Rapport - Région Rhône

Transcription

Rapport - Région Rhône
INSTITUR PASTEUR DU CAMBODGE, PHNOM PENH
Rapport de fin de séjour
Explo'ra Sup
THEOULE Caroline, 5eme année de Pharmacie, ISPB Lyon
05 janvier – 04 avril
Table des matières
I.
II.
VIE PRATIQUE .................................................................................................................................. 2
1.
Logement .................................................................................................................................... 2
2.
Argent ......................................................................................................................................... 2
3.
Santé ........................................................................................................................................... 3
4.
Télécommunications ................................................................................................................... 4
5.
Vie universitaire .......................................................................................................................... 5
6.
Stage............................................................................................................................................ 6
7.
Vie quotidienne ........................................................................................................................... 7
BILAN ET SUGGESTIONS .................................................................................................................. 7
1
I.
VIE PRATIQUE
1. Logement
Se sentir bien dans son logement est essentiel pour passer trois mois de stage dans les
meilleures conditions. A Phnom Penh plusieurs possibilités sont offertes.
Tout d’abord, partout dans la ville, il y a de nombreuses "Guesthouse" dont le prix dépend du
quartier et des prestations offertes. Les prix pour la nuit sont situés entre 5 et 20$ pour la
plupart. C’est d’ailleurs dans des Guesthouse que j’ai passé mes cinq premiers jours ici avant
de pouvoir m’installer de façon plus durable.
La solution la meilleure et la plus économique consiste à trouver un appartement. Ici les
locations de chambres pour les expatries représentent un véritable business. Sur internet, on
trouve facilement des groupes de discussion proposant une multitude d’annonces. Il y a la
possibilité de louer une chambre dans l’appartement d’un cambodgien, de partager avec
d’autres locataires ou de louer seul.
Avant de choisir un appartement, il faut réfléchir à l’emplacement dans la ville le plus
approprié. Est-il préférable d’être près de son lieu de travail ? Du centre de la ville ? Du
quartier anime ou plutôt calme ? C’est à chacun de peser le pour et le contre et de faire son
choix en fonction de ses priorités.
J’ai choisi de pour ma part de partager mon appartement avec deux autres personnes. Il s’agit
d’une plaque tournante en continue, les colocataires se succèdent assez régulièrement ce qui
permet de rencontrer des gens et d’apprendre de leur expérience. L’insertion dans le monde
cambodgien est alors facilitée. Les "anciens" aidant les nouveaux arrivants.
Les loyers pour une chambre sont compris généralement entre 150 et 250$ pour le mois tout
compris avec le wifi, la climatisation et une femme de ménage qui passe de façon
hebdomadaire. Les propriétaires réclament ou non un mois de deposit et exigent des
photocopies de passeport et de visa.
2. Argent
La devise cambodgienne s'appelle le riel, cependant, c'est le dollar américain qui est le plus
utile dans le pays. Au Cambodge les pièces n’existent pas alors on retrouve vite avec des
liasses de billets… les coupures sont de 100, 500, 1000, 2000, 5000, 10000, 20000 et 50000
2
riels. La petite monnaie est rendue en riels. Le change riels/dollars est à peu près stable. Il
faut s’habituer à jongler entre les deux monnaies constamment, on peut même payer avec les
deux monnaies en même temps. Il faut raisonner en comptant 4 000 riels pour 1 $. On se fait
assez vite à cette double devise. Il faut être vigilant car les commerçants refusent tous les
billets de dollars abimes ou trop anciens et sont extrêmement méfiants sur les coupures de 50
et 100$. Il est donc mieux d’avoir sur soi des petites coupures.
Les cartes bancaires fonctionnent également à Phnom Penh. Les distributeurs depuis quelques
années se multiplient dans la ville. Ils délivrent des dollars. Il faut par contre bien se
renseigner avant de partir avec sa banque sur les frais de retraits à l’étranger. On peut
également payer directement dans certains magasins avec une carte mais il est préférable de
retirer une grosse somme d’un coup à la banque histoire de ne pas payer les frais de retrait à
chaque fois.
3. Santé
Le Cambodge a connu deux décennies de guerre qui ont affecté le système de santé, tant au
niveau des infrastructures qu’au niveau des ressources humaines. Plus des 2/3 de la
population vit encore en milieu rural. La majorité de la population n’a accès ni à l’eau potable
ni à l’électricité.
Aux troubles respiratoires, à la malaria, la tuberculose, la dengue ou le paludisme qui
constituaient le problème majeur de santé au Cambodge se substituent aujourd’hui des
pathologies d’une société en évolution, telles le diabète, l’hypertension, les maladies
cardiovasculaires, l’hépatite ou encore le cancer, qui touchent d’abord la population adulte de
la classe moyenne. De plus les accidents de la route représentent à présent un problème
majeur avec 7 % des décès à l’hôpital. A l’opposé, les pathologies « anciennes » touchent
majoritairement les enfants pauvres.
9 hôpitaux nationaux et 965 centres de soins ont été recensés dans le pays, regroupant au total
plus de 7 000 lits. Les consultations sont payantes depuis 1996 à environ 1 dollar US. Divers
programmes ont été mis en place pour aider les populations les plus démunies à bénéficier
des soins de santé, notamment le programme d’exemption des frais médicaux et le « fond
d’équité » (Equity Fund). Le secteur privé est en plein développement. Selon le Ministère de
la Santé, il y aurait actuellement plus de 2 300 prestataires privés dont 66 % opérant sans
licence. Le secteur de la santé au Cambodge repose fortement sur les dépenses privées de
3
soins (80% des dépenses de santé). L’introduction du recouvrement des coûts en 1997 a été
accompagnée d’un système d’exemption qui fonctionne difficilement. Il n’existe pas de
système d’assurance-maladie au Cambodge.
En 2003, le Ministère de la santé cambodgien a défini un Plan stratégique concernant «
l’assurance sociale ». Différentes approches alternatives ont été développées pour favoriser
l’accès aux soins. Le plan stratégique d’assurance sociale encourage la mise en place de
projets pilotes d’assurance maladie et le développement des Fonds d’équité.
Pour un séjour au Cambodge il faut prendre certaines précautions. Aucune vaccination n'est
obligatoire pour les voyageurs en provenance d'Europe. Malgré cela certains sont fortement
conseillées :
- les vaccinations « universelles », encore plus utiles là-bas. Diphtérie, tétanos, polio,
coqueluche et hépatite B.
- Hépatite A : absolument indispensable. Il existe un vaccin combine avec les typhoïdes.
- La rage et l’encéphalite japonaise: pour les séjours longs ou ruraux, vaccin préventif
Un traitement antipaludique peut être envisager pour de courts séjours même si le paludisme
affecte surtout les zones rurales. La dengue est également transmise par les moustiques mais
de jour. Les symptômes sont sensiblement les mêmes. Il faut rester prudent lors des
excursions en utilisant abondamment des répulsifs anti moustiques efficaces. Évidemment en
cas de fièvre pendant ou après le voyage, consultez d’urgence un spécialiste.
Au Cambodge l'eau est le principal vecteur de maladies. Attention à ne JAMAIS boire l'eau
du robinet. Les aliments sont l'autre source de problèmes intestinaux. Il faut rester prudent
mais toutefois oser aller découvrir la culture et les street food disponible de partout ici.
4. Télécommunications
A Phnom Penh, les télécommunications sont faciles d’accès.
La poste de Phnom Penh est ouverte toute la semaine, il y a possibilité d’ouvrir une boite
postale. L’envoi pour la France est un peu long, il faut compter 3 semaines et le timbre a une
valeur d1$.
4
Avoir un téléphone se révèle indispensable au Cambodge, il faut être joignable à tout
moment. Les cambodgiens ne quittent jamais le leur et le mode silencieux leur est inconnu.
Pour acheter une carte SIM et disposer d’un numéro local, il suffit d’aller chez un opérateur
avec une copie de son passeport. Les recharges sont disponibles de partout et dans toutes
sortes de commerces.
Disposer d’Internet à Phnom Penh, ce n’est vraiment pas compliqué. Tous les cafés, bars,
"Guesthouse" disposent de wifi, il suffit de demander le mot de passe. Dans l’appartement il
est toujours compris dans la location. Au final, rares sont les endroits où ce n’est pas
disponible.
5. Vie universitaire
Actuellement, le système scolaire dure 12 ans pour le primaire et le secondaire dans lequel la
langue d’enseignement est la langue khmère. Pour le système de l’enseignement supérieur, un
système de 9 ans a été adopté.
Selon les données récentes, le nombre d’étudiants cambodgiens inscrits an niveau Licence ne
cesse de croître, de 13 456 étudiants inscrits en 1996 (dont 15% de filles) ce chiffre est passé
à 229 414 inscrits en 2013 (dont 40% filles).
Les universités publiques cambodgiennes offrent des filières très variées. Il existe notamment
l’Université Royale de Phnom Penh, de Droit et de Sciences Économiques, des Sciences de la
Santé, d’Agriculture, des Beaux-Arts, l’Institut de Technologie du Cambodge, de
l’Éducation. Ainsi que l’École Royale d’Administration, de la Magistrature et celle des
Professions Judiciaires.
Le principal atout du système d’enseignement supérieur cambodgien réside dans ses
étudiants. En effet, le nombre d’étudiants ne cesse de croître et le gouvernement suit ce
mouvement par de nombreuses réformes. Grâce à la mise en place progressive d’un système
de reconnaissance des diplômes similaire à celui mis en place au sein de l’Union Européenne
(système LMD), le Cambodge représente une porte d’entrée dans l’ANASE (Association des
Nations de l'Asie du Sud-Est). Les étudiants cambodgiens considèrent la France comme une
destination attractive pour poursuivre leurs études, d’où l’ouverture d’un Espace Campus
France à Phnom Penh. Chaque année, 650 étudiants choisissent la France pour poursuivre
leurs études, ce qui fait de la France le 2ème pays de destination derrière la Thaïlande.
5
Etant moi-même étudiante en pharmacie, il me parait important d’insister sur les études de
santé. L’Université Royale des Sciences de la Santé (USS) se trouve à Phnom Penh. Elle est
composée de la Faculté de Médecine, de Pharmacie, d’odontostomatologie, et de l’Institut
Technique des soins médicaux. En médecine et en pharmacie la francophonie est conservée,
et dès la 3eme année, les cours sont exclusivement dispensés en français.
6. Stage
J’avais le souhait de partir faire mon stage à l’étranger, j’ai donc consulté les offres que la
Faculté propose et j’ai soumis mon dossier.
Ici à l’institut pasteur du Cambodge (IPC), les horaires sont les mêmes pour tout le monde :
7h30-17h30. Comme mon stage ne se déroule pas que sur l’institut mais également auprès
d’une ONG à l’autre bout de la ville, je ne suis pas tous les jours aux mêmes endroits et je
suis mes missions.
Pour mieux expliquer ce stage on peut le diviser en deux parties.
La première est de participer à une étude de supplémentation par la spiruline chez des
enfants. Il s’agit d’une étude épidémiologique. Les différents centres, écoles ou se trouvent
les enfants sont à Phnom Penh dans différents quartiers. Les visites permettent de s’assurer
du bon déroulement de l’étude ainsi que de faire les prises de mesures.
Pour effectuer cette étude nous travaillons avec Antenna qui est une fondation suisse engagée
dans la recherche et la diffusion de technologies adaptées aux besoins essentiels des pays en
développement. Antenna nutrition s’intéresse à la culture et la diffusion locale de spiruline,
micro-algue à haute valeur nutritionnelle, qui offre une solution contre la malnutrition.
La deuxième partie du stage se déroule à l’institut Pasteur. Il s’agit de participer à des projets
de recherche sur lesquels le docteur Barennes travaille. Il peut être question de traduction, de
rédaction, d’utilisations de logiciels statistiques ou épidémiologiques
Le stage que j’effectue est un stage non rémunéré et c’est pour cela que sans la bourse
Explo'ra Sup, je n’aurais jamais pu réaliser cette expérience.
Sur le lieu de travail les relations sont très cordiales et la bonne humeur est au rendez-vous
avec un respect prononcé de la hiérarchie. Il y a également un code vestimentaire pas
6
spécifique à l’IPC mais plutôt aux mœurs de ce pays c’est à dire que le pantalon est de
rigueur et que les épaules dénudés ne sont pas souhaitables.
7. Vie quotidienne
A Phnom Penh le climat est tropical. La ville connaît deux saisons : la saison humide, de mai
à octobre accompagnée d'une humidité élevée et la saison sèche, de novembre à avril avec
des températures plus basses.
Le rythme de vie est basé sur la chaleur et le soleil, la journée commence tôt dès le lever du
soleil. Pour ce qui est des commerces, ils ont des horaires d’ouvertures très larges. Certains
supermarchés fonctionnent même en continue.
Pour se déplacer à Phnom Penh, il existe plusieurs options. Ici les mobylettes et les scooters
remplissent les rues. On peut aisément en louer un à condition de porter un casque et d’être
évidemment très prudent. Le trafic est très dense et les règles de circulations inexistantes. Les
gens ne roulent pas vite et s’évitent tous et pour le reste ils usent (sans modération) du
klaxon. La location d’un vélo peut être une bonne alternative pour circuler en ville, cela reste
plus maniable que la mobylette et permet de s’habituer en douceur à la circulation. Pour ceux
qui ne sont pas à l’aise avec la conduite, ce n’est pas un souci. Même si Phnom Penh ne
possède aucun réseau de transports en commun, se déplacer n’est pas difficile. Tout d’abord
il y a les tuk tuk, petite carriole tirée par une mobylette, les motos dop, et le taxi en voiture
plus rare. Le tuk tuk est plus cher que les moto-dop mais tout cela reste très abordable.
II.
BILAN ET SUGGESTIONS
Ce stage au Cambodge a été une expérience plus qu’enrichissante autant sur le plan personnel
que professionnel.
Ce n’est pas pour rien que le Cambodge a comme surnom le pays du sourire. Ces sourires
éclairent le visage de tous les cambodgiens que j’ai pu rencontrer. C’est un peuple étonnant
de gentillesse au regard de leur histoire.
7
La culture cambodgienne est un mélange surprenant entre le pire et le meilleur. Les khmers
rouges et leur cruauté ne sont pas si loin et le devoir de mémoire est très important ici. Les
cambodgiens veulent faire connaitre cette horreur et apprendre au monde entier ce qu’ils ont
traversé. Ils n’hésitent donc pas à en parler évidemment avec tact et douceur et à nous faire
découvrir les musées ou lieu de commémoration où s’est déroulée cette barbarie.
Mais le Cambodge c’est aussi la diversité de paysages dans un si petit pays, la richesse de son
art, les trésors architecturaux comme Angkor. C’est aussi un nouveau départ et un essor pour
ce pays qui a envie de faire partie de la cour des grands et de s’ouvrir au monde en montrant
les multitudes de richesses dont il dispose.
Ces 3 mois se sont déroulés sans aucun souci majeur. On fait des rencontres fabuleuses que
ce soit avec des cambodgiens ou d’autres expatriés ou encore de simples voyageurs. Ce pays
est facile à s’adapter et à vivre, le plus dur est de partir.
Si je n’avais qu’un conseil à donner à ceux qui hésitent à se lancer c’est de foncer et de tenter
l’aventure. La vie se croque à pleines dents et c’est le moment d’en profiter. Ce genre
d’expérience fait grandir, évoluer et permet d’élargir son ouverture d’esprit.
Je voudrais aussi remercier la région Rhône Alpes et la bourse Explora Sup qui m’a permis
ainsi que tellement d’autres jeunes de pouvoir partir découvrir un petit bout de notre monde
et vivre cette aventure.
Bibliographie
•
•
•
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/CAMBODGE_Curie_3_novembre_2014__cle41d
47a.pdf
http://www.institutfrancaiscambodge.com/index.php?option=com_content&view=article&id=210:uss&catid=102&Item
id=557&lang=fr
http://www.afd.fr/webdav/shared/PORTAILS/PAYS/CAMBODGE/fiche-sante.pdf
8
9

Documents pareils