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Non classifié PAC/AFF/LMP(99)1 OLIS : 20-Jan-1999 Dist. : 21-Jan-1999 __________________________________________________________________________________________ Or. Ang. Organisation de Coopération et de Développement Economiques Organisation for Economic Co-operation and Development PAC/AFF/LMP(99)1 Non classifié DIRECTION DES RELATIONS PUBLIQUES ET DE LA COMMUNICATION DIVISION DES RELATIONS PUBLIQUES Programme Travailleurs/Employeurs L’INVESTISSEMENT DANS LE DOMAINE DES MINERAUX ET SES INCIDENCES SUR LE DEVELOPPEMENT Rapport d'une réunion d'experts patronaux tenue dans le cadre du Programme Travailleurs/Employeurs de l'OCDE (Paris, le 18 novembre 1998) Or. Ang. 73672 Ta. 11760 - 06.01.99 - 11.01.99 Document complet disponible sur OLIS dans son format d’origine Complete document available on OLIS in its original format PAC/AFF/LMP(99)1 PROGRAMME TRAVAILLEURS/EMPLOYEURS DE L’OCDE ________________________ L’INVESTISSEMENT DANS LE DOMAINE DES MINÉRAUX ET SES INCIDENCES SUR LE DÉVELOPPEMENT Rapport d’une réunion d'experts patronaux tenue dans le cadre du Programme Travailleurs/Employeurs de l'OCDE (Paris, le 18 novembre 1998) Les relations formelles entre l'OCDE et les représentants des syndicats, des entreprises et de l'industrie dans les pays Membres passent par deux organismes officiellement reconnus par le Conseil de l'OCDE. Il s'agit de la Commission Syndicale Consultative auprès de l'OCDE (TUAC) et du Comité Consultatif Economique et Industriel auprès de l'OCDE (BIAC). Les dispositions adoptées prévoient, outre diverses formes d'échanges de vues sur des problèmes de fond organisés tout au long de l'année, la tenue de réunions au niveau technique qui n'engagent pas la responsabilité des organisations. Ces réunions prennent la forme de débats spécifiques soit avec le Secrétariat, soit dans le cadre du Programme Travailleurs/Employeurs pour lequel est établi, au début de chaque année, un calendrier de réunions consacrées à des thèmes bien précis. A l'issue des réunions tenues dans le cadre du Programme, un rapporteur établit, sous sa responsabilité, un rapport des délibérations en vue de sa distribution aux partenaires sociaux ainsi qu'aux comités compétents de l'OCDE. Ces rapports reflètent les opinions du rapporteur, sauf lorsque ces dernières sont expressément attribuées à des participants, et ne correspondent pas nécessairement aux vues des autres participants ou à celles de l'OCDE. © OCDE, 1999 Les permissions de reproduction partielle à usage non commercial ou destinée à une formation doivent être adressées au Centre français d'exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands Augustins 75006 Paris, France, Tel. (33-1) 44 07 47 70, Fax (33-1) 46 34 67 19, pour tous les pays à l'exception des Etats-Unis. Aux Etats-Unis, l'autorisation doit être obtenue du Copyright Clearance Centre, Service Client, (508)750-8400, 222 Rosewood Drive, Danvers, MA 01923 USA, or CCC Online: http://www.copyright.com/. Toute autre demande d'autorisation de reproduction ou de traduction totale ou partielle de ce document doit être adressée aux Éditions de l'OCDE, 2, rue André-Pascal, 75775 Paris Cedex 16, France. 2 PAC/AFF/LMP(99)1 TABLE DES MATIERES AVANT-PROPOS.......................................................................................................................................... 4 ORDRE DU JOUR......................................................................................................................................... 5 RAPPORT FINAL SUR LA RÉUNION........................................................................................................ 6 CONTEXTE................................................................................................................................................ 6 VUE D’ENSEMBLE DES QUESTIONS EXAMINÉES .......................................................................... 7 FUTURS AXES DE RECHERCHE ENVISAGEABLES ......................................................................... 9 ANNEXE -- LISTE DES PARTICIPANTS................................................................................................. 12 3 PAC/AFF/LMP(99)1 AVANT-PROPOS Dans le cadre du Programme Travailleurs/Employeurs de l'OCDE pour 1998, une réunion d'experts patronaux sur "L’investissement dans le domaine des minéraux et ses incidences sur le développement" s'est tenue à Paris le 18 novembre 1998. Cette réunion a été préparée avec le concours du Comité Consultatif Économique et Industriel auprès de l'OCDE (BIAC). L’ordre du jour de cette réunion se trouve ci-après. Le rapport qui donne une vue d'ensemble des débats de la réunion d'experts a été établi par le Professeur Anil Markandya qui avait été désigné comme rapporteur général. [Le document de synthèse de la réunion est disponible seulement en anglais -- voir la version anglaise de ce document, PAC/AFF/LMP(99)1]. LES IDÉES EXPRIMÉES ET LES ARGUMENTS AVANCÉS DANS LE PRÉSENT RAPPORT N'ENGAGENT QUE LEUR AUTEUR ET NE REPRÉSENTENT PAS NÉCESSAIREMENT CEUX DE L'OCDE 4 PAC/AFF/LMP(99)1 ORDRE DU JOUR Introduction générale. Session 1 : Impact de l’investissement étranger sur le développement local : l’exemple des minéraux et des ressources minières. Cette session débutera par une présentation succincte du projet d’étude consacré à ce sujet par le Comité du BIAC sur les matières premières, suivie d’un panorama des travaux déjà réalisés sur ce thème, notamment par l’Université de Bath, la Banque mondiale, la CNUCED ; les participants s’efforceront de recenser les principaux enjeux auxquels il faudra consacrer d’autres travaux. Session 2 : Examen des données d’expérience propres à chaque pays en matière d’investissement dans le domaine des minéraux/ressources minières. Les orateurs qui prendront la parole lors de cette session présenteront et examineront les données relatives à chaque pays, en comparant le rôle positif joué par les investissements réalisés dans le domaine des minéraux/ressources minières dans certains pays avec les résultats moins probants obtenus dans d’autres pays. Dans quelle mesure la politique générale menée sur le plan intérieur a-t-elle contribué aux résultats obtenus dans chaque pays ? Session 3 : Cadre multilatéral. Le débat qui s’engagera lors de cette session portera sur le rôle que peuvent jouer les institutions et les accords multilatéraux pour contribuer à ce que l’investissement étranger dans le domaine des minéraux/ressources minières donne de meilleurs résultats sur le plan du développement. Conviendrait-il/serait-il possible par exemple de définir un cadre d’action permettant de promouvoir les objectifs de développement local ? Quelle aide les institutions de prêt multilatérales pourraient/devraient-elles apporter dans ce domaine ? Session 4 : Travaux à entreprendre dans l’avenir. A partir des discussions qui auront ponctué la journée, cette session aura pour but de définir les priorités à retenir dans le cadre des travaux à entreprendre dans l’avenir, ainsi que le rôle que pourrait jouer l’OCDE. Résumé des résultats de la réunion par le Rapporteur. Remarques finales. 5 PAC/AFF/LMP(99)1 RAPPORT FINAL SUR LA RÉUNION par Professeur Anil Markandya Department of Economics and International Development University of Bath (Royaume-Uni) CONTEXTE 1. Cette réunion, qui rassemblait des experts patronaux et gouvernementaux du secteur des minéraux, avait pour objet d’éclairer la relation entre l’investissement dans les ressources naturelles et un développement économique et social optimal. Trente et une personnes y ont participé, parmi lesquelles seize représentants de l’industrie minière, deux membres du Comité consultatif économique et industriel auprès de l’OCDE (BIAC), deux personnalités issues du milieu de la recherche, trois membres d’organisations multilatérales de développement, et enfin dix membres du Secrétariat de l’OCDE. La liste complète des participants est jointe en annexe à cette synthèse. 2. La réunion était présidée par M. Gary Nash, Secrétaire général du Conseil international des métaux et de l’environnement (ICME) et Président du Comité du BIAC sur les matières premières. Son allocution d’ouverture a été suivie d’une intervention de M. Jean-Roger Bonvin, Président du Centre de développement de l’OCDE, puis d’une autre du Professeur Anil Markandya, co-auteur de la note de réflexion préparée pour la réunion. 3. Ces exposés introductifs ont mis en évidence la place de la production et de l’investissement miniers dans les pays en développement, et l’importance croissante que de nombreux pays accordent à la contribution du secteur minier au développement économique. L’investissement dans le secteur minier est financé en grande partie, mais pas exclusivement, par des pays de l’OCDE. 4. Les pays se préoccupent également de plus en plus des conséquences environnementales, sociales et culturelles de l’investissement minier, et se demandent si ce secteur contribue autant qu’il le devrait aux objectifs du développement durable. La note de réflexion rédigée par Anil Markandya et Alyson Warhurst reprend ces thèmes, de même que la proposition du BIAC concernant les travaux que l’OCDE pourrait entreprendre dans ce domaine. Ces deux documents classent les questions à examiner en deux catégories, “micro” et “macro”, et en trois thèmes : “questions économiques, sociales et environnementales”. Ils établissent donc une classification à deux niveaux à partir de laquelle peut s’organiser la majeure partie des débats. 6 PAC/AFF/LMP(99)1 VUE D’ENSEMBLE DES QUESTIONS EXAMINEES 5. La session du matin est consacrée à des exposés d’Alyson Warhurst, de l’Université de Bath, Gary McMahon, de la Banque mondiale, et Olle Ostensson de la CNUCED. Ces exposés portent sur les aspects micro-économiques et font ressortir un certain nombre de points essentiels. i. Les activités du secteur minier présentent une grande hétérogénéité et ont donc des conséquences très différentes sur les plans économique, social et environnemental. Ces conséquences varient selon le site et la durée d’activité, le pays où est située l’exploitation et les institutions qui financent les opérations. ii. Il en résulte que l’analyse de la contribution de l’industrie minière au développement durable doit être menée au niveau de chaque projet ; les généralisations au niveau d’un pays, ou même au niveau d’une entreprise, s’avèrent souvent trompeuses. iii. Il faudrait disposer d’informations plus précises sur les performances des projets du point de vue économique, social et environnemental. Alyson Warhurst présente des travaux sur l’élaboration d’indicateurs des performances sociales et environnementales de l’industrie minière entrepris par l’Université de Bath. iv. Pour répondre aux attentes des acteurs locaux, les entreprises minières ne doivent pas se borner à appliquer la réglementation en vigueur ; elles doivent prendre les devants et associer la collectivité à leurs activités. Cela signifie qu’elles doivent anticiper les problèmes et non les traiter après coup en invoquant la gestion des crises. v. La baisse tendancielle du prix réel des minéraux et les progrès des technologies minières ont considérablement modifié le niveau et la nature des emplois créés dans ce secteur ainsi que ses liens avec l’économie locale. Le modèle de l’exploitation minière constituant un véritable sous-système économique, ou une “enclave”, n’est plus valable. La transformation des liens du secteur avec l’économie locale, et l’évolution de ses besoins de main-d’oeuvre, créent de nouveaux défis qu’il faut surmonter. vi. On sait depuis longtemps que la répartition des dividendes provenant des activités minières entre le secteur privé, différents niveaux d’administration et les collectivités locales, soulève des problèmes complexes. Pourtant, l’efficacité relative des différents mécanismes de répartition de ces dividendes n’a jamais fait l’objet d’études suffisamment sérieuses. Certaines pays centralisent les recettes, puis les redistribuent. D’autres ont adopté une formule d’imposition directe des recettes par les autorités centrales et locales, et certains affectent une proportion déterminée des recettes à des usages spécifiques. Il existe à la fois des arguments pour et des arguments contre chacune de ces solutions. Les données concrètes permettant d’évaluer l’efficacité de ces différentes méthodes dans des conditions diverses sont cependant très fragmentaires. 6. Au cours de la session suivante, des exposés sont présentés par des représentants de l’industrie minière de différents pays. Ces représentants sont (par ordre d’intervention) : Dick Wells, du Minerals Council of Australia, Isabel Marshall, d’Ananconda Chile, Jose Luis Lee, de Càmara Minera de Mexico et John Stewart, de la Chamber of Mines of South Africa. Les intervenants abordent les mêmes sujets que le groupe précédent, mais dans une optique légèrement différente. Ils évoquent la contribution des industries minières à la performance économique des pays dans lesquelles elles sont implantées, et les avantages économiques qu’elles procurent aux citoyens de ces pays. Ils font ressortir en particulier les points suivants : 7 PAC/AFF/LMP(99)1 i. Tous soulignent la contribution du secteur à l’emploi direct et indirect, au commerce extérieur, au développement des services destinés aux populations locales, à la croissance urbaine et à l’aménagement d’infrastructures. Ils estiment cependant que l’apport économique du secteur n’est pas évalué correctement, ce qui conduit à le juger de manière inéquitable par rapport à d’autres secteurs. ii. L’augmentation de l’intensité de capital de l’industrie minière, ajoutée à la baisse des prix de production, réduisent les possibilités d’embauche, créant dans certains cas un énorme fossé entre les attentes des populations et ce que les entreprises minières sont capables d’offrir. iii. Les conditions que les investisseurs jugent les plus importantes pour attirer l’investissement dans le secteur minier sont, par ordre de priorité : la garantie de maintien des droits acquis par l’investisseur ; la possibilité de rapatrier les profits ; la cohérence et la continuité de tous les aspects des politiques à l’égard de l’industrie minière, y compris les conditions d’exploration, les régimes d’imposition et les obligations relatives à l’environnement. iv. En matière d’environnement, l’approche jugée la plus efficace consiste à établir un partenariat entre l’industrie et les pouvoirs publics. Les accords volontaires de respect des normes -- lesquelles sont souvent mieux connues des industriels que des autorités réglementaires -- apparaissent comme un moyen efficient et efficace par rapport à son coût pour assurer l’application des normes. Il est généralement reconnu que les investisseurs étrangers appliquent des normes d’environnement élevées, mais le bilan de leurs performances pâtit fréquemment des dommages causés par les petits opérateurs qui appliquent des normes nettement inférieures. v. Les débats tournent un moment autour du “mal hollandais” -- phénomène selon lequel certains pays riches en ressources minérales ont souffert de la surévaluation de leur taux de change et d’une mauvaise gestion de leur budget public. De l’avis général des participants, quels que soient les mérites des arguments avancés dans une perspective historique, il convient à présent d’axer les recherches sur les moyens que les pays concernés pourraient -- et ont souvent employé avec succès -- pour renouer avec une croissance stable. L’exposé d’Isabel Marshall, basé sur l’expérience du Chili, montre de façon convaincante comment il est possible de s’en sortir. vi. Une longue discussion s’engage à propos de la distribution des dividendes des opérations minières. Il est admis qu’il est difficile de déterminer comment ces dividendes sont finalement distribués et à qui. Comme au cours des échanges de vues précédents, la réglementation fiscale et le régime de déductibilité des charges sociales sont considérés comme des facteurs importants. Les avis divergent sur le point de savoir s’il vaut mieux affecter les rentes au développement local ou financer ce développement par le biais du système d’imposition. Dans les pays qui ont choisi cette dernière option, le degré de décentralisation des impôts est extrêmement variable. On sait très peu de choses sur l’efficacité réelle des différents systèmes, et ce pourrait être un autre domaine à explorer. 7. La troisième partie de la conférence est consacrée aux travaux du PNUE dans le domaine des transferts de technologies, de l’échange d’informations et du renforcement des capacités, et à ceux menés par l’OCDE en vue de promouvoir un cadre multilatéral pour l’investissement. Au cours de son exposé sur le PNUE, Andrew Parsons évoque le site web “Mineral Resources Forum”, qui contient des informations sur les études relatives au secteur minier. Il est important que les personnes qui effectuent des recherches dans ce domaine le signalent pour que cela soit mentionné dans cette base de données. Dans le domaine du renforcement des capacités, le PNUE est associé à des programmes sur l’utilisation de codes industriels volontaires, l’analyse du cycle de vie et la comptabilisation financière des coûts et des avantages des projets miniers. D’autre 8 PAC/AFF/LMP(99)1 part, une initiative en cours vise à conclure un accord en vertu duquel les institutions financières commerciales n’accepteront pas de financer des projets non conformes aux normes d’environnement édictées par la Banque mondiale. 8. Joachim Karl rend compte de la négociation de l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) entamée par l’OCDE en septembre 1995 et récemment interrompue. Cet Accord avait pour but de promouvoir l’investissement étranger, et donc de contribuer au développement économique et social. Son principe de base est la non-discrimination lors de l’accès au marché et après la réalisation de l’investissement. Des dispositions concernant la protection des investisseurs contre le risque d’expropriation et la liberté de transfert des fonds étaient prévues dans l’Accord. L’AMI abordait également la question des normes de travail, la protection de l’environnement et le boycott des investissements. En outre, le projet d’accord comprenait des dispositions en vue de l’instauration d’un mécanisme efficace de règlement des différends. Bien que les négociations aient été interrompues, les pays Membres de l’OCDE restent déterminés à établir un cadre multilatéral pour l’investissement. Les discussions se poursuivent en vue de définir le moyen le mieux adapté pour atteindre cet objectif et la façon dont l’OCDE peut y contribuer. FUTURS AXES DE RECHERCHE ENVISAGEABLES 9. Les axes de recherche suggérés sont décrits ci-dessous. Cette section rend compte des échanges 1 de vues qui ont eu lieu au cours de l’atelier. Le premier point qui ressort des débats concerne l’existence d’une importante littérature “grise” sur l’impact de différentes initiatives visant à associer les partenaires locaux, les retombées des activités minières au plan local, etc. A plusieurs reprises au cours de la réunion, des représentants de la Banque mondiale et de la CNUCED ont fait allusion au manque d’études consacrées aux avantages des activités minières pour les communautés locales, ainsi qu’aux liens entre le secteur minier et d’autres secteurs de l’économie locale ou régionale. Dans les deux cas, il s’avère cependant que des études ont été réalisées par des entreprises ou des associations minières. Il apparaît donc manifestement nécessaire de constituer une base de données annotée couvrant à la fois les publications et la littérature “grise” (c’est-à-dire non publiée) consacrées à ces domaines importants. Le site Web du PNUE pourrait être utile à cet égard, de même que l’initiative du Centre de recherche pour le 2 développement international (CRDI) sur les industries minières du continent américain. Toutefois, le plus important est d’entreprendre une collecte systématique des données avec un tri préalable de la documentation. Une série d’ateliers pourraient être organisée en liaison avec le processus de collecte, de tri et de diffusion des données. 10. Les autres thèmes de recherche peuvent être répartis en deux catégories : ceux qui concernent la collecte et l’enregistrement des données, et ceux qui concernent leur analyse. S’agissant de l’analyse des données, la nécessité de mieux connaître l’impact économique, social et environnemental des exploitations aux niveaux local et national a déjà été souligné. La majorité des recherches en cours portent sur l’impact social et environnemental des activités minières, mais l’étude de l’impact économique est trop souvent négligée. Les travaux sur l’élaboration d’indicateurs devraient permettre d’effectuer des comparaisons entre les pays, entre les 1. Il convient de préciser que ces échanges de vues n’ont pas permis d’aboutir à un accord formel sur les éléments du programme de recherche qui mériteraient d’être retenus et sur la façon dont les travaux devraient être menés. 2. Il s’agit de la Minerals Policy Research Initiative dirigée par le bureau du CRDI à Montévidéo. 9 PAC/AFF/LMP(99)1 industries et dans le temps. Cela suppose que les travaux de recherche tiennent compte de l’hétérogénéité des données nationales. Pour effectuer des comparaisons entre les industries, il faudra également étudier d’autres secteurs de l’économie et élaborer des indicateurs mesurant : la contribution à l’emploi (direct et indirect), au développement local, à la fourniture d’infrastructure, à l’excédent net de la balance commerciale, etc. Des indicateurs mesurant l’efficience de la répartition des dividendes provenant de projets miniers spécifiques constitueraient un instrument utile à la formulation des politiques applicables au secteur minier. L’OCDE est probablement l’organisation la mieux placée pour mener des travaux dans ce domaine général car elle dispose d’une excellente expertise, non seulement en économie, mais aussi dans les autres domaines en rapport avec le programme proposé. 11. Outre les travaux qui viennent d’être décrits, il reste encore beaucoup à faire pour achever l’élaboration d’indicateurs environnementaux et sociaux. Ces travaux en sont encore au stade des études préliminaires. A un stade ultérieur, il faudra parvenir à mettre au point des indicateurs pouvant être publiés régulièrement par un organisme faisant autorité. Le programme de recherche recommandé prévoit que les travaux soient menés dans cette optique. 12. En matière d’analyse des données, les participants s’accordent sur la nécessité d’entreprendre des études de cas pour mieux comprendre l’évolution de l’industrie au cours de la dernière décennie. Les études suivantes sont proposées : i. La libéralisation a eu de vastes répercussions sur l’investissement minier dans le monde entier. L’OCDE devrait envisager de faire le bilan de ces répercussions à partir d’une étude de cas consacrée au secteur minier. ii. Une seconde étude de cas pourrait être consacrée à la contribution du secteur minier au développement économique. Cette étude comparative présenterait des exemples de réussite et d’échec et tenterait d’en analyser les causes. Elle devrait également comparer l’industrie minière avec d’autres industries manufacturières comme l’industrie textile, la fabrication de meubles, etc. Les mesures de libéralisation devraient être étudiées principalement sous l’angle des modifications apportées aux règles régissant les investissements directs étrangers, mais aussi d’autres domaines ayant fait l’objet d’une politique de déréglementation. iii. Analyse comparative des différentes méthodes de répartition des rentes et de leur efficacité relative. iv. Étude des facteurs de réussite ou d’échec en matière de contribution des activités minières au développement local.3 v. Étude des conséquences de l’évolution des technologies minières (permettant l’exploitation de gisements plus vastes et moins coûteux à l’aide de procédés nécessitant de plus gros investissements), des modifications de la structure du capital (suite aux privatisations et au développement des entreprises mixtes) et de l’évolution des prix des minéraux (baisse tendancielle à long terme) sur la politique locale de l’emploi, le recyclage et le développement local durable en général. 13. Ces études devraient aboutir à l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques applicables au secteur. Bien entendu, il s’agira d’un document complexe couvrant un large éventail de questions. Dans la plupart des cas, ce sont les conditions particulières au pays ou à la localité 3. Cette étude pourrait s’appuyer sur les travaux que l’université de Bath a consacrés aux indicateurs de la santé humaine et du bien-être. 10 PAC/AFF/LMP(99)1 concernés qui détermineront les “meilleures pratiques” susceptibles d’être adoptées par les pouvoirs publics et les entreprises. Les participants concluent néanmoins qu’il doit être possible de dégager un certain nombre de principes généraux et qu’il existe un besoin urgent d’informations sur les pratiques les plus efficaces et les conditions à réunir pour obtenir de bons résultats. 14. Par ailleurs, Alyson Warhurst fait valoir que le point de départ de ces travaux pourrait consister en une série de six réunions bisannuelles destinées à élaborer progressivement un programme de recherche conforme aux orientations qui viennent d’être définies. Ces réunions donneraient lieu à l’élaboration de notes de synthèse destinées aux responsables industriels et gouvernementaux, ainsi que de comptes rendus détaillés. Les participants accueillent favorablement cette suggestion, dans laquelle ils voient un bon moyen de mettre en liaison différents domaines de recherche. 15. Un programme de recherche de cette nature nécessiterait forcément la collaboration de plusieurs groupes et aurait un caractère pluridisciplinaire. Comme indiqué précédemment, la coordination de ce programme et la diffusion des résultats devraient de préférence être confiées à une organisation comme l’OCDE. A ce propos, David O’Connor fait savoir que l’OCDE est prête à assumer un tel rôle et à passer en revue les thèmes de recherche envisageables. Il précise cependant que l’OCDE ne dispose pas à l’heure actuelle des fonds nécessaires à la réalisation de ces travaux. 16. Le Président, M. Gary Nash, conclut la réunion en soulignant l’intérêt des propositions de travaux futurs présentées au cours de la journée, et qui doivent à présent être examinées par chaque participant. Il se dit impatient de savoir s’il sera donné suite à l’une ou l’autre de ces propositions. 11 PAC/AFF/LMP(99)1 ANNEXE -- LISTE DES PARTICIPANTS EXPERTS PATRONAUX M. Richard C. Wells Executive Director Minerals Council of Australia M. Patrick Van Den Bossche Environmental Consultant Fabrimetal ASBL Dr. Joao Sergio Marinho Nunes President of the Board of Directors Instituto Brasileiro de Mineracao (IBRAM) M. Gordon Peeling Mining Association of Canada Mme Isabel Marshall Anaconda Chile M. Alain Dangeard Président-Directeur Général MEED SA M. Ernst-Ullrich Krische German Association for International Mining M. José Luis Lee Moreno Camara Minera de Mexico Dr. John M. Stewart Chamber of Mines of South Africa M. Knut Sörensen International Affairs Manager KLAB Dr. David S.C. Humphreys Chief Economist The Rio Tinto Zinc Corporation Ltd. Mme Moya Phelleps Vice-President, International Trade National Mining Association Mme Corinna Hebestreit Director European Association of Mining Industries M. Gary Nash Président de la réunion Secretary General International Council on Metals and the Environment (ICME) 12 AUSTRALIE BELGIQUE BRESIL CANADA CHILE FRANCE ALLEMAGNE MEXIQUE AFRIQUE DU SUD SUEDE ROYAUME-UNI ETATS-UNIS PAC/AFF/LMP(99)1 Mme Anita Roper International Council on Metals and the Environment (ICME) M. Claude Lecoq Secretary General International Nickel Study Group COMITE CONSULTATIF ÉCONOMIQUE ET INDUSTRIEL AUPRES DE L'OCDE (BIAC) Mme Hanni Rosenbaum Administrateur Mme April Tash Administrateur AUTRES EXPERTS Professeur Alyson Warhurst Director, International Centre for the Environment Director, Mining and Environment Research Network School of Management University of Bath Dr. Andrew Parsons Associate Programme Officer: Mining UNEP Industry and Environment M. Olle Ostensson United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD) M. Gary McMahon World Bank ROYAUME-UNI RAPPORTEUR Professeur Anil Markandya Professor of Economics and Head of Department, School of Social Sciences University of Bath ROYAUME-UNI SECRETARIAT DE L’OCDE Centre de Développement M. Jean-Roger Bonvin Président M. David O’Connor Administrateur principal, Division problèmes de société 13 PAC/AFF/LMP(99)1 Direction de l’Environnement M. Krzysztof Michalak Administrateur, Coopération avec les économies en transition et pays non-membres Direction des Affaires Financières, Fiscales et des Entreprises M. Joachim Karl Administrateur principal Division des mouvements de capitaux, des investissements internationaux et des services Direction de la Science, de la Technologie et de l'Industrie M. Graham Vickery Administrateur principal, Division de l’Industrie Direction de la communication et des relations publiques M. Denis Lamb Chef de la Division des relations publiques Mme Gráinne Tiffonnet Assistante, Division des relations publiques 14