Lesindustrielset leur instrumentation de process
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Lesindustrielset leur instrumentation de process
Sondage I N S T R U M E N T A T I O N ■ Près de 200 responsables d’ins- trumentation nous ont parlé de leurs capteurs. Ils en sont pour la plupart plutôt satisfaits et en changent peu. Même s’ils se disent tous intéressés par les évolutions techniques, ils ne changent pas de technologies tant qu’ils ne sont pas sûrs que cela leur rapportera un gain en terme de qualité, de productivité, de sécurité ou de maintenance. " Il faut que l’installation le justifie ", comme ils disent. SOMMAIRE 33- Un parc installé peu homogène 39 - Les bus de terrain… 41- Pannes et incidents : assez rares 42 - Améliorations souhaitées : plus de fiabilité et d’interopérabilité D E P R O C E S S Lesindustrielset leur instrumentation de process ans ce large panorama que nous offre ce sondage, la diversité des technologies et des principes de mesure reste de mise. Pas pour le plaisir mais parce qu’elle est représentative de la diversité des applications industrielles. Chaque principe de mesure a ses propres champs d'application avec ses avantages et ses inconvénients. C’est ainsi que malgré les performances d’un système à radar, la mesure de niveau par flotteur garde ses atouts. C’est ainsi que le débitmètre à effet Coriolis largement répandu en chimie n’est pas présent dans les stations de traitement d’eau. uant aux changements, aux évolutions, la prudence des industriels se confirme. Les raisons ne sont pas le manque de curiosité ou le poids des habitudes, mais les contraintes… économiques. D Q Aujourd'hui, l’industriel n’a qu’un seul objectif : produire au moindre coût selon des spécifications très précises. Il ne peut se permettre de servir de plateforme de test. Une technologie nouvelle en matière de mesure industrielle ne peut s'imposer que si elle répond à des objectifs précis de diminution des coûts d'exploitation ou d'augmentation des performances (qualité, sécurité, environnement, disponibilité, ...). uant aux bus de terrain, malgré leur intérêt tant sur le plan technique qu'économique, il ne faut pas oublier qu'ils remettent en question les méthodes de travail à tous les niveaux dans l'entreprise (conception, maintenance, exploitation, ...). Ceci constitue un frein à leur diffusion. Mais les contraintes économiques ont ici aussi leur mot à dire. Q 43 - La notoriété des fabricants 44 - La gestion de parc des instruments Vega Sondage exclusif Mesures - Emsis Ce dossier à été réalisé par Marie-Pierre Vivarat- Perrin 32 MESURES 744 - AVRIL 2002 I N S T R U M E N T A T I O N Notre échantillon N otre étude a été réalisée par la société d’enquête indépendante, Emsis. 193 personnes ont été interrogées, dont 92 dans le secteur de la “chimie”, 41 dans le secteur “agroalimentaire”, 20 dans le secteur “pétrole et gaz”, 20 dans le secteur “électricité” et 20 dans le secteur “eau”. L’enquête a été effectuée entre le 7 janvier 2002 et le 8 mars 2002. La majorité des réponses ont été obtenues par téléphone. Quelques questions (se prêtant mal à une réponse spontanée) portant notamment sur la répartition des technologies pour les mesures de débit ou de niveau ont été posées par écrit (envoi par courrier électronique ou postal). ■ 118 personnes ont répondu à ce questionnaire par écrit. Les personnes interrogées sont celles qui sont en charge de l’instrumentation de process : responsables “instrumentation“ ou “métrologie“ ■ 22,8 %, responsables “maintenance“ 21,2 %, responsables des services “électricité“ ou “automatismes“ 9,8 %, directeurs ou responsables techniques 9,3 %, responsables des travaux neufs ou méthodes 7,8 %… ■ 82 % des entreprises sont Iso 9002. ■ Les choix techniques se prennent principalement en local sur site (68,9 %). C’est également vrai pour le choix des fournisseurs (66,8 %). Sondage D E P R O C E S S 1-Un parc installé peu homogène La température et la pression, loin devant Répartition du parc de capteurs en fonction de la grandeur mesurée B ien sûr, à première vue le sondage donne la température gagnante. Avec 36,7 %, elle paraît Pression Débit la grandeur la plus sur23,4 % 15,7 % veillée. A priori seulement. Car les défenseurs de la Niveau pression pourront revendi15,3 % Température quer la première place 36,7 % pour leur grandeur fétiche Mesures physico-chimiques 2,5 % en arguant que la pression Analyses chimiques 0,8 % sert aussi dans les mesures Masse 0,7 % Autres 4,9 % de débit et de niveau. De fait, la pression intervient dans plus de 60 % des 187 personnes ont répondu mesures de débit et 30 % des mesures de niveau. Quant aux autres mesures, chimiques, physico-chimiques, elles sont un peu en retrait. Petits arbres masqués par une immense forêt. Elles représentent quand même un nombre moyen de 130 points de mesures par site. ■ Sources d’informations techniques Question posée : Comment êtes-vous informé des évolutions technologiques dans le domaine de l’instrumentation de process ? Source d’information citée spontanément en premier. Les fabricants 49,2 % La presse professionnelle 38,3 % Les collègues ■ 2009, c’est le nombre moyen de capteurs installés sur chaque site. Le record revient au secteur “pétrole et gaz“ 6 097 capteurs. Les secteurs “eau“ 360 capteurs, “agroalimentaire“ 570 capteurs viennent loin derrière. Il faut bien sûr prendre ces chiffres uniquement à titre indicatif et ne pas vouloir y voir un niveau d’automatisation plus ou moins poussé. Les besoins en instrumentation varient en effet beaucoup d’un process à l’autre et la taille des sites varie beaucoup en fonction des secteurs. MESURES 744 - AVRIL 2002 Les salons et colloques Autres 6,2 % 5,2 % 1,2 % 192 personnes ont répondu V ive les traditions ! Internet attendra. Cette source d’information n’a été citée qu’en 2ème position (2,1 %) et en 3ème position (1%). Un point rassurant : une seule personne interrogée a prétendu ne pas être intéressée par les évolutions technologiques. ■ 33 Sondage I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S Mesures de température Qui utilise quoi Répartition du parc par technologie Type de capteur Pourcentage d’entreprises utilisatrices Sonde à résistance 97,9 % Sondes à résistance 83,1 % Thermocouple Pyromètre infrarouge 56,8 % Thermocouples 41,5 % 30,7 % 28,6 % Thermistance 0,5 % Autres réponses de 188 sites 1% Thermistances 0,2 % Sondes à infrarouge Déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 118 établissements Chimie Pétrole et Gaz Industries alimentaires Electricité Eau Thermocouples 11,7 % Sondes à résistance 63,9 % Sondes à résistance 92,8 % Thermocouples Sondes à résistance 29,6% Thermocouples 79,9 % 51,9 % Autres 1,8 % 6,5 % Autres 52 réponses Thermocouples 45,4 % 27 réponses Thermocouple 5,4 % Autres 2,7 % 11 réponses Sondes à résistance 56,5 % Sondes à résistance 18,3 % 12 réponses Autres 31,8 % Autres 1,8 % 11 réponses Point de vue Alain Chaix Directeur Commercial à l'Institut de Régulation et d'Automation (organisme de formation continue) epuis longtemps déjà, les principes physiques qui régissent les systèmes de mesure sont pratiquement immuables. Seules les technologies qui les exploitent changent et évoluent. On aurait pu ainsi penser que ces principes tendent à se banaliser ou à s’uniformiser. Pas du tout ! Chacun répond à des contraintes propres à certains types d’industries. Ces exigences d'ordre économique, liées aux caractéristiques physico-chimiques des D MESURES 744 - AVRIL 2002 matières manipulées ou à la sécurité, jouent un rôle déterminant sur les choix des principes de mesures. Elles impliquent aussi un choix réfléchi sur les performances des appareils de mesure (métrologie, fiabilité, maintenance, ...). Il est donc crucial que les techniciens et les ingénieurs, qu'ils travaillent dans un service maintenance, à l'exploitation ou encore dans un bureau d'étude, connaissent les principes fondamentaux de physique à partir desquels ils pourront construire leurs compétences techniques. Comment peuton faire le choix d'une technique de mesure, si l'on ne connaît pas les principes physiques sur lesquels elle se base, et si l'on ignore les grandeurs qui influent sur la mesure ? Comment peuton établir un diagnostic lors d'une opération de maintenance sur une chaîne de mesure, si l'on ne connaît pas les principes physiques qui régissent la mesure en interaction avec l'ensembles des paramètres du procédé de fabrication ? Pour toutes ces raisons, les principes physiques doivent continuer à rester un centre de préoccupation chez tous les techniciens et tous les ingénieurs concernés par les systèmes de mesure industriels. Ainsi, ils seront suffisamment armés pour résister à la surenchère technologique et faire leurs choix en toute sérénité. Une bonne instrumentation est une instrumentation qui répond au juste besoin du système de production : qu’elle soit la plus fiable possible, qu’elle réponde à des standards, qu’elle soit conforme à la réglementation et qu’elle offre des facilités de maintenance. Et surtout pas de “sur qualité”. ■ 35 Sondage I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S Mesures de débit Répartition du parc par technologie Qui utilise quoi Type de débitmètre Pourcentage d’entreprises utilisatrices électromagnétiques 79,3 % Organe déprimogène 74,5 % à organe déprimogène Coriolis 61,3 % 64,9 % 8,8% 6,2% Coriolis Vortex 4,9% 14,7 % Turbines ou hélice électromagnétiques 2,6 % 0,8 % Ultrasons Thermiques 0,7 % Autres 59,6 % Vortex 57,4 % à turbine ou à hélice 54,8 % à ultrasons 26,7 % thermiques Déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 115 établissements réponses de 187 sites Industries alimentaires Chimie Organe déprimogène Électromagnétiques 53,9 % 76,9 % Electricité 1,2 % Ultrasons 27 réponses Point de vue 5,8 % Coriolis 3,6 % Autres 2,1% vortex 1,6 % électromagnétiques 1,8 % Ultrasons 11 réponses Organe déprimogène 35,9 % 11,6 % Ultrasons 9,5 % Autres Coriolis 0 % vortex 0 % 5,2 % Autres 11 réponses 12 réponses Les choix des technologies de capteurs Ils ont déjà fait les sauts technologiques… Mesures. Comment expliquez-vous l’absence de Coriolis dans le secteur de l’eau ? J. Yvert.L’eau n’est pas la cible du débitmètre à effet Coriolis. Des débits trop élevés, des diamètres de canalisation trop grosses, un prix trop important, l’absence de nécessité de mesurer un débit massique ou une densité. Non, pour l’eau, le Coriolis n’apporte pas de valeur ajoutée. Il semble qu'en matière de principe de mesure, la plupart des sites soit équipé des technologies les plus récentes (bien sûr, tout est relatif). 36 47,3 % 1,9 % Coriolis 1,9 % vortex 3,2 % électromagnétiques 6,8 % Ultrasons Jean Yvert, responsable des produits Micro Motion (Emerson Process Management) Mesures.LeCoriolispeut-ilprendreencoredespartsdemarché? J. Yvert. Nous estimons sa progression entre 10 et 15 % par an. Nous avons déjà éliminé du marché les compteurs volumétriques à engrenage. Nous pouvons encore prendre des parts sur les débitmètres à organe déprimogène. Mais avec la durée de vie des appareils, cette progression ne peut être que lente. électro magnétiques 76,7 % 82,7 % 8,9 % Coriolis 2,9 % Autres Eau Organe déprimogène Organe déprimogène 1,2% vortex 11,3 % Organe déprimogène 9,9 % 9,1% Coriolis vortex 14,9 % électromagnétiques 2,2 % 10 % Ultrasons Autres 52 réponses Pétrole et Gaz Pour les mesures de débit : 79,3 % utilisent des débitmètres électromagnétiques, 65 % des débitmètres Coriolis et 55 % des débitmètres à ultrasons (base 187 réponses) Le Coriolis est plus réputé dans le secteur "chimie" (84,4 % des industriels en utilisent) mais il est complètement absent du secteur "eau" (0 %). A contrario, les débitmètres à ultrasons sont plus répandus dans le secteur "eau" (85 % des industriels en utilisent) contre 54,4 % dans le secteur "chimie" et 37,8 % dans le secteur "agroalimentaire" (nombre de réponses : 188) Pour les mesures de niveau : 82,4 % des industriels utilisent des capteurs à ultrasons et 62,6 % des capteurs radar. Au total donc, presque 90 % ont intégré une technologie sans contact (nombre de réponses : 187). La prédominance de l'ultrason par rapport au radar est générale dans tous les secteurs. Il fait même l'unanimité dans le secteur "eau" (100 %) contre 30 % pour le radar. Ceci étant, les mesures plus traditionnelles restent également très répandues : capteurs à pression (90,4 %), capteurs capacitifs (69,5 %) et capteurs mécaniques (85,6 %) …mais ils restent conservateurs Ils ne changent pas de technologies si facilement que ça 82 % qui n'utilisent pas de débitmètres à ultrasons n'envisagent pas d'en utiliser (nombre de réponses : 77) 79,7 % qui n'utilisent pas de débitmètres Coriolis n'envisagent pas d'en utiliser (nombre de réponses : 59) Il y a sans doute une certaine prudence face aux nouvelles technologies. A cela s’ajoute le fait que lorsqu’une techno- MESURES 744 - AVRIL 2002 I N S T R U M E N T A T I O N Sondage D E P R O C E S S Mesures de niveau Qui utilise quoi Type de capteur Répartition du parc par technologie Pourcentage d’entreprises utilisatrices par pression 7,8 % Capacitifs 90,4 % 82,4 % ultrasons radar 62,6 % Pression 30% 69,5 % capacitifs 2,2 % Autres Déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 116 établissements réponses de 187 sites Chimie 41,4 % 8 Ra,d8 % ar 9,8 % Ultrasons 85,6 % mécaniques Mécaniques Industries alimentaires Eau Electricité Pétrole et Gaz 7,4 % Capacitifs Capacitifs 4,5 % Pression Pression 27,7 % Mécaniques 54,1 % 42,3 % 1 Ra0d % ar 11,9 % Ultrasons 0,7 % Autres 52 réponses Mécaniques 27 réponses Radar 7,4 % 11 réponses 55,4 % 59,3 % 0,8 % Radar 10,7 % Autres 2,3 % Ultrasons 3,1 % Radar 12 réponses Capacitifs 0,7 % Mécaniques 16,1 % Pression 26 % Pression 26,6 % Radar 6,8 % Pression Mécaniques 48,5 % Capacitifs 24,3 % 9% Mécaniques 0,9 % Autres 4,9 % Ultrasons Capacitifs 5,1 % 2,5% Autres 4% Ultrasons 20,7 % Ultrasons 6,3 % Autres 11 réponses Point de vue logie en place donne satisfaction, il n’y a pas de raison de le remettre en cause Quand ils en changent, ce n'est pas pour remplacer d'autres technologies ➜ 52 % qui utilisent ou envisagent d'utiliser des débitmètres à ultrasons, le font dans un but de réaliser de nouvelles mesures et non pour remplacer d'autres technologies sur des points de mesure existants (seulement 15, 7 %). 11,8 % envisagent soit l'un soit l'autre. Autres réponses ou "ne se prononce pas" : 20,5 % (nombre de réponses : 102) Quelques commentaires des personnes interrogées : « Les débitmètres à ultrasons me sont imposés. Je ne les aime pas sauf à refaire la moitié de l'usine » (un industriel du secteur de l'eau) « On nous avait mis en garde contre les débitmètres à ultrasons. Mais ça marche très bien, alors… » (un industriel du secteur de la chimie) « Nous utilisons des débitmètres à ultrasons portatifs pour des mesures ponctuelles »(un industriel du secteur de la chimie) « Ils servent plutôt pour la maintenance ou la qualification que MESURES 744 - AVRIL 2002 pour les mesures sur site » (un industriel du secteur de la chimie) « L'utilisation des débitmètres à ultrasons, c'était accidentel » (un industriel du secteur de l'agro-alimentaire) ➜ 53,7 %qui utilisent ou envisagent d'utiliser des débitmètres Coriolis, le font dans un but de réaliser de nouvelles mesures et non pour remplacer d'autres technologies sur des points de mesure existants (seulement 18,7 %). 12,2 % envisage nt soit l'un soit l'autre. Autres réponses ou "ne se prononce pas" : 14,6 % (nombre de réponses : 123) Quelques commentaires des personnes interrogées : « Ils sont installés depuis longtemps et comme ça marche, ils restent » « Ils ont été posés dès l'installation » « Ils sont intéressants car ils permettent de mesurer aussi la densité » « Ils permettent de faire des mesures de débits massiques sur des produits à densité variable » (un industriel du secteur de la chimie). Guy Deiber, directeur commercial – Vega Mesures. N’êtes-vous par surpris par la part importante de systèmes radar ? Guy Deiber.Dès que l’on travaille dans une atmosphère qui n’est pas de l’air, comme c’est souvent le cas en chimie, pétrochimie ou dans le secteur du gaz, la prédominance technologique du radar par rapport à l’ultrasons est évidente. En revanche, le radar n’apporte rien de plus dans le secteur de l’eau où là, on le voit bien, le parc installé de capteurs à ultrasons est très important. Mesures.Il ya aussi l’impact des baisses de prix… Guy Deiber. Je refuse de parler de systèmes radar bas de gamme. L’évolution des composants HF nous permet aujourd’hui de proposer des appareils radar à moins de 10 kF. Mais il faut savoir que ce produit est bien plus performant qu’un appareil proposé à 30 kF il y a 15 ans. Par ailleurs, l’ultrason reste plus intéressant puisque l’on peut en trouver à moins de 5 kF. 37 Sondage I N S T R U M E N T A T I O N Évolution du parc Remplacement de capteurs Question posée : Avez-vous remplacé des capteurs sur vos installations en 2001 ? Taux de remplacement NON OUI 16,8% 68,1 % n’ont pas répondu 15,1 % 119 réponses Température 2,5 % Pression 3% Débit 3% Niveau 3% Total 2,8 % Ces chiffres, obtenus à partir d’un parc de 153 154 capteurs, doivent être lus avec prudence. Ils ne portent en effet que sur les sites ayant déclaré avoir remplacé des capteurs. Augmentation du parc Question posée : A périmètre constant, c’est à dire sans tenir compte des extensions éventuelles de vos installations, comment le nombre de vos points de mesure a-t-il évolué en 2001 ? Augmentation 42 % Stabilité 46 % 119 réponses ne sait pas 10,9 % Diminution 0,9 % Taux de remplacement Température 3,9 % Pression 2,9 % Débit 2,5 % Niveau 4% Total 3,3 % Ces chiffres, obtenus à partir d’un parc de 54 704 capteurs doivent être lus avec prudence. Ils ne portent en effet que sur les sites ayant déclaré avoir augmenté leur parc. E n 2001, l’augmentation du parc installé, à périmètre égal, se serait élevé à 1,5 %, toutes grandeurs confondues. Cela peut ne pas paraître beaucoup, mais quand on parle en centaines de milliers de capteurs installés, ce n’est pas non plus tout à fait négligeable. Quant à la supression de capteurs, sur les 119 sites interrogés, au total seulement 30 capteurs auraient été supprimés. ■ 38 MESURES 744 - AVRIL 2002 I N S T R U M E N T A T I O N Sondage D E P R O C E S S 2 - Les bus de terrain Point de vue Fabien Hantzer, Types de transmetteurs utilisés Question posée : Quels types de transmetteurs avez-vous ? 4-20mA classiques 98,5 % 84,5 % 4-20mA programmables 4-20mA avec protocole Hart 67,9 % 35,7 % avec bus de terrain 193 sites ont répondu à cette question Répartition du parc de transmetteurs 4-20mA classiques 4-20mA programmables 50,4 % 13,2 % 4-20mA avec protocole Hart avec bus de terrain 36,3 % 8,7 % (déterminée sur l’ensemble des capteurs recensés dans 119 établissements, réponses multiples) 193 sites ont répondu à cette question Les fonctions de paramétrage et de diagnostic Parmi les 67,9 % de sites dotés de transmetteurs Hart : 49,3 % n'utilisent pas les fonctions de paramétrage à distance ☛ parmi lesquels, 65 % ne pensent pas les utiliser prochainement 48,6 % n'utilisent pas les fonctions de diagnostic à distance parmi lesquels, 50 % ne pensent pas les utiliser prochainement ☛ 50,7 % utilisent les fonctions de paramétrage à distance parmi lesquels, 3 % les utilisent pour tous leurs transmetteurs Hart ☛ 51,4 % utilisent les fonctions de diagnostic à distance parmi lesquels, 7,9 % les utilisent pour tous leurs transmetteurs Hart ☛ A utrement dit, les fonctionnalités qu'offrent les technologies numériques, en particulier le protocole Hart, sont loin d'être exploitées au maximum. Tous les industriels ne les utilisent pas, loin s'en faut, et lorsqu'ils les utilisent, ce n'est que très très rarement sur l'ensemble de leur parc. Il semble que les fonctions de diagnostic suscitent un intérêt un peu plus grand que celui des fonctions de paramétrage à distance. Il faut dire que ces dernières sont utiles surtout à l'installation (donc une seule fois), ou éventuellement lors d’un changement de fabrication tandis que le diagnostic continu des équipements peut entrer dans une surveillance permanente de l'exploitation, pour la mise en place d'une maintenance prédictive (un sujet actuel de réflexion des industriels). ■ MESURES 744 - AVRIL 2002 Responsable " communication numérique " Endress + Hauser ■ Mesures. Que répondez-vous à ceux qui argumentent que le bus de terrain n’est pas justifié pour leur installation ? F. Hantzer : Dans le cas d'installation petites ou faiblement automatisées, la remarque est justifiée. Dans l'état actuel, le bus de terrain s'adresse plutôt aux utilisateurs disposant d'un parc d'instruments d'une certaine importance. L'argument "économie de câblage” a été massivement utilisé pour la promotion du bus de terrain. Or ce n'est ni son seul avantage, ni même le plus important. Sur des installations compactes, cet aspect devient marginal. ■ Mesures. Malgré les réticences, pensez-vous que le bus de terrain s’imposera dans les années à venir ? F. Hantzer : D’ici à la fin de la prochaine décennie, une part significative de l'instrumentation des sites industriels importants sera sur bus de terrain. La question est de savoir à quelle échéance il existera une alternative pour remplacer le 4-20 mA dans les applications simples par exemple, lorsqu'on souhaite simplement ramener un niveau sur un indicateur de tableau et un contacteur à seuil. Le bus de terrain est pour l'instant trop lourd pour répondre à cette problématique mais on peut imaginer que des profils de communication adaptés voient le jour et que la réduction des coûts par le volume rende ce type d'application possible. ■ Mesures. Y-a-t-il de la place pour plusieurs bus ? F. Hantzer : Pour beaucoup d'utilisateurs, deux bus normalisés, c'est déjà un de trop. Bien qu'on présente Profibus PA et FF-H1 comme concurrents, ces deux bus vont chacun progresser, essentiellement sur leurs marchés et bien qu'il y ait des domaines de recouvrement, on trouvera Profibus PA plutôt dans un environnement API (automates) et FF-H1 plutôt dans un environnement SNCC (systèmes numériques de contrôle-commande). 39 Sondage I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S L’impact des différents bus de terrain… Question posée : Quelle est la technologie de votre instrumentation avec bus de terrain ? O n savait que très peu d'industriels avaient déjà fait le pas vers des réseaux de communication tout Profibus PA numérique de la salle de contrôle jusqu'aux capteurs. On 58 % en a ici la confirmation. Malgré tout, plus d'un site sur 20,3 % Modbus trois a quand même quelques transmetteurs "bus de terrain". Ceux-ci représentent alors en moyenne 12,6 % de l'ensemble des transmetteurs. La présence de Modbus Fieldbus Foundation 8,7 % (et surtout son taux élevé) appelle a un commentaire. Modbus n’est pas un réseau de terrain de capteurs mais 2,8 % WorldFip plutôt un réseau pour le déport d’entrées/sorties et d’instruments de terrain (régulateurs, indicateurs, enregisNe sait pas 13 % treurs, etc.). Dans l’esprit des industriels, en raccordant un capteur 4-20 mA classique sur un module Modbus 5,8 % Autres (bus propriétaires) local, on fait un premier pas vers le bus de terrain... Quant à WorldFIP, sa présence est également curieuse 69 personnes ont répondu, réponses multiples car il n’existe pas de capteurs compatibles avec ce bus de terrain. Par contre, il existe des interfaces permettant de raccorder un capteur classique directement sur WorldFIP. La percée des bus est donc réelle mais encore timide.Pour plus de 60 % de ces sites, les transmetteurs de bus de terrain représentent moins de 5 % du parc de transmetteurs. Ceci prouve bien que ces industriels font des essais pilotes sur quelques boucles, pour voir si ça marche. Avant de faire le grand saut ? A en croire la suite, ce n'est pas encore sûr… L’avenir des bus de terrain Question posée : Pensez-vous venir à cette technologie à court ou moyen terme ? Question posée :Ceux qui ont répondu “non“, à la question précédente : pour quelles raisons ? L Non 50,4 % 22,6 % Oui, mais Ł pendant plus de Ł deux ans Ne sait pas 16,5 % 7% Oui, d’ici deux ans 3,5 % Oui, d’ici un an 115 personnes ont répondu, 40 Les raisons de ne pas utiliser un bus de terrain 'argument "l'instalL’installation ne justifie pas le recours à ce type de technologie 49,1 % lation ne justifie pas le recours à ce type de Les performances de cette technologie sont encore insuffisantes 5,3 % technologie" retenu Réticence sur l’interopérabilité 7% majoritairement semble tomber comme un couTrop cher 22,8 % peret définitif en défaPas de projet de réalisation en vue 29,8 % veur de l'implantation d'une technologie bus Ne connaît pas bien 3,5 % de terrain. Il faut dire Autres raisons 5,3 % aussi que dans les process continus, il y a rela- 58 personnes ont répondu tivement peu de nouvelles installations. Il y a certes des rénovations mais celles-ci vont rarement jusqu’à remettre en cause le câblage des capteurs et actionneurs, pour des raisons de coût essentiellement... Les arguments qui touchent à d'éventuelles évolutions de la technologie, comme les progrès sur les performances, l'interopérabilité ou même le prix ne sont pas cités en priorité. MESURES 744 - AVRIL 2002 I N S T R U M E N T A T I O N D E Sondage P R O C E S S 3 - Pannes et incidents : assez rares A l’installation… Quand ? Question posée : Globalement, à quel moment de la vie du capteur diriezvous que se produisent le plus de pannes ou d'incidents ? Question posée :Lors de l’installation des capteurs sur vos lignes de fabrication, diriez-vous que les pannes ou les incidentssont ? Question posée : Quels sont les types de dysfonctionnements les plus fréquemment rencontrés à l’installation ? L es utilisateurs sont globalement satisfaits de leur instrumentation. Une forte majorité estime que les pannes et incidents sont assez rares, voire exceptionnels. Problème de câblage Plutôt en cours d’utilisation Assez rares 63,7 % 67,2 % Exceptionnels 32,1 % 36,1 % Erreurs de configuration 35 % Défauts de l’équipement 32,8 % Erreurs de montage Plutôt à leur installation 24 % Fréquents ou assez fréquents 4,2 % Ne peuvent dire 8,9 % Autres causes 192 personnes ont répondu 16,4 % 12,6 % 183 personnes ont répondu, réponses multiples 192 personnes ont répondu Remplacement En cours d’exploitation Question posée :Et en cours d’exploitation, diriez-vous que les pannes ou les incidents sur les capteurs sont…? Question posée :Lorsqu’un capteur tombe en panne et que vous êtes obligé de le remplacer, vous avez plutôt tendance à prendre ? Assez rares 79,5 % Un modèle ressemblant 20,3 % Exceptionnels 15,3 % Le même modèle 190 personnes ont répondu 45,3 % Fréquents ou assez fréquents 5,3 % Question posée : Quels sont, en cours d’exploitation,les types de dysfonctionnements les plus fréquemment rencontrés ? Usure de pièces mécaniques ou en contact avec le process 37,8 % Dérive des performances métrologiques 27,1 % Défauts ou rupture de câblage ou de raccordement 12,2 % Autres causes 11,7 % Autres réponses 22,9 % Ne peuvent dire 5,7 % 43,1 % Défauts de l’électronique Un modèle différent 5,7 % P as de surprise donc lorsqu'à la question " L'achetez-vous chez le même fournisseur ? ", 48,4 % répondent "oui" et 7,8 % "non". A noter 43,8 % qui, très discrets, ne veulent pas se prononcer, sans doute parce qu’il n’y a pas de politique systématique, que le remplacement d’un capteur se fait au cas pas cas... 188 personnes ont répondu MESURES 744 - AVRIL 2002 41 Sondage I N S T R U M E N T A T I O N Point de vue Alain Chaix Directeur Commercial à l'Institut de Régulation et d'Automation (organisme de formation continue) ■ Mesures. Partagez-vous l’avis des personnes qui estiment que des progrès sont encore à faire sur la fiabilité et les performances métrologiques des instruments ? A. Chaix. Si l'on tient compte que la majorité des industriels sous-traite aujourd'hui 80 % de leurs opérations de maintenance, l'instrumentation qui est installée doit faire appel le moins possible à des compétences très spécifiques. Il faut donc diminuer au maximum les interventions de maintenance directes sur les instruments tout en recherchant une plus grande disponibilité des installations. La recherche de performances métrologiques accrues peut se justifier lorsque le système de production est poussé au plus près de ses limites que se soit en terme de capacité, de qualité ou rendement. ■ Mesures. Quant à l'interopérabilité, est-ce réellement un besoin ? Quels sont les aspects les plus importants pour y parvenir ? A. Chaix. Depuis des années, avec les capteurs transmetteurs 4-20 mA, les industriels sont habitués à disposer d'une parfaite interopérabilité. Les capteurs intelligents connectés à un bus de terrain doivent donc offrir la même prestation. Sachant que ces capteurs sont capables d'intégrer des applications logicielles (traitements statistiques, calculs, algorithmes de régulation, ...), la grande difficulté est qu'il faut rajouter à l'interopérabilité classique, la dimension “d'interopérabilité d'application”. ■ Mesures. Pensez-vous que le nombre de capteurs par installation va plutôt augmenter dans les prochaines années ou sommes-nous arrivés à une saturation ? A. Chaix. Un capteur classique 2 fils (420 mA) ne fournit qu'un seul point de mesure. Un capteur de nouvelle technologie dit “intelligent” peut fournir à lui seul plusieurs points de mesure. Le nombre de points de mesure à gérer par le système de contrôle commande devrait donc connaître au cours de la prochaine décennie une réelle augmentation. Mais ce n’est pas pour autant que le nombre de capteurs va forcément augmenter. ■ 42 D E P R O C E S S 4 - Améliorations souhaitées : plus de fiabilité et d’interopérabilité Axes d’améliorations Question posée : Pour chacun des axes d’amélioration suivants, les considérez-vous comme un domaine où il est très important pour vous que des progrès soient fait ? La fiabilité de l’instrument 80,8 % La facilité de l’étalonnage 80,8 % 60,1 % Les performances métrologiques Des mesures moins intrusives Le paramétrage et la configuration à distance 53,9 % 39,4 % 76,2 % Diagnostic de bon fonctionnement du capteur 66,3 % Diagnostic sur la justesse de la mesure Les capteurs multiparamètres Les connexions à un bus La diminution de l’encombrement L’interchangeabilité entre fournisseurs 38,3 % 45,1 % 35,2 % 92,2 % 193réponses multiples L es industriels sont très sensibles aux aspects de fiabilité et de maintenance des équipements : pouvoir s'assurer qu'ils fonctionnent toujours bien. Mais le point crucial pour eux est l'interchangeabilité. C'est peut-être aussi sur ce point-là que l'instrumentation a le plus de progrès à faire. Notons toutefois quelques contradictions : les industriels souhaitent l'interchangeabilité mais finalement restent très conservateurs sur leurs fournisseurs et même sur leurs modèles. Ou alors, est-ce justement parce que cette interopérabilité n'est pas réalisée qu'ils restent conservateurs ? Quant aux fonctionnalités de maintenance à distance et d'autodiagnostic, tous n'exploitent pas au maximum les possibilités offertes. MESURES 744 - AVRIL 2002 I N S T R U M E N T A T I O N D E Sondage P R O C E S S 5 - La notoriété des fabricants Les sociétés spontanément citées le plus souvent En mesure de température 1) Endress + Hauser (51) 2) Ex aequo Pyro Control, Chauvin Arnoux, Thermo-Est, Fisher-Rosemount (Emerson Process Management) (28) 3) Ex aequo Jumo Regulation, Lorème (26) 4) ABB (18) 5) Honeywell (11) 6) Krohne (10) 7) Eurotherm (8) 8) Siemens (7) 9) Foxboro (6) 10) Auxitrol (5) En mesure de débit 1) Endress + Hauser (92) 2) Krohne (82) 3) Fisher-Rosemount (Emerson Process Management) (79) 4) ABB Automation (40 dont 7 Bailey, 5 Elsag Bailey) 5) Yokogawa (13) 6) Danfoss (11) 7) Foxboro (10) 8) Siemens (8) 9) Honeywell (6) 10) Ex aequo Panametrics, Jumo Régulation, Vega (4) En mesure de niveau En mesure de pression 1) Fisher-Rosemount (EMP) (96) 2) Endress + Hauser (74) 3) ABB (43) 4) Vega (28) 5) Siemens (20) 6) Foxboro (19) 7) Krohne (17) 8) Jumo Régulation (12) 9) Honeywell (10) 10) Yokogawa (9) 1) Endress + Hauser (127) 2) Vega (66) 3) Krohne (57) 4) Fisher-Rosemount (Emerson Process Management) (48) 5) Siemens (36) 6) ABB Automation (21 dont 5 Bailey, 3 Elsag Bailey) 7) Foxboro (7) 8) Honeywell (6) 9) Jumo Régulation (4) 10) Auxitrol (3) (nombre de réponses : 193 - entre parenthèses, le nombre de fois que la société est citée) I l faut noter que quelque 50 autres marques ont été citées en mesure de température, signe d'un marché très diffus. Quant à la société Auxitrol, elle a revendu depuis plusieurs années déjà ses capteurs de température à la société Vulcanic MESURES 744 - AVRIL 2002 et ses autres capteurs au distributeur Sanor. Par ailleurs, Krohne qui est cité en sixième position en mesure de température ne fabrique pas un seul capteur de température. Eurotherm non plus d'ailleurs. Les noms sont parfois trompeurs... 43 Sondage I N S T R U M E N T A T I O N D E P R O C E S S 6 - La gestion de parc des instruments L a gestion de parc des instruments est une affaire sérieuse. Les industriels semblent en être convaincus. Plus de la moitié d'entre eux ne font pas une totale confiance aux fournisseurs d'instrumentation et vérifient la totalité ou une partie des capteurs à leur réception. De plus, 70 % ont mis en place une gestion informatisée de leur parc. Celle-ci est principalement réalisée par un logiciel de GMAO. Au détriment des logiciels dédiés à la gestion et au suivi métrologique des instruments de mesure. Quant à la périodicité des étalonnages, beaucoup se fient à l'expérience. Logiciel d’étalonnage Etalonnage des capteurs Si oui, quel type de logiciel utilisez-vous pour cela ? Question posée : Etes-vous équipé d’un logiciel de gestion et de maintenance de parc de capteurs? Question posée :Comment réalisezvous l’étalonnage de vos capteurs ? En totalité en externe 12,5 % Logiciel de GMAO Ł standard généraliste 68,1% OUI 70,7% NON Tableur type excel 8,9 % Logiciel maison 11,9 % 29,3% Logiciel dédié à la gestion de parc 5,2% d’instrument Autres réponses 5,9% 135 réponses 192 réponses Parmi les "autres réponses", on trouve, entre autres, les logiciels SAP (qui ont une fonction GMAO) ou des logiciels des fournisseurs d'instrumentation 191 réponses Vérification des capteurs Question posée :Avec quelle périodicité étalonnezvous vos instruments de mesure ? Question posée :Quand vous recevez de nouveaux capteurs, que faites-vous ? Selon l'expérience ou l'utilisation 73,4 % Vérification systématique 29,8 % Confiance au constructeur Vérification de certains 45 % 25,2 % 191 réponses Selon lesŁ préconisationsŁ du constructeur 3,1 % 192 réponses Partiellement en interne/ partiellement En totalité en en externe interne 44,9 % 42,7 % AutresŁ réponses 16,7 % SeulementŁ en cas de problème 6,8 % Parmi les autres réponses, reviennent souvent "tout dépend du type de capteur" et "tout dépend de l'importance de la mesure". Toujours est-il que l'expérience l'emporte sur les recommandations des fournisseurs. Question posée à ceux qui externalisent une partie des étalonnages.Quel pourcentage de vos capteurs faites-vous étalonner à l’extérieur ? % de capteurs étalonnés % de réponses Moins de 10 % 35,8 % De 11 à 25 % 13,8 % De 26 à 49 % 11 % De 50 à 99 % 17,4 % 100 % 22 % 109 réponses Point de vue Isabelle Caré Responsable Unité ”Fluides“ Département métrologie ■ Mesures. Quelle impression portez-vous sur la manière dont les industriels réalisent leur gestion de parc d’instruments de mesure ? I. Caré. Il semble qu’en majorité les utilisateurs réalisent le minimum en matière de gestion et de suivi des instruments. Il faut cependant faire la différence entre la proportion d’instruments nécessitant un réel suivi métrologique (mesures critiques pour le pro- 44 cess) et la proportion de ceux qui ne servent que d’indicateurs. ■ Mesures. La maintenance des équipements de mesure doit-elle s’intégrer dans une gestion plus globale de la maintenance ? I. Caré. L’idée de “globaliser” la maintenance peut sembler pertinente. Ceci conduit cependant aujourd’hui à une gestion du parc d’instruments de mesure a minima puisque seule la partie maintenance est prise en compte (étalonnage, réparation). Pour faire progresser les choses, il faudrait développer des logiciels de GMAO qui puissent prendre en compte le suivi métrologique des instruments. ■ Mesures. En terme de vérification ou d’étalonnage, il semble que les industriels ne marquent pas une confiance totale dans leurs fournisseurs d’instrumentation. Ont-ils tort ou raison ? I. Caré. Nous avons l’habitude de leur dire que la périodicité doit dépendre non seulement des Erreurs Maximales Tolérées qu’ils auront définies mais aussi de l’usage qu’ils feront de leur instrument. On ne peut malheureusement connaître la périodicité la plus adéquate qu’a posteriori… En l’occurrence, le fournisseur d’instrumentation ne peut se substituer à l’industriel. C’est donc à lui de “travailler” et d’analyser ses résultats d’étalonnage successifs.■ MESURES 744 - AVRIL 2002