CHRONIQUE VESPASIENNE

Transcription

CHRONIQUE VESPASIENNE
CHRONIQUE VESPASIENNE
J'EN AI RÊVÉ : ILS L'ONT FAIT !
La directrice s'étire dans son lit, tend la main vers la gauche, ce côté là du
lit est froid, le petit déjeuner doit être en préparation... Un demi tour vers la
droite et... c'est la chute sur le paquet pleine fleur de chêne !
Surprise, interloquée, la dirigeante se redresse sur son séant, jette un œil
sur le lit, se lève, se place devant la couche, trouve un autre angle, se baisse
pour examiner le lit... Elle fle vers la table de nuit, sort un mètre et le déroule
sur toute la largeur. D'un geste rageur, elle range le mètre et claque le tiroir, elle
fonce vers les escaliers, attrape au passage son peignoir chinois (celui sur lequel
sont dessinées les positions du kama soutra) ; pendant qu'elle descend les
marches de l'escalier, elle tente d'enfler sa tenue.
Arrivé au rez de chaussé, un tantinet essoufflée, la quinquagénaire
découvre avec stupeur que les manches de son peignoir en soie ont rétréci, elle
tend le bras en l'air, scrute les coutures, tire sur le bas des manches, rien n'y fait,
il manque quelque chose !
–
Mon chéri je crois que je ne suis pas bien réveillée ce matin ! Mon petit
café est-il chaud ?
–
Oui ma grande, tu peux venir le chercher derrière le comptoir , je t'ai
mis un sucre dedans, comme tu aimes.
D'un pas déterminé la dirigeante pénètre dans la cuisine, un sentiment
bizarre l'habite, une impression désagréable, comme si les objets de la pièce
étaient compressés... Elle se précipite derrière le bar et pousse un cri.
–
Ahhhh ahhhh ahhhh ! Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est affreux !
–
Je ne sais pas ! Ce matin j'avais comme l'impression d'avoir rétréci,
déjà que je ne suis pas un géant, mon pyjama est trop grand, mes
pantoufles aussi, et maintenant je n'arrive même plus au niveau du
comptoir... Voilà le petit mot que j'ai trouvé dans le frigo...
–
La directrice attrape la bafouille :
Les 15% s'appliquent dorénavant aux dirigeants, vous pourrez constater
que votre compte est amputé de cette somme. De plus, tout ce qui vous
appartient sera diminué de 15%. Désolé pour le peignoir cadeau de
mariage, mais rien de doit échapper à cette coupe sévère ! Pour les
chaussures le mieux serait de faire un échange avec quelqu'un ou alors il
faudra se mettre à porter des slaps. Pour la garde robe soit un échange
soit un régime de 15%.
–
Merde qu'est-ce que c'est que ce délire, les 15% c'était pas pour moi, c'était pour
les employés! Comment je vais faire ! Et toi mon petit bonhomme qu'est-ce que
tu vas devenir ?......
FUCWRITER
Parodies et caricatures sont les plus pénétrantes des critiques