Economie de l`Île-du-Prince-Édouard

Economie de
l’Île-du-Prince-Édouard
Juin 2016
© DG Trésor
Présentation générale La province la plus petite et la moins peuplée du Canada
Population : 147 390
habitants (avril 2016)
Superficie : 5 684 km2
L’Île-du-Prince-Édouard est bordée par le golfe du Saint-Laurent et par le
détroit de Northumberland. Avec une superficie de 5 684 km2, elle est la
plus petite des provinces canadiennes.
L’Île-du-Prince-Édouard est aussi la province la moins peuplée du
Canada avec 147 490 habitants, dont 4,4% de francophones (2014).
Charlottetown, capitale provinciale et plus grande ville de la province,
concentre dans son agglomération 64 000 habitants, soit plus de 40% de la
population (données du dernier recensement de 2011). Elle compte une
université, une chambre de commerce, un aéroport et constitue une
destination touristique privilégiée dans les provinces atlantiques.
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Sa forte exposition au vent lui permet un recours important à l’énergie
éolienne. L’île possède également des ressources en gaz naturel, dans le
Golfe du Saint-Laurent, mais elles ne sont cependant pas exploitées à ce
jour, car trop réduites. La pêche représente une activité traditionnelle
importante de l’économie de la province. La province possède également
un fort potentiel agricole (pommes de terre), les terres arables couvrant
90% de l’île.
Wade MacLauchlan (parti libéral) est le Premier ministre de la province
depuis le 23 février 2015.
Perspectives
économiques
Croissance PIB 2015 : 1,5%
Chômage juillet 2015: 11,6%
IPC 2014 : 1,6%
Après 2% en 2013, la croissance du PIB a atteint 1,5% en 2014 et 2015
et devrait s’élever à 1,3% cette année, notamment grâce au bon
comportement des exportations (qui ont augmenté de 15,5% en 2015 à
1,24 Md CAD), principal moteur de la croissance. En 2015, les exportations
de la province ont grandement profité de la faiblesse du dollar canadien. Les
États-Unis sont le principal partenaire commercial de l’Ile-du Prince-Édouard
(62% des exportations).
En matière de finances publiques, le gouvernement a décidé de retarder le
retour à l’équilibre budgétaire prévu en 2016-2017 : le déficit pour 20162017 devrait être de 9,2 MCAD alors que l’on attend un surplus de
9,2 MCAD pour l’exercice 2017-2018. Pour réaliser ce surplus, le
gouvernement mise surtout sur l’augmentation de la taxe de vente (HST)
de 14 à 15% à compter du 1er octobre 2016 (par augmentation de la partie
provinciale de la taxe de 9 à 10%).
Le chômage se maintient à un niveau assez élevé, 10,4% en mai 2016. Il
diminue par rapport à 2015 sous l’effet combiné du fort déclin de l’emploi et
de la diminution persistante de la population active. Sur le plus long terme,
un des principaux défis du gouvernement sera de contrer ce déclin
démographique : de nombreux insulaires partent vers les autres provinces,
principalement vers l’Ontario. A plus court terme on remarque cependant
que l’immigration est relativement forte depuis 2014 et que le gouvernement
s’est engagé à recevoir des centaines de réfugiés syriens. Le gouvernement
maintient cependant son objectif de dépasser les 150 000 habitants à
l’horizon 2022.
Aspects sectoriels
Une économie centrée sur les services
 Services
Le secteur des services emploie les 2/3 de la population active de la
province (54 000 personnes) et représente 76,5% de son PIB. Le tourisme,
en croissance (forte hausse du nombre de visiteurs depuis 2013),
représente
une
activité
particulièrement
importante,
le
transport/hôtellerie/restauration employant plus 7 700 personnes, soit 10%
de la population active totale de la province. Cette spécialisation sectorielle
pourrait toutefois souffrir d’une pénurie de main-d’œuvre dans les deux
prochaines décennies, l’offre de main-d’œuvre touristique sur l’Île-du-PrinceÉdouard risquant de ne pas suffire à la demande compte tenu du
resserrement du marché du travail.
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 Pêche, agriculture et agroalimentaire
Le secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire (incluant les produits de la
mer transformés) constitue le premier poste à l’exportation de la province
(52% des exportations totales). La pomme de terre est le principal produit
agricole cultivé sur l’Île-du-Prince-Édouard, en partie transformé et à
l’origine du tiers de la production canadienne.
 Industrie
Le secteur de l’industrie est à l’origine d’un peu moins du tiers des
exportations de la province, notamment les machines et équipements
électriques destinés à l’aérospatiale et les produits des industries chimiques
(dont pharmacie). L’Ile du Prince-Édouard est, après le Québec, la 2ème
province en ce qui concerne l’industrie aérospatiale : entre 2010 et 2014,
les exportations internationales dans ce secteur ont augmenté de 300%.
 Energie
L'énergie éolienne représente désormais 25% de la consommation
d'électricité totale de la province, provenant de projets publics (PEI Energy
Corporation) ou privés (dont Suez Energies Renouvelables). Les 7 parcs
éoliens de la province représentent une capacité totale de 173 MW. PEI
Energy Corporation, la société provinciale d’électricité qui possède déjà
plusieurs parcs éoliens, a mis en service en 2014 le projet de 30 MW de
Hermanville/Clear Springs, pour un investissement de 60 MCAD.
Relations bilatérales
Des échanges modestes
Les échanges commerciaux entre la France et l’Île-du-Prince-Édouard sont
très modestes. La France n’exporte qu’un montant négligeable mais a
cependant importé 37 MCAD en 2015 (dont 12 MCAD de turbopropulseurs
destinés à l’industrie aérospatiale et 10 MCAD de produits des industries
chimiques).
Principaux entreprises françaises présentes :
 Vinci, Lafarge et Strait Crossing Development (filiale de BordenCarleton) ont pris part à la construction du pont de la Confédération
en 1997, reliant l’Île-du-Prince-Édouard au Nouveau-Brunswick en
franchissant le détroit de Northumberland. Ces sociétés participent
depuis à la gestion de ce pont.
 Suez Energies Renouvelables possède deux parcs sur l’île : le
plus important, West Cape Wind Farm a été construit en deux
étapes depuis 2007 et dispose désormais de 55 éoliennes pour une
capacité totale de 99 MW ; le second, Norway Wind Farm, de 3
éoliennes développe une capacité de 9 MW.
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Auteur : Services Économiques au Canada
Ambassade de France
42 Sussex Drive, Ottawa, Ontario K1M 2C9
Canada
Mise à jour par : Erika Montagnac
Validé par : Philippe Huberdeau
Version du 23 juin 2016
Sources : Gouvernement de la Province de l’Ile-du-PrinceEdouard, RBC, Statcan
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