En savoir plus sur les 4 vallées - Office de tourisme du Castillonnais

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En savoir plus sur les 4 vallées - Office de tourisme du Castillonnais
Paysage d’eau et de lumière, terre de chaleur et
de générosité, la vie ici est authentique. La
nature s’offre sans limite et sans réserve. Elle
vous attend….
HISTOIRE des 4B
Vallée de BETHMALE
La présence romaine est attestée par la découverte de deux inscriptions funéraires, ce qui forme,
avec Aulignac et Bordes sur Lez, une vaste zone de peuplement Aquito-Romaine au confluent des
deux rivières Lez et Balamet. Les Romains et Aquitano-Romains se seraient installés non loin de
l’ancien site néolithique Ayer-Irazein, au confluent Lez-Ribérot. La vallée est surtout célèbre pour la
conservation exceptionnelle de son patrimoine ancien. Tous les ans, une fête folklorique évoque des
aspects de la vie ancienne, et l’on y danse au son du hautbois, du violon et de l’accordéon, sur des
airs Couseranais, dans des costumes du XIXème siècle. D’après son étymologie, Bethmale tiendrait
son nom du gascon beth (belle) et de malh (montagne rocheuse). Un atelier-musée à Arêt perpétue
la tradition du sabot (esclop), célèbre curiosité locale qui est le symbole de la sagesse populaire, ce
sabot a une forme étrange que l’on ne peut expliquer qu’en se laissant bercer cruellement par sa
légende qui est celle du pâtre amoureux ; trahi par sa belle, Darnert (dard noir) aurait ramené d’une
dure bataille accrochés à chacun de ses sabots les cœurs sanglants de sa promise et de son amant ; la
coutume désormais appartient au prétendant d’offrir à sa fiancée, de sa main gauche une paire de
sabots aux pointes très longues symbolisant l’amour qui unit les deux promis l’un à l’autre pour la
vie.
L’histoire de ce village est liée à celle de la fabrication du fromage de montagne. Dans cette vallée, la
proximité relative des prés, les grands parcs d’estive non loin des villages, ont favorisé l’élevage de la
vache laitière. Les fruitières de Bethmale se sont dès le départ spécialisées dans la fabrication du
fromage traditionnel de montagne. Il faut goûter ces fromages quand ils sont jeunes et moelleux. Les
meilleurs morceaux se trouvent l’été quand les bêtes ont mangé l’herbe la plus riche ; les fleurs de
montagne lui donne alors une saveur inoubliable.
Une promenade consiste en partant du col et en empruntant le chemin de la liberté à aller voir les
débris de l’avion écrasé sur les crêtes lors de la seconde guerre mondiale. Les Pyrénées sont à cette
époque une zone de passages. On les estime à 1800, à pied et de nuit, avec des gens qui ne
connaissaient pas la marche. 300 rateront et 15 passeurs seront fusillés ou déportés.
Vallée du BIROS
Adossée au Val d’Aran Espagnol, la vallée su Biros est constituée de plusieurs vallées et comprend six
villages. Le peuplement remonte à l’antiquité comme certains dolmens l’attestent ainsi que les nom
en ac ou ein des villages. Dès le Moyen-Âge, l’organisation territoriale de cet espace engendra une
nécessaire entente entre les villages ou paroisses, d’où l’affirmation précoce de l’identité Biros
renforcée par des conventions avec les voisins Ibères lors des signatures des fameux traités de Lies et
Passeries comme celui paraphé à Fos en 1513 où il est fait état du consulat du Biros. Deux coseigneurs, le Sire local et le Châtelain Commingeois administrent la vallée. En 1789, les consuls
sortants furent élus en continuité pour la rédaction des cahiers de doléances. Une bourgeoisie locale
active, un clergé acquis aux idées nouvelles engendrèrent un enthousiasme révolutionnaire. Ce
centralisme devint par la suite trop pesant, les relations perturbées puis brisées avec l’Espagne, avec
l’épopée Napoléonienne entraînèrent une méfiance grandissante à l’égard du pouvoir, désertions,
insoumissions se multiplient. De 1815 à 1850, cette vallée du Biros surchargée d’hommes souvent
sans travail explosa lors de la promulgation du code forestier en 1827. Caractéristique de la rébellion
Biroussane, ce fut la célèbre Guerre des Demoiselles. Pour tous ces demandeurs d’emplois,
l’ouverture des mines de Sentein en 1852 représente un ballon d’oxygène. D’autres sites ouvriront
dans le Biros, sans oublier les carrières de marbre et la mine de cuivre à Irazein. La « Belle Epoque »
pour la vallée fut synonyme de déclin avec l’exode des forces vives et la disparition des notaires à
Sentein. Malgré tout, l’électricité apparut et le tramway fut achevé en 1913 juste à temps pour
transporter les jeunes sur le front. Après la grande guerre, l’activité économique des « Années
folles » se concentra autour des chantiers hydroélectriques, l’alimentation des villages en eau
potable en fut une conséquence heureuse. Malgré un contexte de croissance, le Biros s’est assoupi
durant les « Trente Glorieuses » qui ont suivi la deuxième guerre mondiale. L’amorce d’un décollage
touristique a donné lieu à la création du village de gîtes éclatés à la fin des années soixante-dix.
Depuis 1986, les cinq communes se sont regroupées au sein d’une collectivité territoriale, le SYCOB.
Cette structure a pour mission de promouvoir le tourisme et les activités économiques en
collaboration avec la Communauté de Communes du Castillonnais. Ce tourisme intégré, palliatif des
activités minières et pastorales, reste l’espoir de poursuivre demain l’histoire du Biros.
Vallée de BALAGUERES
La vallée de Balaguères est cachée dans les replis de la chaîne calcaire que l’on peut suivre de SaintGirons au Portet d’Aspet. On ne peut pas la voir depuis la grande route d’Engomer à Castillon. Ce
relatif isolement a permis aux trois village de la vallée, Alas, Agert et surtout Balagué, de rester
proches de l’économie rurale traditionnelle. Les terres de Balaguères sont toujours exploitées, du
fond de la vallée jusqu’aux granges et prés d’altitude. Occupée dès la préhistoire, les peuplades
habitèrent ses grottes et en exploitèrent à l’âge du fer des gisements métalliques. Ce sont ensuite les
Romains qui s’y installèrent : on peut encore voir des réemplois de pierres sculptées romaines dans
les murs de l’église de Balagué. Ils donnèrent aussi à la vallée son nom : Val-aquae, en gascon balagua, la vallée des eaux. On admet d’ailleurs l’hypothèse que cette vallée ait été un lac dont les eaux
ont érodé le calcaire jusqu’à faire sauter le verrou d’Alas. De fait, le réseau aquatique souterrain est
important et les cavités et gouffres recèlent une eau excellente dont l’exploitation a été envisagée.
Au XIIème siècle, une seigneurie se développe et fait construire un château dont on peut voir la tour,
quelques restes de murs et cellules, un puits. De là, magnifique observatoire. La famille SolanSaboulies est restée seigneur de Balaguères jusqu’à la Révolution ; attachée à la religion, ralliée à la
Ligue en 1589 (le camp des Catholiques contre les Huguenots du Mas d’Azil), elle fit édifier sur la
butte du château la chapelle Saint-Catherine, aujourd’hui ruinée.
Le cinéma s’est intéressé à Balaguères, restée très proche de l’économie rurale et qui a conservé
presque intactes son architecture traditionnelle, ses terres et granges du domaine agro-pastoral.
C’est ici que fût tourné le film « Le Retour de Martin Guerre » avec Nathalie Baye et Gérard
Depardieu, minutieuse reconstitution des temps moyenâgeux avec les gens du village comme
figurants.
Vallée de la BELLONGUE
La Bellongue a la particularité rare dans les Pyrénées d’être orientée Est-Ouest et bénéficie donc d’un
ensoleillement maximum, sur le versant sud « la soulane », les cultures et l’élevage se sont
développés et l’autre versant, Nord, a été laissé entièrement à une immense forêt de hêtre et de
sapins, à l’ombrée. Cette exposition favorable, de grandes surfaces de terres et de nombreuses
sources, ont attiré de bonne heure les êtres humains. On a retrouvé des traces de l’homme
préhistorique aux deux bouts de la vallée. A l’entrée, dans les grottes autour d’Argein et près des
villages de Buzan et Villeneuve, et jusqu’au Portet d’Aspet où subsistent des constructions
mégalithiques. Une petite colonie romaine s’est ensuite développée à Argein où l’on peut voir, à
gauche de la porte de l’église, une inscription dédiée au Dieu Arsinnus. Au Moyen-Âge, plusieurs
seigneurs se partagent la Bellongue, valis-longa, bal-longa, la vallée longue. Dans la Basse-Bellongue,
autour du château d’Aucazein, un grand domaine se développe qui exploite les terres plates du fond
de vallée. A Orgibet et Galey, deux petites seigneuries se tournent vers la culture mais aussi l’élevage
du mouton, profitant des immenses estives (prairies d’altitude où l’on envoie les bêtes l’été) du
Moussau et de l’Estremailles. A la Révolution, les nouvelles libertés permettent une véritable
explosion démographique, mais les gens deviennent trop nombreux sur des terres trop petites et
inaccessibles à l’agriculture industrielle. La disette menace. C’est alors que la Basse-Bellongue se
tourne vers la vache laitière, favorisée par de grandes terres proches des villages. Tout le lait des
villages est collecté par la fruitière d’Illartein pour fabriquer du beurre et du fromage.
Dans la Haute-Bellongue, l’élevage du mouton se poursuit comme avant, mais d’une façon plus
intensive. De nouvelles estives sont créées par le feu et entretenues par une gestion rationnelle et
collective des troupeaux. Quant aux immenses forêts de la Bellongue, source de richesse pour ses
bois de chauffage et de construction, elles sont à l’origine de la Guerre des Demoiselles (1829-1840),
quand les populations, privées de leurs droits d’exploitation ancestraux par un nouveau code
forestier qui voulait favoriser les charbonniers, se révoltèrent par une véritable guérilla.

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