Le Républicain - Nigerdiaspora

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Le Républicain - Nigerdiaspora
20E ANNÉE - N° 944 DU 02 AU 08 SEPTEMBRE 2010 - PRIX : 300 F CFA
ABSENTÉISME ET LENTEUR DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX DE LA CLDEFF
Trois commissaires limogés
UNE NOUVELLE ALLIANCE POLITIQUE EN GESTATION
Le pacte de la CFDR menacé
Le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le Général de corps d'armée Djibo Salou, n'est pas du tout content de la conduite des travaux de la Commission de lutte contre la
délinquance économique, financière et fiscale et du
comportement de certains de ses membres. Il a tenu à
le faire savoir à travers une correspondance qu'il a
adressée au président de la commission le 26 août
dernier.
Une correspondance qui est d'ailleurs suivie de
sanction. En effet, un décret a été signé par le président Djibo Salou hier mercredi, pour remercier trois
commissaires pour absentéisme et actes incompatibles avec la fonction. Il s'agit des commissaires Issa
Mallam Harou, Tahir Hassane, tous deux inspecteurs
principaux du Trésor et Gérard Delanne du syndicat
des transporteurs.
UNE VUE DES LEADERS DE LA CFDR LORS DE LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DU PACTE
RÉACTIVATION
DU DÉCRET INSTITUANT LE PORT DE CASQUE
Plusieurs centaines de motos saisies
dès l'entrée en vigueur
Vers
la
de la mesure
Dans sa note, le chef de la junte militaire au pouvoir dit être au courant des insuffisances dans le travail de la commission, du fait notamment de l'absentéisme de certains membres de la commission qui se
permettent même d'entreprendre des voyages à l'extérieur pendant des semaines abandonnant le travail
ou qui ne viennent à la commission que quand ils ont
fini d'expédier les dossiers courants de leurs structures d'origine.
(Lire page 3)
suppression de
l'article 47 nouveau ?
Le Conseil des ministres de la semaine dernière a examiné entre autres points à son
ordre du jour l'avant projet de constitution amendé par le Conseil consultatif national
(CCN) à l'issue de sa deuxième session ordinaire de 15 jours tenue en fin juillet dernier.
On le sait, cet avant-projet n'a pas recueilli un consensus fort au niveau des conseillers,
à cause notamment de certaines de ses dispositions dont l'article 47 nouveau qui maintient le niveau d'instruction pour les candidats aux présidentielles au Bac+3 et pour les
candidats à la députation, le brevet d'études du premier cycle.
Une frange de la classe politique et même des acteurs associatifs combattent ces
dispositions qui apparaissent à leurs yeux comme une manœuvre visant à priver des
Nigériens de leur droit de briguer le suffrage du peuple.
Devant les remous que suscite cet article et plus précisément son aliéna 3, on apprend que sa suppression pure et simple serait envisagée par le Conseil suprême pour la
restauration de la démocratie (CSRD), à qui revient le dernier mot.
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 1
DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU
CCN
Marou acculé à la contre-attaque
Le lundi 30 août dernier, le
président du Conseil consultatif
national (CCN), Marou Amadou,
entouré de ses deux rapporteurs, a animé une conférence
de presse dans les locaux de la
Commission des Affaires politiques et institutionnelles, sis à
l'Assemblée nationale. Lors de
cette rencontre avec les journalistes des secteurs public et
privé, Marou Amadou a tenu à
faire une mise au point par rapport à des informations distillées
sur une télévision privée de la
place. Il a aussi répondu aux
questions des journalistes relativement au financement des
futures élections générales et à
sa récente mission en France.
consulter, de se prononcer, et de
les amender".
Selon lui, le processus constituant a été ouvert et démocratique parce que aussi toutes les
sessions du Conseil ont été retransmises en directe à la télévision nationale et un site
Internet à été mis en place pour
que chaque citoyen et citoyenne
contribue aux débats. Certes,
''on ne peut pas considérer la
position d'une minorité de
médias comme la position de
l'ensemble des médias. Mais
lorsque des choses sont dites
pour discréditer un processus fait
de bonne foi, démocratiquement
et en toute transparence, même
si les voies sont aussi minimes,
il est important de recadrer les
choses'', a-t-il souhaité. Le président du CCN dit avoir l'impression que depuis la fin des travaux, que tous les travaux n'ont
tourné qu'autour d'un seul alinéa ; l'alinéa 3 de l'article 45
devenu par la suite article 47.
Dans ses propos introductifs,
le président du CCN s'est dit convaincu que la transition est une
entreprise de communication,
avant de préciser le sens de la
démarche. Selon lui, cette rencontre avec les journalistes vise
à satisfaire à une demande forte
d'information qui aurait manqué, mais également à mettre
fin, dans l'intérêt du Niger, à certains discours de mauvaise foi
qui, depuis la fin de la session
du CCN, ont cours dans ce pays.
Exprimant les choses telles qu'il
les pense, Marou affirme : ''Jamais un processus constituant
n'a été aussi ouvert, démocratique et transparent comme celui
qui s'est tenu dans notre pays
du 29 juillet au 12 août passés.
Première chose, lorsque le comité des textes fondamentaux
avait fini ses travaux le 5 juin,
nous au CCN, nous avons redistribué les textes fondamentaux
pratiquement à tous les membres du Conseil, à toute personne qui en a fait la demande,
et nous avons fini spécialement
par concevoir un site web pour y
attacher les textes et permettre
à un monde plus large de les
RÉVISION
Eviter de personnaliser les
débats nationaux
Le président du CCN soutient
n'avoir jamais décliné une invitation à un débat sur une chaîne,
à cause de ses hautes fonctions.
Puis, il a souligné qu'un travail
important a été fait dans ce pays
et que si certains ne sont pas
d'accord avec cela, ils doivent
défendre leur opinion ; mais il
faut éviter de ramener les débats à des problèmes de personnes. ''Je venais d'effectuer
une mission à Paris programmée
depuis juin 2010. Et certains ont
pu dire que nous sommes partis satisfaire un complexe de
type occidental pour donner des
informations que nous n'avons
pas données ici. Et on a pu dire
que moi, un organe m'aurait
demandé des interviews que
j'aie refusé. Cette télévision privée (indexant le Radio télévision
Ténéré RTT), qui était l'organe
qui a reçu le 12 août une exclusivité de ma part, sort juste parce
qu'on a remis les conclusions
des travaux au Premier ministre, pour attaquer, s'acharner et
verser par terre tout le travail
immense fait par les conseillers
pendant quinze jours, souvent
j usq u'à 4 he ure s d u ma t in.
Comme si tout le texte se ramenait à un alinéa'', a déploré
Marou Amadou.
Photos/M. Diallo/Le Républicain
CONFÉRENCE
POLITIQUE
Il a poursuivi en ajoutant
qu'il n'a jamais été un homme
fermé, et tel que les choses sont
en train d'être présentées, ''c'est
comme si nous avons désormais
peur de la liberté de presse,
nous qui en avons été les défenseurs ; comme si nous avons
cessé d'être démocrates, bref,
des attaques en série contre
l'institution et son chef''. Visiblement marqué par ces attaques,
le président du CCN pense que
''ce n'est pas cela la démocratie. Et un média n'a pas vocation à cibler un homme. Je rappelle que quelle que soit la disponibilité d'un homme, je ne
peux donner une interview exclusive en l'espace d'une semaine à un seul et unique organe. Un organe avec qui on
était dans ce pays de longue date
; notamment pendant les évènements qui ont précédé le 18
février 2010. Nous aussi, on a
fait des activités qui ont été couvertes, mais dont aucune trace
n'est sortie sur cette télévision
en question. Il nous arrive
même de payer, mais ils ne
mettent pas pendant toute la
lutte contre le Tazartché'', a rappelé le président du CCN, ciblant
toujours la RTT. Après cette mise
au point, il a invité les médias à
ne pas confondre indisponibilité
et refus. En réponse à tous ces
MAROU AMADOU ENCADRÉ PAR LES DEUX RAPPORTEURS LORS DU POINT DE PRESSE
agissements qu'il condamne
tout en reconnaissant que le Niger a des problèmes parce qu'il
à des enfants difficiles, Marou
Amadou estime que les Nigériens sont tous en train de travailler pour boucler cette transi-
VISITE DU PRÉSIDENT
tion dans les six prochains mois
et que chacun doit y apporter sa
participation positive. ''Cette
communication engagée à l'extérieur portera ses fruits'', a-t-il
conclu.
Mahamadou Diallo
DE L'ONC À LA
MAISON DE LA PRESSE
Rappeler le rôle primordial
des médias lors des élections
Après l'ORTN, l'Onep et l'ANP, le président du l'Observatoire
national de la communication (ONC), Abdourahamane Ousmane,
a visité, hier mercredi, l'annexe de la Maison de la presse, située
au quartier Terminus. Accompagné des autres membres de l'institution, Abdourahamane Ousmane a visité de fond en comble les
différents bureaux de cette annexe avant de situer le rôle important de cette maison et des journalistes en période électorale. A
travers cette visite, qui a durée plus d'une heure, le président tenait à s'enquérir des conditions de travail des agents et d'échanger
avec les responsables de la Maison de la presse sur le niveau des
préparatifs pour la couverture médiatique des prochaines élections.
Sur le premier point, Abdourahamane Ousmane s'est dit ''fortement réjoui des progrès réalisés par le nouvelle équipe de la Maison de la presse notamment, par rapport à la poursuite et au
dépassement des programmes de cette instance''. Ousmane a
remercié le Service allemand de développement (DED) qui a toujours soutenu la Maison de la presse. '' Sans l'appui de ce service,
on aurait déjà fermé cette maison'', a reconnu le président de l'ONC.
Par rapport au deuxième point relatif aux élections, le président
Ousmane a souligné que toutes les institutions de la transition
sont à pied d'œuvre pour assurer à notre pays des élections libres,
transparentes et démocratiques. Selon lui, les médias ont un rôle
important à jouer notamment par rapport aux élections à venir. Le
président de l'ONC poursuivra cette série de visite la semaine prochaine avec les télévisions privées.
M. Diallo
DU FICHIER ÉLECTORAL
Le coordonnateur du CFE promet un fichier consensuel dans les délais
Pour le coordonnateur
Moussa Abdou, cette grève sans
préavis, n'était pas justifiée
d'autant que les indemnités en
question ont été révisées de
2500 francs CFA en 2008 à 3000
francs par jour actuellement. Le
repas et des rafraîchissements
sont aussi offerts aux agents
pour la rupture du jeûne sur le
lieu du travail.
Le coordonnateur du comité
chargé du fichier électoral a
fourni ces éclaircissements sur
les mobiles de la grève des
agents de saisie informatique
lors d'un point de presse qu'il a
Photo/DR
Le licenciement pur et simple des agents de saisie informatique qui avaient enclenché
un arrêt de travail sans préavis il y a quelques jours pour
exiger l'amélioration de leurs
conditions de travail, l'augmentation de leurs indemnités journalières et une dotation en café,
lait, sucre et autres compléments alimentaires, procède de
cette logique.
tique pour traitement, saisie et
édition des listes électorales.
Malheureusement, à la date de
la tenue du point de presse, la
cellule informatique n'a pu traiter et saisir que les fiches de
65 communes sur celles des
254 communes parvenues.
Photo/DR
Le coordonnateur du comité
chargé du fichier électoral
(CFE) a décidé de faire preuve
de fermeté et de rigueur dans
l'accomplissement de la mission confiée à sa structure, à
savoir la révision du fichier électoral qui doit s'achever dans les
délais impartis.
LE COORDONNATEUR DU COMITÉ CHARGÉ DU FICHIER ÉLECTORAL
animé le lundi 23 août dernier
au siège du comité. Moussa
Abdou a mis à profit cette rencontre avec la presse pour expliquer comment sa structure
fonctionne.
Selon lui, le comité chargé
du fichier électoral est subdivisé
en trois sous-comités dont le
sous-comité administratif et juridique qui comporte une
équipe d'accueil des commissions administratives, trois équipes de contrôle des fiches et
procès verbaux et de recensement ainsi qu'une équipe d'évaluation. C'est ce sous comité
qui réceptionne, contrôle et valide les fiches envoyés par quatre des membres de la commission administrative mandatés,
avant de les transmettre à la
cellule informatique pour codification, saisie et édition des listes.
D'après Moussa Abdou, depuis le démarrage des activités
du comité, le sous-comité administratif et juridique a examiné et validé les fiches de 254
communes sur les 266 que
compte le pays. Les fiches des
254 communes traitées ont été
transmises à la cellule informa-
Pour Moussa Abdou, cette
lenteur dans l'exécution des
opérations de traitement et de
saisie des données par la cellule informatique, en dépit des
statistiques de performance des
agents chiffrées à une moyenne
de 300 enregistrements par
agents et par tranche de 8 heures de travail, a conduit des responsables de la CENI et du CFE
à entreprendre des visites dans
les locaux de ladite cellule afin
d'identifier les problèmes qui se
posent et leur apporter les solutions idoines.
L'objectif étant de susciter la
stimulation nécessaire chez les
agents pour faire accélérer les
travaux et respecter les
échéances fixées.
Le rapport établi par les responsables de la CENI et du CFE
à l'issue de trois visites successives rendues aux agents de
saisie
a
conclu
à
une
démotivation généralisée chez
ces derniers, malgré les dispositions prises par la CENI pour
améliorer sensiblement leurs
conditions de traitement et de
travail. Selon Moussa Abdou,
cette grève déclenchée par les
agents vise tout simplement la
prolongation du délai de travail
afin de gagner plus d'indemnités avec le temps. Et là où les
grévistes ont péché, c'est qu'ils
n'ont transmis aucune revendication d'ordre matériel avant de
mettre en application leur menace.
Le recrutement de nouveaux agents en lieux et places
des licenciés a permis de maintenir la machine en marche.
Pour le coordonnateur du CFE,
les délais seront tenus. Concernant la prise en compte des Nigériens à l'extérieur, il a indiqué que la CENI a procédé à la
mise en place et la formation
des commissions administratives consulaires dans les pays
où le Niger a une représentation diplomatique.
Le recensement des compatriotes vivant dans certains pays
africains comme le Bénin, le
Burkina Faso, le Ghana, le Togo,
le Sénégal, la Côte d'Ivoire, l'Algérie, la Libye, le Soudan, le
Maroc est lancé, selon lui.
L'opération se poursuivra dans
les autres pays d'Afrique et
d'ailleurs, pour permettre effectivement aux Nigériens de la
diaspora de jouir pour une première fois de leur droit de vote.
O. Issa
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 2
ABSENTÉISME
POLITIQUE
ET LENTEUR DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX DE LA
CLDEFF
Trois commissaires limogés
Le président du Conseil suprême
pour la restauration de la démocratie
(CSRD), le Général de corps d'armée
Djibo Salou, n'est pas du tout content
de la conduite des travaux de la Commission de lutte contre la délinquance
économique, financière et fiscale et du
comportement de certains de ses membres. Il a tenu à le faire savoir à travers
une correspondance qu'il a adressée au
président de la commission le 26 août
dernier. Une correspondance qui est
d'ailleurs suivie de sanction. En effet, un
décret a été signé par le président Djibo
Salou hier mercredi, pour remercier trois
commissaires pour absentéisme et actes incompatibles avec la fonction. Il
s'agit des commissaires Issa Mallam
Harou, Tahir Hassane, tous deux inspecteurs principaux du Trésor et Gérard
Delanne du syndicat des transporteurs.
Dans sa note, le chef de la junte militaire au pouvoir dit être au courant des
insuffisances dans le travail de la commission, du fait notamment de l'absentéisme de certains membres de la commission qui se permettent même d'entreprendre des voyages à l'extérieur
pendant des semaines abandonnant le
travail ou qui ne viennent à la commission que quand ils ont fini d'expédier les
dossiers courants de leurs structures
d'origine.
A ce problème s'ajoute une lenteur
excessive dans l'exploitation des rapports d'inspection qui se fait parfois sans
l'apport de certains commissaires. Djibo
Salou fustige aussi le comportement de
certains commissaires dans l'enceinte
des locaux de la commission ainsi qu'en
dehors qui jurent d'avec leur serment
et l'éthique.
Devant ces travers qui peuvent compromettre l'atteinte des objectifs assignés à la structure, il a instruit le président Mossi Abdoul Karim de veiller à l'as-
UNE
siduité des membres de la commission
dont la présence doit être effective au
moins durant les horaires administratifs en vigueur. ''Les membres dont les
structures d'origine ne peuvent pas se
passer de leur présence doivent le signaler afin qu'ils soient déchargés de
leurs fonctions au sein de la CLDEFF et
remplacés sine die'', a menacé le président du CSRD, indiquant que le travail
de la commission ne saurait se faire à
temps partiel.
Concernant le traitement des dossiers normalement limité par des délais
fixés au départ, la correspondance précise que l'exploitation des rapports d'inspection à caractère définitif ne saurait
dépasser un mois. D'autant plus qu'en
''règle générale, les personnes qui y
sont mises en cause ont déjà bénéficié
d'un délai accordé par les inspecteurs
afin d'apporter leurs contradictions aux
conclusions du rapport. Aussi, un délai
d'une semaine consenti par la commission est largement suffisant à cette
étape'', estime le président du CSRD.
Pour un meilleur suivi de ses instructions, il a enfin demandé au président
de la commission de lui faire une situation hebdomadaire des recouvrements
réalisés ainsi que des principales actions.
''J'attache du prix au respect de ces directives pour la bonne exécution de
cette mission dont le CSRD et le peuple
tout entier sont en droit d'attendre des
résultats significatifs'', a averti Djibo
Salou.
Cette mise au point de Djibo Salou
vise à aiguillonner la commission afin
qu'elle accélère le traitement des dossiers qui lui sont transmis. Ses membres qui jouent aux abonnés absents
tout en bénéficiant certainement des
avantages que confère l'appartenance
à la structure savent désormais à quoi
s'en tenir. Ils ont à choisir entre la com-
mission et leurs structures d'origine. S'il
s'avère que les membres sont permanents au sein de la commission, ceux qui
jouent aux abonnés absents lors des travaux n'ont aucune excuse. L'appartenance à la structure leur confère des
avantages et privilèges ; par conséquent
ils doivent s'investir pleinement pour la
réussite de la mission.
Par contre si tel n'est pas le cas, tous
ne sont pas permanents, il est difficile
de mobiliser chaque jour l'ensemble de
l'effectif, étant entendu que les non-permanents sont encore liés à leurs structures d'origine qu'ils seront enclins à
servir d'abord, avant de répondre à l'appel de la commission. Mais c'est une
question que le texte créant la commission et définissant sa composition, son
fonctionnement et ses attributions doit
certainement avoir réglé.
Ceci étant dit, il faut effectivement
reconnaître que l'exploitation par la commission des rapports d'inspection traîne,
alors qu'il ne reste plus que six mois pour
la fin de la transition. Certains gros dossiers dont elle a parlé à l'occasion de sa
première sortie en juin dernier pour faire
le point sur l'état d'avancement de ses
travaux n'ont toujours pas connu de
suite.
Par contre, on constate ces derniers
temps dans la conduite des activités de
la commission qu'une priorité est accordée au recouvrement des impôts, taxes,
frais d'enregistrement et autres bricoles
dus à l'Etat. En somme, c'est l'option qui
peut faire rentrer rapidement de l'argent
qui est choisie au détriment du traitement des gros dossiers dont le traitement constituerait un pas important dans
la lutte contre l'impunité et l'enrichissement illicite. Le président Djibo Salou doit
encore bousculer la commission.
O. Issa
NOUVELLE ALLIANCE POLITIQUE EN GESTATION
Le pacte de la CFDR menacé
Le pacte dit en béton scellé le 17
juillet dernier par les partis membres de
la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CFDR) pour
aller à la conquête du pouvoir en rangs
serrés, est apparemment sur le point de
voler en éclats avant même d'être expérimenté.
L'engouement et la volonté de continuer le chemin ensemble manifestés par
les leaders des partis membres de la
CFDR lors de la signature du document
n'ont pas résisté aux manœuvres et
autres calculs politiques égoïstes.
La rupture du pacte est consacrée par
la rencontre secrète intervenue la semaine dernière entre le président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD Nassara), Seïni
Oumarou, et deux leaders de la CFDR
dont Amadou Boubacar Cissé, le président de l'UDR Tabbat, très actif sur le
terrain médiatique avant même l'ouverture de la campagne électorale.
Cette rencontre aurait été mise à profit par les trois leaders pour parler politique et précisément des prochaines
échéances électorales. Elle devrait être
sanctionnée, a-t-on appris, par la création d'une nouvelle alliance préélectorale
dont l'officialisation, prévue le week-end
dernier, a été finalement différée, à cause
du départ de Seini Oumarou pour la
Mecque dans le cadre de l'accomplissement des rites de la Oumra.
Le pacte conclu en grande pompe
entre les leaders de la CFDR proscrit clai-
rement toute forme d'alliance électorale
entre les partis signataires du document
et les partis non signataires, et principalement ceux appartenant à l'Alliance
des forces pour la démocratie et la République (AFDR), rappelle-t-on.
Certains analystes politiques avisés
avaient prédit qu'il ne tiendra pas longtemps, et les faits sont apparemment
en train de leur donner raison. La rencontre de la semaine dernière entre le
président du MNSD Nassara et les deux
leaders de la CFDR doit en principe pousser les autres leaders de ce regroupement politique, qui s'est farouchement
opposé à l'entreprise de démantèlement
de l'édifice démocratique de la 5e République, à revoir leur copie. Il leur faut
réfléchir à d'autres stratégies de conquête du pouvoir dès à présent pour ne
pas être désagréablement surpris.
La lutte pour la restauration et la préservation du cadre démocratique est
perçue comme une entreprise ponctuelle par de nombreux acteurs de la
classe politique nigérienne. Elle ne repose sur aucune conviction profonde,
elle est simplement régie par une nécessité de survie politique.
Cela s'est observé sous le régime
du défunt président Baré Maïnassara
Ibrahim, où l'essentiel des grandes formations politiques s'étaient retrouvés au
sein du Front la restauration et la défense de la démocratie (FRDD) pour
combattre le pouvoir en place. Aussitôt
le régime tombé avec l'assassinat de
Baré, les manœuvres solitaires pour la
conquête du pouvoir d'Etat ont repris le
dessus, se rappelle-t-on.
Un peu plus tôt, précisément sous la
3e République qui a consacré le retour
du pays à la démocratie pluraliste après
près de deux décennies d'autoritarisme,
c'est cette même dynamique qui a présidé à la création de l'Alliance des forces
du changement (AFC) pour barrer le boulevard conduisant au pouvoir au MNSD
Nassara né sous les cendres du parti
Etat. Pour des questions de contrôle de
certains services stratégiques de l'Etat,
ce premier regroupement politique n'a
pas résisté à l'usure du temps.
Le scénario est invariablement identique. C'est le même type de regroupement spontané, sous la dénomination
cette fois-ci de Coordination des forces
pour la démocratie et la République, qui
a vu le jour pour résister et combattre
âprement le projet de prolongation du
mandat de Tandja. Les leaders des partis le composant, pour parer à toute surprise, ont cru devoir se tenir par un pacte
pour aller aux élections et conquérir le
pouvoir sans coup férir. Mais du fait des
agissements de certains d'entre eux, la
viabilité du pacte est aujourd'hui mise à
rude épreuve avant même son application. La formalisation de la nouvelle alliance en gestation risque de fausser les
calculs de la CFDR. Car toute renonciation au pacte par les partis de la CFDR
en question qui ont pris langue avec le
MNSD Nassara est susceptible de compromettre le rêve de certains.
O. Issa
ECHOS...ECHOS
Démission de Adam Amoumoune
du comité de sortie de crise
Au moment où nous mettons sous
presse, nous apprenons la démission
de Adam Amoumoune, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de
Sonitel et Sahel Com (Syntrasso) et
membre du comité créé par arrêté N°
00182/PM du 26 août 2010, chargé de
sortir les deux sociétés de la crise profonde dans laquelle elles sont embourbées. Il l'a fait savoir à travers une
lettre datée d'hier mercredi adressée
au Premier ministre. Cette démission
brusque du SG du Syntrasso s'explique, apprend-t-on, par le constat amer
que ce comité a pour mission essentielle de modifier les lois et règlements
du pays pour faire revenir l'exrepreneur. Nous y reviendrons…
Lamine Zeine inculpé et laissé
en liberté par le juge
L'ancien ministre de l'Economie et
des Finances, Ali Mahaman Lamine
Zeine, a comparu devant le juge qui
lui a accordé la liberté provisoire le lundi
30 août dernier, après quatre jours de
garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à Niamey. Zeine a été
interpellé depuis le jeudi 26 août et
gardé à vue à la police, pour refus de
rembourser une somme d'environ 100
millions de francs CFA perçus comme
frais supplémentaires de missions au
moment où il était en fonction à la tête
du département ministériel de l'Economie et des Finances, rappelle-t-on. La
commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, chargée de moraliser la gestion
de l'Etat l'a entendu sur cette affaire
en même temps que d'autres cadres
centraux du ministère sur la base d'un
rapport d'inspection général et l'a
sommé de rembourser le montant
qu'on lui reproche d'avoir perçu illégalement. Une injonction devant laquelle
il a refusé de se plier, estimant que
les frais en question sont institués par
un texte réglementaire. Après avoir été
privé de sa liberté pendant quatre jours
pour avoir fait de la résistance devant
la commission, Zeine a-t-il finalement
cédé devant le juge ?
Revue annuelle de la SDRP
Le Premier ministre, Mahamadou
Danda, président du Comité national
de pilotage de la Stratégie de réduction de la pauvreté a procédé, le 31
août dernier, au lancement officiel de
la revue annuelle sur la mise en œuvre
pour l'année 2009. Pendant trois jours,
les participants vont passer en revue
les avancées vers l'atteinte des OMD,
identifier les atouts, les faiblesses et
les défis liés à sa mise en œuvre. Cette
rencontre permettra d'apprécier le niveau de mobilisation des ressources,
de faire le point sur l'efficacité de l'aide
au développement et l'harmonisation
et, l'alignement des interventions des
partenaires techniques et financiers
aux priorités du gouvernement pour un
meilleur rendement. Ce forum permettra de corriger les lacunes constatées
et jeter les bases d'un développement
durable au Niger.
Le manque de ressources peut-il
compromettre les élections ?
La mobilisation du budget permettant d'organiser les différentes élections prévues au cours de cette transition suscite beaucoup d'inquiétudes, à
cause notamment de la frilosité des
partenaires au développement à délier le cordon de la bourse. On le sait,
le budget total est estimé à 30 milliards de francs CFA dont trois milliards
à mobiliser par le gouvernement qui
s'en est déjà acquitté. Il reste à trouver les 27 milliards pour combler le gap.
L'idéal, c'est de pouvoir trouver cette
somme pour mener à bien toutes les
activités prévues, mais dans tout les
cas, la non réalisation de ce souhait
ne saurait compromettre le respect des
délais fixés si la volonté et la détermination y sont. Sous la première transition démocratique de 92 où les ressources financières faisaient cruellement défaut à l'Etat, les différentes
élections avaient été organisées avec
moins d'un milliard de francs CFA. C'est
vrai qu'il y avait moins de scrutin, mais
à l'époque il fallait tout acquérir y compris les urnes. Ce qui n'est pas le cas
présentement.
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 3
PÉNURIE
DE GAZ BUTANE À
SOCIETE
NIAMEY
RÉACTIVATION
Un casse-tête pour
les consommateurs
En ce mois de ramadan couplé à la saison des pluies, autant
dire que cette rupture de gaz a
compliqué la situation des ménages nigériens déjà en proie à
la cherté de la vie. Autant le jeûneur a besoin de boisson fraîche pour rompre le jeûne et étancher sa soif, autant il a besoin
d'aliments chauds pour compenser l'énergie perdue au cours
de la journée. Les consommateurs ne décolèrent pas. "Le moment est mal choisi pour nous
priver de gaz. D'abord c'est le
mois du ramadan, ensuite c'est
la saison des pluies. Se réveiller
à 4h du matin pour chercher à
faire du feu avec du bois humide, ce n'est pas facile. On est
obligé le plus souvent de consommer des aliments froids. Ce
qui n'est pas du tout bon pour
la santé", se plaint Mme
Mousbaou Maimounata, ménagère à Niamey.
Les vendeurs situent l'origine
du problème au Bénin. "C'est là
bas que se trouve notre principal fournisseur, à savoir Oryx
Benin. Il faut d'abord savoir que
tous les pays de l'interland à
savoir le Niger, le Burkina Faso,
le Mali, nous nous approvisionnons tous au niveau du dépôt
de Cotonou. Il s'avère qu'il y a
des travaux qui se font actuellement au port, lesquels travaux
occasionnent des vibrations intenses pouvant mettre en péril
la sphère de stockage du gaz
butane. Pour cette raison, les
autorités béninoises ont jugé
nécessaire d'arrêter toutes activités de gaz. Que ça soit le chargement des camions ou le chargement des bouteilles. Donc, il
n'y a pas que le Niger qui se retrouve dans cette situation. Le
marché local béninois est confronté au même problème ",
soutient Abdou Insa Issa, Directeur commercial à la société nigérienne
des
hydrocarbures(Sonihy).
Du fait de cette situation, les
opérateurs de gaz se trouvent
dans l'obligation d'aller ailleurs
pour chercher le précieux butane. " Nous nous sommes tous
rabattus sur le marché ghanéen.
Aussi bien le Bénin que le Togo,
le Mali, le Niger, le Burkina Faso
et le Ghana aussi. Mais la demande étant très forte, ce marché aussi s'est très vite saturé.
Et partout ailleurs en pareilles
circonstances, il faut d'abord
satisfaire la demande locale au
niveau d'Accra. Viennent ensuite
les autres pays, c'est-à-dire
nous autres. Il faut donc attendre une semaine à 10 jours pour
avoir du gaz. La semaine dernière, par exemple, on a pu
acheminer deux camions citernes à Niamey. Le tout s'est
écoulé en 48 heures, soit un camion citerne par jour", indique
Issa.
La solution ? Explorer de nouvelles sources d'approvisionnement notamment le Nigéria. "
Actuellement, nous avons un camion déjà chargé à Lagos que
nous attendons vendredi prochain. C'est la seule solution
qu'on a trouvée pour l'instant
afin de stabiliser la situation",
ajoute-t-il.
Lagos. Telle semble être la
solution provisoire à la pénurie
de gaz butane et la destination
obligée des différents opérateurs de ce produit au Niger.
Comme l'atteste d'ailleurs ce
témoignage d'un agent de Niger-Gaz. En l'absence de ses
supérieurs hiérarchiques il s'est
ouvert à nous, mais sous le couvert de l'anonymat : " Je ne suis
pas en possession d'informations sûres par rapport à la situation. Tout ce que je sais, c'est
que nous importons le gaz à
partir du port de Cotonou. Il se
trouve qu'il y a un problème actuellement entre la société Oryx
qui exploite le gaz au niveau de
ce port et l'Etat béninois. Ce qui
fait que nous ne pouvons plus
nous approvisionner à partir de
ce pays", a-t-il confié. Et d'ajouter : "Pour parer au plus pressé,
nous nous sommes rendus au
Nigéria où nous avons lancé une
commande de deux camions citernes qui arrivent ce vendredi,
sinon dans une semaine tout au
plus. Naturellement ça nous revient plus cher. Nous prenons la
citerne à 10 millions auprès
d'Oryx. Mais avec le Nigéria c'est
à 14 millions de francs CFA à
prendre ou à laisser".
A la question de savoir si
cette situation ne va pas occasionner une augmentation sur le
prix du gaz sur le marché, Abdou
Insa Issa se veut rassurant. "Il
y a forcément un surcoût, parce
que la distance Niamey-Cotonou
n'est pas la même que celle Niamey-Lagos. Donc, il y a une différence au niveau du prix
d'achat. Mais vu que le gaz butane est un produit subventionné, il n'y aura aucun changement au niveau du consommateur final. Sauf nouvelle décision au niveau du ministère du
Commerce parce que c'est ce ministère là qui structure et élabore les prix ", assure-t-il.
Et de préciser que la recharge
de 12kg demeure inchangée.
Elle coûte 5500 francs CFA et
2640 francs pour celle de 6kg. "
Il faut que les consommateurs
soient vigilants à ce niveau pour
qu'il n y ait pas de spéculation
au niveau des prix. En cas de
changement de prix, le ministère avisera. Mais jusqu'à preuve
du contraire, les prix restent inchangés ", a-t-il prévenu.
Contacté par nos soins, le
directeur du commerce Intérieur
en charge de ce produit a préféré nous envoyer paître, en
niant ou minimisant l'ampleur
du problème. "Revenez demain
! Je verrai ce qu'il en est avec
notre attaché de presse", a-t-il
simplement dit. Le lendemain,
le dit attaché de presse est bel
et bien là, mais aucune trace du
directeur.
Gorel Harouna
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 4
Plusieurs centaines de motos saisies dès
l'entrée en vigueur de la mesure
Photo/H. Gorel/Le Républicain
Où trouver du gaz ? C'est la
préoccupation de nombre de consommateurs nigériens. Depuis
deux semaines, ce produit de
consommation très courante
dans certains foyers s'est fait
rare, très rare à Niamey. Il est
même introuvable aujourd'hui.
Aux clients qui font le déplacement au niveau des différents
dépôts, la réponse est la même
: " il n'y a pas de gaz. Revenez
dans deux ou trois jours ". Deux
ou trois jours plus tard, c'est le
même scénario. Les consommateurs doivent repartir, amers et
impuissants, leurs bouteilles vides entre les mains.
DU DÉCRET INSTITUANT LE PORT DE CASQUE
UNE
VUE DES MOTOS SAISIES HIER MERCREDI ET PARQUÉES DANS L'ENCEINTE DU COMMISSARIAT CENTRAL
Une vaste opération de saisie de motos pour défaut de
casque ou de pièces a été engagée le mercredi 1er septembre sur le territoire de la comm u n a u t é u r b a i n e d e N i a m e y.
Conjointement menée pas la
police, la garde nationale et la
gendarmerie, le coup de poing,
qui n'était pas véritablement
une surprise, a permis de saisir
plusieurs centaines de motos.
En milieu de journée, le commissariat central de Niamey
était bondé d'engins à deux
roues. Nombre de motocyclistes
n'avaient pas pris au sérieux la
réactivation de l'application du
décret portant port obligatoire
du casque. Les récalcitrants se
voient retirés leurs engins à
d eu x rou es , q u i fin is s en t à la
fourrière du commissariat central de Niamey. Pour récupérer
la moto, le contrevenant doit
verser
4000
francs
CFA
d'amende, 1500 francs de fourrière et un casque à la main.
C'est aussi l'occasion de présenter les autres pièces de la
moto, à savoir la carte grise, la
plaque d'immatriculation, l'assurance, la vignette, le permis
éventuellement.
Le
défaut
d'une de ces pièces entraîne
au t omat iq u emen t u n e au t re
contravention.
L'introduction de la mesure
a boosté le commerce des casques, qui s'arrachent comme
des petits pains depuis la diffusion du communiqué du président du conseil de la communauté urbaine de Niamey, donnant un délai de deux mois aux
usagers pour se conformer. La
réactivation du décret no 78-25/
PCMS/MTP/T/U du 16 mars
1978, instituant le port obligatoire du casque pour tout usager d'un véhicule motorisé à
deux roues est diversement apprécié au sein de l'opinion. "Le
décret existait déjà. Il a été pris
sous le régime du Conseil Militaire Suprême présidé par le
Général
de
brigade
Seyni
Kountché. Nous n'avons fait que
la réactiver, au regard de la recrudescence des accidents de la
circulation. Les motocyclistes
paient le lourd tribut de ces accidents. Rarement ils en sortent
indemnes. Tantôt c'est la mort
instantanée, tantôt des traumatismes crâniens, avec leurs lots
de séquelles physiques ou psyc h o l o g i q u e s . I l f a u t y p a l l i e r.
C'est la raison essentielle de
notre démarche", a justifié le
président du conseil de la Communauté urbaine de Niamey, le
capitaine Idé Seyni.
Initialement, le décret devrait rentrer en vigueur depuis
le 15 août dernier, mais un communiqué du ministère de l'Intérieur, de la décentralisation,
des affaires religieuses et de la
sécurité publique l'a prorogé de
quinze jours. Ainsi, à compter du
1er septembre 2010, "tout conducteur de véhicules à deux
roues pourvu d'un moteur thermique (motocyclette, vélomoteur ou cyclomoteur), doit porter un casque de sécurité ; les
passagers pris en charge sur ce
genre de véhicules sont soumis
à la même obligation", d'après
le décret, qui s'applique aussi
bien à Niamey que dans les
autres régions, départements,
villes, villages et hameaux du
pays.
La mesure, selon les initiateurs du décret, ne vise nullement à se remplir les poches,
mais à sécuriser la vie et la santé
des populations. C'est pourquoi
des sanctions sont prévues à l'encontre des contrevenants, hommes et femmes. A ceux et celles qui pensent que le casque
leur casse leur prestance ou leur
cache leur beauté, une amende
de police leur est appliquée sans
d é s e m p a r e r.
Pour les marchands de casques, c'est une aubaine, l'occasion rêvée de dépoussiérer leurs
stocks de casques au garage
depuis des lustres. Les clients
se faisait tellement rares qu'ils
ont fini par croire que le commerce de casques ne nourrit plus
son homme. "Ma spécialité, c'est
le commerce des pièces détachées de motos et de casques.
Mais j'ai laissé tomber le casque
pour me consacrer exclusivement à l'importation et la vente
de pièces détachées qui rapporte
beaucoup plus. J'ai encore un
stock de casques de plusieurs
années dans mon magasin. Je
vends deux ou trois casques
dans l'année, tout au plus. On
ne peut pas vivre avec ce commerce. Mais avec la réactivation
de ce décret, la donne a changé.
Mon ancien stock est déjà épuisé
et j'attends un arrivage incessamment car certains clients ont
réservé qui un casque, qui
deux",
se
réjouit
Saadou
FAIRE
Manomi, vendeur de pièces détachées au grand marché de Niamey. "Je suis sorti de chez moi
à 6 heures du matin. A 18 heures, j'ai vendu 8 casques et renvoyé certains clients à ma base
parce que je n'ai pas les modèles qu'ils veulent", explique pour
sa part Abdou Moumin, un vendeur ambulant. Il fait le tour de
la ville à moto avec plusieurs
dizaines de casques. Les uns
entassés sur le guidon, les
autres solidement attachés sur
le siège arrière.
Sa base, c'est au marché
"Tagabati", non loin du grand
marché où est implanté le magasin de son patron. Un "GaoBoro", c'est-à-dire ressortissant
malien, qui vend un peu de tout.
Il s'est reconverti à la vente de
casque à la faveur de la réactivation du décret. Comme beaucoup d'autres commerçants. Il
est aujourd'hui banal de trouver
des casques aux côtés de fruits
et légumes, de téléphones portables, de friperies, de gallinacées, de colas, de beignets…Qui
est fou ? C'est le printemps des
casques et il faut en profiter au
maximum. " Vraiment, je ne
comprends pas les Nigériens.
Dès qu'ils voient quelqu'un gagner un peu d'argent dans le
commerce de quelque chose,
tout le monde se jette dedans.
Et au bout de quelques temps,
le marché est tellement saturé
que personne n'en profite. C'est
comme avec les télécentres. Dès
qu'il y a un seul qui marche, tout
le monde en crée. Aujourd'hui,
les gens nous ont supplantés sur
le terrain du commerce des casques", se lamente Amuniké
Williams, un jeune nigérian, vendeur de pièces détachées. Les
casques, on en trouve pour toutes les bourses. 3000 francs CFA,
5000, 7500, 9000, c'est fonction
de la qualité. Ce qui fait un peu
le bonheur des motocyclistes.
Surtout par ces temps qui courent, ces temps où la vie devient
de plus en plus dure.
H.Gorel
PART
M. Mohamed Abdoulatif Abdou, chef OPV à l'FTIC et Mme
Halima Mounikhia, laborantine ENSP Niamey, ont la joie de vous
faire part de la naissance de jumeaux dans leur foyer le samedi
30 août 2010. Le baptême auquel vous êtes cordialement invités
aura lieu Incha Allah le samedi 04 septembre 2010 7h30, à leur
domicile sis au quartier Bobiel, 2eme virage à gauche, à partir de
la plaque Gaskia en venant de l'école Bedir.
CONDOLÉANCES
Nous avons appris avec consternation le décès du père de
Sahirou Youssouf, journaliste à l'Evènement, survenu le mardi 24
août dernier à Niamey. En cette douloureuse circonstance, l'équipe
du journal Le Républicain présente à lui et à toute sa famille ses
condoléances les plus attristées. Que l'âme du disparu repose
en paix. Amen.
LA CRISE ALIMENTAIRE, PUIS LES INONDATIONS
Une année de calamités au Niger
Le Niger est-il devenu une
terre de calamités ? La question
mérite d'être posée tant la nature s'acharne sur les populations de ce pays déjà à deux tiers
désertique. Hier c'était la crise
alimentaire, sous contrôle à présent
selon
les
autorités.
Aujourd'hui, les populations font
face aux plus graves inondations
que le pays a connues. Les eaux
de pluies tombent avec une rare
intensité. On a comme l'impression que la pluie de l'année dernière s'est cumulée à celle de
cette année pour se déverser sur
le pays et la sous-région.
Les conséquences sont dramatiques. Le système d'alerte
précoce et de gestion de catastrophes estime les sinistrés à 29
252 ménages soient 198 742
personnes sur l'ensemble du
territoire national. Conséquemment, les besoins se sont accrus
de façon exponentielle pour culminer à 9 950 tonne de vivres,
61 037 couvertures, 34 037
moustiquaires et un montant de
404 160 000 FCFA pour la reconstruction de maisons et cases emportées par les eaux.
Toutes les huit régions du
pays sont touchées par les inondations causées soit par les fortes pluies, soit par la crue du
fleuve. Des camps de fortune
ont été installés et les sinistrés
y ont été orientés. La situation
sanitaire se dégrade, malgré les
dispositions prises par les différentes autorités. A Niamey, sur
les 3 672 consultations faites au
niveau des postes de santé mis
en place, on dénombre 518 cas
de paludisme et 72 cas de diarrhée simples ; 18 malades ont
été référés dans les centres de
santé et 6 accouchements. A l'intérieur, la situation n'est guère
reluisante. Si rien n'est fait, des
cas d'épidémies de maladies
liées à l'eau peuvent se manifester à Agadez et à Zinder. Le
manque d'assistance provoque
la désertion des camps de fortune par les locataires vers une
destination inconnue et aucune
disposition n'a été prise à Diffa
pour assister les familles sinistrées de Worogou et N'gourti.
Ce qui est davantage inquiétant, les importantes précipitations enregistrées n'ont pas
épargné les aires de cultures.
C'est ainsi qu'une importante
superficie de cultures rizicole et
maraichère a été détruite sur
tout le long du fleuve Niger. Tout
comme certains champs situés
dans les plaines. Aussi, ces
pluies ont fait perdre aux pasteurs le peu d'animaux qui leur
restait suite à la crise alimentaire et fourragère. Les populations dont les moyens de production sont fortement endommagés resteront longtemps sous
l'assistance des autorités nationales et des partenaires au développement.
Les partenaires du Niger tentent d'apporter la réplique. Ainsi
l'Etat du Niger, l'Unicef et l'UNMAH
Pakistan ont contribué en vivres,
couvertures,
moustiquaires,
pour la reconstruction des habitations et les biens non alimentaires tels les lampes, les seaux
et autres bouilloires. Le weekend dernier, la République populaire d'Algérie a fait don de 70
tonnes de vivres au Niger. Certains donateurs interviennent directement dans les régions.
C'est le cas du Centre culturel
Américain, World Vision, CADEV,
la Croix rouge, CRS, Oxfam,
A D R A , I R D p o u r N i a m e y. A
Tillabéri, c'est Oxfam qui intervient et Zinder, c'est la Croix
rouge Irlandaise à travers les
Centres de récupération nutritionnels (CRN) et les CRF et ainsi
que dans la distribution de
moustiquaires. A l'évidence, il n'y
a pas de répit pour les populations meurtries et les autorités
politiques encore moins pour les
donateurs. C'est un nouveau
front pour les autorités. Il leur
revient de prendre des dispositions idoines pendant que la situation est encore maîtrisable.
Les capacités de riposte du pays
étant faibles, les donateurs vont
devoir encore se mobiliser pour
aller au-delà de l'aide ponctuelle.
Les cultures de contre saison,
cette année, peuvent servir de
point de départ.
H. Adamou
SOCIETE
RIPOSTE CONTRE LA CRISE ALIMENTAIRE
La catastrophe circonscrite, mais
la mobilisation ne doit pas faiblir
" Nous restons prudents,
mais nous avons de bonnes
raisons de penser que la crise
touche à sa fin si le niveau actuel de soutien est maintenu
pendant les deux prochains
mois ", a affirmé Manuel
Aranda da Silva, coordonnateur
des opérations d'urgence du
Programme alimentaire mondial pour le Niger. Il l'a dit de
retour d'une mission d'enquête
dans les régions de Diffa et
Zinder, lors d'une conférence de
presse tenue à Niamey le 26
août 2010. Ces deux régions
ont été choisies, à cause des
statistiques qui les présentent
comme les plus affectées par
la malnutrition aiguë combinée
aux faibles récoltes et à des prix
alimentaires élevés.
A travers cette conférence de
presse, le coordonnateur du
PAM a abordé avec force détails
la situation alimentaire, la riposte apportée par les autorités avec le soutien de la communauté internationale avant
de dessiner les perspectives
pour que le Niger ne soit plus
contraint de gérer des crises.
Selon lui, l'aide alimentaire programmée bénéficiera à plus de
5,5 millions de personnes pour
le seul mois d'août dont 670
000 enfants particulièrement
vulnérables à la malnutrition.
Aussi, le PAM a constaté que le
prix des céréales sur le marché
a chuté ces deux dernières semaines et si la pluie reste
abondante, les espoirs d'obtenir de bonnes récoltes sont
bons. Malgré cette lueur d'espoir, le Programme alimentaire
mondial lance un appel aux donateurs pour maintenir le niveau de dons afin de poursuivre une campagne massive
pour nourrir des millions de personnes jusqu'à la fin de l'année.
centres nutritionnels thérapeutiques reste encore élevé et la situation demeure difficile. Les études nationales faites en mai et
juin ont révélé une dégradation
de la situation alimentaire et nutritionnelle avec des taux de
16,7% chez les enfants de moins
de 5 ans dépassant ainsi le seuil
d'urgence fixé à 15%. Les efforts
des ONG pour réduire les taux de
malnutrition chez les plus vulnérables doivent être absolument
poursuivis. Il faut assister les
pasteurs qui ont perdu tout leur
bétail et qui font face à une situation nouvelle. Les récoltes ne
sont pas encore prêtes quand
bien même des espoirs sont permis. Il faut ajouter à ces facteurs
les inondations qui ont poussé
hors de leurs demeures des populations déjà fragiles et qui ont
englouti les espaces de cultures.
Les charges sont énormes, car les
enfants de moins de deux ans
reçoivent des rations mensuelles
enrichies en nutriments (mélange
de maïs et de soja, d'huile végétale et de sucre) pour prévenir
la malnutrition. Et plus de 4 millions de membres de leurs familles qui doivent être soutenus
avec 50kg de céréales, 5kg de
DÉMOCRATIE
lentilles et ration d'huile. Le PAM
prévoit la distribution de rations
similaires à un nombre égal de
bénéficiaires en septembre.
Aussi, 60 à 70 000 personnes
supplémentaires reçoivent une
ration alimentaire sous forme de
rations spéciales chaque mois
pour prévenir la malnutrition
chez les enfants, aux femmes
enceintes et allaitantes, celles
qui prennent soin des enfants
sous alimentés.
Pour réaliser ce programme,
213 millions de dollars américains sont nécessaires. Les généreux donateurs se sont mobilisés à hauteur de 67%. Il
manque donc un gap de 33% à
combler. La PAM a dû prendre
sur ses réserves pour "faire
avancer la situation. Il est donc
crucial que les donateurs poursuivent leur soutien au gouvernement nigérien, ainsi qu'à ceux
qui travaillent à leurs côtés dans
les programmes de rétablissement, pour s'assurer qu'une urgence d'une telle ampleur soit
évitée, notamment grâce à une
réponse juste et rapide ", a demandé Manuel Aranda da Silva.
H. Adamou
ET CULTURE POLITIQUE
Des officiers des forces de défense
et de sécurité en formation
Parce que dans certaines régions comme Maradi et Zinder,
le taux d'admission dans les
EVOLUTION DE LA CAMPAGNE AGRO-PASTORALE
Un état des cultures satisfaisant
La deuxième décade du
mois d'août 2010 a été marquée par des précipitations
modérées à localement fortes
sur les régions de l'ouest, le
centre et l'Est du pays. Le cumul décadaire a dépassé
100mm par endroit au niveau
de certaines localités des régions de Tillabéry, Dosso,
Tahoua et Maradi. Le cumul
pluviométrique au 20 août
2010, a oscillé entre 300 et
600mm dans les zones les plus
arrosées de la bande agricole.
Comparé à celui de l'année
passée et à la moyenne établie sur la période 1971-2000,
ce cumul était excédentaire sur
plus de 70% des postes suivis.
Les conditions hydriques
enregistrées au cours de cette
décade ont permis la satisfaction des besoins en eau des
cultures sur l'ensemble de la
bande agricole. En effet, l'indice décadaire de satisfaction
des besoins en eau des cultures a oscillé entre 70 et 100%
sur l'ensemble des postes suivis. L'indice cumulé informant
du niveau de satisfaction des
besoins en eau des cultures
depuis leur installation, a varié
entre 53 et 100% sur la majorité des postes suivis. L'état des
cultures est normal à bon. Les
réserves en eau des sols ont
varié entre 20 et 49mm dans la
majorité des postes. La situation hydrologique a continué
d'évoluer de manière satisfaisante, suite aux fortes précipitations enregistrées sur l'ensemble du pays. Cependant,
dans les régions ouest du pays,
en raison de la régression des
apports des principaux affluents
de la rive droite, les débits du
fleuve Niger observés à la station de Niamey, ont connu une
baisse remarquable. En effet ces
débits, ont passé de 2010m3/s
à 1685m3/s du 11 au 20 août
2010. Mais cette situation est
meilleure à celle de 2003, considérée comme l'année humide
de la décennie actuelle.
La situation phytosanitaire
générale a été marquée par la
présence de sauteriaux dans les
départements de Magaria et
Mainé Soroua ; l'apparition de
la cheville mineuse de l'épi de
mil dans les départements de
Filingué et Magaria ; les infestations localisées du mil par les
insectes floricoles dans les départements de Maïné Soroa et
Magaria ; la persistance des infestations du mil par les
criocères dans le département
LA TABLE DE SÉANCE À L'OUVERTURE DE LA FORMATION
de Mirriah ; la présence d'insectes parasites sur le niébé
dans le département de
Magaria. En perspective, de
nouvelles
éclosions
de
sauteriaux pourraient être observées particulièrement dans
les friches des régions de
Zinder et Diffa. Des déplacements d'individus ailés avec
des infiltrations dans les
champs de mil peuvent être
observés par endroit ; les infestations du mil par les insectes floricoles pourraient
davantage intéresser toute la
bande agricole sud du pays.
Elles concerneront des superficies plus importantes surtout
dans la région de Dosso ; des
attaques d'oiseaux granivores
sur le mil sont à craindre dans
certaines zones abritant des
dortoirs actifs dont la surveillance est à assurer ; la prolifération des insectes parasites du niébé pourrait prendre
de l'ampleur, vu le stade de
développement de cette culture et les conditions favorables offertes aux divers parasites :
Joseph Seydou Allakaye
(Source : Bulletin agro-hydrométéorologique de la 2e décade
d'août 2010)
La Fondation Konrad Adenauer (FKA), en partenariat avec
le ministère de la Défense nationale, organise du 1er au 3 septembre 2010 un atelier de formation au profit d'une trentaine
d'officiers de l'armée nationale,
pour échanger sur la culture politique et démocratique en Afrique, où on assiste à des intrusions répétées de l'armée dans
l'arène politique. Après le Togo,
la Mali, c'est au tour du Niger de
bénéficier de cette formation destinée aux militaires et autres
corps de défense et de sécurité.
''Culture démocratique en Afrique
: état des lieux et perspectives'',
''Les Etats africains et les transitions démocratiques : problème,
enjeux et perspectives'', ''Démocratie et culture démocratique :
place et rôle des forces de défense et de sécurité ?'', ''La recherche de la paix comme fondement de la démocratie'', ''Les
réformes constitutionnelles en
Afrique : quelles conséquences
pour la démocratie'', ''Renforcement de l'éducation civique dans
les casernes : quelles stratégies
pour les armées'' et ''Droits de
l'homme, crises politiques et ruptures démocratiques'' constituent
le menu des trois jours de formation. C'est au total cinq communications et deux ateliers thématiques qui seront animés en
faveur des hommes en uniforme
par des communicateurs et formateurs chevronnés comme
Maïna Kartey Boucar, Dr Yahaya
Issoufou, Dr Dodo Boukari,
Chaïbou
Mamane,
Amadou
Hassane Boubacar et Dr Souley
Adji. Après cette formation, la
FKA organisera en novembre
prochain un colloque au profit
d'une quarantaine de cadres militaires et de députés de la sous
région à Cotonou (Bénin). Selon les organisateurs, cette rencontre vise à approfondir la réflexion autour de la thématique
centrale de ''La problématique
de la mise en cause de l'ordre
constitutionnel en Afrique : quels
défis pour la démocratie''. En
mai dernier, à l'occasion des 10
ans de l'émission ''Dialogue
franc'', ce même thème a été
développé avec les sociétés civiles de la sous-région ouest
africaine, rappelle-t-on. La FKA
est une structure allemande qui
travaille dans la sous région
ouest africaine sur un programme pour la promotion du
dialogue politique et surtout pour
la promotion de la démocratie,
le renforcement de l'Etat de droit,
la décentralisation et l'accompagnement des partis politiques.
Ces actions sont menées par la
FKA sous forme de renforcements de capacité, de colloques
et de voyages d'études.
Mahamadou Diallo
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 5
MESSAGE
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 6
SPORT
Pression sur le
Le Mena en Afrique du Sud pour affronter les Bafana-Bafana bureau de l'UJSN
ELIMINATOIRES CAN 2012
On a procédé au coup d'envoi ce weekend, sur plusieurs stades du continent,
de la 1ère journée des éliminatoires de
la coupe d'Afrique des Nations (CAN)
Gabon - Guinée Equatoriale 2012.
Quelque 20 rencontres sont programmées à l'occasion de cette journée où
les équipes qui jouent à domicile doivent
obligatoirement l'emporter si elles veulent s'assurer d'une qualification à cette
CAN. Le Mena est logé dans le groupe G
en compagnie des Pharaons d'Egypte
(les triples champions d'Afrique en titre)
; les Bafana Bafana d'Afrique du Sud et
les Sierra Léonais. Pour cette 1ère journée, le onze nigérien se déplace en Afrique du Sud fraîchement sortie d'une
coupe du monde très bien réussie pour
affronter
les
Bafana
Bafana,
au
''Bembella staduim'' le samedi 4 septembre prochain. Ce stade a servi de cadre
à la rencontre entre la Côte d'Ivoire et la
Corée de Sud lors du Mondial. Vingt (20)
joueurs ont été retenus par le sélection-
neur national Harouna Doulla qui entend
tirer son épingle du jeu. En attestent les
prouesses qu'il a réalisées en 2003 en
battant l'Ethiopie à Niamey et en tenant
en échec le Silly national de Guinée à
Conakry, avant d'être remercié sous menace par un des dirigeants de l'époque
de la FENIFOOT, qui a finalement quitté
la structure en 2009.
Lors d'une conférence de presse le dimanche 29 août dernier au Stade Général Seyni Kountché, le sélectionneur du
Mena assure que son équipe fait le déplacement de la nation arc-en-ciel avec
l'espoir de bien se comporter.
"La mission, c'est de ne pas perdre face
aux Bafana Bafana, même s'ils viennent
à peine de participer à une coupe du
monde qu'ils on eu à organise" a dit
Doulla. Au total, 12 joueurs locaux dont
6 de l'AS/FAN, 1 de l'AS Garde nationale
; 3 du Sahel SC, 1 de l'Olympic FC et 1
qui n'a toujours pas de club en l'occur-
A.G ÉLECTIVE DE TAEKWONDO
La
Fédération
nigérienne
de
Taekwondo a organisé, le samedi 28 août
dernier, au siège du Comité olympique
et sportif du Niger (COSNI) sa 7ème Assemblée générale élective. A l'issue des
travaux,
c'est
l'ex-député
national
Soumana Sanda (40 ans), ceinture noire,
3ème dan, qui a été élu président de
ladite instance pour un mandat de 4 ans.
Il succède à Idé Issaka qui a passé 13
ans à la tête de la structure, par conséquent ne peut plus briguer un 4ème
mandat selon les textes. Ce départ à la
retraite d'Idé Issaka a ému les délégués
présents dan s la salle.Nombreux sont
ceux qui ne croyaient à ce départ, mais
les textes sont clairs là-dessus. Et Idé
Issaka a bien compris l'adage qui dit :
"Il faut savoir quitter les choses avant
qu'elles ne vous quittent ". En guise de
récompense pour les éminents services
r e n d u s a u Ta e k w o n d o n i g é r i e n , I d é
Issaka a été nommé par les délégués
président d'honneur à vie de la Fédération nigérienne de Taekwondo, une proposition qu'il a acceptée avec plaisir. Pressenti comme le candidat idéal à la présidence de la F.N.T, Gamatié Islamane a
TAL NATIONAL : une
''La Culture, un puits
de pétrole intarissable''
préféré la vice-présidence. "Je ne suis
pas prêt à assumer ce rôle", nous a-t-il
confié. Principal bailleur de fonds de la
structure selon certaines indiscrétions,
Gamatié n'hésite jamais pour mettre la
main à la poche pour toute activité concernant la Fédération. A plusieurs reprises, il a fait ses preuves et comportement mérite d'être récompensé, ne serait-ce qu'avec un témoignage officiel de
satisfaction pour service rendu à la jeunesse nigérienne. Malheureusement, le
ministère des Sports n'y a pas pensé
encore. A peine élu à la présidence,
Soumana Sanda est confronté depuis le
lundi 30 août dernier à des turbulences
internes. L'Association nigérienne de
Taekwondo (A.N.T), qui aurait boudé la
salle avant même le vote, a, dans une
déclaration, désavoué le nouveau bureau
pour violation des textes. "L'ANT promet
toutefois de participer à toutes les compétitions nationales et internationales
dans l'intérêt supérieur de la nation" a
indiqué son président, Maître Aziz
Alhousseini.
Ousmane Keïta
ascension fulgurante
Le samedi 6 août 2010, de 21 heures
à 2 heures du matin, le talentueux orchestre Tal National a tenu en haleine ses
fans de Niamey qui ont occupé toutes les
800 places et gradins de la Maison des
jeune Diado Sékou. Beaucoup d'entre
eux, faute de places, sont rentrés à la
maison ou sont restés devant le grand
portail. Cette soirée, qui a vu la participation des responsables du ministère de
la Culture et de certaines ONG, a été
parrainée
par
Orange
Niger.
De
''Anawaya'', titre de l'album verni le 20
juin 2009, à ''Atchakiré'' en passant par
''Dembé Karfé'', ''Katako'', ''Baganésiba'',
''Sédéhawchi'', ''Apankatchétché'', titre du
premier album sorti en 2006, c'est à un
répertoire riche que les fans ont eu droit.
Les titre phares de l'album "Anawaya",
''Sédéhawchi'' et ''Atchakiré'' ont emballé
la salle. C'était l'apothéose ! Cette réussite de Tal National a été rendue possible grâce au travail que les 12 musiciens
expérimentés du groupe abattent depuis
un certain temps mais aussi la promotion et la grande mobilisation qu'ils ont
pu créer autour de cet évènement. ''Pour
parler modestement, je dirai que si les
gens courent derrière nos animations, si
nous sommes aujourd'hui l'orchestre le
plus prisé au niveau national, c'est simplement dû à un travail acharné que l'orchestre fait et cela de manière inlassable et régulière, tant sur les tubes présentés que sur l'harmonie entre la musique et la parole, la disponibilité et le sérieux des artistes par rapport à leur travail. N'oubliez pas que nous accompagnons nos morceaux avec des pas de
danse. Tout cela contribue à motiver et à
fidéliser les mélomanes'', explique le chef
d'orchestre, Hamadel Moumouni Issoufou
dit Almeida.
Voici la liste des 20 joueurs sélectionnés
Gardiens de but :
1) Daouda Kassali (Cotton Sports de Garoua Cameroun)
2) Losseini Doumbia (A.S/FAN Niamey)
Selon lui, " la culture est un puits de
pétrole intarissable ; elle est aussi l'identité de tout un peuple. Elle doit être gardée jalousement". Le premier album du
groupe est sorti en 2006. Intitulé
''Apankatchétché'', il a connu un succès
éclatant tant dans le domaine phonographique au Niger qu'en dehors de nos frontières. Selon Almeida, ce dernier est mis
sur les marchés grâce aux sacrifices des
membres du groupe et le soutien des
fans de l'orchestre. Il faut préciser que
ce dernier album est enregistré dans les
mêmes conditions que le premier. Pour
l'enregistrement de son album, l'orchestre a fait déplacer un ingénieur de son
depuis Chicago (Etats Unis d'Amérique)
pour la qualité de l'album.
Comme l'a précisé le chef d'orchestre
Almeida, les frais de déplacement ont
été assurés par le groupe, avec ses propres ressources et avec le soutien des
fans. L'orchestre Tal national est depuis
2010 le premier au top hit-parade au Niger, rappelle-t-on. Selon le chef l'orchestre, plus de 800 exemplaires du premier
album sont vendus et la vente continue.
Quant au dernier album, il a connu un
succès éclatant sur le marché national et
international, avec une vente de plus de
4.000 exemplaires.
L'orchestre a réalisé en 2009-2010 un
bénéfice significatif de 20 millions de
FCFA, avec une redevance annuelle au
Bureau national du droit d'auteur (BNDA)
qui est de 1.275.000 FCFA, une cote jamais enregistrée au Niger. Ceci explique
l'ascension du groupe musical Tal National. Dans les différents morceaux chantés, l'orchestre véhicule des messages
d'amour, d'amitié, de paix, de cohésion
et surtout de la culture de la tolérance.
Mahamadou Diallo
Dans cette déclaration lue par
Baba Alpha, le porte-parole du comité et chroniqueur sportif à la Radio Horizon FM, il est exigé du bureau sortant de l'Union la convocation dans les plus brefs délais d'une
Assemblée générale extraordinaire
élective en vue de la mise en place
d'un nouveau bureau exécutif national.
Défense :
3) Koffi Dan Kowa (Espérance de Zarzis
(Tu n i s i e )
4) Kader Amadou (AS/FAN
5° Djibo Moussa (AS/FAN)
6) Jimmy Bulus (AS/FAN)
7) Abdoulkarim Paraiso (Olympic F.C)
8) Abdoulkarim
(sans club)
Soumana Sanda succède à Idé Issaka
Un groupe de chroniqueurs et
journalistes sportifs (la jeune génération) réuni en Comité de relance
de l'Union des Journalistes sportifs du
Niger (UJSN) a rendu publique, le
samedi 28 août dernier, à l'Académie
des arts martiaux (ACAM) de Niamey, une déclaration relative à la situation léthargique dans laquelle végète l'Union.
rence Abdoulkarim Konaté dit M'Bappé,
complètent l'ossature avec les 8 professionnels. Le Mena a rencontré en match
amical, le mardi 31 août à Lumumbashi,
Les Panthères de la RDC.
Konaté
dit
Le comité de relance a aussi exhorté les journalistes sportifs à rester souder pour la défense des intérêts du l'Union dans toutes les instances sportives, avant d'annoncer
son intention de prendre toute initiative qu'il juge indispensable, en vue
de redorer le blason de l'Union des
journalistes sportifs du Niger.
M'Bappé,
9) Mohamed Chicoto (Sahel S.C)
10) Parfait Kouassi (Sahel S.C)
Milieu :
11) Souleymane Sako (Manga Sport (Gabon)
12) Yacouba Ali (Africa Sport d'Abidjan)
LE REPUBLICAIN
13 Idrissa Laoualy dit Pelé (AS/FAN)
Hebdomadaire Nigérien Indépendant
Paraissant tous les Jeudis
Siège : Quartier Terminus
face Pharmacie de l'Espoir
B.P : 12015 Niamey
Tél : (00227) 20.33.03.03
Fax : (00227) 20.73.41.42
http:/ republicain-niger.com
14) Ibrahim Boubacar dit Diégo (AS/FAN)
15) Ibrahim Bâ (Sahel S.C)
16) Boubacar Talatou dit Diégo (AS Garde
nationale)
Attaquants :
17) Moussa Mâazou (Bordeaux / France)
18) Issoufou Alassane Danté (F.U.S Rabat - Maroc)
Directeur de Publication
Maman ABOU
19) Kamilou Daouda (Al ittihad de Tripoli
- Libye)
20)
Abdoulaye
Ousmane
dit
(Denguelé F.C - Côte d'Ivoire).
Tirage : 2.000 exemplaires sur les presses
de la Nouvelle Imprimerie du Niger ( NIN )
BP: 61, Tél : 20.73 47 98 Niamey
E-mail : [email protected]
Lellé
Ousmane Keïta
MOTS CROISES
HORIZONTALEMENT
1. Accepte la paternité
2. Petits établissements Différents
3. Objectif quotidien de scout Ancienne agence de presse
d'Urss (Inversé) - Possessif
4. Compartiments d'un meuble
5. Désavantagea - Cervidés
6. Agile - Va en justice
7. Très isolée dans le temps ou
dans l'espace
8. Phase lunaire - Devant le pape
- Note
9. N'ont donc aucun éclat Exécré
10. Provoquent
VERTICALEMENT
1. se mutinent (Se..)
2. Grecque - Prête donc pour être
montée (Inversé)
3. Césium symbolique Compagnie pétrolière - Il a un
petit lit
4. Gares
5. Ses objectifs sont lointains
(sigle) - Mer phonétique Démonstratif inversé
6. Porteur d'eau - Numéro
d'identification de publication
(inversé)
7. Prises sous le joug
8. Infinitif - Passe tout près Symbole d'un gaz
9. Prénnent un repas liquide Admirateur
10. Tamiserait
MOTS CROISÉS NOUVEAU
SOLUTION DU N° PRÉCÉDENT
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LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 7
RENCONTRE
ALARAMA ABDOUL AZIZ,
PRÊCHEUR EN ISLAM
''Le Ramadan est (pour le croyant) une occasion pour
recommencer une nouvelle page de sa vie spirituelle''
Plus connu sous de Alarama Abdoul Aziz, Abdoulaye Amadou est prêcheur sur la
radio et télévision Dounia et la radio Tambara ; il anime aussi dans plusieurs quartiers de Niamey et même dans d'autres localités du pays. Ayant quitté l'école au
collège pour s'adonner à l'apprentissage de métiers manuels, Alarama Abdoul Aziz
s'est investi dans la défense de la cause religieuse. Il nous situe ici l'importance du
mois béni de Ramadan et la fête qui y est associée.
Abdoulaye Amadou : Allah le très
Haut nous a créé pour qu'on l'adore. Dans
le cadre de cette adoration, il nous a apporté la loi appelée Islam. L'Islam repose sur cinq piliers : l'attestation qu'il
n'y pas de divinité à part Allah et que
Mohamed (PSL) est son envoyé et son
prophète ; s'acquitter de la Zakat qui est
l'aumône légale ; jeûner pendant le mois
de Ramadan et faire le pèlerinage pour
celui à qui Allah a donné les moyens.
Ainsi donc, le jeûne est le quatrième pilier de l'Islam est une obligation pour les
musulmans. Dans la Sourate II Albaqarah
(La vache), Verset 183, Allah, le très Haut
disait : '' Oh ! vous les croyants, je vous
ai prescrit le jeûne comme je l'ai prescrit
à ceux qui vont ont précédés afin que
vous ayez le piété''.
Donc, c'est un mois béni qui nous rapproche de Dieu. C'est le mois au cours
duquel le Très Haut a révélé le Coran.
Allah, le très Haut disait : ''Le mois de
Ramadan est le mois dans lequel j'ai fait
révéler le Coran qui va vous guider vers
la vérité et le discernement''. Allah a dit
: ''Tout celui qui trouve ce mois alors qu'il
le jeûne''. Le créateur par excellence, Allah, a privilégié et préféré certains mois,
certains jours, certaines nuits et certaines heures par rapport aux autres, afin
que cela soit une occasion pour le musulman pour augmenter ses bonnes
œuvres, s'adonner aux différentes adorations et redoubler d'efforts et d'activités, afin de faire provision pour son
voyage vers la demeure dernière et y
gagner la plus grande récompense qui
soit.
Ces différentes occasions sont donc
instaurées non seulement pour distinguer
les actifs des paresseux, les décidés des
indécis et les croyants des mécréants,
mais surtout pour permettre aux musulmans de multiplier les bonnes actions,
de rattraper ce qui leur a échappé, de se
rapprocher de leur Seigneur et d'avoir ses
bienfaits et faveurs. Le bienheureux est
donc celui qui sait profiter de ces occasions offertes pendant certains temps, car
il se peut qu'il gagne une faveur qui lui
fera mériter l'agrément de son Seigneur
et la béatitude éternelle dans l'au delà.
En fait, toute la vie humaine est une occasion au cours de laquelle les obéissants
réaliseront des bénéfices et intérêts tandis que perdront les désobéissants. Il
incombe ainsi au musulman de connaître la valeur de sa vie et la réalité de ce
bas monde afin de faire constance dans
l'adoration de son Seigneur jusqu'à la
mort comme Il l'a dit: "Et adore ton Seigneur jusqu'à ce que te vienne la certitude (la mort)". Sourate 15, verset 99.
Allah, le Très Haut a distingué le mois
de Ramadan par des bienfaits, des grandes récompenses, des grâces et avantages indénombrables ainsi que des privilèges et particularités qui font de ce mois
béni une occasion d'or pour le croyant.
Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour recommencer une nouvelle
page de sa vie spirituelle, une page blanche purifiée et lavée de tout péché grand
ou petit, de toute faute volontaire ou involontaire, de tout tort commis à son âme
ou aux autres, bref une nouvelle page
exempte de toute désobéissance. Pour
le croyant, le Ramadan est une occasion
pour se réconcilier avec sa propre âme,
son âme incitatrice au mal, son âme bestiale qui l'a toujours contredit face aux
ordres de son Seigneur. Pour le croyant,
le Ramadan est une occasion pour tuer
et enfouir sous terre ses passions et désirs sataniques. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec son entourage, en particulier
La fête de Ramadan, c'est pour bientôt. Comment les musulmans doiventils la célébrer ?
avec les parents et les proches avec lesquels il ne s'entendait pas à cause du
feu de la mésentente et de la discorde
que Satan a réussi à allumer entre eux.
Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec ses frères
et sœurs en Islam avec lesquels il ne
s'entendait pas à cause des complots et
machinations de Satan.
Photo/M. Diallo/Le Républicain
Le Républicain : Alarama Abdoul Aziz,
quel sens revêt ce mois béni de Ramadan pour le musulman ?
et fait sortir certains de l'enfer.
Pour le croyant, le Ramadan est une
occasion pour augmenter ses bonnes
œuvres et diminuer les mauvaises. Le
Ramadan est une occasion pour le couple musulman subjugué par les tentations sataniques pour faire la paix à jamais en se pardonnant le passé et en
décidant de recommencer une vie conjugale normale. Le Ramadan est une occasion pour la société musulmane pour
retrouver sa cohésion, son unité, sa solidarité, son entraide et surtout son pardon mutuel.
Bref, le Ramadan est une occasion
pour tous. Il permet à l'âme de retrouver
sa fertilité. Il permet au corps de retrouver sa vigueur, sa vitalité et sa santé. Il
permet à l'esprit de retrouver sa lucidité
et sa clairvoyance. Il permet aux yeux
de retrouver leur lumière. Il permet aux
oreilles et au ventre de retrouver leur
pureté...C'est donc une miséricorde accordée au musulman pour parfaire leur
religion et se rapprocher d'Allah.
Le mois de Ramadan est constitué de
trois décades. Pouvez-vous nous donnez
le sens de chaque décade ?
Le Messager Mohamed (PSL) a dit :
ALARAMA ABDOUL AZIZ
''tout celui qui jeûne le mois de Ramadan avec une bonne intention et adoration, Allah va lui pardonner tous ses péchés. Le prophète disait que la première
décade constitue une miséricorde. La
deuxième est celle du pardon. Dans les
dix jours du milieu de ce mois Allah efface le péché de ses serviteurs. Et dans
la dernière décade qui est celle de l'affranchissement, où la nuit de la destinée
(Laïlatou Kadr) est observée, Allah, par
sa grâce et sa miséricorde affranchit ses
serviteurs, leur ouvre la voie du paradis
Mali: L'Iran s'invite à Bamako
Mahmoud Ahmadinejad, le très controversé président iranien a récemment effectué une courte visite au Mali.
Alors que Téhéran et Bamako parlent
d'un voyage d'échanges et d'amitié, la
communauté internationale, elle, s'inquiète sur la vaste opération de charme
déployée par le dirigeant iranien à travers l'Afrique Sub-saharienne ces dernières années.
L'opération de charme initiée par
l'Iran à travers les pays d'Afrique depuis quelques années, a visiblement du
succès auprès des dirigeants africains.
En effet, après le Niger, l'Ouganda, le
Sénégal, le Congo, les Comores, la Côte
d'Ivoire, le Zimbabwe… le Mali intéresse
désormais Mahmoud Ahmadinejad, qui
s'y est déplacé il y'a quelques mois, à
la tête d'une forte délégation de 92
membres dont le chef de la diplomatie,
le ministre du commerce et plusieurs
autres ministres.
Les axes de la coopération
Le président du Mali, Toumani Touré,
et son homologue iranien ont signé au
cours de cette visite, cinq accords de
partenariat entre les deux pays. Les
documents ont été paraphés par le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale, Moctar
Ouane, et les ministres iraniens des
Affaires étrangères et de la Culture. Il
s'agit d'un mémorandum d'accord relatif à l'aide au développement ; d'un
mémorandum d'entente sur l'investissement commun dans le secteur des
services techniques et agricoles ; d'un
soutien mutuel aux investissements
dans le secteur du bétail ; d'un accord
sur le Programme exécutif triennal de
la coopération dans les domaines de la
recherche scientifique, historique et culturelle et l'entente sur la coopération
géologique et minière. Les deux hom-
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 8
mes ont posé la première pierre du barrage hydroélectrique de Kénié qui coûtera environ 230 millions d'euros, soit
plus de 80 milliards de FCFA, financé par
Téhéran. L'exécution du barrage de Kénié
se fera sous forme de BOT (Built Operate
Transfert) par FARAB, une entreprise publique iranienne. Cette entreprise exploitera le barrage pendant 16 ans avec une
période de construction de 4 ans avant
de le transférer à la partie malienne. Il
faut relever que l'Iran a déjà offert au
Mali, des générateurs éoliens, des micros et petites centrales thermiques
d'équipements et des systèmes hydroélectriques. Dans le domaine de l'agriculture, Téhéran et Bamako sont tombées
d'accord pour développer la mécanisation
agricole. A cette occasion, l'Iran a offert
près d'une soixantaine de motopompes
au Mali. Dans le domaine culturel,
Ahmadinejad qui a eu le privilège de visiter Tombouctou la ville mystérieuse, la
cité des 333 saints a promis que son pays
appuiera le Mali pour la restauration des
manuscrits du centre Ahmed Baba de
Tombouctou et la bonne conservation des
archives historiques.
Nucléaire, terrorisme, chiisme, une
visite sous haute tension
Mahmoud Ahmadinejad, attend du
Mali aujourd'hui, plus qu'une simple coopération amicale. En effet, le numéro un
iranien est à la quête de soutien pour
son programme nucléaire. Selon des sources diplomatiques, même s'ils ne disposent pas d'Uranium, le Mali et le Sénégal
sont désormais des alliés stratégiques
de l'Iran en Afrique de l'Ouest. Et c'est
fort de cette position que le numéro un
iranien est venu solliciter le soutien d'un
de ses alliés sur la question. On sait que
l'Afrique qui compte 53 voix dans le concert des Nations, avec 3 membres non
permanents (l'Ouganda, le Gabon et le
Nigeria) dans le Conseil de sécurité des
Avant la fête, le musulman doit chercher pendant la dernière décade la nuit
de la destinée. Une nuit au cours de laquelle tout se décide par Allah. Au cours
de cette nuit supposée être la 27ème du
mois de Ramadan par les Ulémas, le
musulman doit passer tout son temps à
prier, à implorer, à louer et à demander
pardon à son créateur. Pour le musulman,
avec cette nuit, une année finit une nouvelle commence. La célébration de la fête
de Ramadan se manifeste par une journée destinée à bien manger et au bonheur après un mois de privation. C'est la
raison pour laquelle, il est prescrit aux
musulmans ayant les moyens de faire la
Zakkat Fitr, qui est une sorte d'entre aide.
Chaque jeûneur doit donner 4 ''moudres'',
environ 2,5kg de céréales aux nécessiteux. Un chef de ménage doit prélever
cette Zakkat pour tout celui qui vit sous
son toit, même si c'est un nouveau né.
En plus, tous les musulmans doivent
prendre part à la prière commune du jour
de la fête. Ceux qui ont les moyens peuvent se payer de nouveaux habits pour
la fête. Car c'est une fête de joie, de
bonheur et de remerciement envers Allah le Très haut. Le mois de Ramadan
peut être considéré comme le point de
départ d'une nouvelle année spirituelle,
par conséquent il convient de faire tout
pour qu'elle soit différente des précédentes. Pour que notre nouvelle année spirituelle soit positivement différente de nos
années précédentes, nous devons entreprendre au moins une action positive que
nous n'avions jamais entreprise auparavant dans notre vie.
Propos recueillis
par Mahamadou Diallo
Nations Unies, constitue une force. Certes le Mali pour l'instant ne fait pas partie de ce cercle privilégié, mais le président iranien compte surtout sur l'aura
et la crédibilité du président malien
Amadou Toumani Touré pour plaider la
cause de son pays auprès de ses pairs
africains. Au-delà du nucléaire, la visite
de Mahmoud Ahmadinejad au Mali a
suscité de nombreuses inquiétudes
auprès de la communauté internationale. En effet, certains observateurs
estiment que le séjour du président iranien en pays Dogon va fragiliser la lutte
contre le terrorisme initiée depuis quelques années par le Mali avec l'appui des
pays occidentaux. En effet, depuis quelques temps, le nord du Mali fait face
aux incursions répétées de terroristes
se revendiquant de la mouvance Al
Qaïda avec selon des sources concordantes des ramifications en Iran, Algérie, Afghanistan, Pakistan, Irak, Arabie
Saoudite. Aussi vaste que le territoire
français et jouxtant de nombreux Etats
en proie au terrorisme (Niger, Mauritanie, Algérie), la région Nord du Mali est
en effet devenue un sanctuaire pour toutes sortes de trafics: cigarettes, drogue,
armes, émigrés clandestins et, tout récemment, des prises d'otages des occidentaux.
S'il reconnaît que le Mali n'a jamais
été la cible d'Al Qaïda, le président
Toumani Touré " en a assez que le territoire malien soit, en permanence, violé
par les terroristes et les trafiquants! ".
Il faut relever que vingt-six otages occidentaux ont été enlevés au Sahel
et dans le Sahara. Le 19 avril dernier,
encore, un français et son chauffeur algérien avaient été enlevés dans le Nord
du Niger. Dans ce combat contre le terrorisme, 44 soldats maliens ont été tués
en mission. Du côté de Bamako, on assure avoir mis les bouchées doubles
pour traquer les terroristes et trafiquants. Les autorités maliennes ont
assuré par la même occasion restées
vigilants par rapport à l'endoctrinement
des jeunes au Chiisme dans le pays.
SOCIETE
JOURNÉE
AUTONOMISATION DES FEMMES
ANNUELLE DE DIFFUSION DES COMPTES EXTÉRIEURS
2008
Le CCA octroie du matériel de couture La balance des paiements : un outil
aux musulmanes de Gothèye
indispensable d'analyse économique
Depuis le début du jeûne du Ramadan, le centre culturel américain de Niamey a entrepris un certain nombre d'activités se situant dans le cadre de ce mois
sacré et important pour les musulmans
du monde entier.
C'est ainsi que son directeur a invité
à la rupture du jeûne (Iftaar) une cinquantaine de nigériens d'horizons professionnels divers à son domicile le mardi
24 août 2010.
Après la rupture et la prière de
Magrib dans une mosquée proche de son
domicile, le directeur du centre culturel
américain entouré de son épouse et de
leurs enfants ainsi que des proches collaborateurs, a adressé à ses invités ses
meilleurs vœux à l'occasion de ce mois
béni de Ramadan au nom de l'Ambassade des Etats -Unis au Niger.
Robert Tate devait ensuite exprimer
sa sympathie et celle du gouvernement
américain quant à la crise alimentaire
et les catastrophes occasionnées par les
inondations au Niger. Les pensées et les
prières des américains, a-t-il poursuivi,
sont avec les populations vulnérables et
leur apporter secours et assistance est
une haute priorité pour nous.
Comme l'a dit le président Obama
dans son allocution au dîner d'Iftaar le
13 août à Washington, le mois de Ramadan nous rappelle cette vérité fondamentale, à savoir que nous sommes
tous des enfants de Dieu et que, de nos
convictions, nous tirons tous notre force
et le sens de notre vie. C'est en effet un
mois de piété, de solidarité, de dévo-
tion, de réflexion et de compassion, a
affirmé Robert Tate. C'est un temps de
service et d'aide aux personnes dans le
besoin. C'est également la période où
les familles et les amis se réunissent pour
célébrer leur foi, leur communauté et l'humanité que nous avons tous en partage.
Aussi le directeur du centre culturel américain a-t-il terminé son allocution en présentant à tous, ses meilleurs vœux de
santé, de paix et de bénédiction pour ce
mois de Ramadan et pour toujours.
Un jour seulement après ce moment
de communion et de partage, une
équipe du centre culturel américain
s'était rendue sous une pluie battante à
Gothèye pour la remise d'un don de
matériel de couture. Composé de dix
machines à coudre et de broderie, ainsi
que des accessoires de couture, de broderie et de tricotage, ce don américain
est destiné au groupement Naffa des
femmes musulmanes de la localité.
En s'adressant aux nombreuses femmes de ce groupement visiblement contentes pour ce geste, le représentant du
directeur de centre culturel américain, a
tenu à rappeler ce que disait le président Obama au Caire, à savoir un nouveau départ avec le monde musulman
fondé sur un intérêt mutuel et le respect
mutuel.
Par la même occasion, Obama a précisé que c'est important d'approfondir les
liens entre les dirigeants d'entreprises,
les fondations et les entrepreneurs des
Etats-Unis et des collectivités musulmanes partout dans le monde.
(Suite du texte au verso)
APPEL A CANDIDATURE POUR
LES BACHELIERS 2010
L'INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE (IUT) DE
ZINDER offre des formations dans les filières suivantes :
* Assistant de direction pour les titulaires de Baccalauréat séries
A, G1, G3 et Bac professionnel en Secrétariat-Bureautique
* Aménagement du territoire et urbanisme pour les titulaires de Baccalauréat
séries A, C, D, E, et F4 ;
* Topographie pour les titulaires de Baccalauréat séries C, D, F, E et Bac professionnel en Topographie ;
* Logistique et transport pour les titulaires de Baccalauréat séries A, C, D, G2 et
G3.
L'accès à la première année du DUT est ouvert, sur dossier :
* aux bacheliers 2010 âgés de 22 ans au maximum admis au premier groupe ;
* aux boursiers de l'Etat du Niger ;
* ou en inscription libre contre paiement des frais de formation
Ces frais de formation, sont fixés comme suit :
- Régime internat : 450 000 F CFA
- Régime externat : 375 000 F CFA
- Ces frais de formation, qui peuvent être versés en 3 tranches, ne couvrent pas
les frais d'inscription, de transport et de restauration. Le nombre de places à
l'internat est limité.
La deuxième journée annuelle de
diffusion des comptes extérieurs, s'est
déroulée le mardi 31 août 2010 à l'Hôtel
Terminus de Niamey. Ouverte par le représentant du ministre de l'Economie et
des Finances, cette activité a concerné
notamment la diffusion de la balance des
paiements instaurée par la BECEAO.
vestissements directs étrangers au Niger. Prenant le premier la parole, le directeur national de la BCEAO pour le
Niger, a également mis l'accent sur la
balance des paiements qui constitue un
instrument efficace d'appréciation de la
compétitivité économique dans le contexte actuel de globalisation des échanges, avant de constater une diffusion relativement restreinte de cet instrument
auprès des agents économiques et une
faible perception de son importance dans
l'analyse et la formulation des politiques
économiques dans les Etats membres de
l'UEMOA.
C'est du reste pourquoi, le commissaire chargé de l'Economie s'est attardé
sur le rôle de la balance des paiements
qui occupe une place de choix parmi les
outils d'analyse économique en ce
qu'elle retrace les transactions et les flux
financiers entre un pays et le reste du
monde.
C'est donc dans la sensibilisation de
tous les acteurs quant à l'importance de
la balance des paiements en tant qu'outil
d'aide à la décision et dans la nécessité
de définir un cadre global et cohérent
d'actions à mettre en œuvre en vue de
l'amélioration de certains postes, que se
situe l'importance de cette cérémonie,
a ajouté le directeur national de la
BCEAO pour le Niger.
Elle constitue de ce fait, un instrument indispensable pour l'appréciation
de la compétitivité économique dans le
contexte actuel de globalisation des
échanges.
Selon le commissaire Kanta Mahaman Sani, la balance des paiements présente des statistiques fiables sur les
comptes macro-économiques et sur les
transactions avec l'étranger et permet
ainsi de mieux éclairer les choix en matière de politique économique, d'anticiper et de réagir rapidement et de manière adéquate aux changements tant
structurels que conjoncturels qui pourraient survenir dans l'environnement
économique.
Comme indiqué lors de la première
édition en 2009, il est proposé chaque
année en plus de la présentation des
comptes extérieurs, des échanges de
vue sur un thème choisi en fonction du
contexte économique interne, de l'environnement international ou des faits marquants de l'évolution des comptes extérieurs. Pour cette édition donc consacrée aux comptes extérieurs 2008, le
thème retenu porte sur l'analyse de
l'évolution des investissements directs
étrangers au Niger.
Au cours de cette journée, a-t-il indiqué, les résultats des comptes extérieurs 2008 seront présentés aux participants qui auront en outre l'occasion de
discuter des questions relatives aux in-
Joseph Seydou Allakaye
AVIS DE RECRUTEMENT
D'ENSEIGNANTS
POUR L'IUT DE ZINDER
Le Directeur de l'IUT de Zinder, sur autorisation du Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur et de la Recherche Scientifique, recrute des enseignants pour l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Zinder, pour la
rentrée universitaire 2010-2011.
Le profil et le nombre de poste à pourvoir sont consignés dans le
tableau suivant :
Enseignant
Profil
Nombre de poste
Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience
dans l'enseignement
Informatique de gestion
Topographie option
topométrie
Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience
dans l'enseignement
Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience
dans l'enseignement
Minimum Ingénieur ou Master 2 en transport et logistique + 2 ans d'expérience dans l'enseignement
Génie civil
Logistique et transport
1
1
1
1
Droit privé
Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement
1
Gestion
Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement
1
Mathématique (géométrie,
algèbre et analyse, statistique
Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience
dans l'enseignement
1
Les dossiers de candidature doivent comporter les pièces suivantes :
- une demande manuscrite timbrée précisant la filière choisie par le candidat ;
Dossier de candidature :
- une copie d'acte de naissance ou extrait de jugement supplétif tenant lieu
d'acte de naissance ;
Chaque dossier de candidature doit comporter :
- un certificat de nationalité nigérienne ;
- un certificat de visite et contre visite médical datant de moins de trois mois ;
- Une copie d'acte de naissance ou extrait de jugement supplétif tenant lieu
d'acte de naissance ;
- une copie légalisée du baccalauréat ;
- Un certificat de nationalité nigérienne ;
- le relevé des notes du baccalauréat ;
- deux photos d'identité ;
- 3 000 F frais de dépôt pour les candidats à l'IUT.
Les dossiers de candidatures doivent être déposés, au plus tard le 15 septembre
2010 à 18 heures, au service courrier de l'IUT de Zinder.
- Une demande manuscrite ;
- Une copie certifiée conforme des diplômes ;
- Un curriculum vitae
- Un certificat de visite et contre-visite médical datant de moins de trois mois ;
- Un casier judiciaire datant de moins de trois mois
Les dossiers de candidatures doivent être déposés, au plus tard le 15 septembre
2010 à 18 heures, à l'ANPE de Zinder.
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 9
SOCIETE
SITUATION DES MARCHÉS AGRICOLES
Légère baisse des prix du mil, sorgho et maïs
La situation des prix sur les marchés
c éréaliers nationaux a été marquée au
cours de la semaine allant du 18 au 24
août 2010 par la poursuite de la baisse
des prix des céréales sèches (mil, sorgho et mais), amorcée durant les précédentes semaines. Ainsi, les prix des sacs
de 100kg de ces céréales ont enregistré
une petite diminution de 1% par rapport
à leurs niveaux de la semaine précédente. Toutefois pour le riz importé, l'évolution de son prix n'a pas connu de changement important par rapport à celle de
la semaine écoulée et était restée presque stable.
Cette tendance à la baisse des prix
de ces produits favorable aux consommateurs était surtout liée à la bonne allure de la campagne agricole dans plusieurs zones agricoles du pays et aux
efforts de l'Etat et de ses partenaires en
faveur des populations vulnérables. Comparés à la même période de l'année
2009, les prix moyens de toutes les céréales (mil, sorgho, maïs et riz importé)
étaient restés à des niveaux plus bas de
3%, 4% , 10% et 9% respectivement.
To u t
comme les deux précédentes
semaines, le prix moyen du sac de 100kg
de mil a enregistré une légère baisse de
prix. Ce prix moyen qui s'établissait à
21.660 francs au cours de la semaine
passée, est retombé à 21.550 francs au
cours de la semaine considérée. Ceci était
essentiellement dû à la baisse de la demande de cette céréale sur les marchés
en raison de la poursuite des opérations
de distribution gratuite et de ventes à prix
modérés des vivres en cette période de
l'évolution favorable de la campagne agricole.
A Niamey, les prix des sacs de mil
n'ont toutefois pas connu de changement
significatif par rapport à la semaine écoulée. Ils allaient de 21.500 francs au Petit
marché (mil du Mali) à 23.500 à
Harobanda. Au niveau national, les prix
extrêmes du sac de 100kg de mil, ont
été relevés à Sabon-Machi/Dakoro pour
15.300 francs et à Ouallam pour
25.000francs. Par rapport à la même semaine de la campagne précédente de
2009, le prix moyen du sac de 100kg de
mil était à un niveau plus bas de 3%.
A l'instar du mil, le prix moyen du
sac de 100kg de sorgho était en légère
baisse de 1% au cours de cette semaine.
En effet, il se situait à 19.146 francs contre 19.246 francs précédemment. Cette
diminution de prix trouvait sa justification dans la baisse de la demande de
cette céréale suite aux multiples opérations de distribution gratuite et du cash
transfert initiées par l'Etat et ses partenaires pendant cette période de soudure.
Sur les marchés de Niamey, les prix
du sac de cette céréale ont cependant
accusé un renchérissement sensible de
7%. Ils ont oscillé entre 17.000francs au
Petit marché et 23.000francs sur le marché de Wadata. Le marché de SabonMachi/Dakaro a pratiqué le prix le plus
bas de l'ordre de 12.600 francs, alors que
celui de Dogon-Kiria/Doutchi a enregistré le prix le plus élevé de 23.500 francs.
Par rapport à la même semaine de l'année passée, le sac de 100kg de sorgho
a enregistré une baisse de prix moyen
de 4%.
To u t c o m m e l a s e m a i n e p a s s é e , l e
prix moyen du sac de 100kg de maïs a
enregistré une légère chute de -1% par
rapport à son niveau de la semaine précédente en raison de la baisse de la demande de cette céréale, suite à la poursuite de l'opération d'assistance alimentaire à l'égard des populations vulnérables. En effet, le prix moyen s'établissait à 19.853 francs contre 20.032francs
au cours de la semaine écoulée.
Sur les marchés de la capitale, les prix
du sac de 100kg de maïs ont néanmoins
accusé un accroissement de 3%. Ils ont
varié entre 16.500 francs à Katako (maïs
du Burkina
Faso) et 21.000francs à
Bonkaney. Au niveau national, les prix
du sac de 100kg ont fluctué dans une
fourchette allant de 15.000 francs à Gaya
en raison de sa proximité avec Malanville
(Bénin), à 23.000francs sur les marchés
de
Filingué,
Dogon-Kiria/Doutchi,
Agadez-commune
et
Aderbissinat/
Tchirozériene. Comparé à la moyenne de
la même période de l'année 2009, le prix
moyen du sac de 100kg de maïs était à
un niveau plus bas de 10%.
Tout comme durant les semaines précédentes, le prix du sac de 50kg de riz
importé, n'a pas connu le changement
significatif par rapport à son niveau de la
semaine antérieure, du fait de la poursuite des opérations de distributions gratuites ciblées et de ventes de céréales à
prix modérés opérées par le dispositif national de prévention et de gestion des
crises alimentaires et les partenaires de
l'Etat à travers l'OPVN. Ainsi, le prix moyen
du sac de 50kg de riz importé se situait
à 19.711 francs contre 19.693 francs au
cours de la semaine passée.
Sur les marchés suivis de la capitale,
les prix du sac de 50 kg de riz ont connu
une légère chute de 2%. Ils ont varié de
18.500francs
sur
les
marchés
de
Bonkaney, Katako, Petit marché et
Wadata à 19.000 francs à Harobanda. Au
niveau national, les prix du sac de 50kg
de
riz
importé
ont
oscillé
entre
17.000francs à Gaya et 24.000francs sur
le marché de N'Guel-Kollo/Diffa. Par rapport à la moyenne de la même semaine
de l'année 2009, le prix moyen du sac
de 50kg a présenté un niveau plus bas
de 9%.
Joseph Seydou Allakaye
(Source : Système d'information sur
les marchés agricoles)
Le CCA octroie du matériel de couture
aux musulmanes de Gothèye
(Suite du recto). Boubacar Hassoumi
a ajouté toujours à propos du président
Obama, qu'en réponse à une question
des jeunes entrepreneurs musulmans
invités à la Maison blanche récemment,
il a dit que l'Amérique peut partager les
leçons d'une société qui reconnait et valorise l'inventeur et l'innovateur ; où les
hommes et les femmes peuvent courir
le risque de suivre un rêve, une idée née
sur une table de cuisine ou dans un garage et en faire la base d'une nouvelle
entreprise, voire de nouvelles industries
qui changeront le monde.
Pourquoi l'entreprenariat ? Parce que
dans toute l'histoire de l'Humanité, le
marché a été la force la plus puissante
que le monde n'ait jamais connue pour
ouvrir le champ des possibilités et sortir
les gens de la pauvreté. C'est donc dans
un tel cadre, dira le représentant du directeur du centre culturel américain, que
se déroule cette cérémonie de remise de
don de matériel de couture dans le but
d'améliorer leurs conditions de vie. Ce
don, a insisté Boubacar Hassoumi, permettra plus spécifiquement à ces femmes du groupement Naffa, tout en continuant à se former en culture islamique,
d'avoir une formation en couture, broderie et tricotage, susceptible de leur générer des revenus substantiels. Par
ailleurs, a annoncé le représentant du
directeur du centre culturel américain, à
l'occasion de ce mois béni de Ramadan,
le centre culturel à travers son partenaire
qu'est le groupement Naffa, offre dix cartons de sucre aux personnes nécessiteuses de Gothèye. Signalons que de leur
côté, les femmes du groupement Naffa,
ont organisé pour la circonstance un prêche sur le rôle de la femme en Islam.
Avant de prendre congé des femmes musulmanes du groupement, l'équipe du
centre culturel américain a été invitée à
transmettre au directeur du centre culturel, tous les sincères remerciements de
tous les membres du groupement ainsi
que les personnes nécessiteuses qui ne
manqueront pas de recevoir du sucre
pour rendre plus agréable le jeûne de Ramadan. De même, les femmes du groupement ont promis de prendre jalousement soin de ce matériel et d'en faire un
bon usage pour elles-mêmes et pour la
communauté de Gothèye.
Joseph Seydou Allakaye
LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 10
DROITS ET DEVOIRS DES CITOYENS :
Le Ministère de la justice et des droits de l'homme, en collaboration avec le Programme d'Appui à la Justice et à l'Etat de Droit
(PAJED) organise une campagne nationale de sensibilisation de
l'opinion publique sur les droits des citoyens et notamment des
femmes.
La mauvaise appréciation des citoyens des possibilités d'accès
à la justice dans laquelle se trouve la plus grande partie de la
population est un fait constant qui a été analysé à maintes reprises. Cette situation est le produit de facteurs liés au contexte
socio-économique peu favorable à la communication en général,
mais aussi de facteurs liés au contexte spécifique du secteur du
droit et de la justice.
L'effectivité du principe d'égalité des citoyens devant la loi
commande la mise en œuvre d'actions spécifiques en direction
des populations n'ayant pas accès à l'information juridique. Aussi
est-il nécessaire de développer en amont une stratégie de communication afin de les sensibiliser aux enjeux de cette information.
A cet effet, une campagne de sensibilisation se déroulera à
Niamey et dans chacun des sept autres chefs-lieux de région.
L'animation des activités programmées devra s'appuyer sur
des relais locaux constitués des professionnels juridiques et
judiciaires, des autorités administratives, des chefs traditionnels,
des leaders religieux, des représentants de la société civile et de
journalistes.
" Oui pour un accès équitable des citoyens à l'information juridique et à la justice ".
"La violence envers les femmes et les
enfants doit être bannie de nos foyers "
La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant,
sans y être limitée, les formes de violence énumérées ci-après:
- La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au
sein de la famille, y compris les coups, les sévices sexuels infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à
la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques traditionnelles préjudiciables à la femme, la violence non
conjugale, et la violence liée à l'exploitation ;
- La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au
sein de la collectivité, y compris le viol, les sévices sexuels, le
harcèlement sexuel et l'intimidation au travail, dans les établissements d'enseignement et ailleurs, le proxénétisme et la prostitution forcée ;
- La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou
tolérée par l'État, où qu'elle s'exerce.
L'exercice et la protection de tous les droits de la personne
humaine et des libertés fondamentales doivent être garantis
aux femmes, à égalité avec les hommes, dans les domaines
politiques, économiques, sociaux, culturels, civils, commerciaux
et autres.
Le Niger a pris plusieurs textes de lois pour assurer une plus
grande protection des droits de la femme et de l'enfant avec
la création des juridictions des mineurs et l'incrimination des
faits portant atteinte à l'intégrité de la femme dans notre Code
pénal, comme le harcèlement sexuel, le viol, les mutilations
génitales féminines entre autres.