Supporter un jour, supporter toujours
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Supporter un jour, supporter toujours
Supporter un jour, supporter toujours Mathieu Bellamy, à sa place habituelle dans la tribune des supporters, durant un entraînement de son équipe favorite. bdelion Il n'a pas connu Frédéric Lawson-Body, mais en connaît beaucoup sur le volleyball poitevin. A 22 ans, Mathieu Bellamy préside le club de supporters du Stade Poitevin Volley Beach. Abonné depuis 2006, il est tombé dans le chaudron de Lawson-Body un soir de 2004, lors d'un certain Poitiers-Tourcoing en pro A. "On a retrouvé l'ambiance des grands soirs" « Depuis 2006, je n'ai pas manqué un seul match à domicile », dit fièrement l'étudiant en BTS Économie Sociale et Familiale au lycée Aliénor-d'Aquitaine. Même après la rétrogradation du club deux niveaux en dessous, Mathieu garde la tête au-dessus de l'eau et reste fidèle: « Je ne les ai pas lâchés. » Contre Nancy (victoire 3-0 samedi dernier, 2.600 spectateurs), le président du Lawson Club a retrouvé « l'ambiance des grands soirs ». Il y a même ressenti « une communion entre les joueurs et le public ». La métaphore religieuse va de soi quand on sait que beaucoup considèrent en France la salle de Lawson-Body comme le temple du volley-ball. « Beaucoup de clubs de Pro A veulent que nous remontions pour retrouver ce public », poursuit le jeune homme, grand comme un volleyeur mais plutôt adepte de la course de demi-fond. A la prochaine rencontre, Mathieu Bellamy retrouvera sa place d'abonnés, marqué d'un sticker vert au premier rang. Derrière lui, accroché dans un coin de la salle, un grand portrait de Lawson-Body. Mathieu ne l'a jamais connu, mais le champion veille désormais sur lui. Bruno Delion