Mettre ce monde en pièces... Nonpoint, c`est un
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Mettre ce monde en pièces... Nonpoint, c`est un
Mettre ce monde en pièces... Nonpoint, c'est un grand nom du nu-metal fusion aux États-Unis. Tellement grand qu'il fut le premier groupe à être confirmé à l'affiche du premier Ozzfest, et que le groupe n'a cessé de prendre de l'ampleur depuis Statement, son premier disque culte en 2000. Après quinze ans, huit albums, et presqu'aucun concert en Europe (hormis deux passages très discrets), je pensais sincèrement ne jamais avoir l'opportunité de rencontrer et d'interviewer les gars de Nonpoint. Et puis, courant 2015, le groupe signe un deal avec Spinefarm Records et là, tout se décante ! The Return, leur nouvelle plaque, arrive dans les bacs, et les Américains annoncent une tournée européenne en première partie de Fozzy ! Ni une ni deux, ma présence à leur concert au Luxembourg était actée, et rien n'aurait pu m'empêcher d'y être ce jour-là, même si l'atmosphère était très particulière, quelques jours à peine après les attentats de Paris... Ma rencontre avec Elias Soriano, le frontman du groupe, fut pourtant très positive et chaleureuse. Entretien avec Elias Soriano (chant) Interview, traduction et édition par Sponge Publié par Rock'N'Balls sur www.rocknballs.com | Tous droits réservés Sponge (Rock'N'Balls) : Tout d'abord, laisse-moi te dire que j'ai attendu ce moment pendant 15 ans, car je suis un fan de la première heure de Nonpoint, pas première question sera donc : pourquoi avoir attendu si longtemps avant de venir jouer en Europe ? Elias Soriano : Merci, mec ! Eh bien, en fait nous sommes venus une ou deuxx fois par le passé, en 2001 et 2006 je pense, mais comme tu le sais, financièrement ce n'est pas évident pour un groupe américain de tourner en Europe... Cette fois-ci, les mecs de Fozzy nous ont demandé de les rejoindre et nous avons sauté sur l'occasion. Mais nous travaillons maintenant pour venir plus fréquemment, surtout avec le nouveau album qui arrive en 2016 ! S : Le groupe a récemment signé un deal avec Spinefarm Records, qui est un label européen. Cela signifie-t-il qu'on vous verra réellement plus souvent chez nous ? Elias : Ouais ! Avec ce nouveau disque qui va sortir dans le monde entier, nous voulons être sûr de le présenter le plus possible partout, donnc aussi ici en Europe. S : Et cela veut-il dire que vous ne bosserez plus du tout avec Metal Blade ? Elias : Ouais, ils nous ont donné la possibilité de partir, pour que Spinefarm puisse nous signer pour le monde entier. S : Vous tournez et jouez aux États-Unis depuis plus de quinze ans maintenant, en quoi est-ce donc différent pour Nonpoint de jouer ici en Europe ? Le public est-il aussi bon que chez vous ? Elias : Absolument. Ce sont de nouveaux lieux à découvrir pour Nonpoint, car aux States les fans ont l'habitude de nous voir souvent, nous nous produisons souvent dans les mêmes salles, donc maintenant nous voulons voir de nouveaux visages, car ça nous manque un peu de voir des réactions du genre "Qui sont ces gars ?!", tu vois... Et puis, c'est toujours agréable de voir que tu gagnes de nouveaux fans. S : Votre dernier album en date intitulé The Return est sorti il y a un an maintenant. Quels retours en avez-vous reçus ? Avez-vous ressenti une réelle évolution au niveau de votre réputation avec ce nouveau disque ? Elias : Ouais totalement, notre écriture a beaucoup évolué avec cet album, et nous sentons que les gens ont compris à quel point nous étions concentrés sur ce que nous faisions avec ces nouveaux morceaux. Aussi, l'arrivée de BC [note : Kochmit, guitariste] dans le groupe a aussi beaucoup apporté à notre musique. S : Cet album a marqué votre seconde collaboration avec le producteur Johnny K. (qui a aussi bossé avec Disturbed, StainD ou encore Megadeth). Penses-tu qu'avec lui, vous avez finalement trouvé ce dont Nonpoint avait besoin en terme de son et de production ? Elias : Il nous a clairement aidé. Johnny a une excellente oreille en terme d'écriture et il nous a aidé à nous concentrer sur ce que nous faisons le mieux. Mais cette fois-ci, nous prévoyons de produire cet album nous-même, parce que... eh bien, l'argent tu vois (rires), mais aussi car nous sommes un groupe depuis quinze ans, et que nous nous sentons prêts à franchir le pas Publié par Rock'N'Balls sur www.rocknballs.com | Tous droits réservés avec ce nouveau disque. « Cette fois-ci, nous prévoyons de produire cet album nousmême, parce que... eh bien, l'argent tu vois (rires), mais aussi car nous sommes un groupe depuis quinze ans, et que nous nous sentons prêts à franchir le pas avec ce nouveau disque. » (Elias Soriano) S : The Return contient des chansons vraiment heavy, comme "Pins And Needles", "Forcing Hands", "Never Ending Hole" ou encore "Never Cared Before". Était-ce une évolution naturelle dans votre musique, ou avez-vous consciemment travaillé dans ce sens ? Elias : Je pense que c'était l'évolution naturelle du groupe, nous voulions jouer des trucs plus lourds, mais nos fans veulent aussi entendre des mélodies, et nous entendre à la radio, et nous nous sommes concentrés sur ce "tout", car l'important pour nous reste les chansons en ellesmême. Mais ouais, cette fois-ci plus qu'auparavant, nous voulions des titres heavy, et avec BC dans le groupe, c'est clairement parti dans cette direction. S : Il y a justement aussi de très belles mélodies sur cet album, et personnellement j'adore une chanson qui s'appelle "Widow Maker" ! Peux-tu nous expliquer de quoi parle ce morceau, et comment il a été écrit ? Elias : Tout d'abord, c'était à propos de mon père, qui est décédé il y a un an et demi, du cancer, et qui jusqu'à la fin de sa vie a continué à bosser, même en étant malade, tu vois... Il s'est battu jusqu'au bout, et j'ai regardé ça en me disant que nous ne donnions pas assez d'importance à nos vies que nous le devrions ! Tu sais... tout ce temps loin de chez lui, loin de nos familles... certaines personnes ont ça dans le sang, de bosser jusqu'à la mort, et pour d'autres c'est difficile d'y mettre tout leur coeur. Nous devrions un peu plus penser à nous, c'est clair. S : Avant cet album, Nonpoint a souffert d'importants changements de line-up, puisque Rob [note : Rivera, batteur] et toi êtes les seuls membres originels restants. Comment expliques-tu cela, et cela a-t-il été difficile pour toi et le groupe ? Avez-vous jamais pensé à arrêter pendant cette période ? Elias : Ce n'est jamais facile de garder un groupe en vie, mais nous n'avons jamais pensé à splitter, jamais. Et je pense que nous ferons ce métier jusqu'à la fin de nos vies. Mais cette vie n'est pas facile, tu sais, c'est beaucoup de temps loin de nos familles, à vivre dans des endroits plutôt sales, à manger des plats pas très nutritifs, il faut prendre le bon et le mauvais... mais ça fait partie du job ! Nous avons pris cette décision très tôt, car c'était ce que nous voulions faire. Mais si un jour tu te demandes si ta place est encore sur la route ou pas, c'est probablement le moment d'arrêter, tu vois. Un jour, nous avons senti cette lente séparation, et ce manque d'alchimie, et donc parfois il faut prendre des décisions difficiles... S : Tu nous as donc dit que le groupe bosse sur un album, et apparemment vous entrerez en studio en 2016 ! Que peux-tu d'ores et déjà nous dire à ce propos ? À quoi peut-on s'attendre en terme de direction musicale ? Publié par Rock'N'Balls sur www.rocknballs.com | Tous droits réservés Elias : Ouais, nous entrerons en studio le 20 janvier 2016 ! Vous pouvez vous attendre à de très belles mélodies, et beaucoup de travail au niveau des guitares ! Je dirais surtout que ce sera aussi brut que le groupe peut l'être à l'heure actuelle, nous faisons ça par nous-même, et je crois que nous n'avons pas réalisé un album comme celui-là depuis To The Pain! [note : 2005] On aimait beaucoup cet album, il a représenté beaucoup pour nous, et sur les conseils d'amis comme Brian Virtue [note : un producteur américain qui a bossé avec Korn, Deftones, Audioslave, Thirty Seconds To Mars...] par exemple, nous avons choisi de travailler sur ces nouveaux morceaux comme nous le faisions en 2005. Nous voulons publis les chansons les plus honnêtes possible, avec une vrai alchimie au sein du groupe, et jouer du mieux que nous pouvons pour nous connecter de la meilleur des manières à notre public. « Cette vie n'est pas facile, tu sais, c'est beaucoup de temps loin de nos familles, à vivre dans des endroits plutôt sales, à manger des plats pas très nutritifs, il faut prendre le bon et le mauvais... mais ça fait partie du job ! » (Elias Soriano) S : Nonpoint a un logo étrange qui est présent sur quasiment toutes vos pochettes d'albums. Hier, alors que j'écoutais votre groupe, mon fils de cinq ans m'a demandé "Papa, c'est quoi cette araignée ?" et je lui ai répondu "Non, je pense que c'est une grenouille, en fait.". Peux-tu nous expliquer la vraie signification de ce logo, et pourquoi vous avez choisi de l'utiliser ? Elias : Ouais, cette grenouille s'appelle la Coqui, c'est une grenouille indigène originaire de Port Rico, puisque Nonpoint vient de là, et quand Robb et d'autres membres ont commencé à construire ce nom et l'image du groupe, cette version de cette image se retrouvait partout sur les murs des caves indigènes sur l'île, bien avant que les Espagnols ne la colonisent et fassent de ces indigènes des escalves, tu vois, et qu'ils deviennent les Porto Ricains. Les autochtones dessinaient cette petite grenouille qui mesure deux ou trois centimètres à peine, mais qui souffle bien plus fort qu'un criquet ! Le son de ces animaux couvre l'île entière à la nuit tombée ! Donc un petit truc qui fait beaucoup de bruit... ça définit parfaitement le groupe, selon nous. S : Avez-vous déjà participé à des projets parrallèles à Nonpoint ? N'avez-vous pas parfois d'autres envies musicales après dix-huit ans dans le même groupe ? Elias : J'ai personnellement toujours d'autres projets. J'ai des chansons sur lesquelles je n'ai jamais bossé avec Nonpoint. Mais ce groupe représente une masse énorme de travail, ça ne nous laisse pas beaucoup de temps pour faire autre chose. J'aimerais essayer des trucs différents genre hip hip etc... Mais dans un sens, Nonpoint me permet de faire tout ce que je veux, que soit plus acoustique, rap, mélodique, je pense que nous nous sommes toujours laissé assez de liberté artistique pour pouvoir expérimenter au sein de notre propre groupe. S : Pour l'instant, vous êtes sur les routes en Europe, mais la situation actuelle est vraiment particulière, étant donné les récents événements de Paris... Comment faitesvous pour continuer à jouer tous les soirs ? Nous avons vu certains groupes comme Lamb of God annuler leurs dates restantes pour rentrer chez eux, pourquoi Nonpoint at-il choisi de continuer malgré tout ? Publié par Rock'N'Balls sur www.rocknballs.com | Tous droits réservés Elias : Eh bien, encore une fois, c'est un peu comme pour cette chanson "Widow Maker", tu vois... Même si j'aimerais beaucoup être chez moi en ce moment, et je devrais peut être m'y trouver... nous avons quelque chose à accomplir ici ! Des gens nous attendent, et nous ne pouvons pas laisser ces types nous effrayer. Nous faisons ce que nous avons toujours rêvé de faire, nous construisons une famille en quelque sorte, et la dernière chose que nous voudrions c'est que les gens pensent que nous les laissons tomber et que tout cela nous fait peur ! Après ma fille bien sûr, ce groupe est ce qu'il y a de plus important pour moi, et je dois le protéger quel que soit le danger. Si je partais pour rentrer chez moi, j'aurais l'impressionner d'abandonner mes enfants ici ! C'est notre job, et il doit être fait. Ca fait partie du jeu (rires). Nous devons juste être prudents, nous assurer que la sécurité est présente en suffisance à chaque concert, et ensuite que pouvons-nous faire ? Tu sais, mon frère est parti cinq fois en Afghanistan en tant que soldat, là-bas c'est le danger 24 heures sur 24, 7 jours sur 7... Je me sens plutôt chanceux d'être où je suis et de jouer tous les soirs. S : As-tu l'impression que le public réagit différemment depuis ces attaques terroristes ? L'atmosphère est-elle différente dans les salles ? Elias : Absolument. Hier en France, nous avons joué un morceau qui s'intitule "Fucked Up World" [note : monde de merde...], qui n'était pas initialement prévu dans notre set mais nous l'avons joué pour eux, et les réactions ont été géniales. Les fans apprécient clairement que nous ayons choisi de continuer notre route malgré tout. « Après ma fille bien sûr, ce groupe est ce qu'il y a de plus important pour moi, et je dois le protéger quel que soit le danger. Si je partais pour rentrer chez moi, j'aurais l'impressionner d'abandonner mes enfants ici ! C'est notre job, et il doit être fait. » (Elias Soriano, à propos du fait d'avoir continué la tournée suite aux attentats de Paris) S : Et penses-tu que les fans de metal soient assez forts pour faire face à la peur que de tels actes contre une salle de concert à pu instaurer dans leurs têtes et dans leurs coeurs ? Elias : Quand tu es jeune, tu dois prendre toutes les chances qui se présentent à toi ! Parce que c'est un vrai combat de définir qui tu es vraiment. Les fans de metal restent des fans de metal quoi qu'il arrive. Donc je ne pense pas que les fans soient aussi effrayés que les médias veulent nous le faire croire. Ils sont plutôt du genre "J'ai mon ticket, je vais à ce concert ! Je ne raterai ça pour rien au monde !", car l'expérience qu'ils y viveront est aussi importante pour eux qu'elle l'est pour nous sur scène, nous sommes tous égaux dans ce combat ! Et je pense qu'ils apprécient ça. S : Eh bien merci Elias pour cette belle interview ! C'était un vrai plaisir de te rencontrer pour la première fois, et j'espère sincèrement que ce ne sera pas la dernière. As-tu un dernier mot pour vos fans et nos lecteurs ici en Europe ? Quelque chose à partager dans ces moments difficiles ? Publié par Rock'N'Balls sur www.rocknballs.com | Tous droits réservés Elias : Pensez à sauter sur notre album, nous serons bientôt de retour pour de nouvelles dates, normalement à l'été prochain pour les festivals. Gardez un oeil sur Nonpoint, car ça ne prendra plus quinze ans pour que nous soyons de retour ! Publié par Rock'N'Balls sur www.rocknballs.com | Tous droits réservés Take apart this world... Nonpoint is a huge name on the American nu-metal fusion scene. So huge that it's been the first band to be confirmed for the first Ozzfest ever, and that it never stopped growing since Statement, their first awesome record in 2000. After fifteen years, eight studio albums, and nearly no show in Europe (except for two very discreet gigs), I really thought that I would never meet and interview these guys. But in 2015, the band signed a deal with Spinefarm Records and then, everything settled down! The Return, their new release, came out, and the Americans announced a Europe tour with Fozzy ! I immediately confirmed my presence at their Luxemburg show, and nothing could have prevented me to be their on that day, even if the atmosphere was quite special, as it was only some days after the Paris terrorist attacks... Nevertheless, my meeting with Elias Soriano, the frontman of the band, has been really warm and positive. Conversation with Elias Soriano (vocals) Interview and editing by Sponge Sponge (Rock'N'Balls): First of all, let me tell you that I've been waiting for this moment for 15 years, as I'm a Nonpoint die-hard fan, so my first question will be: why did you wait so long before coming in Europe, guys?! Elias Soriano: Thanks, man! Well, in fact we've been here a couple of times back in the days, I think in 2001 and 2006, but as you know, financially it's not the cheaper thing for an American band to tour in Europe... This time around, the boys in Fozzy asked us to join them and we jumped on this opportunity. But we're now working on coming more frequently, especially with the new record that's coming in 2016! S: The band recently signed with Spinefarm Records, which is a European label. Does this mean that we'll see Nonpoint in Europe more often now? Elias: Yeah! With this new record coming out worldwide, we wanna make sure that we keep supporting it as much as possible, also here in Europe. S: And does it mean that you won't work with Metal Blade anymore? Elias: Yeah, they actually allowed us to kinda let go, so that Spinefarm can sign us worldwide. S: You've been touring and playing in the States for more than fifteen years now, so how different does it feel for Nonpoint to play here Europe? Is the crowd as good as home? Elias: Absolutely. It's definitely new places for Nonpoint, 'cause in the States fans use to see us a lot, we played a lot in the same venues, so now it's really about getting in front of new faces, 'cause we missed these kind of reactions like "Who are these guys?", you know... And it's always good to feel like you're getting more and more fans. S: Your latest album called The Return has been released one year ago now. What feedbacks did you get from it? Did you feel a real evolution in your reputation with this new disc? Elias: Yeah definitely, the songwriting on that record evolved a lot, and we feel that people noticed how focused we were on these new songs. Also the addition of BC [note: Kochmit, guitarist] in the line-up also brought a lot to our music. S: This record marked your second collaboration with producer Johnny K. (who also previously worked with Disturbed, StaindD and even Megadeth). Do you think that with him, you finally found what Nonpoint needed in terms of sound and production? Elias: He definitely helped with that. Johnny's got a great ear in terms of songwriting, and he helped us focusing on what we do well. But this time around, we're looking to possibly produce it ourselves, because... money, you know (laughs), but also because we've been a band for more than fifteen years now, and we feel ready to produce this new record ourselves. « This time around, we're looking to possibly produce it ourselves, because... money, you know (laughs), but also because we've been a band for more than fifteen years now, and we feel ready to produce this new record ourselves. » (Elias Soriano) S: The Return contains some really heavy stuffs, like "Pins And Needles", "Forcing Hands", "Never Ending Hole" or "Never Cared Before". Was it a natural evolution in your music, or did you consciously work to this effect? Elias: I think it was the natural evolution of the band, we wanted to play some heavier stuff, but our fans also want to hear some melodies, and to hear us on the radio, and we certainly always concentrate on the everything, and we still care about songs as a whole. But this time, more than all the other times, we wanted some heavy songs, and with BC in the band it also helped. S: There's also a lot of great melodies on this album, and I personaly love a song that is called "Widow Maker"! Could you explain us what this song talk about, and how it has been written? Elias: First, it was about my dad, who passed away a year and a half ago now, of cancer, and who was still working in the end, even if the illness you know... He fought it all the way, and it made me look at it as how we don't put as much importance on our lives as we would... I think we should! You know... time way, and time with families... for some people it's pretty much in their DNA, to just work until they die, but for others it's hard to invest our hearts. But we should think more about ourselves, definitely. S: Before this record, Nonpoint suffered some important line-up changes, as you and Rob are the only remaining original members. How do you explain that, and has it been something difficult for you and the band? Did you ever think about splitting at this period? Elias: Well, it's never easy to keep a line-up alive, but we never thought about splitting-up, never. And I think we'll do this until the end of our lives. But this life isn't easy, you know, it's a lot of time away from our families, a lot of time we're not home, living in dirty rooms, eating unnutricious meals, you have to take the good with the bad... but it's part of the job! You make that decision early, that it's what you want to do. And if one day you're wondering wether or not, it's probably the time to stop, you know. At some times, we felt these slow separation, and lack of chemistry, and sometimes you have to make hard decisions... S: We've heard that the band was working on a brand new album, and that you'll be hitting the studio in early 2016! What can you already tell us about that? And what can we expect this time, in terms of musical direction? Elias: Yeah we'll be hitting the studio on January 20 th 2016! You can expect a lot of great melodies, and some serious guitar works! I would say, more than anything, this is as uncut as the band can make, we did this on ourselves, and I can honestly say that we haven't done this since our record To The Pain! [note: 2005] We liked that record a lot, it really did something for us, and to the advice of friends like Brian Virtue [note: American producer who worked with Korn, Deftones, Audioslave, Thirty Seconds To Mars...], for example, we chose to work on these new songs like we used to work in 2005. We plan to release the most honest songs we can, with a real chemistry in the band, and to play the best we can to connect the best with the crowd. « This life isn't easy, you know, it's a lot of time away from our families, a lot of time we're not home, living in dirty rooms, eating unnutricious meals, you have to take the good with the bad... but it's part of the job! » (Elias Soriano) S: Nonpoint has a strange logo that has been present on almost every album artwork. Yesterday, while I was listening to the band, my five-year-old son asked me "Dad what's this spider?" and I answered "No, I think it's more of a little frog.". Could you explain us what's the real meaning of this logo for you, and why you decided to choose it? Elias: Yeah, the frog itself is called the Coqui, it's an indigenous frog from Porto Rico, as Nonpoint started in Porto Rico, and when Robb and other members started to build the name and imagery of the band, this version of that image if found throughout the caves of the indigenous people of that island, before the Spanish came and made 'em slaves, you know, and they became Porto Ricans. So the original people draw that little frog that is just 1 or 2 inches long, but it whistles louder than a cricket! The sound of these frogs totaly blankets the entire island at night! So little thing but big sound, you know! It kinda defines perfectly the band according to us. S: Do you guys ever had some side projects apart of Nonpoint? Don't you have some different musical desires after eighteen years in the same band? Elias: I personaly always had side projects, I have songs that I've never worked on with Nonpoint. But Nonpoint is a lot of workd, you know, it doesn't leave a lot of time to do other things that we'd want to do. I'd like to try some stuff like hip hop etc... But in a way, Nonpoint allows me to do everything I want, like acoustic stuff, rap stuff, melodic stuff, I think we left ourselves the room to do it in this band. S: For the time being, you are hitting the roads of Europe, but the actual situation is really special considering the recent events in Paris... How do you manage to keep playing every night? We saw that some bands like Lamb of God chose to cancel all their remaining dates to go back home, why did Nonpoint choose to keep touring in these difficult times? Elias: Well, again, it's a little bit like the song "Widow Maker", you know... As much as I'd love to be home right now, and as much as I should probably be home right now, there's something that we have to accomplish right here! People are waiting for us here, and we can't let these guys scary us. We're just doing what we always dreamed to do here, like building families, and the last thing that we'd want to do is to let people think that something like that could scary us from being who we are! Next to my daughter, this band is the most important thing to me, and I have to protect it no matter what's the danger. If I left to go home, I would feel like I'm leaving my kids over here! It's our job, and it has to be done. It's part of the game (smile). We just have to be careful, make sure that security is ready in every venue, and after that what can we do, man? You know, my brother did five tours in Afghanistan as a soldier, it's 24/7 dangerous there... I personaly still feel blessed to be here and play. S: Do you feel like the crowd reacts differently since the terrorist attacks? Do you feel a different vibe in the venues? Elias: Absolutely. Yesterday in France, we played our song called "Fucked Up World", it wasn't in our set but we played it for them, and the reactions were amazing. The crowds definitely appreciate to see us sticking on the roads. « Next to my daughter, this band is the most important thing to me, and I have to protect it no matter what's the danger. If I left to go home, I would feel like I'm leaving my kids over here! It's our job, and it has to be done. » (Elias Soriano, about keeping touring after the Paris terrorist attacks) S: And do you think people, and metal fans, are strong enough to face the fear that such events against a music venue brang in their heads and hearts? Elias: When you're young, you take those chances! Because it's a fight to define who you are. So metal fans stay metal fans whatever happens. So I don't think the fans are as scared as the media tell us. They're more like "I got this fucking ticket, I'm gonna go to the show! There's no way I'm gonna miss this!", 'cause that experience that they get is as important as my experience on stage for them, so we are equally in the fight! And I think they appreciate that. S: Well Elias, thanks a lot for this great interview! It was a real pleasure to meet you for the first time, and I really hope it will not be the last. Do you have a last word for your fans and our readers here in Europe? Something to share in these weird times? Elias: Think about jumping on our new record, we'll soon be back for a couple dates, we'll try to be there next summer for the festivals. Keep an eye on us, 'cause it's not gonna take another fifteen years for us to come back here!