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1 Tenue du 7 octobre 1013 Qui me parle ? Deuxième Tenue et premier billet. La mathématique des bons mots voudrait que le premier morceau pour cette Tenue se place sous le signe 3 mais j’ai préféré l'entendre autrement et ouvrir avec un calembour sur le mot anglais "tree" (arbre et non three, le chiffre 3) Le premier titre, Rowan tree est un air de cornemuse interprété par l'excellentissime Buccleuch & Queensberry Caledonia Pipe Band. Il fait évidemment écho au qualificatif écossais de notre rituel. Mais pas que. La cornemuse est un instrument qui n’a pas de tonalité absolue. De fait, si vous avez la chance de produire un “La” de référence avant un concert en baggad, il est fort probable qu’il sonne plus haut ou plus bas que le La de référence(440 Hz). Tout dépend du temps, de l’humidité et du nombre de pintes de bière que le joueur aura consommées. C’est cet aspect à la fois imprévisible et harmonieux qui fait de la cornemuse un instrument à l’image de l’initié. L’ouverture du rituel cueille chacun dans une vibration différente mais nous fait tendre vers un accord, une harmonie unique. Quand au choix du morceau, Rowan tree recommandé par le site http://masonmusic.org/home.html, il fait référence au sorbier (c’est la traduction) dont les baies sont des présents des fées qui si un humain les mange soit l’ivresse (1 baie) la capacité de vitre 100 ans (2 baies) ou une jeunesse prolongée (30 ans pendant cent ans). Au 19eme siècle, une femme à mise des paroles à l’eau de rose dessus et ça n’a aucun intérêt. Passons plutôt au deuxième morceau Retard oblige, le deuxième morceau est aussi le dernier puisqu’il clôt la Tenue. Après une Tenue particulièrement chargée en ordre du jour, discussions et émotions, un morceau entraînant s’imposait. J’ai choisis le 4ème et dernier mouvement de la symphonie Jupiter de Mozart. Évidemment Mozart était un frère et tout le monde connaît l’importance de son opéra “la flûte enchantée”. Clore par une ouverture eut été un joli pied de nez si l’opéra n’avait pas illustré notre initiation et nous aurait mis dans un total contresens avec la sortie du temple et le retour à la vie profane. La musique n’est pas cosmétique, elle a un sens. J’ai donc oublié le pied et le nez de la flûte enchantée pour la cuisse de Jupiter, le maître de la terre et du ciel. Ce qui est intéressant dans ce dernier morceau, c’est l’influence de la musique de Bach. Mozart a fait de ce mouvement une œuvre quasi autonome avec une exposition, un développement et une réexposition. Contrairement au 3 premiers mouvement de la symphonie, il utilise les techniques du contrepoint. Après avoir gonflé les biceps de ses violonistes avec 2 motifs successifs et rapides, il surprend avec une fugue douce comme une baie de Sorbier. Les violons superposent la même mélodie dans un chuchotement qui au bout de quelques seconde laisse place à un nouveau motif 2 en canon (interprétation différée) qui s’envole de manière fugace étant donné qu’il est lui même violemment écrasé par le 2 motif d’exposition toujours en canon. Mais je sens que je perds déjà l’attention des quelques courageux lecteurs qui m’avaient suivi jusqu’à. Je n’irai donc pas plus loin dans cette analyse musicologique aux métaphores déplorables. Je vous invite cependant à écouter le final époustouflant de beauté et de force (qui a dit sagesse ?) Pour conclure, Mozart avec l’usage de la fugue, du canon nous montre que l’harmonie, le Un peut être l’addition de plusieurs éléments polyphoniques. Nous ne sommes donc pas si loin de notre groupe de cornemuse vibrant à l’unisson sur un accord éphémère. Nous sommes même plus près que cela. Pour le voir, je vous demande d’écouter notre V.M : “debout mes frères, à l’ordre ” … vibrons tous dans un égrégore éphémère et polyphonique. Références pour aller écouter les morceaux sur youtube rowan tree song http://youtu.be/EeEX7l823_w Mozart Symphonie nº 41 "Jupiter" - VPO http://www.youtube.com/watch?v=yRUlzJn8UeU Bohm (4 de 4) Tenue du 21 oct 2013 Mission impossible Il est un point à souligner dans le travail de préparation des morceaux d’une Tenue, c’est le risque de ne pas être en “harmonie” avec la planche du frère conférencier. Ma première idée était de faire de la musique un support qui accompagne, précède voire prolonge le thème la Tenue. Or dans la dernière Tenue, la musique fut pour le moins, un élément de contraste. Partant du sujet : les devoirs du franc maçon, je me suis appuyé sur une phrase tirée de l’instruction des apprentis “fuir le vice et pratiquer la vertu”. A priori, j’étais mal parti pour rejoindre notre frère Jean-Louis sur le terrain de la “joie” et pourtant, pourtant ... comme le dirait un certain Charles Aznavour. Le fil rouge de la playlist est le terme “mission”. Ainsi, le premier morceau “Vita Nostra” d’Ennio Morricone était un extrait de la bande originale du film The mission. Le film, palme d’or 1986 se déroule au 18ème siècle et raconte l’histoire d’une mission jésuite fondée par un prêtre espagnol (Jérémy Irons). Elle raconte surtout la rédemption d’un homme (Robert De Niro) qui au fur et à mesure du film va trouver le sens du mot fraternité, lui qui était un marchand d’esclave sans pitié ni compassion. Ennio Morricone qu’on connaît plus pour ses musiques de western spaghetti signe une bande originale qui mélange musique amérindienne et musique sacrée. A ce titre, Vita Nostra est un bon exemple d’utilisation de la flute et des percussions amérindiennes avec les violons et le choeur dans un Kyrie propre à la musique sacrée. Ce qui étonne, c’est qu’il ne s’agit pas d’une 3 alternance mais bien d’un embrassement puisque cette diversité est Tenue, prolongée pendant pratiquement la totalité du morceau. Le deuxième morceau est encore un extrait de musique de film. il s’agit de Shape of my heart de Sting composé pour Léon bien que sorti quelques mois avant sur l’album ten Summoner’s Tales. Le film raconte l’histoire d’un tueur à gage, Léon, qui se sacrifie pour sauver une jeune fille dont la famille a été massacrée sous ses yeux. Léon est un être solitaire, déshumanisé puisque son seul lien au monde est une plante verte. Ironiquement, il va redevenir humain en apprenant son métier de tueur à gage à Mathilda, sa voisine de palier de 13 ans, qui veut se venger de la mort de ses parents. Il s’agit ici moins d’une rédemption que de recherche de la lumière, de la chaleur humaine. Si la spiritualité n’est pas le point fort de ce film d’action (ne capilo-tractons pas) la notion de devoir est bien présente. Initié à la vie par Mathilda, Léon doit se sacrifier pour aller au bout de son parcours. Le troisième est dernier morceau est un retour explicite sur le terme de mission mais sous un angle transgressif : Burn down the mission de Elton John (musique)/ Bernie Taupin(parole). Il s’agit d’un des morceaux musicalement les plus complexes de Elton. Bien que présenté dès 1970 dans l’album Tumbleweed Connection, j’ai retenu la version live de 2011 à Sydney. Elton John convoque sur scène l’orchestre philarmonique de Melbourne et une formation Gospel. Sa voix qui a gagné en maturité depuis les années 70 (qui a parlé de drogue ??) et l’arrangement fait la part belle au différentes sections du morceau. En gros, le morceau parle d’un type qui décide de protéger sa famille de l’oppression d’un homme riche (église catholique) en brûlant le village/la mission. Passons les paroles dont le sens reste mystérieux pour mieux prêter attention à la musique. On peut grossièrement décomposer le morceau en 3 temps. Une première rythmique jusqu’à la moitié de la chanson, c’est à dire de la scène d’exposition avec un piano solo mélancolique jusqu’à l’exultation des cuivres pour le premier refrain “Burn Down the MIssion. La chanson pourrait s’arrêter là mais … soudain, Elton reprend avec cette fois ci un rythme différent qui swinge au sens jazzy. Le piano syncopé donne un dimension plus joyeuse et moins désespérée au thème dont les paroles sont pourtant inchangées. On notera même un petit habillage tropical du synthè vers 3min50 histoire de vraiment dire qu’on est cooooool. Le troisième temps arrive après la reprise symphonique (merci du peu) du refrain. Fini le rock mélancolique, le swing jazzy; place au gospel joyeux et débridé pour un final haut en couleur. Cette structure ternaire n’est pas sans rappeler les fanfares de la nouvelles Orléans qui était payé par les loges pour jouer à l’enterrement d’un des frères. Le premier temps rappelait la douleur de la perte. il était joué dans le cimetière et se transformait, dans un deuxième temps, quand le cortège sortait du cimetière. Enfin le cortège atteignait les rues de la ville et passait sur le troisième 4 temps qui appelait chacun a vivre pleinement dans la joie. Sans doute est-ce la une partie de la “Joie” dont Jean-Louis nous a parlé. Finalement, elle n’était pas si mal que ça cette playlist … Lien vers les videos youtube Vita Nostra http://www.youtube.com/watch?v=zA2n_y2G1VE Shape of my heart http://www.youtube.com/watch?v=nVYFOlVB-Uo Burn down the mission http://www.youtube.com/watch?v=_Z-KU2umepU Tenue du 4 novembre 2013 Le passage N’ayez pas peur, il ne s’agit pas du titre phare du film éponyme bêlé par Francis Lalanne mais du thème de la Tenue. Jean-Marie et votre humble serviteur allions prendre place entre les colonnes pour vous présenter le fruit de notre reflexion, un instantané de notre maturité maçonnique. Sommes-nous prêts pour continuer notre chemin de compagnon vers le grade de maître ? Avons-nous vieilli nous qui avons 5 ans depuis plus de 2 ans ? Malgré la bienveillance de nos frères, il existe toujours une peur, une angoisse. C’est à cette tension que ma playlist fait référence. Afin de limiter les erreurs de manipulation dues l’excès d’émotion, j’ai réduit la playlist à sa taille minimale : 1 morceau avant : Take five de Dave Brubeck, 1 morceau après : It’s a midnight special de Creedence clearwater Revival. Le choix de Take Five pour l’ouverture d’une Tenue au grade de compagnon tombe sous le sens. Take five, remplacé de nos jour par le fameux « give me five » peut signifier à la fois « Donne-moi 5 minutes » avant de passer entre les colonnes (je flippe trop, ajouterai-je) ou « salut mec, comment ça va ? » pour amorcer une conversation entre amis, entre frangins. Mais Take Five, c’est surtout dans le cas de morceaux de musique, une référence à un concept album de jazz basé sur l’utilisation d’une mesure à 5 temps (entendez 5 noires par mesure). Pour vous en rendre compte, voici un petit exercice à faire chez vous : D'abord, battre la mesure lors de l'écoute, avec le pied, la main, le doigt... Il s'agit de trouver un rythme régulier (pouls ou pulsation, pulse en anglais), parfois rapide, sur lequel tout le morceau est basé. Souvent la percussion aide à cela, mais pas toujours (jazz). En tout cas, les instruments retombent dessus parfois, voire toujours. Un battement s'appelle un temps (beat en anglais). 5 Ensuite, tout en continuant à battre, repérer un temps particulier (telle percussion par exemple), dites "1" pour ce temps (en l'accentuant), et comptez les temps en essayant : 1,2,3 ou 1,2,3,4, etc... Il faut que le "1" retombe toujours sur ce détail. Cela vous donnera le nombre de temps dans la mesure. C'est gagné ! Mais cela est-il si rare à l’époque ? Le texte imprimé sur le verso du vinyle de 1959 commençait ainsi : « Si un Martien bien de son temps venait sur Terre afin de faire le point sur l’état de notre musique, il pourrait écouter 10 000 enregistrements de jazz avant d’en trouver un qui ne repose pas sur une mesure courante de 4/4. » Ça a le mérite d’être clair. Et pourtant, le morceau est un succès immédiat. Il est repris très régulièrement et je vous invite à écouter l’hommage de Nougaro qui l’a interprété superbement dans « A bout de souffle ». Dave Brubeck comme de nombreux jazzmans de son époque est franc maçon. Ce premier fait permet de penser que cette écrite musicale atypique n’est pas un hasard et se réfère aux symboles maçonniques du compagnon. Un deuxième fait vient enfoncer cette idée. Si le saxophone de Paul Desmond nous ballade, si le piano de Dave brubeck nous guide sur le rythme, la batterie de Joe Morello et notamment son solo virtuose (1min50->3min20), nous élève. Joe Morello n’est pas juste un autre membre du groupe, il s’agit d’un des plus grands batteurs connus. Il a accompagné Dave Brubeck en tournée pendant plus de 10 ans. On peut s’imaginer que ces deux franc maçons (je ne sais pas pour les autres) ont travaillé aux mêmes heures durant leur tournée et que ce morceaux fut composé par Joe M. au cours ou directement après une Tenue de compagnon. En tous cas, je veux y croire car ce serait une planche parfaite profonde et lumineuse. J’ai utilisé la deuxième chanson « Midnight special » pour la clôture des travaux. Interprété par le groupe Creedence Clearwater Revival, elle clos les travaux sur une note festive à la hauteur du soulagement ressenti par les compagnons. Ecoutons les paroles du refrain avec attention : « Let the midnight special /Shine a light on me (3X) » « Laisse ce minuit particulier / déposer sa lumière sur moi » « Let the midnight special/ Shine a ever-lovin light on me » « Laisse ce minuit si particulier / déposer sa lumière pleine d’un amour sans fin sur moi » On pourrait être tenté de rapprocher cette lumière de l’étoile flamboyante qui éclaire et guide le compagnon dans ses voyages jusqu’à la fin des travaux, c’est à dire à minuit. On pourrait mettre cette notion d’amour dans une vision « peace 6 and love » propre aux années Woodstock, période durant laquelle le groupe à connu son apogée. Mais ce serait TOTALEMENT FAUX. Premièrement, cette version a été enregistrée en 1983 par le groupe Creedence pour le film Twilight Zone: The Movie. En particulier pour illustrer le premier film ou deux amis jouent à se faire peur dans une voiture sur route isolée. je ne vous raconterai pas la fin mais ce n’est pas des plus pimpants. EXIT, le message d’amour et autres « Woodstockries ». Il s’agit bien d’une version utilisée à contre-emploi pour renforcer le sentiment de malaise et de peur. Deuxièmement, il s’agit d’un standard de la musique folk du sud des Etats Unis et datant du début du 20eme siècle. Le Midnight Special était un train de nuit quittant Houston au Texas à minuit. Il se dirigeait vers l'Ouest, son trajet le faisant passer devant la prison-ferme de Sugarland. La lampe à l'avant du train est devenue un symbole de liberté pour les noirs de l'Est du Texas. La aussi, l’idée de lumière pour guider le voyageur est un contre emploi puisque ce n’est pas le voyageur mais les prisonniers immobiles qui sont éclairés. Mais alors pourquoi diable choisir ce morceau de musique trompeuse qui ne fait jamais référence au symbole FM de la lumière ? D’abord parce qu’elle est vraiment entrainante et qu’elle vaut le coût d’être entendu. Deuxièmement parce que je pense que je défends un certain sens du contre-emploi, s’il est expliqué et qu’il est constructif. C’est un peu le sens de ma chronique. Ecrire, expliquer et développer une écoute, une curiosité pour la musique de nos travaux. A vous de me dire si cela vous convient, si c’est un contre sens ou un simple contre-emploi Tenue du 17 fev 2014 La route est longue qui mène à la vraie lumière La route est longue qui mène à cette page blanche où je me suis engagé à coucher mes inspirations musicales. La route est longue, les bras chargés de ma fille qui dévore les minutes de temps libre qu’il me reste et ma recherche de travail qui creuse des rides d’inquiétude dans mon agenda professionnel. Ce n’est pas une excuse, ce n’est pas un prétexte, c’est une expiration liminaire avant de reprendre mon souffle et faire un pas sur le chemin vers la vraie lumière. Alors commençons par le commencement. Stonewall arrangé par Richard Magowan. L’intérêt de ce morceau est évidemment l’utilisation de percussions. Pour ma part, je pense qu’il s’agit d’un djembé. Après plusieurs écoutes, la surprise disparaît et l’on se prend à trouver cet alliage à la fois exotique et harmonieux. Il se trouve que malgré les apparences, la cornemuse est plus un instrument à percussion qu’un instrument à vent. A la différence de la trompette ou du saxophone, l’air est pulsé de manière régulière et ininterrompue. Le talent du sonneur réside moins dans son système de ventilation portative (poumons, 7 gorge, bouche, lèvres) que dans la dextérité de ses doigts. Les ornementations permettent d’abord de faire entendre les successions de notes similaires. Quoi de plus naturel alors que d’associer la cornemuse à un autre instrument de percussion ? Le titre Stonewall exprime cette idée que deux musiciens de traditions différentes peuvent construire ensemble un morceau d’architecture. Ce n’est pas si mal comme exemple pour ouvrir une Tenue. Le deuxième morceau est l’air de Papageno, célèbre personnage de la Flûte enchantée de Mozart. Evidemment, il y a dans ce choix de l’opéra franc maçonnique par excellence un manque d’ambition évident. D’accord notre TCF Inspecteur vient, d’accord il faut la jouer tranquille, d’accord, d’accord, 3 fois d’accord. Alors tant qu’à faire propre sur soi, mettons y le paquet dans la référence. Dans cet extrait, Papageno se présente. C’est un personnage simple, bruyant et terriblement causeur. Ecoutez ses premières paroles : Je suis l'oiseleur, me voilà, toujours gai, hop la, tralala ! » On a déjà vu plus profond comme personnage. Et pourtant, quelle séduction dans la mélodie. Je vous mets en garde, ne siffloter en aucun cas ces quelques notes, vous allez les garder pour le reste de la journée (sauf si quelqu’un attaque le petit bonhomme en mousse, mais là il faut juste abattre le coupable). Papageno est un être frivole qui parle à tort et à travers. Il échoue systématiquement dans les épreuves qu’il doit passer contrairement à son ami Tamino. L’échec fait partie de la route. L’irrévérence aussi si elle est malicieuse. Je suis sûr que notre TCF Inspecteur excusera la malice qui m’a amené a associer son morceau d’architecture à ce personnage un brin trop léger. Le dernier morceau nous ramène directement dans mes travers « éclectiques ». Passons le calembour un peu lourdingue mais oui, j’avais besoin de mettre un morceau avec des vrais morceaux de patates électrique dedans. Et voilà Electro Deluxe avec son morceau Turkey. Il s’agit d’un groupe de funk gonflé aux stéroïdes et aux cuivres qui tourne régulièrement en région parisienne grâce au GADLU et à leur tourneur qui vient d’Ivry sur seine. Pourquoi donc ce morceau. Premièrement parce que cette musique donne de la joie. Je vous invite à discuter avec notre TCF député Jean-Louis si vous n’êtes pas convaincu de toutes les vertus que la joie représente pour le FM. Donc de la joie, c’est bien pour continuer la route. Ensuite parce que Electro Deluxe représente pour moi un groupe de musique qui a su s’approprier et enrichir un genre avec leur propre identité. Il est facile d’imiter ou de répéter sans cesse ce que d’autres ont fait, souvent mieux, avant. Le funk est une musique codée : Une guitare, une basse, une batterie et des cuivres pour réchauffer des rythmes syncopés. On trouve 8 tout cela dans Turkey et pourtant on trouve aussi plus. Ce plus, je ne vais pas l’analyser ici car il est déjà trop tard et que je dois penser à me coucher. Ce plus ce n’est pas la pédale wawa de cette maudite guitare électrique qui vous fauche dès les premières secondes, ce n’est pas cette basse sournoise qui vous fait hocher la tête bêtement dans le métro et enfin ce n’est toujours pas ces breaks millimétrique de la section cuivre où votre cœur continue de battre pendant que les bras pendent à la recherche d’un truc à taper. Non le plus de Electro Deluxe c’est la lumière qu’ils vous mettent dans la tête alors que dehors il fait nuit et que vous voulez vous recoucher. Est-ce que ce ne serait pas ça aussi la vraie lumière ? Et vous qu’est-ce qui vous allume le matin ?