Etienne KLEIN - Lycée Français Jean Monnet

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Etienne KLEIN - Lycée Français Jean Monnet
OFFRE CULTURELLE 2011 - 2012
Etienne KLEIN
Physicien et docteur en philosophie des
sciences, Etienne KLEIN est Directeur de
Recherches au CEA depuis 2009. Il dirige
actuellement le Laboratoire de Recherches
sur les Sciences de la Matière. Il a participé
également à la conception du grand
collisionneur de particules européen : le LHC
au CERN.
Parcours
Né en 1958, Etienne Klein est ancien
élève de l’Ecole Centrale de Paris et a
obtenu un DEA de physique théorique.
De 1983 à 1997, Il est affecté à différents
grands projets au CEA comme la
Séparation Isotopique par Laser, le
collisionneur européen du CERN (LHC) et
le projet de réacteur de fusion contrôlée
ITER.
Spécialiste de la question du temps en
physique, il a écrit plusieurs ouvrages de
réflexion sur la physique, notamment
L'Unité de la Physique (PUF, 2000), Les
Tactiques de Chronos (Flammarion,
2003), Petit Voyage dans le Monde des
Quanta (Flammarion, 2004), Il Etait Sept
Fois la Révolution, Albert Einstein et les
Autres
(Flammarion,
2005).
Distinctions et prix
De 1991 à 1993, Etienne Klein est
détaché au CERN pour travailler à la
conception du LHC, dans le Groupe
d’Etudes des Accélérateurs.
En 1997, Etienne Klein est nommé
Lauréat du prix Jean Perrin décerné par la
Société Française de Physique.
En 1997, il est nommé Adjoint du
Directeur des Sciences de la Matière au
CEA, poste qu’il occupe jusqu’en 2006.
En 2000, il reçoit le "prix du Budget"
décerné par l'Académie des Sciences
Morales et Politiques et le prix
Grammatikakis-Neumann décerné par
l'Académie des sciences.
Nommé
professeur
à
l’INSTN
(Institut National
des
Sciences
et
Techniques Nucléaires) en 2005, et
Directeur du Laboratoire de Recherche sur
les Sciences de la Matière du CEA
(LARSIM)
en
2006,
il
enseigne
parallèlement
la
physique
et
la
philosophie des sciences à l’Ecole
Centrale de Paris. Il est également
intervenant dans le master LOPHISS de
Paris 7 et le master « Simulation et
Modélisation » de l’INSTN.
Etienne Klein est membre du Conseil
Scientifique de la Cité des Sciences et de
l’Industrie, du Conseil Scientifique de
l’Office Parlementaire pour l’évaluation
des choix scientifiques et technologiques,
du Conseil Scientifique du Centre Georges
Canguilhem créé par Dominique Lecourt,
du Conseil Scientifique de France-Culture,
du conseil scientifique de la revue Eurêka.
En 2001, son ouvrage L’Atome au Pied du
Mur lui vaut le prix du meilleur livre de
littérature scientifique de l’année, et en
2004, il est récipiendaire du prix Jean
Rostand pour Petit Voyage dans le Monde
des Quanta ainsi que du prix « La science
se livre » pour Les Tactiques de Chronos.
Plus récemment en 2010, son livre Galilée
et les Indiens reçoit le prix Ernest Thorel
(éducation) de l’Académie des Sciences
Morales et Politiques.
Etienne Klein est également Chevalier de
la Légion d’honneur (2010) et Officier
dans l’Ordre des Palmes Académiques
(2006).
Bibliographie
Conversations avec le Sphinx, les
paradoxes en physique (1991)
Le Temps et sa Flèche, avec M. Spiro
(dir.) (1995)
L’Atome au pied du mur et autres
nouvelles (2000)
L’Unité de la physique (2000)
Moi, U235, atome radioactif, avec
B. Bonin et J.-M. Cavedon (2001)
Les Tactiques de Chronos (2003) (prix
« La science se livre », 2004)
Petit Voyage dans le monde des
quanta (2004)
Il était sept fois la révolution. Albert
Einstein et les autres… (2005)
Le facteur temps ne sonne jamais
deux fois (2007)
Les Secrets de la matière racontés en
famille (2008)
Quand la science a dit, c’est bizarre !
(2008)
Galilée et les Indiens. Allons-nous
liquider la science ? (2008)
Pourquoi je suis devenu chercheur
scientifique, propos recueillis par
Ludovic Ligot (2009)
Discours sur l’origine de l’univers
(2010)
Le Small Bang des nanotechnologies
(2011)
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OFFRE CULTURELLE 2011 - 2012
CONFÉRENCES Etienne KLEIN
Etienne KLEIN propose 3 conférences sur les thèmes
de
la physique des particules, l’avenir des
nanotechnologies et la naissance de l’univers.
1. La physique des particules à
la croisée des chemins :
une introduction aux enjeux
théoriques du LHC
2. L’univers a-t-il connu
un instant zéro ?
ème
Au cours de la seconde moitié du XX
siècle, les physiciens des particules ont
accompli des progrès spectaculaires. Ils
sont parvenus à mettre sur pied une
sorte de chef d’œuvre théorique, le
« modèle standard », qui a parfaitement
résisté à tous les tests expérimentaux
réalisés à ce jour. Ce modèle rend
compte des mesures les plus précises
faites grâce à des microscopes géants,
les collisionneurs de particules. Ces
instruments permettent de saisir ce qui
se
passe
à
une
échelle
-18
ultramicroscopique, de l’ordre de 10
mètre et provoquent des phénomènes
semblables à ceux qui se produisirent
dans l’univers il y a plus de 13 milliards
d’années…
Depuis 2010, c’est le LHC (Large Hadron
Collider), sorte d’immense « prothèse
sensitive », qui permet les découvertes
les plus décisives. Les collisions de
protons à très haute énergie qui se
produisent dans cette machine de 27
kilomètres de circonférence donnent en
effet accès à un monde vierge, inédit,
dont les conditions physiques n’ont
encore jamais été explorées en
laboratoire.
Nous nous proposons de détailler les
questions auxquelles cette machine
pourrait répondre comme par exemple :
d’où provient la masse des particules ?
qu’est-il advenu de l’antimatière qui
était présente dans l’univers primordial,
à parité avec la matière ? …
3. Quel avenir pour les
nanotechnologies ?
Dès qu’un discours prétend nous éclairer
sur l’origine de l’univers, nous tendons
l’oreille, avides d’entendre l’écho du tout
premier signal. Mais de quoi parle la
physique quand elle parle d’« origine » ?
Qu’est-ce que les théories actuelles sont
réellement en mesure de nous révéler ?
L’univers a-t-il jamais commencé ?
Les nanotechnologies recouvrent
désormais un spectre très large
d’activités fort différentes, qui vont
de l’électronique dernier cri aux
nouvelles biotechnologies en passant
par la conception de matériaux dits
« intelligents » ou la production de
poudres ultrafines.
Chacun d’entre nous a entendu parler du
big bang dans les médias, et aussi de
l’instant zéro supposé coïncider avec
l’explosion originelle qui aurait créé tout
ce qui existe. Qu’y avait-il avant cet
instant initial ?
Elles bénéficient depuis plusieurs
années de crédits massifs, et comme
elles concerneront sans doute tous
les secteurs industriels, les plus
classiques comme les plus high-tech,
on les associe à une "révolution de
civilisation" qui pourrait modifier
spectaculairement nos façons de
vivre, de travailler, de communiquer,
de produire, de consommer, de
contrôler, de surveiller. Dès lors, elles
s'arriment à la question des valeurs,
que celles-ci soient morales ou
spirituelles, et interrogent l'idée que
l'on se fait de la société, de ce qu'elle
devrait être ou ne devrait jamais
devenir.
En toute rigueur, le big bang désigne
l’époque très dense et très chaude que
l’univers a connue il y a environ
13,7 milliards d’années. Il désigne aussi
l’ensemble des modèles cosmologiques,
initiés par Georges Lemaître qui décrivent
cette phase, et qui commencèrent à être
discutés dans les années 1950, après que
George Gamow eut démontré que
l’univers primordial avait dû être non
seulement très petit et très dense, mais
aussi très chaud, très énergétique.
Dans le langage courant, l’expression big
bang en est venue à désigner la création
du monde, le fiat lux originel. Cette
assimilation traduit-elle vraiment ce que
disent nos équations ou s’agit-il d’un abus
de langage ?
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