Journée mondiale de lutte contre le racisme Le colonialisme envers

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Journée mondiale de lutte contre le racisme Le colonialisme envers
 COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Journée mondiale de lutte contre le racisme
Le colonialisme envers les Premières Nations toujours présent
Wendake, le 21 mars 2009 – En cette Journée internationale de la lutte contre le racisme, le Canada peut
sembler un pays où le racisme n’existe pas mais détrompez-vous car il y a une partie de sa population qui
y fait face, soit les Premières Nations. Cette forme de racisme à laquelle les Premières Nations sont
durement confrontées est plus de type bureaucratique. Les Premières Nations sont souvent considérées
comme des citoyens de second ordre où leurs problèmes sont pour la plupart du temps balayés du revers
de la main par le fédéral. L’attitude de colonialisme est toujours bien vivante au Canada.
Par exemple, hier, un rapport du Bureau du vérificateur général du Canada blâme le gouvernement Harper
sur un de ses programmes d’éducation de niveau postsecondaire aux Autochtones. Il est déplorable que
les jeunes des Premières Nations soient ainsi pénalisés. Ceux-ci ne méritent-ils pas la même chance que
les jeunes Canadiens non-autochtones?
Les données de statistiques Canada montrent, qu'en moyenne depuis 1996, pour suivre le coût de la vie et
l'augmentation de la population, le financement des écoles des PN aurait dû augmenter de 6.2 % au
niveau du Canada et de 4.5 % au niveau du Québec. Nos analyses démontrent que d'avoir limité à 2 %
l'augmentation du financement de nos écoles depuis 1996, va occasionner, seulement pour l'année 20092010, une perte de l'ordre de 267 millions en valeur monétaire réelle à l'échelle du Canada et de 28
millions à l'échelle du Québec
Il n'est donc pas étonnant qu'également au niveau postsecondaire, cette imposition d'une augmentation
maximum de 2 % ait eu un impact majeur sur le nombre d'étudiants fréquentant des institutions
postsecondaires qui est passé de 27 000 à 23 000, avec des listes d'attente qui se sont allongées au point
que l'Assemblée des Premières Nations (APN) estime qu'il y a aujourd'hui plus de 10 500 étudiants à
l'échelle du Canada sur ces listes, faute de financement pour qu'ils entreprennent leurs études
postsecondaires.
Un autre exemple de racisme bureaucratique est le logement chez les autochtones. Le gouvernement
fédéral doit faire en sorte d’améliorer les conditions de logement qui laissent grandement à désirer dans
les communautés en y allant de nouvelles politiques qui permettraient l’injection de nouveaux fonds. Il est
prouvé qu’il existe un besoin de 1,5 milliards $ pour ramener le logement à la qualité dont jouit la
population québécoise en général.
LE GRAND CERCLE DE NOS PREMIÈRES NATIONS – THE GREAT CIRCLE OF OUR FIRST NATIONS « Est-ce normal qu’en 2009, nous devions encore nous battre avec le gouvernement fédéral sur des
politiques qui sont totalement dépassées et souvent basées exclusivement sur la race d’un individu. Ce qui
me déçoit le plus dans tout ça est que le public en général ne semble pas s’en faire outre mesure de ces
politiques rétrogrades. En fait je crois qu’il est temps, pour la population en général, de faire un examen
de conscience en cette Journée mondiale de lutte contre le racisme », indique le Chef de l’Assemblée des
Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard.
L’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador est l’organisme régional qui
regroupe les Chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador.
-30SOURCE :
Alain Garon
Agent aux communications, APNQL 418 842-5020
LE GRAND CERCLE DE NOS PREMIÈRES NATIONS – THE GREAT CIRCLE OF OUR FIRST NATIONS