Programme de salle - les Flâneries Musicales de Reims

Transcription

Programme de salle - les Flâneries Musicales de Reims
concert n°28
Demeure des Comtes de
Champagne
Dimanche 26 juin 2011 14h30
sieste musicale
Jay Gottlieb / piano
avec la participation de :
www.flaneriesreims.com
Pour le bon déroulement des concerts et par respect pour les artistes, nous vous prions de bien vouloir éteindre vos
téléphones portables et vous rappelons qu’il est interdit de filmer, d’enregistrer et de prendre des photos durant le concert.
Nous vous remercions de votre compréhension.
portrait
Jay Gottlieb, pianiste phénoménal
Certains musiciens découragent toute espèce de classement ou de définition. Prodigieux pianiste, Jay
Gottlieb est de ces artistes atypiques qu’il serait vain de vouloir enfermer dans une case stylistique.
« J’aime tous les compositeurs qui me surprennent, de Scarlatti à Keith Jarrett ! » lance le pianiste newyorkais, parisien d’adoption. Pétillant, brillant et un brin facétieux, Jay Gottlieb revendique cette liberté de
saute-frontières que son insatiable curiosité conduit d’un univers à l’autre. Il s’affirme dans le même temps
comme l’interprète indispensable aux compositeurs contemporains qui trouvent dans la surprenante
étendue de ses modes de jeu et son intelligence musicale, le médiateur idéal pour leurs créations. Olivier
Messiaen, Magnus Lindberg, Maurice Ohana, … impossible de citer tous les grands compositeurs de
notre temps qui lui ont dédié des œuvres. « Jay Gottlieb est un de ces rares musiciens auxquels pense
un compositeur lorsqu’il écrit sa musique » confirme Lukas Foss.
L’empreinte de Nadia Boulanger…
Le parcours de Jay Gottlieb dessine la silhouette d’un musicien exceptionnellement doué. Comme
nombre de virtuoses, Jay a été immergé dès sa prime enfance dans la musique. A New York où il est né,
son père était homme d’affaires et grand amateur de musique ; sa mère, danseuse de ballet, pratiquait
le piano à ses heures : « Très tôt, j’ai ressenti l’appel du Steinway qui trônait dans le salon. Personne ne
m’a forcé, c’était une véritable vocation ! » sourit le pianiste. Elève à la Julliard School et à la High School
of Performing Arts, le jeune prodige noircit ses premières partitions à 10 ans et bénéficie des conseils
des meilleurs professeurs. Une rencontre, entre toutes, sera déterminante dans son parcours, celle de
Nadia Boulanger : « Nadia ne me quitte jamais. Je pense à elle comme à la musique incarnée. Je me
souviens de son intelligence, de son esprit critique, de sa méthode très socratique, de son exigence aussi.
La musique était en tout pour elle et toute la musique était en elle... ». Auprès de ce mentor d’exception
qui a formé les plus grands musiciens du XXe siècle, le jeune musicien apprend la musique au sens
large, la composition, l’harmonie, le contrepoint, l’analyse… mais aussi à repousser toujours plus loin les
frontières de l’expression. C’est elle encore qui l’envoie à Harvard étudier la philosophie, l’anthropologie,
la psychologie, les mathématiques, parallèlement à la musique. « Il n’y avait même pas à discuter ! Il
fallait que j’aille à Harvard » se souvient Jay qui en a gardé une forte prédilection pour la philosophie.
Une virtuosité polymorphe
A l’issue de ses études, Jay choisit de s’installer à Paris et de se consacrer au piano. « Il m’a fallu choisir
entre la composition et l’interprétation. Le piano l’a emporté mais mon goût de la création reste nourri par
mon travail avec des compositeurs contemporains et l’improvisation. » Son ascension dans le monde
musical est fulgurante. Lauréat d’un nombre impressionnant de prix (Fondation Menuhin, Fondation
Rockfeller, Prix Lincoln Center, Prix Lili Boulanger, Concours international d’improvisation, etc, etc), il
est invité comme soliste par des chefs ayant pour nom Boulez, Ozawa ou Nagano… Au concert comme
au disque, sa technique éblouissante alliée à une variété de dynamiques magistrale et un tempérament
de feu stupéfient la critique musicale : « Incomparable » pour Le Monde, « Magistral » pour Diapason,
« Prodigieux » pour le Point, « Exemplaire » pour Télérama… la presse rivalise de superlatifs dès qu’il
s’agit d’évoquer le phénomène Gottlieb. S’il est très engagé dans la création contemporaine, Jay Gottlieb
défend aussi avec brio la musique américaine. Ses enregistrements des œuvres de John Adams, Philip
Glass, John Cage ou Charles Ives ont ainsi reçu les plus hautes distinctions. Inlassable défricheur, il a tiré
de cette virtuosité polymorphe, un art d’improvisateur et le goût du risque.
On l’attend ainsi avec impatience aux Flâneries dans une série d’improvisations autour du romantisme
et des Années folles mais aussi dans une carte blanche qui reflète bien l’éclectisme de ce pianiste hors
norme…
Comment définiriez-vous l’improvisation ?
Jay Gottlieb : Pour certains, l’improvisation peut être à la base d’une composition écrite. Pour moi, elle
est intimement liée à l’instant et relève de la pure invention musicale. C’est le compositeur resté en moi
qui s’exprime. J’ai la chance de pouvoir improviser en temps réel. Je suis convaincu qu’on ne peut pas
devenir improvisateur. C’est quelque chose qu’on a ou qu’on n’a pas en soi. Cela ne s’apprend pas.
Dans l’improvisation, j’aime la notion d’immédiateté. Il y a toujours une part d’inconnu à la fois excitante et
angoissante. C’est comme faire du trapèze sans filet.
Que représente pour vous le mouvement romantique et comment abordez-vous ces « improvisations
romantiques » ?
Jay Gottlieb : La période romantique évoque à mes yeux les grands aventuriers du XIXe siècle. J’ai l’image
de l’explorateur, main tendue devant l’être humain pour aller plus loin. Il y a dans la Vienne moribonde
de l’époque, un mélange de dégénération et de joie sous les larmes qui me touche beaucoup. Je suis
particulièrement fasciné par Schumann, son imaginaire, sa forme de folie. Certaines pages recèlent des
trouvailles incroyables et révèlent un compositeur immense et surprenant. Il y aura probablement des
réminiscences de tout cela dans mes improvisations.
Et les Années Folles ?
Jay Gottlieb : Au début du XXe siècle, l’abstraction arrive avec Kandinsky en peinture et Stravinsky dans
la musique. C’est aussi l’avènement du jazz, du futurisme, du dadaïsme. Toutes les conventions explosent
avec des compositeurs comme George Antheil, immense talent dont Aaron Copland disait « c’est un génie
incroyablement imparfait ».
Le « geste » évoquera donc Antheil, Milhaud, Stravinsky mais ce sera ma musique ! Le geste est un mot
clé dans l’improvisation. C’est un catalyseur qui permet de lancer les cellules rythmiques. A l’improvisateur
ensuite de produire le sujet et l’harmonie…
Vous avez ensuite une carte blanche le 4 juillet où vous présentez un programme très éclectique !
Comment avez-vous construit ce récital ?
Jay Gottlieb : Comme une extension des Années folles. Tout le programme est construit sur la notion de
musique populaire intégrée au sein de la musique savante. Cette idée de fusion est illustrée par le Ragtime
de Paul Hindemith que j’adore, une musique nocturne, très puissante de 1922 et le Blues de Aaron Copland
qui est l’incarnation même de l’apport de la musique populaire dans la musique symphonique. Je jouerai
aussi du Erwin Schulhoff que je considère comme un génie absolu. Même Debussy qui avait la dent dure
disait : « voilà enfin un vrai musicien ! ». Son œuvre est une fusion parfaite de figuration chopinienne et
d’harmonies plus épicées, une pure merveille ! Quant à Karen Tanaka, elle a fabuleusement absorbé les
influences de la musique américaine et la techno.
Comment s’inscrit Keith Jarrett dans ce programme ?
Jay Gottlieb : Avec Keith Jarrett, la fusion s’exerce en sens inverse. C’est le jazz qui incorpore le classique.
J’ai rencontré Keith lorsque j’étais encore étudiant à Boston. Il m’a invité sur scène et m’a demandé d’aller
sous le piano ! Là, totalement imbibé du son, j’ai réalisé à quel point c’était un immense musicien. Il parvient
à allier de longues phrases virtuoses, des éléments de classique très baroques et l’improvisation jazz dans
un travail musical de tout premier ordre.
Vous allez également interpréter une suite sur les dix Symphonies de Malher ?
Jay Gottlieb : Récemment, on a découvert dans la bibliothèque de Nadia Boulanger, des partitions des
Symphonies de Malher annotées. Cela a été un vrai choc. Cela fait maintenant un an et demi que je joue
avec cette œuvre. J’ai créé une suite qui dure près de 30 mn avec ma propre construction. C’est toujours
du Malher mais cela devient dans le même temps un autre objet…
portrait
On vous entendra enfin en duo avec le violoniste Diego Tosi dans un tout autre registre ?
Jay Gottlieb : En 2007, j’ai déjà enregistré avec Diego Tosi la Sonate pour piano et violon de Giacinto
Scelsi. Nous avons très bien travaillé ensemble et les organisateurs ont souhaité nous réunir de nouveau.
Mais le programme est signé 100% Diego. Je suis seulement le pianiste qui accompagne ! Il y a tout de
même beaucoup de notes à jouer notamment dans Saint-Saëns, apogée du grand piano romantique qui
demande une extrême virtuosité.
Figure de proue de la création contemporaine, vous jouez également tout le répertoire classique.
Quel est finalement votre répertoire de prédilection ?
Jay Gottlieb : J’ai donné récemment une conférence, « Six siècles de sixième sens », où j’expliquais
comment la surprise est le secret de la grandeur en termes de composition, du XVIe au XXIe siècle. Cela
fonctionne aussi bien avec Bach, Mozart, Beethoven qu’avec Berio, Ligeti ou Crumb ! Une œuvre doit
apporter quelque chose de nouveau et surprendre quelle que soit l’époque. Nadia Boulanger, qui était la
plus grande analyste musicale de tous les temps, m’a ouvert cette voie synthétique. Tout est lié comme
une succession de levers et de couchers de soleil. Je peux jouer des œuvres décrétées « sérieuses » puis
me jeter dans West Side Story de Bernstein avec le même bonheur.
Quels sont les projets qui vous tiennent à cœur ?
Jay Gottlieb : J’ai découvert un compositeur russe, Nicolas Oboukhov, révélé par Ravel et Messiaen, qui
me passionne. C’est une musique rare, empreinte d’un grand mysticisme et j’ai la chance de posséder des
pièces qu’il m’a données en exclusivité. D’autre part, je rêve de monter un projet avec Scelsi, un immense
compositeur et un véritable gourou pour moi à qui je suis lié par une merveilleuse amitié. L’imprimatur de
Scelsi et de Nadia Boulanger ont été plus significatifs dans ma vie que tout au monde. Leur bénédiction
m’a donné de la force pour le restant de mes jours.
Propos recueillis par Anne de La Giraudière – Flâneries Musicales 2011
biographie
Jay Gottlieb
Élève de la Juilliard School, de Harvard et de Nadia Boulanger, bardé de prix internationaux, loué par les
plus grands dont Messiaen, Boulez, Bernstein ou Ozawa, Jay Gottlieb reste un pianiste inclassable dont
la caractéristique première est le tempérament aventureux.
Né à New York, Jay Gottlieb est lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin, titulaire du Prix de la Fondation
Rockefeller (New York) et de La National Endowment for the Arts. Il a remporté de nombreux prix internationaux dont le Prix Lincoln Center (New York), Premier Prix du New York Links Piano Competition, Prix
Lili Boulanger, Prix du Festival de Tanglewood…
Il s’est produit en soliste avec les plus grands orchestres tels le Boston Symphony Orchestra; l’Orchestre
National de Chine ; l’Orchestra della R.A.I. ; l’Orchestre National de la Radio Polonaise ; l’Orchestre
Symphonique d’Europe ; l’Orchestre du Rhin à Genève ; le London Sinfonietta en Grande-Bretagne ;
l’Orchestre Philharmonique de Radio-France, etc.
Activement engagé dans la création contemporaine, il est le dédicataire de nombreuses œuvres, écrites
à son intention par Sylvano Bussotti ; Barbara Kolb, Franco Donatoni, Régis Campo, Lukas Ligeti, Bruno
Mantovani, Yan Maresz et bien d’autres.
Jay Gottlieb a reçu le Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros pour son album Arcane d’Allain
Gaussin ainsi que plusieurs « Coups de Cœur » pour ses enregistrements des œuvres de Bruno Mantovani, de Régis Campo et pour son CD Continents. Ses disques des œuvres pour piano de John Adams,
Philip Glass, John Cage et Charles Ives ont été également récompensés (« Choc » du Monde de la
Musique , « Diapason d’or »).
Pour la revue Piano, il a signé une importante série d’articles sur le piano du XXe siècle et il est co-auteur
du livre 10 ans avec le piano du XXe siècle (aux Éditions de la Cité de la Musique).
Le gouvernement américain a nommé Jay Gottlieb pianiste officiel pour représenter les Etats-Unis dans le
monde.
discographie
Jay Gottlieb John Adams - China Gates / Phrygian Gates
Pianovox (PIA 510)
Jay Gottlieb John Cage - Music for Non-Prepared Piano
Ogam (488012-2)
Jay Gottlieb Philip Glass - Piano Music
Ogam (488007-2)
Jay Gottlieb Charles Ives - Piano Music
Pianovox (PIA 542-2)
Jay Gottlieb Maurice Ohana - Trois Contes de l’Honorable Fleur
Philips (6504 157)
Jay Gottlieb Maurice Ohana - Lys de Madrigaux
Erato (STU 7148)
Jay Gottlieb Maurice Ohana - Avoaha et Lys de Madrigaux
Opus 111 (OPS 30-109)
discographie
Jay and Gordon Gottlieb Piano et Percussions
Auvidis (AV 4831)
Jay Gottlieb Bande sonore du film « La Discrète »
Milan CD (CH 800)
Jay Gottlieb Barbara Kolb - Appello
CRI (CD 576)
Jay Gottlieb Michèle Reverdy - Figure
Harmonia Mundi (SCD 9001)
Jay Gottlieb Olivier Messiaen - Harawi
ADA Universal (581139)
Jay Gottlieb Olivier Messiaen - The Complete Songs
ALM (ALCD 7100-01)
Jay Gottlieb Vinko Globokar - Les Emigrés
Harmonia Mundi (9052212)
Jay Gottlieb Allain Gaussin - Arcane
Salabert Actuels / Harmonia Mundi (SCD 9410)
Jay Gottlieb Alessandro Solbiati - Piano Sonata
Stradivarius (STR 33542)
Jay Gottlieb Bruno Mantovani - Jazz Connotation et d’un rêve parti
Aeon (AECD 0208)
Jay Gottlieb Récital: “Continents” avec œuvres de R.Campo, B.Delbecq, F.Lagnau, L.Ligeti, C.Koechlin,
F.Poulenc, D.Lang
Signature / Radio - France (SIG 11013)
Jay Gottlieb Régis Campo - Concerto pour piano et orchestre
Aeon (AECD 0529)
Jay Gottlieb Dimitri Yanov-Yanovsky - Concerto pour piano et orchestre à cordes / Le Chant du Monde
Harmonia Mundi (LDC 278-1152)
Jay Gottlieb Giacinto Scelsi - Sonata for Violin and Piano
Solstice (SOCD 242)
Jay Gottlieb Berio, Ohana, Ravel, Lorca, Mompou
ALM (ALCD 7122)
Jay Gottlieb Nicolas Obouhow - Œuvres pour Piano
Abeille Musique (Sisyphe 010)
ViSiTeS AVAnT-cOnceRT
Les visites avant-concert font du festival un lieu de rencontre entre un public, un lieu de concert
et une programmation. En une heure, elles offrent la possibilité de découvrir un lieu de façon
inédite et singulière.
● Les prochaines visites avant-concert proposées au public :
jeudi 30 juin à 18h30 | Palais du Tau
Visite animée par Aymeric Peniguet de Stoutz, administrateur
La visite portera sur le Trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Reims
dimanche 3 juillet à 12h30 | Villa Douce
Visite animée par Olivier Rigaud, architecte-urbaniste à la Direction de l’Urbanisme de la
Ville de Reims
La visite portera sur l’Art Déco
lundi 18 juillet à 10h | Cathédrale Notre-Dame de Reims
Visite animée par Pierre Méa, organiste
Rencontre avec le musicien autour des orgues de la Cathédrale
Tarifs et renseignements
Les visites avant-concert sont offertes par Les Flâneries aux personnes qui assistent au concert.
Pour accéder à la visite et uniquement pour les concerts payants, il sera demandé de présenter le
billet du concert.
Places limitées !
Merci de nous contacter pour enregistrer votre inscription par téléphone au 03 26 36 78 05
rencontres fnac
Tout au long de cette édition, Les Flâneries Musicales vous invitent à assister aux rencontres FNAC à
l’issue de certains concerts : une belle occasion de découvrir les artistes conviés.
mardi 05 /07 ● Conservatoire
Sonia Wieder-Atherton, violoncelle
mercredi 06 /07 ● Conservatoire
Stéphanie-Marie Degand, violon et Michaël Levinas, piano
vendredi 08 /07 ● Conservatoire
Françoise Rivalland, percussions
AU PROGRAMME prochainement
dimanche 26 / 06 | 16h30 | Cathédrale
n°29 - entrée libre
transcriptions pour orgue
LoUIS ROBILLiARD / orgue
●
dimanche 26 / 06 | 19h00 | Cirque
n°30 - 25€
Ludwig van Beethoven
anima eterna brugge
jos van immerseel / direction
« Dessine-moi le carillon » | exposition des dessins d’élèves
Cette année, Les Flâneries ont souhaité mettre
à l’honneur le carillon de l’église Saint-Nicaise,
instrument historique et remarquable situé au cœur de
la cité-jardin du Chemin Vert.
Les écoles élémentaires Gerbault et Pommery ont pris
part au projet avec enthousiasme, soit 120 élèves du
cycle 2 et du cycle 3.
Dessin réalisé par Lisa, CP Ecole Pommery
A la suite de nos interventions auprès des élèves
- l’atelier en classe puis l’atelier à l’église SaintNicaise -, il leur a été demandé de dessiner un carillon.
Ces dessins sont exposés à l’église Saint-Nicaise jusqu’à la fin du festival.
Ouverture pour les scolaires sur réservation : merci de contacter Amélie au 03 26 36 78 05.
Ouverture au public les dimanches 19 juin, 26 juin, 3 juillet, 10 juillet et 17 juillet de 15h à 17h.

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