Le sacre de Lothaire et de Philippe Auguste

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Le sacre de Lothaire et de Philippe Auguste
Je découvre la présentation de la miniature du Sacre de Lothaire (941-986), vu par Fouquet.
http://expositions.bnf.fr/fouquet/grosplan/sacre/2.htm
L'enluminure consacrée au sacre de Lothaire est
l'occasion de découvrir le déroulement de la
cérémonie du sacre et l'importance de ce rituel,
même si Fouquet s’éloigne de la cérémonie du sacre
telle qu'elle se déroulait en réalité. Il rend compte en
effet d'un événement qui s'est passé au Xe siècle
comme s'il avait lieu à son époque (XVe siècle). Il
prend par ailleurs de nombreuses libertés avec
l'ordonnance de la liturgie.
Nature du document :
Le sacre de Lothaire apparaît dans le manuscrit des
Grandes Chroniques illustré par Fouquet.
Les Grandes Chroniques de France ont été rédigées
à partir du XIII° siècle par les moines de l’abbaye
de Saint- Denis, à la demande des rois capétiens.
Ces Chroniques racontent l’histoire, bien souvent
légendaire, des rois de France depuis Clovis, leurs
sacres, leurs batailles gagnées, leurs liens avec
l’Eglise. Elles glorifient la dynastie des capétiens qui
a construit l’Etat royal.
Elles sont décorées avec des enluminures.
Sacre : Cérémonie liturgique qui confère au futur roi la confirmation de son droit divin et la
reconnaissance de sa promotion au-dessus de la hiérarchie féodale.
Enluminure : lettre décorée ou image peinte ornant un manuscrit du Moyen-Age.
Manuscrit : ouvrage écrit à la main.
Parchemin : peau fine d’animal (mouton, agneau, chèvre, veau) préparée spécialement pour pouvoir y
écrire.
L’enluminure est peinte sur du parchemin jusqu’au XIV° siècle, puis sur du papier. Elle nécessite
plusieurs couleurs obtenues à partir de végétaux (garance), d’animaux (encre de seiche) et de minéraux
( oxyde de plomb).
Les enlumineurs sont surtout des moines qui recopient les manuscrits.
- La couleur bleue est obtenue à partir d’une plante que l’on trouve en Europe, la guède.
- Le bleu, semé de fleurs de lys d’or, sert à mettre en scène la personne royale et la majesté
du pouvoir.
- Face au prestige croissant des rois, les seigneurs introduisent le bleu dans leurs armoiries.
Contexte :
Dans la présente scène, Fouquet représente le sacre de Lothaire (941-986), alors âgé de treize ans, fils
de Louis IV d’Outremer qui mourut à Reims en 954. C’est le dernier des rois carolingiens à être sacré,
avant l’avènement des Capétiens et l’élection d’Hugues Capet par les pairs du royaume et en particulier
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par l’archevêque de Reims. Il joue donc un rôle clé dans la représentation de la continuité dynastique.
Malgré la précision de la scène, les grands officiers royaux, chambrier, connétable, sénéchal ainsi que
les chanoines de la cathédrale ne sont pas représentés, l’artiste manquant de place.
Analyse / Interprétation :
Le nouveau souverain est alors investi de certains pouvoirs quasi surnaturels comme celui de guérir les
écrouelles.
La disposition de la scène est presque toujours identique :
le roi agenouillé reçoit la couronne ou la bénédiction de l’archevêque de Reims, en présence des douze
pairs du royaume qui tiennent les ornements royaux (tunique, éperons, ceinture) et les insignes de la
royauté (couronne, sceptre et main de justice)
Les 4 temps du sacre sont :
 l’abandon d’une partie de ses vêtements antérieurs par le roi
 l’onction
 la remise des vêtements royaux
 le couronnement
Le roi reçoit 10 objets en 3 fois :
- des souliers ; des éperons d’or ; une épée
- une tunique ; des éperons ; une ceinture
- une épée ; un sceptre ; une main de justice ; une couronne.
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Oeuvre comparative :
Louis VII
Philippe Auguste est sacré
vivant de son père, Louis
Cette cérémonie se nomme le sacre de Philippe
Auguste.
Sont présents les membres de l’Eglise mais
aussi les grands seigneurs du Royaume de
France.
La couleur bleue domine car c’est la couleur
de la royauté.
Enluminure tirée des Grandes Chroniques de France (1314)
On découvre les symboles de la royauté :
 la couronne
 la main de justice
 le sceptre
 le manteau bleu à fleur de lys
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