Exercice A. Cas particulier de la formule de Wald Rappels # La
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Exercice A. Cas particulier de la formule de Wald Rappels # La
Exercice A. Cas particulier de la formule de Wald Rappels - La formule de Wald concerne de façon générale les variables aléatoires entières de la forme Y = N X Xi , où les Xi sont i.i.d. et indépendantes de la v.a. N i=1 Alors on peut montrer que GY (z) = GN (GX (z)), et en particulier, E(Y ) = E(N )E(X): - Deux variables aléatoires Y et Z sont indépendantes ssi les P (Y = k j Z = j) ne dépendent pas de j. Remarque : Ce qui revient à dire que P (Y = k; Z = j) = P (Y = k)P (Z = j): Cas particulier de la formule de Wald On considère une assemblée variable contenant N personnes. Toute personne se rendant à l’assemblée a la probabilité p 2]0; 1[ d’être un escroc et q = (1 p) d’être honnête. Les personnes ne sont pas supposées se connaître. On note Y le nombre d ’escrocs dans l’assemblée et on note Z = N Y le nombre de personnes honnêtes. 1) Préciser la loi de Y sachant N = n. 2) On pose an = P (N = n) et GN (z) = P+1 n=0 an z n: Calculer P (Y = k), et en déduire que GY (z) = GN (q + pz) pour tout jzj 1: 3) Retrouver directement le résultat en utilisant la formule de Wald (supposée ici admise). 4) On suppose désormais que N suit une loi de Poisson P( ), avec > 0: Montrer en évaluant P (Y = k) que les variables Y et Z suivent des lois de Poisson. 5) Les variables Y et Z sont-elles indépendantes ? Corrigé. Exercice A. N . Pour k 2 f0; 1; 2; :::; ng, P (Y = k j N = n) = nk pk q n k : P En e¤et, l’assemblée contient n personnes, et Y = ni=1 Xi , où les Xi sont des variables de Bernoulli (en convenant 1) On a toujours Y que Xi = 1 si la i-ième personne est un escroc. Il s’agit donc de la loi binomiale B(n; p): Remarque : De même, la loi de Z sachant N = n est la loi binomiale B(n; q): P P+1 n k n k : 2) On a P (Y = k) = +1 n=k P (Y = k j N = n)P (N = n) = n=k an k p q P P +1 n k n n Or, le coe¢ cient en z k de GN (q + pz) = +1 n=k an k p q n=0 an (q + pz) vaut 3) On a Y = PN i=1 Xi , 4) On a P (Y = k) = k: D’où GY (z) = GN (q + pz): donc GY (z) = GN (GX (z)) = GN (q + pz): P+1 n=k n n! e n k pk = (p )k e k! P+1 ( q)n k (p )k = e n=k (n k)! k! eq = (p )k e k! p : Donc Y suit la loi de Poisson P( p). De même, en inversant les rôles de p et q, la loi de.Z est P( q). Remarque : Il est plus direct (et élégant) d’utiliser les séries génératrices : GY (z) = e (q+pz 1) 5) On a P (Y = k; Z = j) = P (Y = k; N = k + j) = P (Y = k j N = k + j)P (N = k + j) = pk q j Ainsi, P (Y = k; Z = j) = (k + j)!ak+j . k! j! Remarque : Le plus souvent, P (Y = k; Z = j) n’est pas de la forme Mais dans le cas des lois de Poisson, on a (k + j)!ak+j = On obtient donc bien P (Y = k; Z = j) = P (Y = k)P (Z = j). k+j k j, e =e k+j k p(z 1) : pk q j ak+j : et alors Y et Z ne sont pas indépendantes. , donc P (Y = k; Z = j) = (p )k (q )j e k! j! . Dans ce cas, les variables Y et Z sont indépendantes : la valeur de Y ne donne aucune indication sur celle de Z. Remarque : En revanche, Y et N ne sont pas jamais indépendantes (en supposant p > 0). Exercice B. Premier retour en 0 dans la marche aléatoire Considérons une suite de variables (Zn )n2N de variables de Rademacher (à valeurs dans f 1; 1g). P On pose 8n 2 N, Sn = ni=0 Zi . 1) a) Expliciter P (Sn = n 2k) pour tous n 2 N et k 2 f0; 1; :::; ng: b) On pose an = P (Sn = 0). Expliciter an . P n z 2 ) 1=2 : On pose f (z) = +1 n=0 an z . On admet que pour jzj < 1, f (z) = (1 P Remarque : On a +1 n=0 P (Sn = 0) = +1, ce qui correspond à limx!1;x<1 f (x) = +1: On pose T = inffn 2 N j Sn = 0g 2 N [ f+1g indice du premier retour en 0. L’objectif de l’exercice est de prouver que P (T < +1) = 1, c’est-à-dire qu’on repasse presque sûrement par 0: Plus généralement, pour tout k 2 N , on note Tk l’indice du k-ième retour en 0: 2) Justi…er brièvement que pour k 2 N, la v.a. Tk+1 Tk est indépendante de Tk et a même loi que T: P n k 3) Posons bn = P (T = n) et g(z) = +1 n=1 bn z . Montrer que la série génératrice de Tk est gk (z) = g(z) : p 1 4) Montrer que pour jzj < 1, f (z) = , et en déduire que g(z) = 1 1 z2: 1 g(z) P Indication : Pour n 2 N , comparer P (Sn = 0) et +1 k=1 P (Tk = n): 5) En considérant g(1), montrer que presque sûrement, on repasse par 0. Repasse-t-on en 0 une in…nité de fois presque sûrement ? Corrigé. Exercice B 1) On a an = 0 si n impair et an = 2 n 2m m Remarque : Plus généralement, P (Sn = n 2) P (Tk+1 si n = 2m est pair. 2k) = 2 n n k pour tout k 2 f0; 1; :::; ng: Tk = n j Tk = m) est la probabilité que partant de 0 à l’étape m, on a un premier retour en 0 après n marches. Comme les Xi sont indépendantes, on a P (Tk+1 Ce qui prouve en particulier, l’indépendance de Tk+1 Tk = n j Tk = m) = P (T = n): Tk et Tk . 3) On a Tk+1 = (Tk+1 Tk ) + Tk , d’où gk+1 (z) = g(z)gk (z) car les variables sont indépendantes. P 4) On a pour n 2 N , P (Sn = 0) = +1 k=0 P (Tk = n) par additivité : En e¤et, tout retour en 0 correspond à un k-ième premier retour pour un certain k 2 N . p P 1 1 k = Donc f (z) = 1 + +1 g(z) 1 z2: : Donc g(z) = 1 = 1 k=1 1 g(z) f (z) P P+1 5) En particulier, par continuité (cv normale sur [0; 1], car +1 1) en z = 1, n=1 bn n=1 bn = g(1) = 1 : P+1 Or, n=1 bn est la probabilité d’un retour en 0: En e¤et, il y a retour en 0 ssi il existe un premier retour. Et les événements P (T = n) sont disjoints. Donc presque sûrement, on repasse par 0. La probabilité de repasser k fois au moins par 0 est donnée par gz (1) = g(1)k = 1: En e¤et, on repasse k fois au P moins par 0 ssi il existe un k-ième premier retour, donc la probabilité vaut +1 n=0 P (Tk = n). Par continuité décroissante, on repasse par 0 une in…nité de fois presque sûrement : En e¤et, une intersection T k2N Ak dénombrable (décroissante) d’événements presque sûrs est un événement presque sûr. Ici, on prend Ak : “ On repasse k fois au moins par 0 ”: