Chant liturgique et Nouvelle Évangélisation

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Chant liturgique et Nouvelle Évangélisation
Document de
présentation
Avril 2013
Colloque de Tours 9 et 10 novembre
2013
Ancoli - Snpls
Chant liturgique et
Nouvelle Évangélisation
Colloque organisé par le SNPLS et l’Ancoli
En octobre 2012 s’est tenu à Rome un Synode sur la Nouvelle Évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne. Sans avoir été directement au cœur des débats, la question du
chant liturgique et de la musique sacrée, sujet qui suscite souvent des échanges passionnés, a été
régulièrement soulevée, et au moins quatre propositions y font allusion.
Association Nationale
des Chorales Liturgiques
20 ans après le premier colloque national organisé par le Centre
national de Pastorale Liturgique (CNPL) et l’Association Nationale des Chorales Liturgiques (Ancoli) à Clermont Ferrand, sur le
thème « La chorale, une chance pour la liturgie », l’invitation du
pape Benoît XVI à se mobiliser pour une nouvelle évangélisation
est l’occasion de se questionner sur la place du chant dans la mission de l’Eglise, dans l’annonce de la Bonne nouvelle auprès de
ceux qui sont loin de l’Eglise et auprès de ceux qui s’en sont éloignés.
Or, qu’il soit liturgique, religieux, sacré … force est de constater
que le chant est en pleine évolution, et tient une place importante
dans l’institution ecclésiale, faisant jouer à la fois la transversalité
paroisses-communautés, l’identité générationnelle, l’appartenance
communautaire.
Plusieurs traits d’évolution sont ainsi repérables.
L’éclatement des genres
Service National de
Pastorale Liturgique
et Sacramentelle
♫ La liturgie est plutôt prévue pour des pratiquants réguliers, familiers des célébrations. Musiques et textes des chants liturgiques
« traditionnels », qui s’apparentent à la chanson à
texte, ne risquent-ils pas de déconcerter les personnes « sur le seuil » ? Dans quelle mesure
l’éclatement des genres musicaux avec l’arrivée
de ce qu’on nomme les Musiques Actuelles
Chrétiennes doit-il et/ou peut-il être pris en
compte dans le chant liturgique ? Quelle place
pour ces « MAC » ?
♫ Le répertoire musical des paroisses est-il
considéré comme un patrimoine qu’il convient d’entretenir ou comme un ornement
qui se change ? Depuis Vatican II, le répertoire n’a cessé de se renouveler, entraînant
une rotation rapide des chants, introduisant
parfois des clivages générationnels. Faut-il
accepter le caractère éphémère du répertoire
ou considérer que le chant liturgique doit
avoir une fonction mémorielle ?
♫ Selon la constitution Sacrosanctum concilium, « la musique sacrée sera d’autant plus sainte qu’elle
sera en connexion plus étroite avec l’action liturgique ». Dans quelle mesure une musique religieuse peut-elle devenir sacrée ?
La relation à Dieu
♫ « Tu es notre Dieu et nous sommes ton peuple » - « En toi, j’ai mis ma confiance » : deux incises de chants,
deux époques. Les chants de ces dernières années s’inscrivent souvent dans une relation duelle
(« je » à « tu ») et verticale de l’homme avec « son » Dieu. Peut-on, dans l’acte liturgique, faire abstraction de la dimension communautaire de toute célébration ?
♫ Certains chants laissent une large place à l’ambiance musicale qu’ils suscitent et/ou font appel
aux souvenirs personnels qu’ils ont pu laisser lors de pèlerinages notamment. Comment ces
chants peuvent-ils aussi remplir leur fonction liturgique ?
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Colloque de Tours - 9 et 10 novembre 2013
Les compétences des musiciens d’Église
♫ Quelles sont les conditions de
l’élaboration d’un chant ? Le
chant (texte / musique) est-il conçu en lien avec une communauté
paroissiale ou religieuse, pour un
rite particulier ou une occasion
spécifique, ou bien est-il un produit, issu d’un travail d’écriture
individuelle ?
♫ Quelle attention
est portée, dans le
choix des chants
d’une célébration, à
l’assemblée présente,
au lieu, aux moyens ?
♫ Quelle langue est
utilisée ?
♫ Quelle est la part de responsabilité, dans la production liturgique d’aujourd’hui, de l’auteurcompositeur (parfois également interprète), qui, du fait de sa polyvalence, n’est plus un spécialiste ni de l’écriture de texte (poésie, notamment), ni de l’exégèse biblique ou des Pères de
l’Eglise, ni de l’écriture musicale (mélodie, prosodie, harmonie, rythme …), et qui, recherchant
une certaine unité dans son œuvre, propose un répertoire consensuel, finalement caractérisé par
une certaine neutralité de texte, de musique, de mise en œuvre ?
♫ Quelles sont les exigences de formation des choristes au chant liturgique ? Le lien existant
entre la chorale et les organistes permet-il que soient proposées des pièces du répertoire traditionnel (polyphonie, plain-chant …) tenant compte également du cycle liturgique ? Par ailleurs,
la question du respect de l’écriture musicale vient parfois heurter celle de la tradition orale,
certains chants connaissant des modifications substantielles, qui peuvent les déprécier.
Un décalage entre propositions de l’Église et attentes
des hommes
Sacrosanctum concilium :
« Les musiciens,
imprégnés d’esprit
chrétien, comprendront
qu’ils ont été appelés à
cultiver la musique sacrée
et à accroître son
trésor » (n° 121)
♫
Comment comprendre que le chant
grégorien,
longtemps
sujet tabou dans l’Église
car représentant la période anté-conciliaire, vit
aujourd’hui une renaissance, et que nombre de
stages non religieux connaissent un succès étonnant lorsqu’ils proposent
un atelier grégorien ?
♫ Quel répertoire
proposer pour les
sacrements (mariages,
baptêmes, voire ordinations), mais aussi les
funérailles : en acceptant les demandes
parfois décalées des
familles, fait-on plaisir
à la famille ou évangélise-t-on ?
♫ Comment explique-t-on que, alors que les chorales abondent dans les villes et les villages comme
loisir social, nombre de choristes pourtant chrétiens
ont déserté la chorale paroissiale au profit de la chorale « de concert », dont le programme restera de la
musique sacrée … chantée en concert dans l’église
paroissiale ?
♫ « Eglise, qu’as-tu fait de ta musique ? »
avait titré il y a quelques années un
mensuel musical. Comment envisager
l’avenir des relations des musiciens
professionnels avec le chant liturgique ?
Est-il possible de dissiper auprès de ces
derniers l’image de médiocrité souvent
attachée au répertoire de ces cinquante
dernières années et de renouer des liens
entre musiciens professionnels et musique d’Église ?
♫ La paroisse n’est plus toujours ce
qu’elle était : avec la personnalité des
prêtres, le style de la liturgie, le répertoire musical devient souvent un élément déterminant pour choisir son
lieu de culte. Le communautarisme
liturgique est-il l’avenir de l’Eglise ?
♫ Comment expliquer le décalage entre chants de la catéchèse et répertoire des maîtrises, à destination d’enfants du même âge ? à capacité de mémorisation des enfants identique, certains répertoires n’aident-ils pas les enfants à s’inscrire dans la tradition de la musique sacrée, et d’autres à
s’isoler de la communauté paroissiale ?
Dans ce contexte de mutation,
c
omment le chant liturgique et la musique sacrée peuvent
peuvent-ils jouer un rôle dans la transmission de la foi et la nouvelle
évangélisation ?
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Colloque de Tours - 9 et 10 novembre 2013
Synode sur la Nouvelle Évangélisation
pour la transmission de la foi chrétienne :
Quatre des cinquante-huit propositions
Proposition 5 : Nouvelle
évangélisation et inculturation
Jésus nous offre le don de l'Esprit
Saint et nous révèle l'amour du
Père.
La nouvelle évangélisation est le
temps d’un réveil, d'un encouragement renouvelé et d’un témoignage nouveau de Jésus-Christ,
centre de notre foi et de notre vie
quotidienne. Elle invite tous les
membres de l'Église à un renouveau de la foi et à un effort réel
pour la partager.
Il faut aussi discerner dans le
monde les signes des temps qui
ont un impact sur le ministère de
l'Église et les différentes Églises
particulières sur leurs territoires.
Parmi ces signes, on doit certainement reconnaître chez les personnes une prise de conscience
croissante des circonstances
changeantes de la vie d'aujourd'hui. La nouvelle évangélisation
appelle aussi l'Église à tendre la
main à ceux qui sont loin de Dieu
et de la communauté chrétienne
pour les inviter à entendre à nouveau la Parole de Dieu afin qu’ils
puissent rencontrer le Seigneur
Jésus d'une manière nouvelle et
profonde.
La nouvelle évangélisation re-
quiert une attention particulière à
l'inculturation de la foi qui peut
transmettre l'évangile dans sa
capacité à valoriser ce qui est
positif dans toutes les cultures,
tout en les purifiant des éléments
qui sont contraires à la pleine
réalisation de la personne selon le
plan de Dieu révélé dans le
Christ. L'inculturation implique
un effort pour permettre à
l'Evangile de s'incarner dans la
culture de chaque peuple » (CEC,
854).
Proposition 20 : Nouvelle
évangélisation et chemin de la
beauté
Dans la nouvelle évangélisation,
une attention particulière devrait
être portée au chemin de la beauté : le Christ, le « bon berger » (cf.
Jn 10,11) est la vérité en personne, le signe de la beauté révélée, qui se livre sans mesure. Il est
important de témoigner aux
jeunes qui suivent Jésus, non
seulement de sa bonté et de sa
vérité, mais aussi de la plénitude
de sa beauté. Comme l’affirme
saint Augustin : « Qu’aimonsnous qui ne soit beau ?
» (Confessions, Livre IV, 13.20).
La beauté nous attire vers
l’amour, où Dieu nous révèle son
visage dans lequel nous croyons.
Dans cette lumière, les artistes se
sentent interpellés par la nouvelle
évangélisation et, en même
temps, des communicateurs privilégiés de celle-ci.
Dans la formation des séminaristes, l'éducation à la beauté ne
doit pas être négligée, ni l'éducation dans les arts sacrés comme
nous le rappelle l'enseignement
du concile Vatican II (cf. Sacrosanctum Concilium, 129). La
beauté devrait toujours être une
dimension particulière de la nouvelle évangélisation.
Il est nécessaire que l'Église soit
vigilante dans le soin et dans la
promotion de la qualité de l'art
permis dans les espaces sacrés
réservés aux célébrations liturgiques, en préservant sa beauté et
la vérité de son expression.
Il est important pour la nouvelle
évangélisation que l'Église soit
présente dans tous les domaines
de l'art afin de soutenir les artistes
dans leur recherche de créativité,
par sa présence spirituelle et pastorale, et de favoriser une véritable et vivante
expérience spirituelle du salut qui
devienne manifeste dans leur
travail.
L’assemblée synodale
Document de présentation - Avril 2013
St Augustin :
« Qu’aimons-nous qui
ne soit beau ? »
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Proposition 26 : Paroisses et autres
réalités ecclésiales
Le pape Benoît XVI,
lors de la clôture du Synode
Les évêques réunis en synode
affirment que la paroisse continue d'être la première présence
de l'Église dans les quartiers, le
lieu et l'instrument de la vie chrétienne ; elle est en mesure d'offrir
des occasions de dialogue entre
les hommes, d’écoute et d’annonce de la parole de Dieu, et de
proposer une catéchèse structurée, une formation à la charité, à
la prière et à l'adoration, ainsi que
des célébrations eucharistiques
joyeuses. En outre, les pères
synodaux souhaitent encourager
les paroisses à trouver des
moyens de mettre davantage
l'accent sur l'évangélisation qui
pourrait inclure des missions
paroissiales, des programmes de
renouvellement des paroisses et
des retraites paroissiales. La pré-
sence et l'action évangélisatrice
des associations, des mouvements et des autres réalités ecclésiales sont des stimulants utiles
pour la réalisation de cette conversion pastorale. Les paroisses,
comme les réalités ecclésiales
traditionnelles et nouvelles, sont
appelées à rendre visible ensemble la communion de l'Église
particulière réunie autour de
l'évêque.
Afin d'apporter à tous les peuples
la Bonne nouvelle de Jésus,
comme le requiert la nouvelle
évangélisation, toutes les paroisses et leurs petites communautés devraient être des cellules
vivantes, des lieux pour promouvoir la rencontre personnelle et
communautaire avec le Christ,
pour découvrir la richesse de la
liturgie, pour donner une formation chrétienne initiale et permanente, et pour éduquer tous les
fidèles dans la fraternité et la
charité envers les pauvres en
particulier.
Proposition 35 : Liturgie
Musique sacrée et
chant liturgique : une
école de la foi
La célébration digne de la sainte
liturgie, cadeau le plus précieux de
Dieu pour nous, est la source de la
plus haute expression de notre vie
dans le Christ (cf. Sacrosanctum
Concilium, 10). Elle est, par conséquent, la première et la plus
puissante expression de la nouvelle évangélisation. A travers la
liturgie, Dieu désire manifester la
beauté incomparable de son
amour
immense et éternel pour nous,
et nous, en
réponse à ce
don, nous désirons offrir ce
qu’il y a de plus
beau dans notre
prière à Dieu.
Dans le merveilleux échange de
la sainte liturgie,
dans laquelle le
ciel descend sur
la terre, le salut
est à portée de
main, invitant à
la repentance et
à la conversion
du cœur (cf. Mt 4,17; Mc 1,15).
L'évangélisation dans l'Église
suppose une liturgie qui élève le
cœur des hommes et des femmes
vers Dieu. La liturgie n'est pas
seulement une action humaine,
elle est aussi une rencontre avec
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Dieu qui conduit à la contemplation et à l'amitié profonde avec
Lui. En ce sens, la liturgie de
l'Église est la meilleure école de la
foi.
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Déroulement du colloque - Avant projet
Samedi 9 novembre 2013
Dimanche 10 novembre 2013
9 h 30
Ouverture
9 h 00
Prière
Chant
10 h 00
Conférence : La Nouvelle Évangélisation, un travail intérieur de renouvellement de la vie chrétienne pour proclamer la
foi de toujours avec les mots d’aujourd’hui
9 h 30
11 h 30
Intervention d’une personnalité ayant participé au
Synode d’Octobre 2012
12 h 15
Repas
14 h 00
Ateliers :
•
Nouvelle Évangélisation et concerts spirituels
•
Nouvelle Évangélisation et Musiques Actuelles Chrétiennes
•
Nouvelle Évangélisation et chant grégorien
•
Nouvelle Évangélisation et chants dans la liturgie
•
Nouvelle Évangélisation et proposition de la foi
•
Nouvelle Évangélisation et chœurs d’enfants
Ateliers :
•
Nouvelle Évangélisation et concerts spirituels
•
Nouvelle Évangélisation et Musiques actuelles
chrétiennes
•
Nouvelle Évangélisation et chant grégorien
•
Nouvelle Évangélisation et chants dans la liturgie
•
Nouvelle Évangélisation et proposition de la foi
•
Nouvelle Évangélisation et chœurs d’enfants
11 h 00
Messe à la Cathédrale Saint-Gatien
12 h 30
Repas
14 h 30
Conférence : Le rôle de la musique dans les relations
entre paroisses, diocèse et communautés
15 h 30
Remontée des ateliers
16 h 30
Office
17 h 00
Envoi
15 h 30
Conférence : L'arrivée des communautés nouvelles : quelles
modifications dans le paysage ecclésial ?
16 h 30
Pause - stands
17 h 00
Table ronde - chant
19 h 15
Repas
20 h 30
Le concert religieux / spirituel : partage d’expériences
et débat autour de
•
L’expérience d’un groupe de pop louange
•
La nuit des églises
•
Accueillir un concert dans l’église : quelle évangélisation ?
Concert inaugural du colloque le vendredi 8 novembre à 20 h 30 à l’Eglise Saint-Julien
(rue Colbert à Tours, à proximité de la Loire) avec les ensembles Lux Aurumque et Beatus :
Lux lucis, lumière sur le plain-chant
Prolongation possible du séjour en Touraine jusqu’au lundi 11 novembre, jour de fête
pour le diocèse de Tours qui fête St Martin.
Possibilité, le matin, de visite touristique et dégustation de vins de Touraine, et l’après-midi, de
participer à la messe diocésaine de Saint-Martin à la Cathédrale.
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Ancoli - Snpls
Informations pratiques
Association Nationale des Chorales Liturgiques - secrétariat
44B rue Nationale
57600 FORBACH
L’organisation matérielle du colloque est confiée au Service
Diocésain de Pastorale Liturgique et Sacramentelle
[email protected]
www.ancoli.com
du diocèse de Tours.
Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle
Conférence des Evêques de France
58 avenue de Breteuil
75006 PARIS
[email protected]
www.liturgiecatholique.fr
Pour tout contact :
Colloque national de chant liturgique - SDPLS
Maison Diocésaine le Carmel
13 rue des Ursulines - BP 41117
37011 Tours Cedex 1
[email protected]
Lieu : Maison diocésaine « Le Carmel » - 13 rue des Ursulines à Tours, à proximité de la
gare SNCF, et de la Cathédrale, et à cinq minutes de la sortie de l’autoroute A10.
Le parking n’est pas assuré.
Hébergement en hôtel 2 étoiles, à proximité ou en communauté religieuse (entre 2 et 5 km
de distance - prévoir un véhicule).
Renseignements complémentaires (tarifs / intervenants) prochainement sur le site
www.ancoli.com.
Attention, pour permettre les
débats, le colloque est limité à
100 personnes
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