Accord EDF "Formation tout au long de la vie professionnelle"
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Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle» Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » Sommaire 1 Préambule............................................................................................................................................................ 2 2 Le salarié acteur de son parcours professionnel avec l’entreprise ............................................................... 4 2.1 L’information et la communication................................................................................................................. 4 2.2 L’entretien professionnel............................................................................................................................... 4 2.3 Le bilan de compétences .............................................................................................................................. 5 2.4 La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)........................................................................................... 6 2.5 Le passeport formation ................................................................................................................................. 7 2.6 L’accompagnement du parcours du salarié .................................................................................................. 7 3 Le développement des voies d’accès à la formation ...................................................................................... 8 3.1 Le plan de formation ..................................................................................................................................... 8 3.1.1 Le plan de formation d’Unité ................................................................................................................ 8 3.1.2 La catégorisation des actions de formation.......................................................................................... 9 3.2 Le Droit Individuel à la Formation (DIF) ...................................................................................................... 11 3.2.1 Acquisition des droits sans condition d’ancienneté ............................................................................ 11 3.2.2 Priorités d’utilisation du DIF................................................................................................................ 11 3.2.3 Anticipation du DIF ............................................................................................................................. 12 3.2.4 Abondement du DIF dans le cadre du plan de formation ................................................................... 12 3.2.5 Utilisation du DIF................................................................................................................................ 12 3.2.6 Cas des salariés en CDD ................................................................................................................... 13 3.3 Les périodes de professionnalisation.......................................................................................................... 13 3.4 Les formations promotionnelles ou accompagnant la promotion ................................................................ 15 3.5 Le Congé Individuel de Formation (CIF) ..................................................................................................... 15 4 La professionnalisation et l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi. ............ 17 4.1 Les voies de formation par alternance choisies par EDF........................................................................... 17 4.1.1 Apprentissage .................................................................................................................................... 17 4.1.2 Contrats de professionnalisation ........................................................................................................ 17 4.2 Le tutorat..................................................................................................................................................... 18 4.3 Le développement et la qualité de l’alternance........................................................................................... 19 5 Une nouvelle mobilisation des acteurs de la formation ................................................................................ 21 5.1 Des possibilités nouvelles d’initiative pour les salariés ............................................................................... 21 5.2 Le rôle du management et de la filière Ressources Humaines................................................................... 21 5.3 De nouvelles attentes à l’égard des professionnels de la formation ........................................................... 22 5.4 Un dialogue social renforcé......................................................................................................................... 22 6 Dispositions finales .......................................................................................................................................... 24 6.1 Champ d’application ................................................................................................................................... 24 6.2 Durée .......................................................................................................................................................... 24 6.3 Révision et dénonciation............................................................................................................................. 24 6.4 Notification, dépôt ....................................................................................................................................... 24 6.5 Entrée en vigueur........................................................................................................................................ 24 Annexe 1 : Plan de Formation d’Unité: Projet/Bilan................................................................................................ 25 Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 1 sur 25 1 Préambule Depuis sa création, EDF a considéré le développement des compétences nécessaires à l’exercice de ses métiers comme un atout stratégique pour la réussite de son projet industriel et l’accomplissement de ses missions de service public, et comme une opportunité pour ses salariés de construire des parcours professionnels enrichissants et diversifiés. La formation a été au cœur de l’accompagnement des différentes évolutions de son activité industrielle et commerciale. Aujourd’hui encore, dans un secteur de l’énergie en profonde évolution et dans un contexte de transformation du marché du travail, l’adaptation et le développement des compétences des salariés constituent un levier majeur pour la réussite du projet industriel et social d’EDF. La capacité de l’entreprise à accompagner ses salariés tout au long de leur carrière par des formations adaptées, garantissant sa performance dans ses métiers traditionnels, facilitant le développement des métiers nouveaux, et accompagnant l’évolution de l’emploi représente donc un enjeu capital pour sa politique de gestion des ressources humaines. EDF doit aussi faire face au départ en inactivité de la génération du « baby-boom », et assurer efficacement le transfert de compétences vers les plus jeunes. C’est un défi pour les agents appelés à reprendre le flambeau de leurs aînés, mais aussi, pour eux, une opportunité de promotion sociale, de parcours professionnels diversifiés, et dans certains cas accélérés. Ce transfert, pour les aînés, constitue aussi une opportunité importante de valorisation des compétences qu’ils détiennent. EDF doit, enfin, répondre aux attentes de la génération des jeunes embauchés, plus formée que la précédente, et désireuse d’un renouvellement des modalités traditionnelles de formation. L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 5 décembre 2003, puis la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social ont identifié des principes et des dispositifs nouveaux de nature à favoriser l’accès de tous à la formation, et à faciliter une adaptation croissante de la formation à la situation et aux perspectives professionnelles des salariés. L’accord relatif à la formation professionnelle continue dans la branche des industries électriques et gazières du 16 septembre 2005 a confirmé cette approche et décliné le cadre pour la mise en œuvre de ces principes au sein des entreprises de la branche. Ces évolutions constituent une opportunité pour EDF de dynamiser le champ de la formation professionnelle et de renforcer l’efficacité de l’investissement formation, tant sur le plan collectif par une meilleure adéquation de la formation à ses enjeux, que sur le plan individuel par une meilleure prise en compte des attentes des salariés et le renforcement de leur capacité à mener à bien une carrière complète au sein de l’entreprise. EDF fait le choix d’un effort financier important en matière de formation, cet investissement est confirmé afin de répondre aux besoins de la totalité des salariés. Les signataires du présent accord conviennent que la formation est indispensable pour permettre à EDF de relever trois défis majeurs : - Préparer et organiser le renouvellement et le transfert des compétences entre les générations, du fait notamment de l’ampleur des départs en inactivité ; Favoriser la mobilité et les parcours professionnels dans une logique de développement du plein emploi interne ; Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 2 sur 25 - Permettre à chaque salarié de devenir véritablement acteur de son parcours professionnel, afin d’atteindre le niveau de professionnalisme requis dans son métier, de développer sa capacité d’adaptation aux changements et de favoriser son évolution professionnelle. Les réponses à ces enjeux seront utilement éclairées par les travaux de l’Observatoire National des Métiers d’EDF et des Instances Régionales d’Information et d’Echanges sur l’Emploi et les Compétences. Pour favoriser l’implication des salariés dans le développement de leurs compétences et pour augmenter l’efficience de la formation, les signataires considèrent que : - Le développement des compétences tout au long de la vie professionnelle doit reposer sur le principe d’une co-construction des parcours de formation et de professionnalisation entre le salarié et l’entreprise ; Les formations au plus près des équipes naturelles de travail et le recours à des modalités de professionnalisation variées (e-formation, immersion, tutorat et compagnonnage …) doivent être développés et encadrés ; Une meilleure reconnaissance de la formation continue, ainsi que l’information et la communication vers les salariés, sont des moyens pour susciter leur intérêt ; Le dialogue social autour de la formation doit être renforcé. Enfin, comme cela est prévu dans l’accord formation de la branche des IEG, les parties signataires du présent accord se fixent comme objectif de faciliter l’égalité d’accès aux dispositifs de formation tout au long de la vie professionnelle à l’ensemble des personnels d’EDF en considérant particulièrement les catégories suivantes (sans ordre préférentiel) : - Les femmes pour lesquelles l’accès à la formation constitue un facteur essentiel du développement de l’égalité professionnelle. Les salariés en seconde partie de carrière professionnelle1, Les salariés qui n’ont pas suivi de formation depuis au moins 3 ans, Les salariés handicapés qui doivent pouvoir accéder sans obstacles à la formation tout au long de leur carrière. Enfin, le présent accord est l’occasion de rappeler la volonté d’EDF d’être pleinement acteur de la solidarité nationale, et de poursuivre son action en faveur de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi, en valorisant son expérience dans le domaine de l’alternance dans le cadre des politiques nationales en faveur de l’emploi et de sa mission de service public. 1 La seconde partie de carrière désigne pour les signataires du présent accord la période de 15 années qui précède la date prévisible de départ en inactivité. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 3 sur 25 2 Le salarié acteur de son parcours professionnel avec l’entreprise La politique de formation de l’entreprise comprend, d’une part les actions collectives rendues nécessaires par les orientations industrielles, techniques et d’organisation ou par les projets de l’entreprise, et d’autre part une gestion individuelle des compétences intégrant notamment l’initiative du salarié dans le cadre de son parcours professionnel. L’information et la communication auprès des salariés, la qualité de l’entretien professionnel, le développement de l’utilisation des bilans de compétence, de la VAE et du passeport formation constituent des moyens au service de l’identification des aspirations et des besoins des salariés en matière de formation. 2.1 L’information et la communication L’ambition d’EDF est de s’appuyer sur la rencontre entre les priorités de l’entreprise en terme de professionnalisation et les objectifs que chaque salarié peut se fixer en matière de développement professionnel. Dans le cadre général défini par l’entreprise, chacun doit pouvoir être davantage « acteur » de son parcours professionnel en veillant au développement de ses compétences. Cette approche impose un développement significatif de l’information des salariés sur les éléments nécessaires à la construction de parcours professionnels pertinents. Les signataires conviennent de communiquer vers l’ensemble des salariés sur les voies d’accès à la formation et sur les grands thèmes développés dans le présent accord. Cette communication sera enrichie par des éléments sur l’évolution des métiers et les besoins de l’entreprise en matière de compétences, et par des données actualisées sur les questions de formation professionnelle continue. Une information de proximité est assurée par le management et la filière RH dans le cadre d’un dialogue permanent sur les questions de professionnalisation. Elle s’exerce en bonne articulation avec les missions d’information dévolues aux institutions représentatives du personnel (IRP). 2.2 L’entretien professionnel La loi du 4 mai 2004 rend obligatoire, tous les deux ans, un entretien visant à définir les besoins de professionnalisation des salariés, au regard de leur emploi actuel ou de leur évolution professionnelle. A EDF, l’entretien hiérarchie/salarié est déjà une pratique courante, les questions de professionnalisation étant évoquées soit de façon dédiée, soit au cours de l’entretien annuel de progrès. Désormais, pour approfondir les questions de formation et de professionnalisation, l’entretien professionnel est obligatoire tous les ans pour tous les salariés d’EDF. Dans la mesure où l’entretien annuel de progrès et l’entretien professionnel constituent deux temps forts du dialogue hiérarchie/salarié avec des finalités bien identifiées, ces deux entretiens peuvent être regroupés ou dissociés sous réserve que le contenu et le formalisme de l’entretien professionnel respectent bien les termes du présent accord. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 4 sur 25 Les signataires du présent accord rappellent que le déroulement efficace de l’entretien nécessite une information et une préparation préalables des salariés et des managers, et en particulier, un accès facilité des salariés et de leur management à l’information sur les dispositifs de professionnalisation existants. Ils conviennent de la nécessité d’aborder notamment au cours de cet entretien professionnel : - Le bilan des actions de formation et de professionnalisation réalisées et leurs résultats constatés ; L’identification des besoins de formation et de professionnalisation du salarié au regard des exigences de l’emploi actuellement occupé ; Les propositions du management en vue d’accompagner un éventuel projet de mobilité ou d’évolution professionnelle du salarié, en fonction de son contexte professionnel ; Les initiatives du salarié en matière de professionnalisation, notamment en terme de DIF ou de période de professionnalisation . Les conclusions de cet entretien relatif à la professionnalisation sont formalisées sur un document signé par les deux parties dont un exemplaire est remis au salarié. Certains éléments évoqués au cours de cet entretien peuvent être inscrits dans le passeport formation évoqué au paragraphe 2.3 du présent accord, et ce à la seule initiative du salarié. Le moment et le contenu de l’entretien professionnel peuvent être adaptés à certaines situations particulières (retour de congé ou d’absence de longue durée, préparation à de futures responsabilités, réorganisations, prise de fonction…) Les Unités rappelleront, ou fixeront si elles n’existent pas encore, les modalités pratiques de mise en œuvre de l’entretien professionnel (information préalable, supports, lien éventuel avec l’entretien annuel de progrès,…) et porteront ce processus à la connaissance des partenaires sociaux. Si un désaccord éventuel sur l’ensemble des questions de la formation professionnelle (DIF, actions de formation inscrites au plan, VAE, bilan de compétences …) persiste à l’issue de l’entretien professionnel, il est traité auprès du niveau hiérarchique N+2, avec l’appui en tant que de besoin de la filière RH. Le salarié pourra se faire accompagner d’un représentant du personnel s’il le souhaite. Les modalités pratiques de ce recours sont définies localement. 2.3 Le bilan de compétences Le bilan de compétences, qui relève de l’initiative individuelle des salariés, a pour objet de permettre aux salariés d’analyser leurs compétences professionnelles et personnelles, ainsi que leurs aptitudes et leurs motivations afin de définir un projet professionnel ou de formation. Il peut aussi constituer la 1ère étape de la construction d’un projet professionnel concerté avec l’entreprise. Sa durée légale est de 24 heures. Un salarié peut bénéficier d’un bilan de compétences dans le cadre du plan de formation de l’entreprise ou d’un CIF ; il peut aussi utiliser son DIF ou bien encore réaliser ce bilan sur son temps personnel. Dans le cadre du plan de formation, le bilan de compétences peut faire l’objet d’une demande du salarié accepté par la hiérarchie ou bien être proposé, ou conseillé par l’Unité, à un salarié notamment lorsqu’il s’agit d’anticiper un changement de métier ou d’accompagner une Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 5 sur 25 deuxième partie de carrière. Dans ce cas l’accord du salarié doit être acté dans une convention tripartite Employeur – Bénéficiaire - Prestataire, qui prévoit explicitement les modalités de communication vers l’employeur de la synthèse des conclusions du bilan réalisé, dans les conditions de confidentialité requises. Les modalités de réalisation du bilan de compétences dans le cadre du DIF sont énoncées dans le chapitre 3.2. du présent accord. Par ailleurs, dans le cadre du CIF, tout salarié ayant au moins cinq ans d’ancienneté professionnelle dont douze mois à EDF et n’ayant pas réalisé de bilan de compétences depuis cinq ans, peut demander à bénéficier d’un congé de bilan de compétences. Cette possibilité est renouvelable tous les cinq ans. Une liste des prestataires de bilan de compétences agréés est établie et actualisée chaque année par l’Agecif, qui la diffuse à toutes les Unités. 2.4 La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) A son initiative, tout salarié d’EDF peut engager une démarche de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Elle vise la prise en compte, par les institutions habilitées, des compétences acquises dans le cadre d’une activité professionnelle ou extra-professionnelle. Cette validation permet : - soit l’acquisition totale ou partielle d’une certification (diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification professionnelle) enregistrée dans le répertoire national des certifications professionnelles ; - soit la dispense d’un diplôme nécessaire pour obtenir une certification de niveau supérieur. Quand elle est demandée dans la filière métier du salarié, cette validation vise une certification correspondant au niveau d’exercice de l’emploi actuel ou participe à l’obtention d’une certification d’un niveau supérieur à celle nécessaire à la tenue de l’emploi actuel. Intervenant en amont d’une période de professionnalisation ou d’une formation développant les compétences, la VAE est l’un des dispositifs possibles pour adapter des parcours de formation diplômants ou qualifiants. Elle peut aussi favoriser la motivation des salariés pour s’engager dans une action de formation promotionnelle. La procédure de VAE peut s’effectuer dans le cadre : - - du plan de formation de l’entreprise lorsqu’il s’agit d’une démarche concertée avec le management pour une certification intéressant l’entreprise : dans ce cas, les éventuelles actions complémentaires nécessaires à l’obtention de la certification visée sont prises en charge dans le cadre du plan et la durée accordée pour la démarche de VAE est portée à 35 heures ; d’un DIF : dans ce cas, les éventuelles actions complémentaires nécessaires à l’obtention de la certification, font l’objet d’un projet pouvant être ou non concerté avec le management ; d’une période de professionnalisation : dans ce cas l’action de VAE fait partie intégrante de cette période ; d’un congé de validation des acquis de l’expérience pouvant être pris en charge dans le cadre d’un CIF ; Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 6 sur 25 - d’une démarche personnelle initiée par le salarié en dehors de son temps de travail. Les parties signataires du présent accord conviennent de mieux faire connaître, avec l’appui de la filière RH, les démarches de VAE afin que les salariés de l’entreprise puissent révéler et faire valoir les compétences acquises. 2.5 Le passeport formation Le passeport formation, proposé par l’Accord Formation de la branche des IEG, vise à tracer les connaissances, et les aptitudes professionnelles du salarié qu’elles aient été acquises par le biais de la formation initiale ou continue, ou par ses expériences professionnelles et/ou extraprofessionnelles. Chaque salarié d’EDF peut, à son initiative, établir un passeport formation qui reste sa propriété et dont il garde la pleine responsabilité d'utilisation. Le passeport est un outil facultatif, notamment approprié dans le cadre d’une démarche de VAE, d’un bilan de compétences ou d’un projet de mobilité interne ou externe. Il revient à la branche des IEG d’élaborer son modèle de passeport, qui sera communiqué aux salariés d’EDF. 2.6 L’accompagnement du parcours du salarié Le management et ses appuis ressources humaines ont, dans le domaine de la formation, des responsabilités essentielles, qui ont été rappelées notamment au sujet de l’entretien professionnel. Le rôle important que jouent d’autres acteurs en matière de conseil d’orientation professionnelle et de formation doit également être rappelé dans le présent accord.Ainsi, les salariés peuvent s’adresser aux conseillers emploi-mobilité de l’entreprise, en région, pour réaliser un bilan professionnel en interne et élaborer leur projet professionnel Au regard des enjeux de mobilité de l’entreprise, ces conseillers verront leur rôle accru et bénéficieront des actions de formation adéquates. Les salariés peuvent également être accompagnés pour traduire les conclusions d’un bilan de compétences déjà réalisé, à leur initiative ou sur proposition du management, en terme de projet professionnel cohérent avec leurs possibilités et éclairé par les besoins de l’entreprise. Par ailleurs, chaque unité fait connaître à ses salariés leurs interlocuteurs en matière d’information sur les questions de formation. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 7 sur 25 3 Le développement des voies d’accès à la formation 3.1 Le plan de formation Les orientations de formation, au niveau national et local, expriment les axes prioritaires de maintien et de développement des compétences par la formation professionnelle. Elles sont élaborées en fonction des perspectives de développement technique et économique de l’entreprise, de l’évolution de l’emploi et des compétences détenues par les salariés. Elles contribuent au développement de la stratégie de l’entreprise. La qualité de la démarche d’élaboration de ces orientations et du dialogue social associé est déterminante pour encadrer et préparer les travaux et les échanges autour du plan de formation. Le plan de formation annuel définit les objectifs prioritaires et les moyens jugés nécessaires pour réaliser les orientations pluriannuelles de formation et développer les compétences des salariés. Le plan de formation de l’entreprise est composé d’un niveau national et d’un niveau local. 3.1.1 Le plan de formation d’Unité Au niveau local, la présentation du plan prévisionnel de formation (Cf annexe 1) se fait autour des trois logiques que sont l’adaptation au poste de travail, le maintien ou l’évolution dans l’emploi et le développement des compétences. Cette présentation quantifie l’investissement prévisionnel global en matière de formation au niveau de l’Unité pour l’année suivante. Le bilan annuel de la formation, au niveau local, distingue: - Le bilan Formation Professionnelle Continue (bilan FPC) qui comprend : • un bilan catégorisé du plan Formation Professionnelle Continue (plan FPC). Pour le plan FPC, l’affectation d’une action de formation à l’une des 3 catégories est définie en fonction de l’objectif de formation , de la situation de l’agent et de son projet. • un bilan du DIF (total des droits acquis, volume des heures consommées, nombre de stagiaires concernés, durée moyenne par agent formé, répartition des volumes horaires par domaine de compétence, répartition sur et hors temps de travail …) • un bilan des dispositifs financés par la branche des IEG (contrats de professionnalisation, périodes de professionnalisation, tutorats …) et une présentation relative aux CIF(liste des bénéficiaires, nature et durée des formations) - Le bilan hors Formation Professionnelle Continue (bilan hors FPC) qui comprend : • un bilan intégrant les actions non libératoires. Les plans de formation d’EDF déterminent les actions de formation à l’initiative de l’employeur sur le temps de travail, sauf demande contraire du salarié, et les actions de formation à l’initiative du salarié. Pour favoriser un dialogue social de qualité, dans le cadre actuel des attributions du comité d’entreprise qu’exercent les commissions secondaires et, sauf incompatibilité de cette disposition avec les éventuelles adaptations du système des IRP, celles-ci traitent à l’occasion de leurs réunions programmées : Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 8 sur 25 - Au 1er trimestre de l’année N, le bilan du plan de formation N-1 à l’issue de son exécution et l’actualisation des orientations pluriannuelles de formation pour N+1 ; Au 2ème trimestre de l’année N, le suivi de la réalisation des plans de formation d’unité (PFU) de l’année N ; Au 3ème trimestre de l’année N, la concertation préalable à la finalisation des plans de formation N+1 d’Unité ; Au 4ème trimestre de l’année N, l’examen du plan de formation prévisionnel N+1 en vue de son approbation. En cas d’adaptation du système de représentation du personnel, cette compétence sera transférée aux IRP compétentes en matière de formation. 3.1.2 La catégorisation des actions de formation L’affectation des actions de formation différencie : 1. des actions d’adaptation au poste de travail (catégorie 1) : Au moyen de ces actions de formation, l’entreprise assure l’adaptation de ses salariés à la tenue de leur emploi actuel et veille à ce que chaque salarié puisse réaliser les activités qui lui sont confiées dans ce cadre. Ces formations sont mises en œuvre pendant le temps de travail et donnent lieu pendant leur réalisation au maintien par l’entreprise de la rémunération des salariés. Elles constituent une obligation de mise en œuvre pour l’employeur et le salarié est tenu d’y participer. Les actions d’adaptation au poste de travail correspondent à des situations de type: • intégration des salariés dans leur nouvel emploi, • actualisation des connaissances obligatoires pour la tenue de l’emploi (formations habilitantes, évolution d’une offre commerciale...) • changement d’outils, de logiciels, de procédures. Les formations, liées à la sécurité indispensables à la prise de fonction et relevant du plan de formation, font partie de cette catégorie. 2. des actions liées à l’évolution des emplois ou participant au maintien dans l’emploi des salariés (catégorie 2) Au moyen de ces actions, l’entreprise veille au maintien de la capacité de ses salariés à anticiper ou suivre l’évolution des emplois ou des métiers. Dans le contexte d’un changement des organisations ou des activités, elles permettent une évolution du salarié au sein de sa même famille professionnelle ou vers une autre. Ces actions correspondent à des situations de type: • perfectionnement dans l’emploi ou dans le métier, • préparation d’une évolution des organisations, • développement de nouvelles activités, • préparation d’une reconversion demandée par l’entreprise… Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 9 sur 25 Elles sont mises en œuvre pendant le temps de travail et donnent lieu pendant leur réalisation au maintien par l’entreprise de la rémunération des salariés. A la demande du salarié et sous réserve de son accord écrit, notamment pour que l’organisation du travail ne soit pas un frein au départ en formation, la formation peut conduire le salarié à dépasser la durée conventionnelle du travail. Dans ce cas, le salarié perçoit une rémunération complémentaire (au taux horaire normal) correspondant au dépassement de son horaire habituel de travail. Les heures correspondant à ce dépassement, qui sont limitées à 50 heures par an et par salarié, ne s’imputent pas sur le contingent annuel d’heures supplémentaires ou sur le volume d’heures complémentaires et ne donnent lieu ni à repos compensateur obligatoire ni à majoration 3. des actions ayant pour objet le développement des compétences des salariés (catégorie 3) : Les actions de formation ayant pour objet le développement des compétences permettent aux salariés d’acquérir des connaissances, savoir-faire et aptitudes, dépassant ceux nécessaires à la tenue de leur emploi actuel pour évoluer vers un emploi de niveau supérieur ou accompagner leur évolution. Les actions ayant pour objet le développement des compétences concernent l’accompagnement d’une évolution promotionnelle du salarié proposé par la hiérarchie ou une formation (diplômante ou non) dont la réussite au cursus entraîne une promotion. Ces formations se déroulent sur le temps de travail. Cependant, à la demande du salarié, et avec accord de l’employeur, elles peuvent se dérouler pour tout ou partie en dehors du temps de travail effectif dans la limite de 80 heures par an et par salarié. Les heures de formation réalisées en dehors du temps de travail donnent lieu au versement par l’entreprise d’une allocation de formation d’un montant égal à 50% de la rémunération nette de référence du salarié concerné conformément à la réglementation. Ces actions de formation font l’objet d’un accord écrit entre le salarié et l’employeur qui précise les conditions dans lesquelles le salarié accède en priorité, dans un délai d’un an maximum à l’issue du cursus, aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises, le reclassement intervenant au plus tard à la date de réussite de la formation ou de fin de cursus pour valoriser les efforts accomplis par le salarié. D’un salarié à l’autre, une même action de formation peut changer de catégorie. Cette catégorisation ne préjuge pas d’une éventuelle prise en compte du suivi d’une action de formation dans le processus global de reconnaissance du salarié. Les actions des deux premières catégories, de même que les actions de formation réalisées dans le cadre du DIF, peuvent contribuer au développement du professionnalisme du salarié et peuvent donc être prises en compte dans l’évaluation de ce professionnalisme qui renvoie à différentes dimensions : des résultats à produire, des compétences à maîtriser ou à faire progresser, des comportements professionnels à acquérir ou à développer. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 10 sur 25 3.2 Le Droit Individuel à la Formation (DIF) Le Droit Individuel à la Formation (DIF) constitue un droit nouveau à l’initiative du salarié, nécessitant un accord de sa hiérarchie, pour développer de nouvelles compétences. Il s’inscrit dans une logique d’effort partagé au double bénéfice du salarié et de l’entreprise. 3.2.1 Acquisition des droits sans condition d’ancienneté A compter du 1er Janvier 2005, tout salarié titulaire d’un contrat à durée indéterminée à temps plein ou à temps partiel bénéficie chaque année civile à terme échu, et sans aucune condition d’ancienneté, d’un droit individuel à la formation d’une durée annuelle de 20 heures, cumulable sur 6 ans dans la limite de 120 heures. Pour initialiser ce droit, les parties signataires conviennent de porter un crédit de 20 heures au 1er janvier 2005 au compte DIF de chaque salarié présent au 31 décembre 2004, titulaire d’un contrat à durée indéterminée à temps plein ou à temps partiel et sans condition d’ancienneté. Toutes les périodes relatives à un arrêt de travail ou à une suspension du contrat de travail sont prises en compte pour l’acquisition des droits au titre du DIF. Chaque salarié est informé par écrit, une fois par an avant le 1er mars, du solde de ses droits acquis au titre du DIF. 3.2.2 Priorités d’utilisation du DIF Conformément à l’accord de branche, les actions de formation éligibles pour EDF au titre du DIF sont : - les actions de promotion, de qualification ou de remise à niveau en lien avec les métiers d’EDF et dans la perspective d’un projet de mobilité ou d’une évolution professionnelle concerté avec le management, - les actions d’acquisition, d’entretien et de développement des compétences en lien avec le métier de l’agent concerné, - les démarches de VAE et les bilans de compétence (à concurrence d’un bilan tous les 5 ans). Plus particulièrement, les actions de formation liées à l’évolution des emplois ou participant au maintien dans l’emploi et les actions ayant pour objet le développement des compétences des salariés sont éligibles au titre du DIF. Pour faciliter l’accès à la formation de certains publics, les parties signataires conviennent que les actions de formation relevant du DIF peuvent se réaliser pendant le temps de travail, notamment pour les catégories suivantes : - les salariés qui n’ont pas suivi de formation depuis au moins 3 ans, les salariés en seconde partie de carrière professionnelle, les femmes dans le cadre des accords en vigueur relatifs à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, salariés bénéficiaires de l’obligation d’emploi mentionnés à l’article L. 323-3 du code du travail. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 11 sur 25 3.2.3 Anticipation du DIF Les parties signataires conviennent également que si un agent ou un salarié en CDI souhaite bénéficier d’un DIF d’une durée excédant le niveau de ses droits ouverts, la demande est instruite dans la limite de 120 heures, notamment si cette demande de DIF est associée à une période de professionnalisation, à une formation développant les compétences ou encore si la formation demandée concerne un perfectionnement dans l’emploi de l’agent. Il s’agit alors d’une avance sur DIF qui entraîne ensuite la mise à zéro et le gel du crédit DIF annuel du salarié pendant un nombre d’années correspondant à l’avance effectuée diminuée des droits acquis au moment de la demande. 3.2.4 Abondement du DIF dans le cadre du plan de formation En vue de favoriser le projet des salariés désireux d’accroître, par le DIF, leur niveau de qualification, les signataires décident de leur ouvrir une possibilité nouvelle : l’abondement du DIF dans le cadre du plan de formation. Les salariés de niveau CAP ou BEP, qui souhaitent par l’intermédiaire de leur DIF, se préparer, notamment en utilisant la VAE, à un diplôme professionnel de niveau IV de leur filière bénéficieront, dans le cadre du plan de formation de l’Unité, d’un temps de formation supplémentaire équivalent aux droits DIF qu’ils auront investis dans leur projet. Les salariés de niveau BAC, qui souhaitent par l’intermédiaire de leur DIF, se préparer, notamment en utilisant la VAE, à un diplôme professionnel de niveau III de leur filière bénéficieront, dans le cadre du plan de formation de l’Unité, d’un temps de formation supplémentaire équivalent aux droits DIF qu’ils auront investis dans leur projet. Les salariés de niveau BAC+2 du collège cadre, qui souhaitent par l’intermédiaire de leur DIF, se préparer, notamment en utilisant la VAE, à un diplôme professionnel de niveau II ou I de leur filière bénéficieront, dans le cadre du plan de formation de l’Unité, d’un temps de formation supplémentaire équivalent aux droits DIF qu’ils auront investis dans leur projet. L’avance sur DIF peut être utilisée dans l’ensemble de ces situations. L’abondement du DIF dans le cadre du plan fera l’objet d’un bilan approfondi au sein du comité de suivi de l’accord présenté au paragraphe 5.4 en vue d’éventuelles extensions des publics et des cibles de diplômes de l’abondement. 3.2.5 Utilisation du DIF Le DIF est exercé à l’initiative du salarié et mis en œuvre avec l’accord de son employeur. L’entretien professionnel est le cadre privilégié d’examen des demandes de DIF. Le manager devra préciser à l’occasion de l’entretien professionnel si l’action de formation envisagée peut ou non relever du DIF. Dans le cas d’une action éligible au titre du DIF, la réponse du manager est principalement motivée par la cohérence et la pertinence de la demande au regard du projet et du parcours professionnel de l’agent. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 12 sur 25 L’employeur dispose d’un délai d’un mois pour répondre à la demande formulée par le salarié. L’absence de réponse de l’employeur dans ce délai vaut acceptation du choix de l’action de formation. Lorsque durant deux exercices civils consécutifs, le salarié et l’entreprise sont en désaccord sur le choix de l’action de formation au titre du DIF, l’AGECIF assure par priorité la prise en charge financière de l’action dans le cadre d’un CIF sous réserve que cette action corresponde aux priorités et aux critères de prise en charge définis par ledit organisme. Dans ce cas, l’employeur est tenu de verser à cet organisme le montant de l’allocation de formation correspondant aux droits acquis par l’intéressé au titre du DIF et les frais de formation calculés conformément aux dispositions de l’article L. 933-4 et sur la base forfaitaire applicable aux contrats de professionnalisation mentionnés à l’article L. 983-1 du code du travail. La demande doit préciser le besoin de développement de compétence identifié par le salarié. Pour garantir la qualité de la formation, les conditions de réalisation sont arrêtées par l’entreprise en lien avec le salarié (organisme de formation interne ou externe référencé dans la procédure d’achat de l’entreprise, tarifs, lieu de réalisation, prise en charge des frais …). Lorsque les heures de formation sont réalisées hors temps de travail, le salarié bénéficie du versement par l’employeur d’une allocation de formation d’un montant égal à 50% de la rémunération nette de référence du salarié conformément à la réglementation. Les heures consacrées à la formation pendant le temps de travail sont considérées comme du temps de travail effectif et donnent lieu pendant leur réalisation au maintien par l’entreprise de la rémunération du salarié. S’agissant d’un outil essentiel de formation tout au long de la vie professionnelle, les parties signataires conviennent que le DIF est transférable, au sein de la branche des IEG, et plus particulièrement entre les entités d’EDF. 3.2.6 Cas des salariés en CDD Les salariés en contrat à durée déterminée bénéficient du DIF dès lors qu’ils ont travaillé en CDD pendant quatre mois consécutifs ou non durant les douze derniers mois, au cours d’un ou plusieurs contrats au sein d’une même entreprise ou non. Ce droit leur est ouvert depuis le 6 mai 2004, et la durée du DIF est calculée prorata temporis sur la période effectuée au-delà des 4 mois nécessaires à l’ouverture du droit. Pour les salariés en CDD, les dépenses liées au DIF (frais de formation, transport, hébergement et allocation de formation) sont prises en charge par l’AGECIF IEG. 3.3 Les périodes de professionnalisation Les périodes de professionnalisation permettent à certaines catégories de salariés d’acquérir une qualification ou de participer à une action de professionnalisation définie par la branche. Par ce moyen, les salariés d’EDF doivent pouvoir, en relation avec les besoins de l’entreprise et avec son accord, évoluer dans leur filière métier ou choisir une nouvelle orientation et donner un nouvel élan à leur parcours professionnel. Elles reposent sur le principe d’une formation en alternance, sur une personnalisation des parcours de formation et sur une évaluation des compétences et aptitudes professionnelles acquises. Les périodes de professionnalisation associent des enseignements généraux, Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 13 sur 25 professionnels et technologiques, d’une durée comprise entre 100 et 600 heures par an dans la limite de deux années consécutives, et l’acquisition d’un savoir-faire par l’exercice en entreprise d’une ou plusieurs activités professionnelles en relation avec les qualifications recherchées. Les enseignements sont dispensés par des organismes publics ou privés de formation ou par l’entreprise dans le cadre du service interne de formation. La construction des périodes de professionnalisation peut intégrer différents dispositifs et combiner différentes sources de financement. En amont, le recours au bilan de compétences sera encouragé pour valider la pertinence du projet de formation. Toute période de professionnalisation pourra utilement démarrer par une démarche de VAE pour adapter les parcours de formation. Les actions de formation pouvant relever des périodes de professionnalisation sont, parmi celles définies par la commission paritaire nationale de l’emploi (CPNE), celles qui permettent d’obtenir une certification intéressant les familles professionnelles d’EDF ou qui visent des actions de professionnalisation reconnues par la CPNE. EDF proposera à la CPNE la création de Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) de branche qui seront accessibles dans le cadre de ces périodes de professionnalisation. Ces certificats seront en lien avec les niveaux de formation reconnus par l’éducation nationale ou les ministères concernés et préciseront, au niveau de la branche, les conditions de reconnaissance des qualifications acquises. Dans le prolongement de l’accord de Branche, les publics prioritaires pour EDF sont : - les salariés en seconde partie de carrière professionnelle ; les femmes en lien avec les accords « Egalité Professionnelle » en vigueur ; les salariés pour lesquels un projet de mobilité ou d’évolution concerté avec le management conduit à un accompagnement spécifique notamment dans le cadre de changement de métier ou d’évolution promotionnelle ; les salariés dont la qualification est faible au regard de l’évolution des technologies et de l’organisation du travail, et notamment les salariés dont le niveau de formation initial est inférieur ou égal au niveau IV ; les salariés qui envisagent la création ou la reprise d’une entreprise ; les femmes et les hommes qui reprennent leur activité professionnelle après un congé parental ; les titulaires d’un mandat syndical ou social pour accompagner leur projet professionnel et dans la perspective de leur réintégration ; les bénéficiaires de l’obligation d’emploi mentionnés à l’article L. 323-3 du code du travail ; les salariés qui réintègrent EDF au terme d’une mobilité (détachement ou mission) ; les salariés qui n’ont pas suivi de formation depuis au moins 3 ans. L’employeur ou le salarié peuvent prendre l’initiative d’une période de professionnalisation. Une demande formulée par le salarié est soumise à l’acceptation de l’employeur. En principe, la formation prévue dans le cadre de la période de professionnalisation se déroule pendant le temps de travail. Toutefois, les actions incluses dans une période de professionnalisation peuvent se dérouler pour tout ou partie en dehors du temps de travail à l’initiative soit du salarié dans le cadre du DIF, soit sur proposition de l’employeur avec accord écrit du salarié. La durée de la formation hors temps de travail est limitée à 120 heures dans le cadre du DIF et à 80 heures à l’initiative de l’employeur et les heures correspondantes donnent droit au versement de l’allocation formation prévue par la loi. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 14 sur 25 Les actions de formation mises en œuvre pendant le temps de travail donnent lieu au maintien par l’employeur de la rémunération du salarié. Un tuteur volontaire, choisi et formé en fonction de la nature particulière du tutorat à exercer, est désigné par l’employeur pour accompagner et guider systématiquement la professionnalisation du bénéficiaire d’une période de professionnalisation. 3.4 Les formations promotionnelles ou accompagnant la promotion Pour accompagner les évolutions professionnelles de ses salariés, accroître leur niveau de qualification, ou faciliter leur adaptation à de nouvelles responsabilités, EDF a depuis l’origine développé des dispositifs de formation promotionnelle, où la réussite à un cursus de formation conditionne la promotion (Procadre, PS cadre, FPCAE, FPMAE, PS Maîtrise…). Plus récemment, elle a mis en œuvre des dispositifs d’accompagnement à la promotion (APMC,…), que suivent un certain nombre de salariés dont la promotion est décidée, voire déjà intervenue. Ces deux types de formations constituent un élément important du développement du potentiel et des compétences des salariés, et contribuent à leur motivation. Au moment où de fortes tensions sont prévisibles sur le marché de l’emploi national, elles sont plus que jamais propices à l’élévation du niveau des compétences et des qualifications internes. Il est toutefois nécessaire de les corréler plus étroitement à la politique de gestion de l’emploi et des compétences de l’entreprise, et de prendre en compte les initiatives des Directions ou Divisions, qui mettent en œuvre des dispositifs similaires pour répondre à leurs besoins spécifiques. Il importe par ailleurs de mieux informer les salariés sur les possibilités qui leur sont offertes, et de leur faire mieux connaître les métiers et diplômes dont l’entreprise aura besoin dans les années à venir. Enfin, il convient de prendre en compte les nouvelles opportunités offertes par la loi, et notamment le développement en cours de la formation par alternance pour des diplômes de niveau cadre. C’est pourquoi les signataires conviennent : - que la communication sur le présent accord est une occasion privilégiée pour amplifier la communication auprès des salariés sur les dispositifs existants, leurs enjeux pour l’entreprise et les métiers les plus porteurs d’avenir, - qu’un cadre de cohérence est à définir pour fixer les principes communs auxquels doivent répondre les dispositifs construits par les Directions et Divisions, - que l’ensemble du dispositif sera négocié pour intégrer les nouvelles modalités de formation issues de la loi sur la formation professionnelle tout au long de la vie . 3.5 Le Congé Individuel de Formation (CIF) Le congé individuel de formation (CIF) a pour objet de permettre à tout salarié, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative, et à titre individuel, des actions de formation, indépendamment de sa participation aux stages compris dans le plan de formation de l’entreprise dans laquelle il exerce son activité. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 15 sur 25 Ces actions de formation doivent permettre aux salariés de changer d’activité ou de profession, d’accéder à un niveau supérieur de qualification et plus largement de s’ouvrir à la culture, à la vie sociale et à l’exercice de responsabilités bénévoles. Un certain nombre salariés obtiennent, dans le cadre du CIF ou suivant d’autres modalités (VAE ou temps personnel, par exemple) des diplômes susceptibles d’intéresser EDF. Les signataires du présent accord sont soucieux d’aider les agents concernés à exercer un emploi en relation avec la certification obtenue. Ils conviennent à cet effet de mettre en œuvre un dispositif pour : - constituer et faire vivre, à leur demande, un vivier des agents ayant obtenu de tels diplômes, faire connaître à ces agents les emplois disponibles en rapport avec leur nouvelle qualification, avec leur accord, proposer leur candidature aux managers ayant fait connaître ce besoin en compétences. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 16 sur 25 4 4.1 La professionnalisation et l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi. Les voies de formation par alternance choisies par EDF L’apprentissage et les contrats de professionnalisation constituent des voies de formation par alternance choisies par EDF à la fois pour renouveler ses compétences, et pour offrir à des jeunes de tous horizons, et dans certains cas à des demandeurs d’emploi, la possibilité de s’engager dans la vie active avec des atouts reconnus et de se prévaloir d’une expérience professionnelle valorisable sur le marché du travail 4.1.1 Apprentissage La performance de l’entreprise repose en premier lieu sur les compétences détenues par ses salariés, et depuis 1991 l’apprentissage a été développé avec cet objectif. EDF s’engage à continuer à investir dans la voie de l’apprentissage pour contribuer au renouvellement des compétences internes. De plus, en s’inscrivant dans le cadre du plan de cohésion sociale, EDF entend renforcer son effort pour la formation initiale des jeunes par la voie de l’apprentissage. Dans cette perspective, l’entreprise se propose d’engager une démarche de partenariat renouvelé avec les entreprises prestataires et les entreprises de son environnement économique local afin de déterminer les modalités par lesquelles EDF pourrait contribuer au renouvellement de leurs compétences. L’entreprise continue à porter une attention particulière aux jeunes en difficulté scolaire et développe les niveaux d’accès à l’apprentissage, qui doit désormais concerner tous les niveaux de diplôme. Tous les ans l’entreprise élabore et présente un plan d’apprentissage précisant les volumes, les métiers préparés et les diplômes devant l’IRP compétente exerçant les prérogatives du comité d’entreprise en matière de formation. Pour mettre en œuvre sa politique en matière d’apprentissage, EDF s’appuiera en particulier sur le centre de formation d’apprentis à recrutement national et sur des CFA régionaux, notamment ceux à structure publique. Une attention particulière est portée à la qualité des enseignements dispensés par ces CFA de façon à garantir l’acquisition du diplôme et d’une expérience professionnelle reconnue. Des retours d’expérience sont régulièrement réalisés et suivis pour ce faire. 4.1.2 Contrats de professionnalisation Les contrats de professionnalisation s’adressent aux jeunes de moins de 26 ans et aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus. Ils ont pour objet de permettre à leurs bénéficiaires d’acquérir une qualification professionnelle et de favoriser leur insertion ou leur réinsertion en entreprise. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 17 sur 25 L’ensemble des diplômes et qualifications intéressant les entreprises de la branche, dont la liste est définie et actualisée par la CPNE, est ouvert à ce type de contrat. Ces contrats font l’objet d’un CDD d’une durée minimale comprise entre six et douze mois ou d’un CDI. La durée du contrat de professionnalisation peut être portée jusqu’à 24 mois lorsque les besoins de la formation et/ou la nature des diplômes et qualifications visés le nécessitent. La durée des actions d’évaluation, d’accompagnement et de formation ainsi que des enseignements est comprise entre 15% et 25% de la durée des contrats, sans pouvoir être inférieure à 150 heures. Cette durée peut être portée jusqu’à 50%, dans la limite des référentiels de certification, pour des jeunes qui n’ont pas de qualification professionnelle reconnue et/ou qui visent une formation diplômante. Les parties signataires conviennent de positionner les contrats de professionnalisation en CDD au bénéfice de jeunes de moins de 26 ans sortis du système éducatif sans qualification professionnelle reconnue et des demandeurs d’emploi de plus de 26 ans, dans une logique d’insertion ou de réinsertion professionnelle, pour des diplômes ou titres intéressant EDF. Pour les contrats de professionnalisation réalisés en CDD, la rémunération est fixée à : - 65% du SMIC pour les jeunes de moins de 21 ans ; - 80% du SMIC pour les jeunes de 21 ans à 25 ans révolus ; - 100% du SMIC pour les demandeurs d’emploi de 26 ans et plus. 4.2 Le tutorat Partie intégrante de l’apprentissage, l’accompagnement tutoral est également nécessaire au bon déroulement des contrats de professionnalisation et des périodes de professionnalisation. Le nombre des tuteurs est appelé à s’accroître dans l’entreprise au cours des années à venir. Compte tenu de son importance, les signataires conviennent de la nécessité d’inscrire la mission tutorale dans une démarche qualité qui se décline sur 5 axes : - Le choix pertinent du tuteur selon le statut et le profil du tutoré, - La contractualisation des missions, - La mobilisation du collectif de travail, - La formation des tuteurs en fonction de la nature du tutorat exercé, - Le suivi, l’évaluation de la mission, sa valorisation et sa reconnaissance par la ligne managériale. Le tuteur doit être volontaire, détenir une compétence professionnelle reconnue et disposer de qualités relationnelles avérées. La ligne managériale s’assure que l’exercice de cette mission se réalise dans de bonnes conditions : - en veillant à la formation du tuteur préalablement à toute mission de tutorat, - en établissant une lettre de mission définissant les conditions de mise en œuvre (activités confiées, moyens accordés, durée de la mission, principes d’évaluation et de reconnaissance), - en intégrant la mission de tutorat dans la charge de travail du tuteur, - en limitant impérativement à 2 le nombre de tutorés par tuteur, - en réalisant des points d’étape réguliers avec le tuteur, - en évaluant en fin de mission l’efficacité de la mission par rapport aux objectifs fixés. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 18 sur 25 L’investissement dans la fonction tutorale concourt à la professionnalisation du salarié qui l’exerce. Cet investissement fait l’objet d’une évaluation, d’une valorisation et d’une reconnaissance : - Evaluation lors de l’entretien annuel avec le manager : l’exercice réussi d’une mission tutorale est un élément du processus d’appréciation du professionnalisme du salarié qui peut concourir à une progression de la rémunération ou au franchissement d’un nouveau seuil de professionnalisme du salarié. - Valorisation des expériences collectives réussies et des bonnes pratiques : les modalités de communication sont à l’initiative de la Direction de l’Unité et peuvent faire l’objet de partage au niveau d’une Direction, d’une filière Métier ou au niveau régional. - Reconnaissance matérialisée par : • une attestation d’exercice de la mission tutorale, signée par le directeur d’Unité, prise en compte dans la fiche historique de carrière du salarié, • un abondement du DIF du tuteur à hauteur de 5 heures par mission et par an, venant s’ajouter le cas échéant au plafond de 120 heures dont il est susceptible de bénéficier, • la prise en compte de la réussite de la mission tutorale parmi les critères d’atteinte des objectifs annuels de performance. Les organismes statutaires compétents sont consultés et informés sur le choix des tuteurs et la formation au tutorat en fonction du collège du tuteur. Ils sont informés des modalités d’accueil des apprenants. 4.3 Le développement et la qualité de l’alternance L’expérience d’EDF en matière d’alternance doit être mobilisée pour mettre en œuvre avec efficacité les nouveaux dispositifs de formation. Les parties signataires, conscientes de l’importance qu’il convient d’apporter à l’accueil et au suivi dans l’entreprise de chaque salarié en alternance, conviennent de mettre en place un processus d’accueil et de formation de qualité reposant sur les points suivants : - Le choix des apprenants Le choix des jeunes, des demandeurs d’emploi ou des salariés accueillis dans les dispositifs en alternance appartient à l’Unité. Cette sélection peut se faire à partir de candidatures spontanées, sur des critères déterminés par l’Unité, notamment au regard de leur capacité à suivre la formation, et sur des pré-requis en matière de formation. La qualité de ce choix est un gage essentiel de réussite pour l’alternance à EDF. Les jeunes en difficulté sociale ou scolaire doivent pouvoir être préparés à ces formations grâce à des actions conduites en amont de leur candidature, organisées dans le cadre des dispositifs prévus par l’Education Nationale et les Régions - L’accueil et la formation en Unité Les signataires du présent accord soulignent l’importance de la qualité de l’accueil comme étant une phase essentielle du processus de formation. L’accueil se traduit notamment par la communication de toutes informations nécessaires à l’intégration dans la vie de l’Unité : modalités de tutorat, contenu des règles internes de l’Unité …. Les directions, divisions et Unités s’assurent de la connaissance par les acteurs du dispositif d’accueil (managers, responsables RH, …) des règles applicables, et engagent en conséquence les actions d’information et de formation nécessaires. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 19 sur 25 - Le suivi et l’évaluation L’Unité met en place un suivi régulier de l’apprenant. Cette évaluation est conduite à l’aide de rapports trimestriels qui permettent à l’encadrement professionnel et au tuteur d’informer sur les progrès ou les difficultés constatées, de sensibiliser aux efforts à accomplir. Au terme de la formation, une évaluation finale est établie. - Le rôle des organismes statutaires Les signataires du présent accord soulignent l’importance des organismes statutaires dans le dialogue social mené avec chaque employeur concerné par l’atteinte des objectifs assignés au dispositif de formation par alternance. En sa qualité d’employeur, EDF assure aux organismes statutaires compétents les conditions de bon accomplissement de leurs missions et l’exercice de leurs compétences définies par le code du travail et par les textes internes. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 20 sur 25 5 5.1 Une nouvelle mobilisation des acteurs de la formation Des possibilités nouvelles d’initiative pour les salariés En réaffirmant l’importance de la formation pour le développement des compétences tout au long de la vie professionnelle, la loi du 4 mai 2004 propose à chaque salarié de devenir davantage acteur de son devenir professionnel, selon le principe d’une co-construction de son parcours de professionnalisation, Elle définit de nouveaux dispositifs, dont la mise en œuvre requiert une approche centrée encore plus qu’auparavant sur la situation individuelle et le projet d’avenir de chacun. Le présent accord doit être l’occasion de faire partager à tous les salariés de l’entreprise cette vision renouvelée de la formation et de développer leur motivation pour engager les actions nécessaires au maintien et au développement de leurs compétences. L’ensemble des acteurs de la formation doit être mobilisé à cette fin. 5.2 Le rôle du management et de la filière Ressources Humaines Le management joue un rôle essentiel dans le rapprochement entre les besoins de l’entreprise et les aspirations des salariés en matière de formation. Le manager accompagne le salarié en terme d’analyse des besoins de développement de compétences, d’identification des modalités de formation les plus appropriées et d’élaboration du projet professionnel en lien avec la filière RH. A cette fin, il conduit les entretiens professionnels annuels. EDF entend favoriser, dans le cadre du plan de formation, la formation de l’encadrement à la conduite des entretiens professionnels, en particulier celle ayant trait aux techniques d’entretien, à la détection des besoins de formation et à la connaissance des dispositifs de formation pouvant satisfaire ces besoins. Cette formation intègre une sensibilisation aux enjeux de l’entreprise en matière de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Il peut entrer aussi dans la mission du management de dispenser des actions de formation ou de professionnalisation à destination de ses collaborateurs. L’entreprise veille, dans ce cas, à ce que le manager ait suivi une formation lui permettant de maîtriser les différentes techniques pédagogiques. La filière RH conseille le management sur les dispositifs de formation et le choix des solutions de formation et de professionnalisation les plus adaptées. Son appui au management porte aussi sur la gestion des dispositifs, la mise en œuvre des orientations de formation, le pilotage de l’effort global de professionnalisation et de développement du dialogue social autour du processus de développement des compétences. L’animation de la filière « formation » dans les branches et directions sera donc développée et le traitement des questions de formation dans les cursus « professionnalisation des acteurs de la filière RH/Formation » sera renforcé. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 21 sur 25 5.3 De nouvelles attentes à l’égard des professionnels de la formation La qualité du processus formation repose, pour une part essentielle, sur le rôle assuré par les différents acteurs : - la maîtrise d’ouvrage, en charge de la définition des objectifs de formation, de la validation des actions qui lui sont proposées et de l’évaluation des résultats obtenus ; - la maîtrise d’œuvre, responsable de l’élaboration de l’offre de formation et en particulier de la définition des objectifs pédagogiques et du choix des modalités les plus adaptées, - les formateurs - permanents ou occasionnels - dont l’action est déterminante dans la qualité de réalisation des actions qu’ils animent. Chacun d’entre eux doit s’approprier les orientations définies dans le présent accord, afin de l’intégrer pleinement dans le développement, la mise en œuvre et l’évaluation des nouveaux dispositifs. 5.4 Un dialogue social renforcé Les signataires du présent accord tiennent à souligner que la qualité du dialogue social est un des fondements de la réussite de la démarche de formation conduite tant au service du développement des compétences nécessaires à l’entreprise qu’au bénéfice des agents. Les IRP compétentes exercent les prérogatives qui leur sont conférées par le code du travail (article L934-1 et suivants) et les textes internes. Elles sont notamment consultées sur les orientations d’EDF en matière de formation et sur les plans de formation. Elles donnent également leur avis sur les conditions de mise en œuvre des contrats et des périodes de professionnalisation, ainsi que sur la mise en œuvre du droit individuel à la formation. Les modalités de présentation des informations relatives à ces éléments sont convenues au niveau de chaque filière d’organisme statutaire. Les commissions secondaires, dans le cadre actuel des attributions du comité d’entreprise qu’elles exercent, traitent du sujet de la formation au cours de quatre de leurs réunions annuelles comme indiqué au paragraphe 3.1 du présent Accord. A titre expérimental, les parties signataires du présent accord conviennent de mettre en place, dans une dizaine d’Unités d’EDF volontaires, une commission formation qui aura pour tâche : - de préparer les délibérations de l’IRP exerçant les attributions du comité d’entreprise en matière de formation professionnelle, d’étudier les moyens propres à favoriser l’expression des salariés en matière de formation et de participer à l’information de ceux-ci dans le même domaine. Les modalités précises de mise en œuvre de ces commissions seront définies en lien avec les Unités volontaires et les signataires du présent accord. Un suivi régulier et un retour d’expériences seront assurés par le comité de suivi de l’accord. Dans le contexte de la mise en œuvre des nouvelles dispositions législatives et conventionnelles relatives à la formation, les IRP compétentes veillent à assurer l’information du personnel sur ces dispositions. Cette démarche ne se substitue pas à celles qui incombent au management, d’une part, et aux organisations syndicales, d’autre part. Un comité de suivi de l’Accord Formation est créé pour la durée du présent Accord. Ce comité est composé de deux représentants de chacune des organisations signataires de l’Accord Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 22 sur 25 Formation et des représentants de la direction de l’entreprise. Il se réunit, a minima deux fois par an, pour analyser la mise en œuvre des différents aspects de l’Accord et pour analyser l’impact de l’accord sur les textes réglementaires internes existants. En raison de l’importance de ce nouvel Accord et du caractère novateur de certains moyens de formation qu’il contient, l’entreprise porte un soin particulier à la communication et à l’accompagnement de ce nouvel Accord auprès de l’ensemble des salariés et du management. Des supports élaborés en concertation avec les organisations syndicales signataires, seront diffusés aux salariés pour faciliter l’appropriation du nouvel environnement de la formation professionnelle continue. Ces informations seront aussi mises à disposition sur un site intranet traitant des questions de formation. En raison du rôle majeur des managers et de la filière RH dans le déploiement de cet Accord, une attention particulière leur est portée afin qu’ils disposent de tous les éléments nécessaires à son déploiement dans de bonnes conditions. Afin de favoriser un dialogue social de qualité, un programme de formation des représentants du personnel sera mis en œuvre selon deux approches proposées au choix des organisations syndicales représentatives : - Mise à disposition par l’entreprise d’un programme de formation national destinée aux représentants du personnel, - Organisation par les organisations syndicales d’un dispositif de déploiement organisé et mis en œuvre par leur soin. Les modalités pratiques seront finalisées dans le cadre du comité de suivi de l’Accord. Enfin, il est convenu d’accorder à chaque salarié de l’entreprise, en 2006, un crédit supplémentaire de deux heures pour participer aux actions d’information que les organisations syndicales souhaitent organiser autour du présent Accord. Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 23 sur 25 6 6.1 Dispositions finales Champ d’application Le présent accord est applicable en France métropolitaine ainsi que dans les départements d’outre-mer à l’ensemble des salariés statutaires et non statutaires travaillant dans les Unités d’EDF.SA. 6.2 Durée Le présent accord est conclu pour une durée indéterminée. Les parties signataires conviennent de se retrouver au plus tard trois ans après sa signature, pour convenir d’éventuelles adaptations, au vu notamment des propositions formulées par le comité de suivi de l’Accord Formation ou par les instances de représentation du personnel. 6.3 Révision et dénonciation A tout moment, le présent accord pourra être révisé dans les conditions prévues à l’article L. 132-7 du code du travail Le présent accord pourra être dénoncé par tout ou partie de ses signataires dans les conditions prévues à l’article L. 132-8 du code du travail. 6.4 Notification, dépôt Le présent accord fera l’objet des formalités de notification, de dépôt et de publicité prévues aux articles L. 132-2-2, L. 132-10 et L. 135-7 du code du travail. 6.5 Entrée en vigueur Le présent accord entrera en vigueur le lendemain du jour de son dépôt si à cette date l’arrêté d’extension de l’accord relatif à la formation professionnelle continue dans la branche des industries électriques et gazières du 16 septembre 2005 a été publié au journal officiel. Dans le cas contraire, le présent accord entrera en vigueur le lendemain du jour de la publication au journal officiel de l’arrêté d’extension susvisé. Fait à Paris, le Le Président d’Electricité de France Pierre Gadonneix Les représentants des Organisations Syndicales CFDT CFE-CGC CFTC CGT CGT-FO Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 24 sur 25 Annexe 1 : Plan de Formation d’Unité: Projet/Bilan Prévisions Finalité Adaptation Réalisations Adaptation DIF Finalités évolution et développement des compétences Evolution Et Maintien CP CIF Actions non libératoires Dév Compétence PLAN F.P.C. Présentation représentative de l’investissement global de formation de l’Entreprise Toutes actions FPC et hors FPC PLAN DE FORMATION BILAN F.P.C. BILAN HORS F.P.C. BILAN DU PLAN DE FORMATION Accord EDF « Formation tout au long de la vie professionnelle » - Version ouverte à la signature - 9 Janvier 2006 Page 25 sur 25