Et voilà qu`un renard polaire surgit devant elle. Elle n`avait

Transcription

Et voilà qu`un renard polaire surgit devant elle. Elle n`avait
Le petit chaperon blanc comme la neige, d’après l’album de Sandrine
Beau : « LE PETIT CHAPERON QUI N’ETAIT PAS ROUGE
Il était une fois, une petite fille qui vivait au bord d’un lac en Alaska.
Sa grand-mère, qui tricotait, la gâtait beaucoup. Elle lui avait tricoté
un cache-oreilles blanc, un manteau blanc, des bottes blanches et un
pantalon blanc. Si bien que tout le monde l’appelait « le Petit
Chaperon blanc comme la neige ».
Un jour, sa mère lui dit :
« Porte vite ce chocolat bien chaud à ta grand-mère très malade. Elle
t’attend. Et ne traîne pas en route, Camille ! Le lac gelé est plein d’animaux dangereux. »
Le Petit Chaperon blanc comme la neige partit aussitôt pour aller chez sa grand-mère, qui
habitait de l’autre côté du lac. Ses petites nattes dansaient sous son cache-oreilles.
Bien vite, la petite fille oublia les recommandations de sa maman. Elle posa son panier, enfila
ses patins à glace, patina sur le lac gelé et construisit un igloo. Tant et si bien que, quand elle
retourna sur ses pas, la nuit tombait déjà. Il faisait plus froid maintenant. Le Petit Chaperon
blanc comme la neige frissonna.
Et voilà qu’un renard polaire surgit devant elle.
« Où vas-tu comme ça, petite fille ? gronda le renard polaire. Ta maman ne t’a pas dit qu’il ne
fallait pas traîner sur le lac gelé ?
-
Si, monsieur le renard, répondit Camille apeurée. Mais ma grand-mère est malade et je
dois lui apporter un chocolat bien chaud.
-
Un chocolat bien quoi ? demanda le renard polaire en souriant.
-
Bien chaud… répéta la petite fille. Mais si vous le voulez, je vous le donne. Je ferai un
numéro de patins à glace à ma grand-mère à la place. Elle sera quand même contente.
-
Marché conclu ! » s’exclama le renard.
Et pour remercier le Petit Chaperon blanc, il l’emmena dans son terrier pendant toute la nuit.
Au lever du soleil, le Petit Chaperon blanc salua le renard et reprit sa route.
Elle n’avait pas fait trois pas qu’un vieux hibou se dressait devant elle.
« Où vas-tu comme ça, petite fille ? gronda le vieux hibou avec un air mauvais. Ta maman ne t’a
pas dit qu’il ne fallait pas traîner sur le lac gelé ?
-
Si, monsieur le hibou, répondit Camille. Mais ma grand-mère est malade et je dois aller
lui faire un numéro de patins à glace.
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-
Un numéro de quoi ? demanda le hibou avec une voix soudain radoucie.
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De patins, répéta la petite fille. Mais si vous voulez, je vous en fais un rien que pour
vous. Ma grand-mère attendra encore un peu. Elle sera quand même contente.
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Marché conclu ! » s’exclama le vieux hibou qui était un grand amateur de patinage
artistique.
Et, pour remercier le Petit Chaperon blanc, il l’accompagna ensuite jusqu’au bout du lac.
Le Petit Chaperon blanc salua le vieux hibou et reprit sa route.
Sur le sentier qui la menait chez sa grand-mère, elle se trouva nez à nez
avec un petit écureuil.
« Où vas-tu comme ça, petite fille ? gronda le petit écureuil avec un air mauvais. Ta maman ne
t’a pas dit qu’il ne fallait pas traîner au bord du lac gelé ?
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Si, monsieur, répondit Camille en se retenant de rire. Mais ma grand-mère est malade et
je dois lui rendre visite.
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Elle a des noisettes, ta grand-mère ? demanda le petit écureuil avec une voix soudain
radoucie.
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Des noisettes ? répéta la petite fille. Oui, je pense. Si vous voulez, nous pouvons aller voir
ensemble. Ma grand-mère adore avoir de la visite. Elle sera contente.
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Marché conclu ! » s’exclama le petit écureuil qui était très gourmand.
Et il accompagna le Petit Chaperon blanc comme la neige jusque chez sa grand-mère.
Quand le Petit Chaperon blanc poussa la porte, elle n’avait plus rien dans son panier. Elle
n’avait que ses patins. Et un petit écureuil à ses côtés.
« Quelle bonne surprise, Camille chérie ! lui dit sa grand-mère. Rien que de te voir, je me sens
déjà mieux. Mais qui est là avec toi ?
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Un petit écureuil qui aimerait bien manger des noisettes, répondit la petite fille en
souriant.
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Quelle bonne idée, Camille chérie ! s’exclama sa grand-mère en se levant. Un bon cassecroûte, voilà qui nous remettra complètement ! »
Et c’est ainsi que le Petit Chaperon blanc comme la neige et sa grand-mère se régalèrent d’un
bon barbecue d’écureuil comme elles n’en avaient pas mangé depuis longtemps !
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