Le Républicain - Nigerdiaspora
Transcription
Le Républicain - Nigerdiaspora
20E ANNÉE - N° 944 DU 02 AU 08 SEPTEMBRE 2010 - PRIX : 300 F CFA ABSENTÉISME ET LENTEUR DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX DE LA CLDEFF Trois commissaires limogés UNE NOUVELLE ALLIANCE POLITIQUE EN GESTATION Le pacte de la CFDR menacé Le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le Général de corps d'armée Djibo Salou, n'est pas du tout content de la conduite des travaux de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale et du comportement de certains de ses membres. Il a tenu à le faire savoir à travers une correspondance qu'il a adressée au président de la commission le 26 août dernier. Une correspondance qui est d'ailleurs suivie de sanction. En effet, un décret a été signé par le président Djibo Salou hier mercredi, pour remercier trois commissaires pour absentéisme et actes incompatibles avec la fonction. Il s'agit des commissaires Issa Mallam Harou, Tahir Hassane, tous deux inspecteurs principaux du Trésor et Gérard Delanne du syndicat des transporteurs. UNE VUE DES LEADERS DE LA CFDR LORS DE LA CÉRÉMONIE DE SIGNATURE DU PACTE RÉACTIVATION DU DÉCRET INSTITUANT LE PORT DE CASQUE Plusieurs centaines de motos saisies dès l'entrée en vigueur Vers la de la mesure Dans sa note, le chef de la junte militaire au pouvoir dit être au courant des insuffisances dans le travail de la commission, du fait notamment de l'absentéisme de certains membres de la commission qui se permettent même d'entreprendre des voyages à l'extérieur pendant des semaines abandonnant le travail ou qui ne viennent à la commission que quand ils ont fini d'expédier les dossiers courants de leurs structures d'origine. (Lire page 3) suppression de l'article 47 nouveau ? Le Conseil des ministres de la semaine dernière a examiné entre autres points à son ordre du jour l'avant projet de constitution amendé par le Conseil consultatif national (CCN) à l'issue de sa deuxième session ordinaire de 15 jours tenue en fin juillet dernier. On le sait, cet avant-projet n'a pas recueilli un consensus fort au niveau des conseillers, à cause notamment de certaines de ses dispositions dont l'article 47 nouveau qui maintient le niveau d'instruction pour les candidats aux présidentielles au Bac+3 et pour les candidats à la députation, le brevet d'études du premier cycle. Une frange de la classe politique et même des acteurs associatifs combattent ces dispositions qui apparaissent à leurs yeux comme une manœuvre visant à priver des Nigériens de leur droit de briguer le suffrage du peuple. Devant les remous que suscite cet article et plus précisément son aliéna 3, on apprend que sa suppression pure et simple serait envisagée par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), à qui revient le dernier mot. LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 1 DE PRESSE DU PRÉSIDENT DU CCN Marou acculé à la contre-attaque Le lundi 30 août dernier, le président du Conseil consultatif national (CCN), Marou Amadou, entouré de ses deux rapporteurs, a animé une conférence de presse dans les locaux de la Commission des Affaires politiques et institutionnelles, sis à l'Assemblée nationale. Lors de cette rencontre avec les journalistes des secteurs public et privé, Marou Amadou a tenu à faire une mise au point par rapport à des informations distillées sur une télévision privée de la place. Il a aussi répondu aux questions des journalistes relativement au financement des futures élections générales et à sa récente mission en France. consulter, de se prononcer, et de les amender". Selon lui, le processus constituant a été ouvert et démocratique parce que aussi toutes les sessions du Conseil ont été retransmises en directe à la télévision nationale et un site Internet à été mis en place pour que chaque citoyen et citoyenne contribue aux débats. Certes, ''on ne peut pas considérer la position d'une minorité de médias comme la position de l'ensemble des médias. Mais lorsque des choses sont dites pour discréditer un processus fait de bonne foi, démocratiquement et en toute transparence, même si les voies sont aussi minimes, il est important de recadrer les choses'', a-t-il souhaité. Le président du CCN dit avoir l'impression que depuis la fin des travaux, que tous les travaux n'ont tourné qu'autour d'un seul alinéa ; l'alinéa 3 de l'article 45 devenu par la suite article 47. Dans ses propos introductifs, le président du CCN s'est dit convaincu que la transition est une entreprise de communication, avant de préciser le sens de la démarche. Selon lui, cette rencontre avec les journalistes vise à satisfaire à une demande forte d'information qui aurait manqué, mais également à mettre fin, dans l'intérêt du Niger, à certains discours de mauvaise foi qui, depuis la fin de la session du CCN, ont cours dans ce pays. Exprimant les choses telles qu'il les pense, Marou affirme : ''Jamais un processus constituant n'a été aussi ouvert, démocratique et transparent comme celui qui s'est tenu dans notre pays du 29 juillet au 12 août passés. Première chose, lorsque le comité des textes fondamentaux avait fini ses travaux le 5 juin, nous au CCN, nous avons redistribué les textes fondamentaux pratiquement à tous les membres du Conseil, à toute personne qui en a fait la demande, et nous avons fini spécialement par concevoir un site web pour y attacher les textes et permettre à un monde plus large de les RÉVISION Eviter de personnaliser les débats nationaux Le président du CCN soutient n'avoir jamais décliné une invitation à un débat sur une chaîne, à cause de ses hautes fonctions. Puis, il a souligné qu'un travail important a été fait dans ce pays et que si certains ne sont pas d'accord avec cela, ils doivent défendre leur opinion ; mais il faut éviter de ramener les débats à des problèmes de personnes. ''Je venais d'effectuer une mission à Paris programmée depuis juin 2010. Et certains ont pu dire que nous sommes partis satisfaire un complexe de type occidental pour donner des informations que nous n'avons pas données ici. Et on a pu dire que moi, un organe m'aurait demandé des interviews que j'aie refusé. Cette télévision privée (indexant le Radio télévision Ténéré RTT), qui était l'organe qui a reçu le 12 août une exclusivité de ma part, sort juste parce qu'on a remis les conclusions des travaux au Premier ministre, pour attaquer, s'acharner et verser par terre tout le travail immense fait par les conseillers pendant quinze jours, souvent j usq u'à 4 he ure s d u ma t in. Comme si tout le texte se ramenait à un alinéa'', a déploré Marou Amadou. Photos/M. Diallo/Le Républicain CONFÉRENCE POLITIQUE Il a poursuivi en ajoutant qu'il n'a jamais été un homme fermé, et tel que les choses sont en train d'être présentées, ''c'est comme si nous avons désormais peur de la liberté de presse, nous qui en avons été les défenseurs ; comme si nous avons cessé d'être démocrates, bref, des attaques en série contre l'institution et son chef''. Visiblement marqué par ces attaques, le président du CCN pense que ''ce n'est pas cela la démocratie. Et un média n'a pas vocation à cibler un homme. Je rappelle que quelle que soit la disponibilité d'un homme, je ne peux donner une interview exclusive en l'espace d'une semaine à un seul et unique organe. Un organe avec qui on était dans ce pays de longue date ; notamment pendant les évènements qui ont précédé le 18 février 2010. Nous aussi, on a fait des activités qui ont été couvertes, mais dont aucune trace n'est sortie sur cette télévision en question. Il nous arrive même de payer, mais ils ne mettent pas pendant toute la lutte contre le Tazartché'', a rappelé le président du CCN, ciblant toujours la RTT. Après cette mise au point, il a invité les médias à ne pas confondre indisponibilité et refus. En réponse à tous ces MAROU AMADOU ENCADRÉ PAR LES DEUX RAPPORTEURS LORS DU POINT DE PRESSE agissements qu'il condamne tout en reconnaissant que le Niger a des problèmes parce qu'il à des enfants difficiles, Marou Amadou estime que les Nigériens sont tous en train de travailler pour boucler cette transi- VISITE DU PRÉSIDENT tion dans les six prochains mois et que chacun doit y apporter sa participation positive. ''Cette communication engagée à l'extérieur portera ses fruits'', a-t-il conclu. Mahamadou Diallo DE L'ONC À LA MAISON DE LA PRESSE Rappeler le rôle primordial des médias lors des élections Après l'ORTN, l'Onep et l'ANP, le président du l'Observatoire national de la communication (ONC), Abdourahamane Ousmane, a visité, hier mercredi, l'annexe de la Maison de la presse, située au quartier Terminus. Accompagné des autres membres de l'institution, Abdourahamane Ousmane a visité de fond en comble les différents bureaux de cette annexe avant de situer le rôle important de cette maison et des journalistes en période électorale. A travers cette visite, qui a durée plus d'une heure, le président tenait à s'enquérir des conditions de travail des agents et d'échanger avec les responsables de la Maison de la presse sur le niveau des préparatifs pour la couverture médiatique des prochaines élections. Sur le premier point, Abdourahamane Ousmane s'est dit ''fortement réjoui des progrès réalisés par le nouvelle équipe de la Maison de la presse notamment, par rapport à la poursuite et au dépassement des programmes de cette instance''. Ousmane a remercié le Service allemand de développement (DED) qui a toujours soutenu la Maison de la presse. '' Sans l'appui de ce service, on aurait déjà fermé cette maison'', a reconnu le président de l'ONC. Par rapport au deuxième point relatif aux élections, le président Ousmane a souligné que toutes les institutions de la transition sont à pied d'œuvre pour assurer à notre pays des élections libres, transparentes et démocratiques. Selon lui, les médias ont un rôle important à jouer notamment par rapport aux élections à venir. Le président de l'ONC poursuivra cette série de visite la semaine prochaine avec les télévisions privées. M. Diallo DU FICHIER ÉLECTORAL Le coordonnateur du CFE promet un fichier consensuel dans les délais Pour le coordonnateur Moussa Abdou, cette grève sans préavis, n'était pas justifiée d'autant que les indemnités en question ont été révisées de 2500 francs CFA en 2008 à 3000 francs par jour actuellement. Le repas et des rafraîchissements sont aussi offerts aux agents pour la rupture du jeûne sur le lieu du travail. Le coordonnateur du comité chargé du fichier électoral a fourni ces éclaircissements sur les mobiles de la grève des agents de saisie informatique lors d'un point de presse qu'il a Photo/DR Le licenciement pur et simple des agents de saisie informatique qui avaient enclenché un arrêt de travail sans préavis il y a quelques jours pour exiger l'amélioration de leurs conditions de travail, l'augmentation de leurs indemnités journalières et une dotation en café, lait, sucre et autres compléments alimentaires, procède de cette logique. tique pour traitement, saisie et édition des listes électorales. Malheureusement, à la date de la tenue du point de presse, la cellule informatique n'a pu traiter et saisir que les fiches de 65 communes sur celles des 254 communes parvenues. Photo/DR Le coordonnateur du comité chargé du fichier électoral (CFE) a décidé de faire preuve de fermeté et de rigueur dans l'accomplissement de la mission confiée à sa structure, à savoir la révision du fichier électoral qui doit s'achever dans les délais impartis. LE COORDONNATEUR DU COMITÉ CHARGÉ DU FICHIER ÉLECTORAL animé le lundi 23 août dernier au siège du comité. Moussa Abdou a mis à profit cette rencontre avec la presse pour expliquer comment sa structure fonctionne. Selon lui, le comité chargé du fichier électoral est subdivisé en trois sous-comités dont le sous-comité administratif et juridique qui comporte une équipe d'accueil des commissions administratives, trois équipes de contrôle des fiches et procès verbaux et de recensement ainsi qu'une équipe d'évaluation. C'est ce sous comité qui réceptionne, contrôle et valide les fiches envoyés par quatre des membres de la commission administrative mandatés, avant de les transmettre à la cellule informatique pour codification, saisie et édition des listes. D'après Moussa Abdou, depuis le démarrage des activités du comité, le sous-comité administratif et juridique a examiné et validé les fiches de 254 communes sur les 266 que compte le pays. Les fiches des 254 communes traitées ont été transmises à la cellule informa- Pour Moussa Abdou, cette lenteur dans l'exécution des opérations de traitement et de saisie des données par la cellule informatique, en dépit des statistiques de performance des agents chiffrées à une moyenne de 300 enregistrements par agents et par tranche de 8 heures de travail, a conduit des responsables de la CENI et du CFE à entreprendre des visites dans les locaux de ladite cellule afin d'identifier les problèmes qui se posent et leur apporter les solutions idoines. L'objectif étant de susciter la stimulation nécessaire chez les agents pour faire accélérer les travaux et respecter les échéances fixées. Le rapport établi par les responsables de la CENI et du CFE à l'issue de trois visites successives rendues aux agents de saisie a conclu à une démotivation généralisée chez ces derniers, malgré les dispositions prises par la CENI pour améliorer sensiblement leurs conditions de traitement et de travail. Selon Moussa Abdou, cette grève déclenchée par les agents vise tout simplement la prolongation du délai de travail afin de gagner plus d'indemnités avec le temps. Et là où les grévistes ont péché, c'est qu'ils n'ont transmis aucune revendication d'ordre matériel avant de mettre en application leur menace. Le recrutement de nouveaux agents en lieux et places des licenciés a permis de maintenir la machine en marche. Pour le coordonnateur du CFE, les délais seront tenus. Concernant la prise en compte des Nigériens à l'extérieur, il a indiqué que la CENI a procédé à la mise en place et la formation des commissions administratives consulaires dans les pays où le Niger a une représentation diplomatique. Le recensement des compatriotes vivant dans certains pays africains comme le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Togo, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, l'Algérie, la Libye, le Soudan, le Maroc est lancé, selon lui. L'opération se poursuivra dans les autres pays d'Afrique et d'ailleurs, pour permettre effectivement aux Nigériens de la diaspora de jouir pour une première fois de leur droit de vote. O. Issa LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 2 ABSENTÉISME POLITIQUE ET LENTEUR DANS LA CONDUITE DES TRAVAUX DE LA CLDEFF Trois commissaires limogés Le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le Général de corps d'armée Djibo Salou, n'est pas du tout content de la conduite des travaux de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale et du comportement de certains de ses membres. Il a tenu à le faire savoir à travers une correspondance qu'il a adressée au président de la commission le 26 août dernier. Une correspondance qui est d'ailleurs suivie de sanction. En effet, un décret a été signé par le président Djibo Salou hier mercredi, pour remercier trois commissaires pour absentéisme et actes incompatibles avec la fonction. Il s'agit des commissaires Issa Mallam Harou, Tahir Hassane, tous deux inspecteurs principaux du Trésor et Gérard Delanne du syndicat des transporteurs. Dans sa note, le chef de la junte militaire au pouvoir dit être au courant des insuffisances dans le travail de la commission, du fait notamment de l'absentéisme de certains membres de la commission qui se permettent même d'entreprendre des voyages à l'extérieur pendant des semaines abandonnant le travail ou qui ne viennent à la commission que quand ils ont fini d'expédier les dossiers courants de leurs structures d'origine. A ce problème s'ajoute une lenteur excessive dans l'exploitation des rapports d'inspection qui se fait parfois sans l'apport de certains commissaires. Djibo Salou fustige aussi le comportement de certains commissaires dans l'enceinte des locaux de la commission ainsi qu'en dehors qui jurent d'avec leur serment et l'éthique. Devant ces travers qui peuvent compromettre l'atteinte des objectifs assignés à la structure, il a instruit le président Mossi Abdoul Karim de veiller à l'as- UNE siduité des membres de la commission dont la présence doit être effective au moins durant les horaires administratifs en vigueur. ''Les membres dont les structures d'origine ne peuvent pas se passer de leur présence doivent le signaler afin qu'ils soient déchargés de leurs fonctions au sein de la CLDEFF et remplacés sine die'', a menacé le président du CSRD, indiquant que le travail de la commission ne saurait se faire à temps partiel. Concernant le traitement des dossiers normalement limité par des délais fixés au départ, la correspondance précise que l'exploitation des rapports d'inspection à caractère définitif ne saurait dépasser un mois. D'autant plus qu'en ''règle générale, les personnes qui y sont mises en cause ont déjà bénéficié d'un délai accordé par les inspecteurs afin d'apporter leurs contradictions aux conclusions du rapport. Aussi, un délai d'une semaine consenti par la commission est largement suffisant à cette étape'', estime le président du CSRD. Pour un meilleur suivi de ses instructions, il a enfin demandé au président de la commission de lui faire une situation hebdomadaire des recouvrements réalisés ainsi que des principales actions. ''J'attache du prix au respect de ces directives pour la bonne exécution de cette mission dont le CSRD et le peuple tout entier sont en droit d'attendre des résultats significatifs'', a averti Djibo Salou. Cette mise au point de Djibo Salou vise à aiguillonner la commission afin qu'elle accélère le traitement des dossiers qui lui sont transmis. Ses membres qui jouent aux abonnés absents tout en bénéficiant certainement des avantages que confère l'appartenance à la structure savent désormais à quoi s'en tenir. Ils ont à choisir entre la com- mission et leurs structures d'origine. S'il s'avère que les membres sont permanents au sein de la commission, ceux qui jouent aux abonnés absents lors des travaux n'ont aucune excuse. L'appartenance à la structure leur confère des avantages et privilèges ; par conséquent ils doivent s'investir pleinement pour la réussite de la mission. Par contre si tel n'est pas le cas, tous ne sont pas permanents, il est difficile de mobiliser chaque jour l'ensemble de l'effectif, étant entendu que les non-permanents sont encore liés à leurs structures d'origine qu'ils seront enclins à servir d'abord, avant de répondre à l'appel de la commission. Mais c'est une question que le texte créant la commission et définissant sa composition, son fonctionnement et ses attributions doit certainement avoir réglé. Ceci étant dit, il faut effectivement reconnaître que l'exploitation par la commission des rapports d'inspection traîne, alors qu'il ne reste plus que six mois pour la fin de la transition. Certains gros dossiers dont elle a parlé à l'occasion de sa première sortie en juin dernier pour faire le point sur l'état d'avancement de ses travaux n'ont toujours pas connu de suite. Par contre, on constate ces derniers temps dans la conduite des activités de la commission qu'une priorité est accordée au recouvrement des impôts, taxes, frais d'enregistrement et autres bricoles dus à l'Etat. En somme, c'est l'option qui peut faire rentrer rapidement de l'argent qui est choisie au détriment du traitement des gros dossiers dont le traitement constituerait un pas important dans la lutte contre l'impunité et l'enrichissement illicite. Le président Djibo Salou doit encore bousculer la commission. O. Issa NOUVELLE ALLIANCE POLITIQUE EN GESTATION Le pacte de la CFDR menacé Le pacte dit en béton scellé le 17 juillet dernier par les partis membres de la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CFDR) pour aller à la conquête du pouvoir en rangs serrés, est apparemment sur le point de voler en éclats avant même d'être expérimenté. L'engouement et la volonté de continuer le chemin ensemble manifestés par les leaders des partis membres de la CFDR lors de la signature du document n'ont pas résisté aux manœuvres et autres calculs politiques égoïstes. La rupture du pacte est consacrée par la rencontre secrète intervenue la semaine dernière entre le président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD Nassara), Seïni Oumarou, et deux leaders de la CFDR dont Amadou Boubacar Cissé, le président de l'UDR Tabbat, très actif sur le terrain médiatique avant même l'ouverture de la campagne électorale. Cette rencontre aurait été mise à profit par les trois leaders pour parler politique et précisément des prochaines échéances électorales. Elle devrait être sanctionnée, a-t-on appris, par la création d'une nouvelle alliance préélectorale dont l'officialisation, prévue le week-end dernier, a été finalement différée, à cause du départ de Seini Oumarou pour la Mecque dans le cadre de l'accomplissement des rites de la Oumra. Le pacte conclu en grande pompe entre les leaders de la CFDR proscrit clai- rement toute forme d'alliance électorale entre les partis signataires du document et les partis non signataires, et principalement ceux appartenant à l'Alliance des forces pour la démocratie et la République (AFDR), rappelle-t-on. Certains analystes politiques avisés avaient prédit qu'il ne tiendra pas longtemps, et les faits sont apparemment en train de leur donner raison. La rencontre de la semaine dernière entre le président du MNSD Nassara et les deux leaders de la CFDR doit en principe pousser les autres leaders de ce regroupement politique, qui s'est farouchement opposé à l'entreprise de démantèlement de l'édifice démocratique de la 5e République, à revoir leur copie. Il leur faut réfléchir à d'autres stratégies de conquête du pouvoir dès à présent pour ne pas être désagréablement surpris. La lutte pour la restauration et la préservation du cadre démocratique est perçue comme une entreprise ponctuelle par de nombreux acteurs de la classe politique nigérienne. Elle ne repose sur aucune conviction profonde, elle est simplement régie par une nécessité de survie politique. Cela s'est observé sous le régime du défunt président Baré Maïnassara Ibrahim, où l'essentiel des grandes formations politiques s'étaient retrouvés au sein du Front la restauration et la défense de la démocratie (FRDD) pour combattre le pouvoir en place. Aussitôt le régime tombé avec l'assassinat de Baré, les manœuvres solitaires pour la conquête du pouvoir d'Etat ont repris le dessus, se rappelle-t-on. Un peu plus tôt, précisément sous la 3e République qui a consacré le retour du pays à la démocratie pluraliste après près de deux décennies d'autoritarisme, c'est cette même dynamique qui a présidé à la création de l'Alliance des forces du changement (AFC) pour barrer le boulevard conduisant au pouvoir au MNSD Nassara né sous les cendres du parti Etat. Pour des questions de contrôle de certains services stratégiques de l'Etat, ce premier regroupement politique n'a pas résisté à l'usure du temps. Le scénario est invariablement identique. C'est le même type de regroupement spontané, sous la dénomination cette fois-ci de Coordination des forces pour la démocratie et la République, qui a vu le jour pour résister et combattre âprement le projet de prolongation du mandat de Tandja. Les leaders des partis le composant, pour parer à toute surprise, ont cru devoir se tenir par un pacte pour aller aux élections et conquérir le pouvoir sans coup férir. Mais du fait des agissements de certains d'entre eux, la viabilité du pacte est aujourd'hui mise à rude épreuve avant même son application. La formalisation de la nouvelle alliance en gestation risque de fausser les calculs de la CFDR. Car toute renonciation au pacte par les partis de la CFDR en question qui ont pris langue avec le MNSD Nassara est susceptible de compromettre le rêve de certains. O. Issa ECHOS...ECHOS Démission de Adam Amoumoune du comité de sortie de crise Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons la démission de Adam Amoumoune, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Sonitel et Sahel Com (Syntrasso) et membre du comité créé par arrêté N° 00182/PM du 26 août 2010, chargé de sortir les deux sociétés de la crise profonde dans laquelle elles sont embourbées. Il l'a fait savoir à travers une lettre datée d'hier mercredi adressée au Premier ministre. Cette démission brusque du SG du Syntrasso s'explique, apprend-t-on, par le constat amer que ce comité a pour mission essentielle de modifier les lois et règlements du pays pour faire revenir l'exrepreneur. Nous y reviendrons… Lamine Zeine inculpé et laissé en liberté par le juge L'ancien ministre de l'Economie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, a comparu devant le juge qui lui a accordé la liberté provisoire le lundi 30 août dernier, après quatre jours de garde à vue dans les locaux de la police judiciaire, à Niamey. Zeine a été interpellé depuis le jeudi 26 août et gardé à vue à la police, pour refus de rembourser une somme d'environ 100 millions de francs CFA perçus comme frais supplémentaires de missions au moment où il était en fonction à la tête du département ministériel de l'Economie et des Finances, rappelle-t-on. La commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, chargée de moraliser la gestion de l'Etat l'a entendu sur cette affaire en même temps que d'autres cadres centraux du ministère sur la base d'un rapport d'inspection général et l'a sommé de rembourser le montant qu'on lui reproche d'avoir perçu illégalement. Une injonction devant laquelle il a refusé de se plier, estimant que les frais en question sont institués par un texte réglementaire. Après avoir été privé de sa liberté pendant quatre jours pour avoir fait de la résistance devant la commission, Zeine a-t-il finalement cédé devant le juge ? Revue annuelle de la SDRP Le Premier ministre, Mahamadou Danda, président du Comité national de pilotage de la Stratégie de réduction de la pauvreté a procédé, le 31 août dernier, au lancement officiel de la revue annuelle sur la mise en œuvre pour l'année 2009. Pendant trois jours, les participants vont passer en revue les avancées vers l'atteinte des OMD, identifier les atouts, les faiblesses et les défis liés à sa mise en œuvre. Cette rencontre permettra d'apprécier le niveau de mobilisation des ressources, de faire le point sur l'efficacité de l'aide au développement et l'harmonisation et, l'alignement des interventions des partenaires techniques et financiers aux priorités du gouvernement pour un meilleur rendement. Ce forum permettra de corriger les lacunes constatées et jeter les bases d'un développement durable au Niger. Le manque de ressources peut-il compromettre les élections ? La mobilisation du budget permettant d'organiser les différentes élections prévues au cours de cette transition suscite beaucoup d'inquiétudes, à cause notamment de la frilosité des partenaires au développement à délier le cordon de la bourse. On le sait, le budget total est estimé à 30 milliards de francs CFA dont trois milliards à mobiliser par le gouvernement qui s'en est déjà acquitté. Il reste à trouver les 27 milliards pour combler le gap. L'idéal, c'est de pouvoir trouver cette somme pour mener à bien toutes les activités prévues, mais dans tout les cas, la non réalisation de ce souhait ne saurait compromettre le respect des délais fixés si la volonté et la détermination y sont. Sous la première transition démocratique de 92 où les ressources financières faisaient cruellement défaut à l'Etat, les différentes élections avaient été organisées avec moins d'un milliard de francs CFA. C'est vrai qu'il y avait moins de scrutin, mais à l'époque il fallait tout acquérir y compris les urnes. Ce qui n'est pas le cas présentement. LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 3 PÉNURIE DE GAZ BUTANE À SOCIETE NIAMEY RÉACTIVATION Un casse-tête pour les consommateurs En ce mois de ramadan couplé à la saison des pluies, autant dire que cette rupture de gaz a compliqué la situation des ménages nigériens déjà en proie à la cherté de la vie. Autant le jeûneur a besoin de boisson fraîche pour rompre le jeûne et étancher sa soif, autant il a besoin d'aliments chauds pour compenser l'énergie perdue au cours de la journée. Les consommateurs ne décolèrent pas. "Le moment est mal choisi pour nous priver de gaz. D'abord c'est le mois du ramadan, ensuite c'est la saison des pluies. Se réveiller à 4h du matin pour chercher à faire du feu avec du bois humide, ce n'est pas facile. On est obligé le plus souvent de consommer des aliments froids. Ce qui n'est pas du tout bon pour la santé", se plaint Mme Mousbaou Maimounata, ménagère à Niamey. Les vendeurs situent l'origine du problème au Bénin. "C'est là bas que se trouve notre principal fournisseur, à savoir Oryx Benin. Il faut d'abord savoir que tous les pays de l'interland à savoir le Niger, le Burkina Faso, le Mali, nous nous approvisionnons tous au niveau du dépôt de Cotonou. Il s'avère qu'il y a des travaux qui se font actuellement au port, lesquels travaux occasionnent des vibrations intenses pouvant mettre en péril la sphère de stockage du gaz butane. Pour cette raison, les autorités béninoises ont jugé nécessaire d'arrêter toutes activités de gaz. Que ça soit le chargement des camions ou le chargement des bouteilles. Donc, il n'y a pas que le Niger qui se retrouve dans cette situation. Le marché local béninois est confronté au même problème ", soutient Abdou Insa Issa, Directeur commercial à la société nigérienne des hydrocarbures(Sonihy). Du fait de cette situation, les opérateurs de gaz se trouvent dans l'obligation d'aller ailleurs pour chercher le précieux butane. " Nous nous sommes tous rabattus sur le marché ghanéen. Aussi bien le Bénin que le Togo, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Ghana aussi. Mais la demande étant très forte, ce marché aussi s'est très vite saturé. Et partout ailleurs en pareilles circonstances, il faut d'abord satisfaire la demande locale au niveau d'Accra. Viennent ensuite les autres pays, c'est-à-dire nous autres. Il faut donc attendre une semaine à 10 jours pour avoir du gaz. La semaine dernière, par exemple, on a pu acheminer deux camions citernes à Niamey. Le tout s'est écoulé en 48 heures, soit un camion citerne par jour", indique Issa. La solution ? Explorer de nouvelles sources d'approvisionnement notamment le Nigéria. " Actuellement, nous avons un camion déjà chargé à Lagos que nous attendons vendredi prochain. C'est la seule solution qu'on a trouvée pour l'instant afin de stabiliser la situation", ajoute-t-il. Lagos. Telle semble être la solution provisoire à la pénurie de gaz butane et la destination obligée des différents opérateurs de ce produit au Niger. Comme l'atteste d'ailleurs ce témoignage d'un agent de Niger-Gaz. En l'absence de ses supérieurs hiérarchiques il s'est ouvert à nous, mais sous le couvert de l'anonymat : " Je ne suis pas en possession d'informations sûres par rapport à la situation. Tout ce que je sais, c'est que nous importons le gaz à partir du port de Cotonou. Il se trouve qu'il y a un problème actuellement entre la société Oryx qui exploite le gaz au niveau de ce port et l'Etat béninois. Ce qui fait que nous ne pouvons plus nous approvisionner à partir de ce pays", a-t-il confié. Et d'ajouter : "Pour parer au plus pressé, nous nous sommes rendus au Nigéria où nous avons lancé une commande de deux camions citernes qui arrivent ce vendredi, sinon dans une semaine tout au plus. Naturellement ça nous revient plus cher. Nous prenons la citerne à 10 millions auprès d'Oryx. Mais avec le Nigéria c'est à 14 millions de francs CFA à prendre ou à laisser". A la question de savoir si cette situation ne va pas occasionner une augmentation sur le prix du gaz sur le marché, Abdou Insa Issa se veut rassurant. "Il y a forcément un surcoût, parce que la distance Niamey-Cotonou n'est pas la même que celle Niamey-Lagos. Donc, il y a une différence au niveau du prix d'achat. Mais vu que le gaz butane est un produit subventionné, il n'y aura aucun changement au niveau du consommateur final. Sauf nouvelle décision au niveau du ministère du Commerce parce que c'est ce ministère là qui structure et élabore les prix ", assure-t-il. Et de préciser que la recharge de 12kg demeure inchangée. Elle coûte 5500 francs CFA et 2640 francs pour celle de 6kg. " Il faut que les consommateurs soient vigilants à ce niveau pour qu'il n y ait pas de spéculation au niveau des prix. En cas de changement de prix, le ministère avisera. Mais jusqu'à preuve du contraire, les prix restent inchangés ", a-t-il prévenu. Contacté par nos soins, le directeur du commerce Intérieur en charge de ce produit a préféré nous envoyer paître, en niant ou minimisant l'ampleur du problème. "Revenez demain ! Je verrai ce qu'il en est avec notre attaché de presse", a-t-il simplement dit. Le lendemain, le dit attaché de presse est bel et bien là, mais aucune trace du directeur. Gorel Harouna LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 4 Plusieurs centaines de motos saisies dès l'entrée en vigueur de la mesure Photo/H. Gorel/Le Républicain Où trouver du gaz ? C'est la préoccupation de nombre de consommateurs nigériens. Depuis deux semaines, ce produit de consommation très courante dans certains foyers s'est fait rare, très rare à Niamey. Il est même introuvable aujourd'hui. Aux clients qui font le déplacement au niveau des différents dépôts, la réponse est la même : " il n'y a pas de gaz. Revenez dans deux ou trois jours ". Deux ou trois jours plus tard, c'est le même scénario. Les consommateurs doivent repartir, amers et impuissants, leurs bouteilles vides entre les mains. DU DÉCRET INSTITUANT LE PORT DE CASQUE UNE VUE DES MOTOS SAISIES HIER MERCREDI ET PARQUÉES DANS L'ENCEINTE DU COMMISSARIAT CENTRAL Une vaste opération de saisie de motos pour défaut de casque ou de pièces a été engagée le mercredi 1er septembre sur le territoire de la comm u n a u t é u r b a i n e d e N i a m e y. Conjointement menée pas la police, la garde nationale et la gendarmerie, le coup de poing, qui n'était pas véritablement une surprise, a permis de saisir plusieurs centaines de motos. En milieu de journée, le commissariat central de Niamey était bondé d'engins à deux roues. Nombre de motocyclistes n'avaient pas pris au sérieux la réactivation de l'application du décret portant port obligatoire du casque. Les récalcitrants se voient retirés leurs engins à d eu x rou es , q u i fin is s en t à la fourrière du commissariat central de Niamey. Pour récupérer la moto, le contrevenant doit verser 4000 francs CFA d'amende, 1500 francs de fourrière et un casque à la main. C'est aussi l'occasion de présenter les autres pièces de la moto, à savoir la carte grise, la plaque d'immatriculation, l'assurance, la vignette, le permis éventuellement. Le défaut d'une de ces pièces entraîne au t omat iq u emen t u n e au t re contravention. L'introduction de la mesure a boosté le commerce des casques, qui s'arrachent comme des petits pains depuis la diffusion du communiqué du président du conseil de la communauté urbaine de Niamey, donnant un délai de deux mois aux usagers pour se conformer. La réactivation du décret no 78-25/ PCMS/MTP/T/U du 16 mars 1978, instituant le port obligatoire du casque pour tout usager d'un véhicule motorisé à deux roues est diversement apprécié au sein de l'opinion. "Le décret existait déjà. Il a été pris sous le régime du Conseil Militaire Suprême présidé par le Général de brigade Seyni Kountché. Nous n'avons fait que la réactiver, au regard de la recrudescence des accidents de la circulation. Les motocyclistes paient le lourd tribut de ces accidents. Rarement ils en sortent indemnes. Tantôt c'est la mort instantanée, tantôt des traumatismes crâniens, avec leurs lots de séquelles physiques ou psyc h o l o g i q u e s . I l f a u t y p a l l i e r. C'est la raison essentielle de notre démarche", a justifié le président du conseil de la Communauté urbaine de Niamey, le capitaine Idé Seyni. Initialement, le décret devrait rentrer en vigueur depuis le 15 août dernier, mais un communiqué du ministère de l'Intérieur, de la décentralisation, des affaires religieuses et de la sécurité publique l'a prorogé de quinze jours. Ainsi, à compter du 1er septembre 2010, "tout conducteur de véhicules à deux roues pourvu d'un moteur thermique (motocyclette, vélomoteur ou cyclomoteur), doit porter un casque de sécurité ; les passagers pris en charge sur ce genre de véhicules sont soumis à la même obligation", d'après le décret, qui s'applique aussi bien à Niamey que dans les autres régions, départements, villes, villages et hameaux du pays. La mesure, selon les initiateurs du décret, ne vise nullement à se remplir les poches, mais à sécuriser la vie et la santé des populations. C'est pourquoi des sanctions sont prévues à l'encontre des contrevenants, hommes et femmes. A ceux et celles qui pensent que le casque leur casse leur prestance ou leur cache leur beauté, une amende de police leur est appliquée sans d é s e m p a r e r. Pour les marchands de casques, c'est une aubaine, l'occasion rêvée de dépoussiérer leurs stocks de casques au garage depuis des lustres. Les clients se faisait tellement rares qu'ils ont fini par croire que le commerce de casques ne nourrit plus son homme. "Ma spécialité, c'est le commerce des pièces détachées de motos et de casques. Mais j'ai laissé tomber le casque pour me consacrer exclusivement à l'importation et la vente de pièces détachées qui rapporte beaucoup plus. J'ai encore un stock de casques de plusieurs années dans mon magasin. Je vends deux ou trois casques dans l'année, tout au plus. On ne peut pas vivre avec ce commerce. Mais avec la réactivation de ce décret, la donne a changé. Mon ancien stock est déjà épuisé et j'attends un arrivage incessamment car certains clients ont réservé qui un casque, qui deux", se réjouit Saadou FAIRE Manomi, vendeur de pièces détachées au grand marché de Niamey. "Je suis sorti de chez moi à 6 heures du matin. A 18 heures, j'ai vendu 8 casques et renvoyé certains clients à ma base parce que je n'ai pas les modèles qu'ils veulent", explique pour sa part Abdou Moumin, un vendeur ambulant. Il fait le tour de la ville à moto avec plusieurs dizaines de casques. Les uns entassés sur le guidon, les autres solidement attachés sur le siège arrière. Sa base, c'est au marché "Tagabati", non loin du grand marché où est implanté le magasin de son patron. Un "GaoBoro", c'est-à-dire ressortissant malien, qui vend un peu de tout. Il s'est reconverti à la vente de casque à la faveur de la réactivation du décret. Comme beaucoup d'autres commerçants. Il est aujourd'hui banal de trouver des casques aux côtés de fruits et légumes, de téléphones portables, de friperies, de gallinacées, de colas, de beignets…Qui est fou ? C'est le printemps des casques et il faut en profiter au maximum. " Vraiment, je ne comprends pas les Nigériens. Dès qu'ils voient quelqu'un gagner un peu d'argent dans le commerce de quelque chose, tout le monde se jette dedans. Et au bout de quelques temps, le marché est tellement saturé que personne n'en profite. C'est comme avec les télécentres. Dès qu'il y a un seul qui marche, tout le monde en crée. Aujourd'hui, les gens nous ont supplantés sur le terrain du commerce des casques", se lamente Amuniké Williams, un jeune nigérian, vendeur de pièces détachées. Les casques, on en trouve pour toutes les bourses. 3000 francs CFA, 5000, 7500, 9000, c'est fonction de la qualité. Ce qui fait un peu le bonheur des motocyclistes. Surtout par ces temps qui courent, ces temps où la vie devient de plus en plus dure. H.Gorel PART M. Mohamed Abdoulatif Abdou, chef OPV à l'FTIC et Mme Halima Mounikhia, laborantine ENSP Niamey, ont la joie de vous faire part de la naissance de jumeaux dans leur foyer le samedi 30 août 2010. Le baptême auquel vous êtes cordialement invités aura lieu Incha Allah le samedi 04 septembre 2010 7h30, à leur domicile sis au quartier Bobiel, 2eme virage à gauche, à partir de la plaque Gaskia en venant de l'école Bedir. CONDOLÉANCES Nous avons appris avec consternation le décès du père de Sahirou Youssouf, journaliste à l'Evènement, survenu le mardi 24 août dernier à Niamey. En cette douloureuse circonstance, l'équipe du journal Le Républicain présente à lui et à toute sa famille ses condoléances les plus attristées. Que l'âme du disparu repose en paix. Amen. LA CRISE ALIMENTAIRE, PUIS LES INONDATIONS Une année de calamités au Niger Le Niger est-il devenu une terre de calamités ? La question mérite d'être posée tant la nature s'acharne sur les populations de ce pays déjà à deux tiers désertique. Hier c'était la crise alimentaire, sous contrôle à présent selon les autorités. Aujourd'hui, les populations font face aux plus graves inondations que le pays a connues. Les eaux de pluies tombent avec une rare intensité. On a comme l'impression que la pluie de l'année dernière s'est cumulée à celle de cette année pour se déverser sur le pays et la sous-région. Les conséquences sont dramatiques. Le système d'alerte précoce et de gestion de catastrophes estime les sinistrés à 29 252 ménages soient 198 742 personnes sur l'ensemble du territoire national. Conséquemment, les besoins se sont accrus de façon exponentielle pour culminer à 9 950 tonne de vivres, 61 037 couvertures, 34 037 moustiquaires et un montant de 404 160 000 FCFA pour la reconstruction de maisons et cases emportées par les eaux. Toutes les huit régions du pays sont touchées par les inondations causées soit par les fortes pluies, soit par la crue du fleuve. Des camps de fortune ont été installés et les sinistrés y ont été orientés. La situation sanitaire se dégrade, malgré les dispositions prises par les différentes autorités. A Niamey, sur les 3 672 consultations faites au niveau des postes de santé mis en place, on dénombre 518 cas de paludisme et 72 cas de diarrhée simples ; 18 malades ont été référés dans les centres de santé et 6 accouchements. A l'intérieur, la situation n'est guère reluisante. Si rien n'est fait, des cas d'épidémies de maladies liées à l'eau peuvent se manifester à Agadez et à Zinder. Le manque d'assistance provoque la désertion des camps de fortune par les locataires vers une destination inconnue et aucune disposition n'a été prise à Diffa pour assister les familles sinistrées de Worogou et N'gourti. Ce qui est davantage inquiétant, les importantes précipitations enregistrées n'ont pas épargné les aires de cultures. C'est ainsi qu'une importante superficie de cultures rizicole et maraichère a été détruite sur tout le long du fleuve Niger. Tout comme certains champs situés dans les plaines. Aussi, ces pluies ont fait perdre aux pasteurs le peu d'animaux qui leur restait suite à la crise alimentaire et fourragère. Les populations dont les moyens de production sont fortement endommagés resteront longtemps sous l'assistance des autorités nationales et des partenaires au développement. Les partenaires du Niger tentent d'apporter la réplique. Ainsi l'Etat du Niger, l'Unicef et l'UNMAH Pakistan ont contribué en vivres, couvertures, moustiquaires, pour la reconstruction des habitations et les biens non alimentaires tels les lampes, les seaux et autres bouilloires. Le weekend dernier, la République populaire d'Algérie a fait don de 70 tonnes de vivres au Niger. Certains donateurs interviennent directement dans les régions. C'est le cas du Centre culturel Américain, World Vision, CADEV, la Croix rouge, CRS, Oxfam, A D R A , I R D p o u r N i a m e y. A Tillabéri, c'est Oxfam qui intervient et Zinder, c'est la Croix rouge Irlandaise à travers les Centres de récupération nutritionnels (CRN) et les CRF et ainsi que dans la distribution de moustiquaires. A l'évidence, il n'y a pas de répit pour les populations meurtries et les autorités politiques encore moins pour les donateurs. C'est un nouveau front pour les autorités. Il leur revient de prendre des dispositions idoines pendant que la situation est encore maîtrisable. Les capacités de riposte du pays étant faibles, les donateurs vont devoir encore se mobiliser pour aller au-delà de l'aide ponctuelle. Les cultures de contre saison, cette année, peuvent servir de point de départ. H. Adamou SOCIETE RIPOSTE CONTRE LA CRISE ALIMENTAIRE La catastrophe circonscrite, mais la mobilisation ne doit pas faiblir " Nous restons prudents, mais nous avons de bonnes raisons de penser que la crise touche à sa fin si le niveau actuel de soutien est maintenu pendant les deux prochains mois ", a affirmé Manuel Aranda da Silva, coordonnateur des opérations d'urgence du Programme alimentaire mondial pour le Niger. Il l'a dit de retour d'une mission d'enquête dans les régions de Diffa et Zinder, lors d'une conférence de presse tenue à Niamey le 26 août 2010. Ces deux régions ont été choisies, à cause des statistiques qui les présentent comme les plus affectées par la malnutrition aiguë combinée aux faibles récoltes et à des prix alimentaires élevés. A travers cette conférence de presse, le coordonnateur du PAM a abordé avec force détails la situation alimentaire, la riposte apportée par les autorités avec le soutien de la communauté internationale avant de dessiner les perspectives pour que le Niger ne soit plus contraint de gérer des crises. Selon lui, l'aide alimentaire programmée bénéficiera à plus de 5,5 millions de personnes pour le seul mois d'août dont 670 000 enfants particulièrement vulnérables à la malnutrition. Aussi, le PAM a constaté que le prix des céréales sur le marché a chuté ces deux dernières semaines et si la pluie reste abondante, les espoirs d'obtenir de bonnes récoltes sont bons. Malgré cette lueur d'espoir, le Programme alimentaire mondial lance un appel aux donateurs pour maintenir le niveau de dons afin de poursuivre une campagne massive pour nourrir des millions de personnes jusqu'à la fin de l'année. centres nutritionnels thérapeutiques reste encore élevé et la situation demeure difficile. Les études nationales faites en mai et juin ont révélé une dégradation de la situation alimentaire et nutritionnelle avec des taux de 16,7% chez les enfants de moins de 5 ans dépassant ainsi le seuil d'urgence fixé à 15%. Les efforts des ONG pour réduire les taux de malnutrition chez les plus vulnérables doivent être absolument poursuivis. Il faut assister les pasteurs qui ont perdu tout leur bétail et qui font face à une situation nouvelle. Les récoltes ne sont pas encore prêtes quand bien même des espoirs sont permis. Il faut ajouter à ces facteurs les inondations qui ont poussé hors de leurs demeures des populations déjà fragiles et qui ont englouti les espaces de cultures. Les charges sont énormes, car les enfants de moins de deux ans reçoivent des rations mensuelles enrichies en nutriments (mélange de maïs et de soja, d'huile végétale et de sucre) pour prévenir la malnutrition. Et plus de 4 millions de membres de leurs familles qui doivent être soutenus avec 50kg de céréales, 5kg de DÉMOCRATIE lentilles et ration d'huile. Le PAM prévoit la distribution de rations similaires à un nombre égal de bénéficiaires en septembre. Aussi, 60 à 70 000 personnes supplémentaires reçoivent une ration alimentaire sous forme de rations spéciales chaque mois pour prévenir la malnutrition chez les enfants, aux femmes enceintes et allaitantes, celles qui prennent soin des enfants sous alimentés. Pour réaliser ce programme, 213 millions de dollars américains sont nécessaires. Les généreux donateurs se sont mobilisés à hauteur de 67%. Il manque donc un gap de 33% à combler. La PAM a dû prendre sur ses réserves pour "faire avancer la situation. Il est donc crucial que les donateurs poursuivent leur soutien au gouvernement nigérien, ainsi qu'à ceux qui travaillent à leurs côtés dans les programmes de rétablissement, pour s'assurer qu'une urgence d'une telle ampleur soit évitée, notamment grâce à une réponse juste et rapide ", a demandé Manuel Aranda da Silva. H. Adamou ET CULTURE POLITIQUE Des officiers des forces de défense et de sécurité en formation Parce que dans certaines régions comme Maradi et Zinder, le taux d'admission dans les EVOLUTION DE LA CAMPAGNE AGRO-PASTORALE Un état des cultures satisfaisant La deuxième décade du mois d'août 2010 a été marquée par des précipitations modérées à localement fortes sur les régions de l'ouest, le centre et l'Est du pays. Le cumul décadaire a dépassé 100mm par endroit au niveau de certaines localités des régions de Tillabéry, Dosso, Tahoua et Maradi. Le cumul pluviométrique au 20 août 2010, a oscillé entre 300 et 600mm dans les zones les plus arrosées de la bande agricole. Comparé à celui de l'année passée et à la moyenne établie sur la période 1971-2000, ce cumul était excédentaire sur plus de 70% des postes suivis. Les conditions hydriques enregistrées au cours de cette décade ont permis la satisfaction des besoins en eau des cultures sur l'ensemble de la bande agricole. En effet, l'indice décadaire de satisfaction des besoins en eau des cultures a oscillé entre 70 et 100% sur l'ensemble des postes suivis. L'indice cumulé informant du niveau de satisfaction des besoins en eau des cultures depuis leur installation, a varié entre 53 et 100% sur la majorité des postes suivis. L'état des cultures est normal à bon. Les réserves en eau des sols ont varié entre 20 et 49mm dans la majorité des postes. La situation hydrologique a continué d'évoluer de manière satisfaisante, suite aux fortes précipitations enregistrées sur l'ensemble du pays. Cependant, dans les régions ouest du pays, en raison de la régression des apports des principaux affluents de la rive droite, les débits du fleuve Niger observés à la station de Niamey, ont connu une baisse remarquable. En effet ces débits, ont passé de 2010m3/s à 1685m3/s du 11 au 20 août 2010. Mais cette situation est meilleure à celle de 2003, considérée comme l'année humide de la décennie actuelle. La situation phytosanitaire générale a été marquée par la présence de sauteriaux dans les départements de Magaria et Mainé Soroua ; l'apparition de la cheville mineuse de l'épi de mil dans les départements de Filingué et Magaria ; les infestations localisées du mil par les insectes floricoles dans les départements de Maïné Soroa et Magaria ; la persistance des infestations du mil par les criocères dans le département LA TABLE DE SÉANCE À L'OUVERTURE DE LA FORMATION de Mirriah ; la présence d'insectes parasites sur le niébé dans le département de Magaria. En perspective, de nouvelles éclosions de sauteriaux pourraient être observées particulièrement dans les friches des régions de Zinder et Diffa. Des déplacements d'individus ailés avec des infiltrations dans les champs de mil peuvent être observés par endroit ; les infestations du mil par les insectes floricoles pourraient davantage intéresser toute la bande agricole sud du pays. Elles concerneront des superficies plus importantes surtout dans la région de Dosso ; des attaques d'oiseaux granivores sur le mil sont à craindre dans certaines zones abritant des dortoirs actifs dont la surveillance est à assurer ; la prolifération des insectes parasites du niébé pourrait prendre de l'ampleur, vu le stade de développement de cette culture et les conditions favorables offertes aux divers parasites : Joseph Seydou Allakaye (Source : Bulletin agro-hydrométéorologique de la 2e décade d'août 2010) La Fondation Konrad Adenauer (FKA), en partenariat avec le ministère de la Défense nationale, organise du 1er au 3 septembre 2010 un atelier de formation au profit d'une trentaine d'officiers de l'armée nationale, pour échanger sur la culture politique et démocratique en Afrique, où on assiste à des intrusions répétées de l'armée dans l'arène politique. Après le Togo, la Mali, c'est au tour du Niger de bénéficier de cette formation destinée aux militaires et autres corps de défense et de sécurité. ''Culture démocratique en Afrique : état des lieux et perspectives'', ''Les Etats africains et les transitions démocratiques : problème, enjeux et perspectives'', ''Démocratie et culture démocratique : place et rôle des forces de défense et de sécurité ?'', ''La recherche de la paix comme fondement de la démocratie'', ''Les réformes constitutionnelles en Afrique : quelles conséquences pour la démocratie'', ''Renforcement de l'éducation civique dans les casernes : quelles stratégies pour les armées'' et ''Droits de l'homme, crises politiques et ruptures démocratiques'' constituent le menu des trois jours de formation. C'est au total cinq communications et deux ateliers thématiques qui seront animés en faveur des hommes en uniforme par des communicateurs et formateurs chevronnés comme Maïna Kartey Boucar, Dr Yahaya Issoufou, Dr Dodo Boukari, Chaïbou Mamane, Amadou Hassane Boubacar et Dr Souley Adji. Après cette formation, la FKA organisera en novembre prochain un colloque au profit d'une quarantaine de cadres militaires et de députés de la sous région à Cotonou (Bénin). Selon les organisateurs, cette rencontre vise à approfondir la réflexion autour de la thématique centrale de ''La problématique de la mise en cause de l'ordre constitutionnel en Afrique : quels défis pour la démocratie''. En mai dernier, à l'occasion des 10 ans de l'émission ''Dialogue franc'', ce même thème a été développé avec les sociétés civiles de la sous-région ouest africaine, rappelle-t-on. La FKA est une structure allemande qui travaille dans la sous région ouest africaine sur un programme pour la promotion du dialogue politique et surtout pour la promotion de la démocratie, le renforcement de l'Etat de droit, la décentralisation et l'accompagnement des partis politiques. Ces actions sont menées par la FKA sous forme de renforcements de capacité, de colloques et de voyages d'études. Mahamadou Diallo LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 5 MESSAGE LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 6 SPORT Pression sur le Le Mena en Afrique du Sud pour affronter les Bafana-Bafana bureau de l'UJSN ELIMINATOIRES CAN 2012 On a procédé au coup d'envoi ce weekend, sur plusieurs stades du continent, de la 1ère journée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des Nations (CAN) Gabon - Guinée Equatoriale 2012. Quelque 20 rencontres sont programmées à l'occasion de cette journée où les équipes qui jouent à domicile doivent obligatoirement l'emporter si elles veulent s'assurer d'une qualification à cette CAN. Le Mena est logé dans le groupe G en compagnie des Pharaons d'Egypte (les triples champions d'Afrique en titre) ; les Bafana Bafana d'Afrique du Sud et les Sierra Léonais. Pour cette 1ère journée, le onze nigérien se déplace en Afrique du Sud fraîchement sortie d'une coupe du monde très bien réussie pour affronter les Bafana Bafana, au ''Bembella staduim'' le samedi 4 septembre prochain. Ce stade a servi de cadre à la rencontre entre la Côte d'Ivoire et la Corée de Sud lors du Mondial. Vingt (20) joueurs ont été retenus par le sélection- neur national Harouna Doulla qui entend tirer son épingle du jeu. En attestent les prouesses qu'il a réalisées en 2003 en battant l'Ethiopie à Niamey et en tenant en échec le Silly national de Guinée à Conakry, avant d'être remercié sous menace par un des dirigeants de l'époque de la FENIFOOT, qui a finalement quitté la structure en 2009. Lors d'une conférence de presse le dimanche 29 août dernier au Stade Général Seyni Kountché, le sélectionneur du Mena assure que son équipe fait le déplacement de la nation arc-en-ciel avec l'espoir de bien se comporter. "La mission, c'est de ne pas perdre face aux Bafana Bafana, même s'ils viennent à peine de participer à une coupe du monde qu'ils on eu à organise" a dit Doulla. Au total, 12 joueurs locaux dont 6 de l'AS/FAN, 1 de l'AS Garde nationale ; 3 du Sahel SC, 1 de l'Olympic FC et 1 qui n'a toujours pas de club en l'occur- A.G ÉLECTIVE DE TAEKWONDO La Fédération nigérienne de Taekwondo a organisé, le samedi 28 août dernier, au siège du Comité olympique et sportif du Niger (COSNI) sa 7ème Assemblée générale élective. A l'issue des travaux, c'est l'ex-député national Soumana Sanda (40 ans), ceinture noire, 3ème dan, qui a été élu président de ladite instance pour un mandat de 4 ans. Il succède à Idé Issaka qui a passé 13 ans à la tête de la structure, par conséquent ne peut plus briguer un 4ème mandat selon les textes. Ce départ à la retraite d'Idé Issaka a ému les délégués présents dan s la salle.Nombreux sont ceux qui ne croyaient à ce départ, mais les textes sont clairs là-dessus. Et Idé Issaka a bien compris l'adage qui dit : "Il faut savoir quitter les choses avant qu'elles ne vous quittent ". En guise de récompense pour les éminents services r e n d u s a u Ta e k w o n d o n i g é r i e n , I d é Issaka a été nommé par les délégués président d'honneur à vie de la Fédération nigérienne de Taekwondo, une proposition qu'il a acceptée avec plaisir. Pressenti comme le candidat idéal à la présidence de la F.N.T, Gamatié Islamane a TAL NATIONAL : une ''La Culture, un puits de pétrole intarissable'' préféré la vice-présidence. "Je ne suis pas prêt à assumer ce rôle", nous a-t-il confié. Principal bailleur de fonds de la structure selon certaines indiscrétions, Gamatié n'hésite jamais pour mettre la main à la poche pour toute activité concernant la Fédération. A plusieurs reprises, il a fait ses preuves et comportement mérite d'être récompensé, ne serait-ce qu'avec un témoignage officiel de satisfaction pour service rendu à la jeunesse nigérienne. Malheureusement, le ministère des Sports n'y a pas pensé encore. A peine élu à la présidence, Soumana Sanda est confronté depuis le lundi 30 août dernier à des turbulences internes. L'Association nigérienne de Taekwondo (A.N.T), qui aurait boudé la salle avant même le vote, a, dans une déclaration, désavoué le nouveau bureau pour violation des textes. "L'ANT promet toutefois de participer à toutes les compétitions nationales et internationales dans l'intérêt supérieur de la nation" a indiqué son président, Maître Aziz Alhousseini. Ousmane Keïta ascension fulgurante Le samedi 6 août 2010, de 21 heures à 2 heures du matin, le talentueux orchestre Tal National a tenu en haleine ses fans de Niamey qui ont occupé toutes les 800 places et gradins de la Maison des jeune Diado Sékou. Beaucoup d'entre eux, faute de places, sont rentrés à la maison ou sont restés devant le grand portail. Cette soirée, qui a vu la participation des responsables du ministère de la Culture et de certaines ONG, a été parrainée par Orange Niger. De ''Anawaya'', titre de l'album verni le 20 juin 2009, à ''Atchakiré'' en passant par ''Dembé Karfé'', ''Katako'', ''Baganésiba'', ''Sédéhawchi'', ''Apankatchétché'', titre du premier album sorti en 2006, c'est à un répertoire riche que les fans ont eu droit. Les titre phares de l'album "Anawaya", ''Sédéhawchi'' et ''Atchakiré'' ont emballé la salle. C'était l'apothéose ! Cette réussite de Tal National a été rendue possible grâce au travail que les 12 musiciens expérimentés du groupe abattent depuis un certain temps mais aussi la promotion et la grande mobilisation qu'ils ont pu créer autour de cet évènement. ''Pour parler modestement, je dirai que si les gens courent derrière nos animations, si nous sommes aujourd'hui l'orchestre le plus prisé au niveau national, c'est simplement dû à un travail acharné que l'orchestre fait et cela de manière inlassable et régulière, tant sur les tubes présentés que sur l'harmonie entre la musique et la parole, la disponibilité et le sérieux des artistes par rapport à leur travail. N'oubliez pas que nous accompagnons nos morceaux avec des pas de danse. Tout cela contribue à motiver et à fidéliser les mélomanes'', explique le chef d'orchestre, Hamadel Moumouni Issoufou dit Almeida. Voici la liste des 20 joueurs sélectionnés Gardiens de but : 1) Daouda Kassali (Cotton Sports de Garoua Cameroun) 2) Losseini Doumbia (A.S/FAN Niamey) Selon lui, " la culture est un puits de pétrole intarissable ; elle est aussi l'identité de tout un peuple. Elle doit être gardée jalousement". Le premier album du groupe est sorti en 2006. Intitulé ''Apankatchétché'', il a connu un succès éclatant tant dans le domaine phonographique au Niger qu'en dehors de nos frontières. Selon Almeida, ce dernier est mis sur les marchés grâce aux sacrifices des membres du groupe et le soutien des fans de l'orchestre. Il faut préciser que ce dernier album est enregistré dans les mêmes conditions que le premier. Pour l'enregistrement de son album, l'orchestre a fait déplacer un ingénieur de son depuis Chicago (Etats Unis d'Amérique) pour la qualité de l'album. Comme l'a précisé le chef d'orchestre Almeida, les frais de déplacement ont été assurés par le groupe, avec ses propres ressources et avec le soutien des fans. L'orchestre Tal national est depuis 2010 le premier au top hit-parade au Niger, rappelle-t-on. Selon le chef l'orchestre, plus de 800 exemplaires du premier album sont vendus et la vente continue. Quant au dernier album, il a connu un succès éclatant sur le marché national et international, avec une vente de plus de 4.000 exemplaires. L'orchestre a réalisé en 2009-2010 un bénéfice significatif de 20 millions de FCFA, avec une redevance annuelle au Bureau national du droit d'auteur (BNDA) qui est de 1.275.000 FCFA, une cote jamais enregistrée au Niger. Ceci explique l'ascension du groupe musical Tal National. Dans les différents morceaux chantés, l'orchestre véhicule des messages d'amour, d'amitié, de paix, de cohésion et surtout de la culture de la tolérance. Mahamadou Diallo Dans cette déclaration lue par Baba Alpha, le porte-parole du comité et chroniqueur sportif à la Radio Horizon FM, il est exigé du bureau sortant de l'Union la convocation dans les plus brefs délais d'une Assemblée générale extraordinaire élective en vue de la mise en place d'un nouveau bureau exécutif national. Défense : 3) Koffi Dan Kowa (Espérance de Zarzis (Tu n i s i e ) 4) Kader Amadou (AS/FAN 5° Djibo Moussa (AS/FAN) 6) Jimmy Bulus (AS/FAN) 7) Abdoulkarim Paraiso (Olympic F.C) 8) Abdoulkarim (sans club) Soumana Sanda succède à Idé Issaka Un groupe de chroniqueurs et journalistes sportifs (la jeune génération) réuni en Comité de relance de l'Union des Journalistes sportifs du Niger (UJSN) a rendu publique, le samedi 28 août dernier, à l'Académie des arts martiaux (ACAM) de Niamey, une déclaration relative à la situation léthargique dans laquelle végète l'Union. rence Abdoulkarim Konaté dit M'Bappé, complètent l'ossature avec les 8 professionnels. Le Mena a rencontré en match amical, le mardi 31 août à Lumumbashi, Les Panthères de la RDC. Konaté dit Le comité de relance a aussi exhorté les journalistes sportifs à rester souder pour la défense des intérêts du l'Union dans toutes les instances sportives, avant d'annoncer son intention de prendre toute initiative qu'il juge indispensable, en vue de redorer le blason de l'Union des journalistes sportifs du Niger. M'Bappé, 9) Mohamed Chicoto (Sahel S.C) 10) Parfait Kouassi (Sahel S.C) Milieu : 11) Souleymane Sako (Manga Sport (Gabon) 12) Yacouba Ali (Africa Sport d'Abidjan) LE REPUBLICAIN 13 Idrissa Laoualy dit Pelé (AS/FAN) Hebdomadaire Nigérien Indépendant Paraissant tous les Jeudis Siège : Quartier Terminus face Pharmacie de l'Espoir B.P : 12015 Niamey Tél : (00227) 20.33.03.03 Fax : (00227) 20.73.41.42 http:/ republicain-niger.com 14) Ibrahim Boubacar dit Diégo (AS/FAN) 15) Ibrahim Bâ (Sahel S.C) 16) Boubacar Talatou dit Diégo (AS Garde nationale) Attaquants : 17) Moussa Mâazou (Bordeaux / France) 18) Issoufou Alassane Danté (F.U.S Rabat - Maroc) Directeur de Publication Maman ABOU 19) Kamilou Daouda (Al ittihad de Tripoli - Libye) 20) Abdoulaye Ousmane dit (Denguelé F.C - Côte d'Ivoire). Tirage : 2.000 exemplaires sur les presses de la Nouvelle Imprimerie du Niger ( NIN ) BP: 61, Tél : 20.73 47 98 Niamey E-mail : [email protected] Lellé Ousmane Keïta MOTS CROISES HORIZONTALEMENT 1. Accepte la paternité 2. Petits établissements Différents 3. Objectif quotidien de scout Ancienne agence de presse d'Urss (Inversé) - Possessif 4. Compartiments d'un meuble 5. Désavantagea - Cervidés 6. Agile - Va en justice 7. Très isolée dans le temps ou dans l'espace 8. Phase lunaire - Devant le pape - Note 9. N'ont donc aucun éclat Exécré 10. Provoquent VERTICALEMENT 1. se mutinent (Se..) 2. Grecque - Prête donc pour être montée (Inversé) 3. Césium symbolique Compagnie pétrolière - Il a un petit lit 4. Gares 5. Ses objectifs sont lointains (sigle) - Mer phonétique Démonstratif inversé 6. Porteur d'eau - Numéro d'identification de publication (inversé) 7. Prises sous le joug 8. Infinitif - Passe tout près Symbole d'un gaz 9. Prénnent un repas liquide Admirateur 10. Tamiserait MOTS CROISÉS NOUVEAU SOLUTION DU N° PRÉCÉDENT I P E T R E O O U R I E T A E O E N D U N A V E T S E T I R O E E S A I R O T I N S R P N E U C C O C A G N E S E R F E T O A L L E E H E R C T I T I E U R S E P T C E M T E S O T T S I L S E I S I E LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 7 RENCONTRE ALARAMA ABDOUL AZIZ, PRÊCHEUR EN ISLAM ''Le Ramadan est (pour le croyant) une occasion pour recommencer une nouvelle page de sa vie spirituelle'' Plus connu sous de Alarama Abdoul Aziz, Abdoulaye Amadou est prêcheur sur la radio et télévision Dounia et la radio Tambara ; il anime aussi dans plusieurs quartiers de Niamey et même dans d'autres localités du pays. Ayant quitté l'école au collège pour s'adonner à l'apprentissage de métiers manuels, Alarama Abdoul Aziz s'est investi dans la défense de la cause religieuse. Il nous situe ici l'importance du mois béni de Ramadan et la fête qui y est associée. Abdoulaye Amadou : Allah le très Haut nous a créé pour qu'on l'adore. Dans le cadre de cette adoration, il nous a apporté la loi appelée Islam. L'Islam repose sur cinq piliers : l'attestation qu'il n'y pas de divinité à part Allah et que Mohamed (PSL) est son envoyé et son prophète ; s'acquitter de la Zakat qui est l'aumône légale ; jeûner pendant le mois de Ramadan et faire le pèlerinage pour celui à qui Allah a donné les moyens. Ainsi donc, le jeûne est le quatrième pilier de l'Islam est une obligation pour les musulmans. Dans la Sourate II Albaqarah (La vache), Verset 183, Allah, le très Haut disait : '' Oh ! vous les croyants, je vous ai prescrit le jeûne comme je l'ai prescrit à ceux qui vont ont précédés afin que vous ayez le piété''. Donc, c'est un mois béni qui nous rapproche de Dieu. C'est le mois au cours duquel le Très Haut a révélé le Coran. Allah, le très Haut disait : ''Le mois de Ramadan est le mois dans lequel j'ai fait révéler le Coran qui va vous guider vers la vérité et le discernement''. Allah a dit : ''Tout celui qui trouve ce mois alors qu'il le jeûne''. Le créateur par excellence, Allah, a privilégié et préféré certains mois, certains jours, certaines nuits et certaines heures par rapport aux autres, afin que cela soit une occasion pour le musulman pour augmenter ses bonnes œuvres, s'adonner aux différentes adorations et redoubler d'efforts et d'activités, afin de faire provision pour son voyage vers la demeure dernière et y gagner la plus grande récompense qui soit. Ces différentes occasions sont donc instaurées non seulement pour distinguer les actifs des paresseux, les décidés des indécis et les croyants des mécréants, mais surtout pour permettre aux musulmans de multiplier les bonnes actions, de rattraper ce qui leur a échappé, de se rapprocher de leur Seigneur et d'avoir ses bienfaits et faveurs. Le bienheureux est donc celui qui sait profiter de ces occasions offertes pendant certains temps, car il se peut qu'il gagne une faveur qui lui fera mériter l'agrément de son Seigneur et la béatitude éternelle dans l'au delà. En fait, toute la vie humaine est une occasion au cours de laquelle les obéissants réaliseront des bénéfices et intérêts tandis que perdront les désobéissants. Il incombe ainsi au musulman de connaître la valeur de sa vie et la réalité de ce bas monde afin de faire constance dans l'adoration de son Seigneur jusqu'à la mort comme Il l'a dit: "Et adore ton Seigneur jusqu'à ce que te vienne la certitude (la mort)". Sourate 15, verset 99. Allah, le Très Haut a distingué le mois de Ramadan par des bienfaits, des grandes récompenses, des grâces et avantages indénombrables ainsi que des privilèges et particularités qui font de ce mois béni une occasion d'or pour le croyant. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour recommencer une nouvelle page de sa vie spirituelle, une page blanche purifiée et lavée de tout péché grand ou petit, de toute faute volontaire ou involontaire, de tout tort commis à son âme ou aux autres, bref une nouvelle page exempte de toute désobéissance. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec sa propre âme, son âme incitatrice au mal, son âme bestiale qui l'a toujours contredit face aux ordres de son Seigneur. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour tuer et enfouir sous terre ses passions et désirs sataniques. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec son entourage, en particulier La fête de Ramadan, c'est pour bientôt. Comment les musulmans doiventils la célébrer ? avec les parents et les proches avec lesquels il ne s'entendait pas à cause du feu de la mésentente et de la discorde que Satan a réussi à allumer entre eux. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour se réconcilier avec ses frères et sœurs en Islam avec lesquels il ne s'entendait pas à cause des complots et machinations de Satan. Photo/M. Diallo/Le Républicain Le Républicain : Alarama Abdoul Aziz, quel sens revêt ce mois béni de Ramadan pour le musulman ? et fait sortir certains de l'enfer. Pour le croyant, le Ramadan est une occasion pour augmenter ses bonnes œuvres et diminuer les mauvaises. Le Ramadan est une occasion pour le couple musulman subjugué par les tentations sataniques pour faire la paix à jamais en se pardonnant le passé et en décidant de recommencer une vie conjugale normale. Le Ramadan est une occasion pour la société musulmane pour retrouver sa cohésion, son unité, sa solidarité, son entraide et surtout son pardon mutuel. Bref, le Ramadan est une occasion pour tous. Il permet à l'âme de retrouver sa fertilité. Il permet au corps de retrouver sa vigueur, sa vitalité et sa santé. Il permet à l'esprit de retrouver sa lucidité et sa clairvoyance. Il permet aux yeux de retrouver leur lumière. Il permet aux oreilles et au ventre de retrouver leur pureté...C'est donc une miséricorde accordée au musulman pour parfaire leur religion et se rapprocher d'Allah. Le mois de Ramadan est constitué de trois décades. Pouvez-vous nous donnez le sens de chaque décade ? Le Messager Mohamed (PSL) a dit : ALARAMA ABDOUL AZIZ ''tout celui qui jeûne le mois de Ramadan avec une bonne intention et adoration, Allah va lui pardonner tous ses péchés. Le prophète disait que la première décade constitue une miséricorde. La deuxième est celle du pardon. Dans les dix jours du milieu de ce mois Allah efface le péché de ses serviteurs. Et dans la dernière décade qui est celle de l'affranchissement, où la nuit de la destinée (Laïlatou Kadr) est observée, Allah, par sa grâce et sa miséricorde affranchit ses serviteurs, leur ouvre la voie du paradis Mali: L'Iran s'invite à Bamako Mahmoud Ahmadinejad, le très controversé président iranien a récemment effectué une courte visite au Mali. Alors que Téhéran et Bamako parlent d'un voyage d'échanges et d'amitié, la communauté internationale, elle, s'inquiète sur la vaste opération de charme déployée par le dirigeant iranien à travers l'Afrique Sub-saharienne ces dernières années. L'opération de charme initiée par l'Iran à travers les pays d'Afrique depuis quelques années, a visiblement du succès auprès des dirigeants africains. En effet, après le Niger, l'Ouganda, le Sénégal, le Congo, les Comores, la Côte d'Ivoire, le Zimbabwe… le Mali intéresse désormais Mahmoud Ahmadinejad, qui s'y est déplacé il y'a quelques mois, à la tête d'une forte délégation de 92 membres dont le chef de la diplomatie, le ministre du commerce et plusieurs autres ministres. Les axes de la coopération Le président du Mali, Toumani Touré, et son homologue iranien ont signé au cours de cette visite, cinq accords de partenariat entre les deux pays. Les documents ont été paraphés par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, et les ministres iraniens des Affaires étrangères et de la Culture. Il s'agit d'un mémorandum d'accord relatif à l'aide au développement ; d'un mémorandum d'entente sur l'investissement commun dans le secteur des services techniques et agricoles ; d'un soutien mutuel aux investissements dans le secteur du bétail ; d'un accord sur le Programme exécutif triennal de la coopération dans les domaines de la recherche scientifique, historique et culturelle et l'entente sur la coopération géologique et minière. Les deux hom- LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 8 mes ont posé la première pierre du barrage hydroélectrique de Kénié qui coûtera environ 230 millions d'euros, soit plus de 80 milliards de FCFA, financé par Téhéran. L'exécution du barrage de Kénié se fera sous forme de BOT (Built Operate Transfert) par FARAB, une entreprise publique iranienne. Cette entreprise exploitera le barrage pendant 16 ans avec une période de construction de 4 ans avant de le transférer à la partie malienne. Il faut relever que l'Iran a déjà offert au Mali, des générateurs éoliens, des micros et petites centrales thermiques d'équipements et des systèmes hydroélectriques. Dans le domaine de l'agriculture, Téhéran et Bamako sont tombées d'accord pour développer la mécanisation agricole. A cette occasion, l'Iran a offert près d'une soixantaine de motopompes au Mali. Dans le domaine culturel, Ahmadinejad qui a eu le privilège de visiter Tombouctou la ville mystérieuse, la cité des 333 saints a promis que son pays appuiera le Mali pour la restauration des manuscrits du centre Ahmed Baba de Tombouctou et la bonne conservation des archives historiques. Nucléaire, terrorisme, chiisme, une visite sous haute tension Mahmoud Ahmadinejad, attend du Mali aujourd'hui, plus qu'une simple coopération amicale. En effet, le numéro un iranien est à la quête de soutien pour son programme nucléaire. Selon des sources diplomatiques, même s'ils ne disposent pas d'Uranium, le Mali et le Sénégal sont désormais des alliés stratégiques de l'Iran en Afrique de l'Ouest. Et c'est fort de cette position que le numéro un iranien est venu solliciter le soutien d'un de ses alliés sur la question. On sait que l'Afrique qui compte 53 voix dans le concert des Nations, avec 3 membres non permanents (l'Ouganda, le Gabon et le Nigeria) dans le Conseil de sécurité des Avant la fête, le musulman doit chercher pendant la dernière décade la nuit de la destinée. Une nuit au cours de laquelle tout se décide par Allah. Au cours de cette nuit supposée être la 27ème du mois de Ramadan par les Ulémas, le musulman doit passer tout son temps à prier, à implorer, à louer et à demander pardon à son créateur. Pour le musulman, avec cette nuit, une année finit une nouvelle commence. La célébration de la fête de Ramadan se manifeste par une journée destinée à bien manger et au bonheur après un mois de privation. C'est la raison pour laquelle, il est prescrit aux musulmans ayant les moyens de faire la Zakkat Fitr, qui est une sorte d'entre aide. Chaque jeûneur doit donner 4 ''moudres'', environ 2,5kg de céréales aux nécessiteux. Un chef de ménage doit prélever cette Zakkat pour tout celui qui vit sous son toit, même si c'est un nouveau né. En plus, tous les musulmans doivent prendre part à la prière commune du jour de la fête. Ceux qui ont les moyens peuvent se payer de nouveaux habits pour la fête. Car c'est une fête de joie, de bonheur et de remerciement envers Allah le Très haut. Le mois de Ramadan peut être considéré comme le point de départ d'une nouvelle année spirituelle, par conséquent il convient de faire tout pour qu'elle soit différente des précédentes. Pour que notre nouvelle année spirituelle soit positivement différente de nos années précédentes, nous devons entreprendre au moins une action positive que nous n'avions jamais entreprise auparavant dans notre vie. Propos recueillis par Mahamadou Diallo Nations Unies, constitue une force. Certes le Mali pour l'instant ne fait pas partie de ce cercle privilégié, mais le président iranien compte surtout sur l'aura et la crédibilité du président malien Amadou Toumani Touré pour plaider la cause de son pays auprès de ses pairs africains. Au-delà du nucléaire, la visite de Mahmoud Ahmadinejad au Mali a suscité de nombreuses inquiétudes auprès de la communauté internationale. En effet, certains observateurs estiment que le séjour du président iranien en pays Dogon va fragiliser la lutte contre le terrorisme initiée depuis quelques années par le Mali avec l'appui des pays occidentaux. En effet, depuis quelques temps, le nord du Mali fait face aux incursions répétées de terroristes se revendiquant de la mouvance Al Qaïda avec selon des sources concordantes des ramifications en Iran, Algérie, Afghanistan, Pakistan, Irak, Arabie Saoudite. Aussi vaste que le territoire français et jouxtant de nombreux Etats en proie au terrorisme (Niger, Mauritanie, Algérie), la région Nord du Mali est en effet devenue un sanctuaire pour toutes sortes de trafics: cigarettes, drogue, armes, émigrés clandestins et, tout récemment, des prises d'otages des occidentaux. S'il reconnaît que le Mali n'a jamais été la cible d'Al Qaïda, le président Toumani Touré " en a assez que le territoire malien soit, en permanence, violé par les terroristes et les trafiquants! ". Il faut relever que vingt-six otages occidentaux ont été enlevés au Sahel et dans le Sahara. Le 19 avril dernier, encore, un français et son chauffeur algérien avaient été enlevés dans le Nord du Niger. Dans ce combat contre le terrorisme, 44 soldats maliens ont été tués en mission. Du côté de Bamako, on assure avoir mis les bouchées doubles pour traquer les terroristes et trafiquants. Les autorités maliennes ont assuré par la même occasion restées vigilants par rapport à l'endoctrinement des jeunes au Chiisme dans le pays. SOCIETE JOURNÉE AUTONOMISATION DES FEMMES ANNUELLE DE DIFFUSION DES COMPTES EXTÉRIEURS 2008 Le CCA octroie du matériel de couture La balance des paiements : un outil aux musulmanes de Gothèye indispensable d'analyse économique Depuis le début du jeûne du Ramadan, le centre culturel américain de Niamey a entrepris un certain nombre d'activités se situant dans le cadre de ce mois sacré et important pour les musulmans du monde entier. C'est ainsi que son directeur a invité à la rupture du jeûne (Iftaar) une cinquantaine de nigériens d'horizons professionnels divers à son domicile le mardi 24 août 2010. Après la rupture et la prière de Magrib dans une mosquée proche de son domicile, le directeur du centre culturel américain entouré de son épouse et de leurs enfants ainsi que des proches collaborateurs, a adressé à ses invités ses meilleurs vœux à l'occasion de ce mois béni de Ramadan au nom de l'Ambassade des Etats -Unis au Niger. Robert Tate devait ensuite exprimer sa sympathie et celle du gouvernement américain quant à la crise alimentaire et les catastrophes occasionnées par les inondations au Niger. Les pensées et les prières des américains, a-t-il poursuivi, sont avec les populations vulnérables et leur apporter secours et assistance est une haute priorité pour nous. Comme l'a dit le président Obama dans son allocution au dîner d'Iftaar le 13 août à Washington, le mois de Ramadan nous rappelle cette vérité fondamentale, à savoir que nous sommes tous des enfants de Dieu et que, de nos convictions, nous tirons tous notre force et le sens de notre vie. C'est en effet un mois de piété, de solidarité, de dévo- tion, de réflexion et de compassion, a affirmé Robert Tate. C'est un temps de service et d'aide aux personnes dans le besoin. C'est également la période où les familles et les amis se réunissent pour célébrer leur foi, leur communauté et l'humanité que nous avons tous en partage. Aussi le directeur du centre culturel américain a-t-il terminé son allocution en présentant à tous, ses meilleurs vœux de santé, de paix et de bénédiction pour ce mois de Ramadan et pour toujours. Un jour seulement après ce moment de communion et de partage, une équipe du centre culturel américain s'était rendue sous une pluie battante à Gothèye pour la remise d'un don de matériel de couture. Composé de dix machines à coudre et de broderie, ainsi que des accessoires de couture, de broderie et de tricotage, ce don américain est destiné au groupement Naffa des femmes musulmanes de la localité. En s'adressant aux nombreuses femmes de ce groupement visiblement contentes pour ce geste, le représentant du directeur de centre culturel américain, a tenu à rappeler ce que disait le président Obama au Caire, à savoir un nouveau départ avec le monde musulman fondé sur un intérêt mutuel et le respect mutuel. Par la même occasion, Obama a précisé que c'est important d'approfondir les liens entre les dirigeants d'entreprises, les fondations et les entrepreneurs des Etats-Unis et des collectivités musulmanes partout dans le monde. (Suite du texte au verso) APPEL A CANDIDATURE POUR LES BACHELIERS 2010 L'INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE (IUT) DE ZINDER offre des formations dans les filières suivantes : * Assistant de direction pour les titulaires de Baccalauréat séries A, G1, G3 et Bac professionnel en Secrétariat-Bureautique * Aménagement du territoire et urbanisme pour les titulaires de Baccalauréat séries A, C, D, E, et F4 ; * Topographie pour les titulaires de Baccalauréat séries C, D, F, E et Bac professionnel en Topographie ; * Logistique et transport pour les titulaires de Baccalauréat séries A, C, D, G2 et G3. L'accès à la première année du DUT est ouvert, sur dossier : * aux bacheliers 2010 âgés de 22 ans au maximum admis au premier groupe ; * aux boursiers de l'Etat du Niger ; * ou en inscription libre contre paiement des frais de formation Ces frais de formation, sont fixés comme suit : - Régime internat : 450 000 F CFA - Régime externat : 375 000 F CFA - Ces frais de formation, qui peuvent être versés en 3 tranches, ne couvrent pas les frais d'inscription, de transport et de restauration. Le nombre de places à l'internat est limité. La deuxième journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs, s'est déroulée le mardi 31 août 2010 à l'Hôtel Terminus de Niamey. Ouverte par le représentant du ministre de l'Economie et des Finances, cette activité a concerné notamment la diffusion de la balance des paiements instaurée par la BECEAO. vestissements directs étrangers au Niger. Prenant le premier la parole, le directeur national de la BCEAO pour le Niger, a également mis l'accent sur la balance des paiements qui constitue un instrument efficace d'appréciation de la compétitivité économique dans le contexte actuel de globalisation des échanges, avant de constater une diffusion relativement restreinte de cet instrument auprès des agents économiques et une faible perception de son importance dans l'analyse et la formulation des politiques économiques dans les Etats membres de l'UEMOA. C'est du reste pourquoi, le commissaire chargé de l'Economie s'est attardé sur le rôle de la balance des paiements qui occupe une place de choix parmi les outils d'analyse économique en ce qu'elle retrace les transactions et les flux financiers entre un pays et le reste du monde. C'est donc dans la sensibilisation de tous les acteurs quant à l'importance de la balance des paiements en tant qu'outil d'aide à la décision et dans la nécessité de définir un cadre global et cohérent d'actions à mettre en œuvre en vue de l'amélioration de certains postes, que se situe l'importance de cette cérémonie, a ajouté le directeur national de la BCEAO pour le Niger. Elle constitue de ce fait, un instrument indispensable pour l'appréciation de la compétitivité économique dans le contexte actuel de globalisation des échanges. Selon le commissaire Kanta Mahaman Sani, la balance des paiements présente des statistiques fiables sur les comptes macro-économiques et sur les transactions avec l'étranger et permet ainsi de mieux éclairer les choix en matière de politique économique, d'anticiper et de réagir rapidement et de manière adéquate aux changements tant structurels que conjoncturels qui pourraient survenir dans l'environnement économique. Comme indiqué lors de la première édition en 2009, il est proposé chaque année en plus de la présentation des comptes extérieurs, des échanges de vue sur un thème choisi en fonction du contexte économique interne, de l'environnement international ou des faits marquants de l'évolution des comptes extérieurs. Pour cette édition donc consacrée aux comptes extérieurs 2008, le thème retenu porte sur l'analyse de l'évolution des investissements directs étrangers au Niger. Au cours de cette journée, a-t-il indiqué, les résultats des comptes extérieurs 2008 seront présentés aux participants qui auront en outre l'occasion de discuter des questions relatives aux in- Joseph Seydou Allakaye AVIS DE RECRUTEMENT D'ENSEIGNANTS POUR L'IUT DE ZINDER Le Directeur de l'IUT de Zinder, sur autorisation du Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur et de la Recherche Scientifique, recrute des enseignants pour l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Zinder, pour la rentrée universitaire 2010-2011. Le profil et le nombre de poste à pourvoir sont consignés dans le tableau suivant : Enseignant Profil Nombre de poste Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement Informatique de gestion Topographie option topométrie Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement Minimum Ingénieur ou Master 2 en transport et logistique + 2 ans d'expérience dans l'enseignement Génie civil Logistique et transport 1 1 1 1 Droit privé Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement 1 Gestion Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement 1 Mathématique (géométrie, algèbre et analyse, statistique Minimum Bac + 5 et 2 ans d'expérience dans l'enseignement 1 Les dossiers de candidature doivent comporter les pièces suivantes : - une demande manuscrite timbrée précisant la filière choisie par le candidat ; Dossier de candidature : - une copie d'acte de naissance ou extrait de jugement supplétif tenant lieu d'acte de naissance ; Chaque dossier de candidature doit comporter : - un certificat de nationalité nigérienne ; - un certificat de visite et contre visite médical datant de moins de trois mois ; - Une copie d'acte de naissance ou extrait de jugement supplétif tenant lieu d'acte de naissance ; - une copie légalisée du baccalauréat ; - Un certificat de nationalité nigérienne ; - le relevé des notes du baccalauréat ; - deux photos d'identité ; - 3 000 F frais de dépôt pour les candidats à l'IUT. Les dossiers de candidatures doivent être déposés, au plus tard le 15 septembre 2010 à 18 heures, au service courrier de l'IUT de Zinder. - Une demande manuscrite ; - Une copie certifiée conforme des diplômes ; - Un curriculum vitae - Un certificat de visite et contre-visite médical datant de moins de trois mois ; - Un casier judiciaire datant de moins de trois mois Les dossiers de candidatures doivent être déposés, au plus tard le 15 septembre 2010 à 18 heures, à l'ANPE de Zinder. LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 9 SOCIETE SITUATION DES MARCHÉS AGRICOLES Légère baisse des prix du mil, sorgho et maïs La situation des prix sur les marchés c éréaliers nationaux a été marquée au cours de la semaine allant du 18 au 24 août 2010 par la poursuite de la baisse des prix des céréales sèches (mil, sorgho et mais), amorcée durant les précédentes semaines. Ainsi, les prix des sacs de 100kg de ces céréales ont enregistré une petite diminution de 1% par rapport à leurs niveaux de la semaine précédente. Toutefois pour le riz importé, l'évolution de son prix n'a pas connu de changement important par rapport à celle de la semaine écoulée et était restée presque stable. Cette tendance à la baisse des prix de ces produits favorable aux consommateurs était surtout liée à la bonne allure de la campagne agricole dans plusieurs zones agricoles du pays et aux efforts de l'Etat et de ses partenaires en faveur des populations vulnérables. Comparés à la même période de l'année 2009, les prix moyens de toutes les céréales (mil, sorgho, maïs et riz importé) étaient restés à des niveaux plus bas de 3%, 4% , 10% et 9% respectivement. To u t comme les deux précédentes semaines, le prix moyen du sac de 100kg de mil a enregistré une légère baisse de prix. Ce prix moyen qui s'établissait à 21.660 francs au cours de la semaine passée, est retombé à 21.550 francs au cours de la semaine considérée. Ceci était essentiellement dû à la baisse de la demande de cette céréale sur les marchés en raison de la poursuite des opérations de distribution gratuite et de ventes à prix modérés des vivres en cette période de l'évolution favorable de la campagne agricole. A Niamey, les prix des sacs de mil n'ont toutefois pas connu de changement significatif par rapport à la semaine écoulée. Ils allaient de 21.500 francs au Petit marché (mil du Mali) à 23.500 à Harobanda. Au niveau national, les prix extrêmes du sac de 100kg de mil, ont été relevés à Sabon-Machi/Dakoro pour 15.300 francs et à Ouallam pour 25.000francs. Par rapport à la même semaine de la campagne précédente de 2009, le prix moyen du sac de 100kg de mil était à un niveau plus bas de 3%. A l'instar du mil, le prix moyen du sac de 100kg de sorgho était en légère baisse de 1% au cours de cette semaine. En effet, il se situait à 19.146 francs contre 19.246 francs précédemment. Cette diminution de prix trouvait sa justification dans la baisse de la demande de cette céréale suite aux multiples opérations de distribution gratuite et du cash transfert initiées par l'Etat et ses partenaires pendant cette période de soudure. Sur les marchés de Niamey, les prix du sac de cette céréale ont cependant accusé un renchérissement sensible de 7%. Ils ont oscillé entre 17.000francs au Petit marché et 23.000francs sur le marché de Wadata. Le marché de SabonMachi/Dakaro a pratiqué le prix le plus bas de l'ordre de 12.600 francs, alors que celui de Dogon-Kiria/Doutchi a enregistré le prix le plus élevé de 23.500 francs. Par rapport à la même semaine de l'année passée, le sac de 100kg de sorgho a enregistré une baisse de prix moyen de 4%. To u t c o m m e l a s e m a i n e p a s s é e , l e prix moyen du sac de 100kg de maïs a enregistré une légère chute de -1% par rapport à son niveau de la semaine précédente en raison de la baisse de la demande de cette céréale, suite à la poursuite de l'opération d'assistance alimentaire à l'égard des populations vulnérables. En effet, le prix moyen s'établissait à 19.853 francs contre 20.032francs au cours de la semaine écoulée. Sur les marchés de la capitale, les prix du sac de 100kg de maïs ont néanmoins accusé un accroissement de 3%. Ils ont varié entre 16.500 francs à Katako (maïs du Burkina Faso) et 21.000francs à Bonkaney. Au niveau national, les prix du sac de 100kg ont fluctué dans une fourchette allant de 15.000 francs à Gaya en raison de sa proximité avec Malanville (Bénin), à 23.000francs sur les marchés de Filingué, Dogon-Kiria/Doutchi, Agadez-commune et Aderbissinat/ Tchirozériene. Comparé à la moyenne de la même période de l'année 2009, le prix moyen du sac de 100kg de maïs était à un niveau plus bas de 10%. Tout comme durant les semaines précédentes, le prix du sac de 50kg de riz importé, n'a pas connu le changement significatif par rapport à son niveau de la semaine antérieure, du fait de la poursuite des opérations de distributions gratuites ciblées et de ventes de céréales à prix modérés opérées par le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires et les partenaires de l'Etat à travers l'OPVN. Ainsi, le prix moyen du sac de 50kg de riz importé se situait à 19.711 francs contre 19.693 francs au cours de la semaine passée. Sur les marchés suivis de la capitale, les prix du sac de 50 kg de riz ont connu une légère chute de 2%. Ils ont varié de 18.500francs sur les marchés de Bonkaney, Katako, Petit marché et Wadata à 19.000 francs à Harobanda. Au niveau national, les prix du sac de 50kg de riz importé ont oscillé entre 17.000francs à Gaya et 24.000francs sur le marché de N'Guel-Kollo/Diffa. Par rapport à la moyenne de la même semaine de l'année 2009, le prix moyen du sac de 50kg a présenté un niveau plus bas de 9%. Joseph Seydou Allakaye (Source : Système d'information sur les marchés agricoles) Le CCA octroie du matériel de couture aux musulmanes de Gothèye (Suite du recto). Boubacar Hassoumi a ajouté toujours à propos du président Obama, qu'en réponse à une question des jeunes entrepreneurs musulmans invités à la Maison blanche récemment, il a dit que l'Amérique peut partager les leçons d'une société qui reconnait et valorise l'inventeur et l'innovateur ; où les hommes et les femmes peuvent courir le risque de suivre un rêve, une idée née sur une table de cuisine ou dans un garage et en faire la base d'une nouvelle entreprise, voire de nouvelles industries qui changeront le monde. Pourquoi l'entreprenariat ? Parce que dans toute l'histoire de l'Humanité, le marché a été la force la plus puissante que le monde n'ait jamais connue pour ouvrir le champ des possibilités et sortir les gens de la pauvreté. C'est donc dans un tel cadre, dira le représentant du directeur du centre culturel américain, que se déroule cette cérémonie de remise de don de matériel de couture dans le but d'améliorer leurs conditions de vie. Ce don, a insisté Boubacar Hassoumi, permettra plus spécifiquement à ces femmes du groupement Naffa, tout en continuant à se former en culture islamique, d'avoir une formation en couture, broderie et tricotage, susceptible de leur générer des revenus substantiels. Par ailleurs, a annoncé le représentant du directeur du centre culturel américain, à l'occasion de ce mois béni de Ramadan, le centre culturel à travers son partenaire qu'est le groupement Naffa, offre dix cartons de sucre aux personnes nécessiteuses de Gothèye. Signalons que de leur côté, les femmes du groupement Naffa, ont organisé pour la circonstance un prêche sur le rôle de la femme en Islam. Avant de prendre congé des femmes musulmanes du groupement, l'équipe du centre culturel américain a été invitée à transmettre au directeur du centre culturel, tous les sincères remerciements de tous les membres du groupement ainsi que les personnes nécessiteuses qui ne manqueront pas de recevoir du sucre pour rendre plus agréable le jeûne de Ramadan. De même, les femmes du groupement ont promis de prendre jalousement soin de ce matériel et d'en faire un bon usage pour elles-mêmes et pour la communauté de Gothèye. Joseph Seydou Allakaye LE REPUBLICAIN DU 02 SEPTEMBRE 2010 - PAGE 10 DROITS ET DEVOIRS DES CITOYENS : Le Ministère de la justice et des droits de l'homme, en collaboration avec le Programme d'Appui à la Justice et à l'Etat de Droit (PAJED) organise une campagne nationale de sensibilisation de l'opinion publique sur les droits des citoyens et notamment des femmes. La mauvaise appréciation des citoyens des possibilités d'accès à la justice dans laquelle se trouve la plus grande partie de la population est un fait constant qui a été analysé à maintes reprises. Cette situation est le produit de facteurs liés au contexte socio-économique peu favorable à la communication en général, mais aussi de facteurs liés au contexte spécifique du secteur du droit et de la justice. L'effectivité du principe d'égalité des citoyens devant la loi commande la mise en œuvre d'actions spécifiques en direction des populations n'ayant pas accès à l'information juridique. Aussi est-il nécessaire de développer en amont une stratégie de communication afin de les sensibiliser aux enjeux de cette information. A cet effet, une campagne de sensibilisation se déroulera à Niamey et dans chacun des sept autres chefs-lieux de région. L'animation des activités programmées devra s'appuyer sur des relais locaux constitués des professionnels juridiques et judiciaires, des autorités administratives, des chefs traditionnels, des leaders religieux, des représentants de la société civile et de journalistes. " Oui pour un accès équitable des citoyens à l'information juridique et à la justice ". "La violence envers les femmes et les enfants doit être bannie de nos foyers " La violence à l'égard des femmes s'entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violence énumérées ci-après: - La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la famille, y compris les coups, les sévices sexuels infligés aux enfants de sexe féminin au foyer, les violences liées à la dot, le viol conjugal, les mutilations génitales et autres pratiques traditionnelles préjudiciables à la femme, la violence non conjugale, et la violence liée à l'exploitation ; - La violence physique, sexuelle et psychologique exercée au sein de la collectivité, y compris le viol, les sévices sexuels, le harcèlement sexuel et l'intimidation au travail, dans les établissements d'enseignement et ailleurs, le proxénétisme et la prostitution forcée ; - La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou tolérée par l'État, où qu'elle s'exerce. L'exercice et la protection de tous les droits de la personne humaine et des libertés fondamentales doivent être garantis aux femmes, à égalité avec les hommes, dans les domaines politiques, économiques, sociaux, culturels, civils, commerciaux et autres. Le Niger a pris plusieurs textes de lois pour assurer une plus grande protection des droits de la femme et de l'enfant avec la création des juridictions des mineurs et l'incrimination des faits portant atteinte à l'intégrité de la femme dans notre Code pénal, comme le harcèlement sexuel, le viol, les mutilations génitales féminines entre autres.