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LIB R ER IA CA TTO LICA ED ITR I CE FILOTEA Anno II N.15 22-04-2005 I cristiani e la fatica di pensare Foglio settimanale Sant’Anselmo, un benedettino Ha scritto… esploratore del pensiero cristiano Le vicende umane di questo grande personaggio del Medioevo sono raccontate per la prima volta in un testo divulgativo rivolto al pubblico degli appassionati di storia medievale. Con un’attenta ricostruzione sulle fonti storiche, l’autore presenta un ritratto di questo personaggio pienamente inserito nel suo contesto storico, che fu insieme teologo, uomo politico e soprattutto uomo di fede. Suo malgrado viene strappato alla serenità del chiostro per essere esposto in prima fila a reggere le sorti della Chiesa cattolica come arcivescovo di Canterbury, in un’Inghilterra, quella del XII secolo, travagliata dalla lotta politica di regno e papato e che vedrà il suo tragico epilogo con l’uccisione del successore, Thomas Beckett. Tanto poco un uomo si interessa dell'altro, che persino il cristianesimo raccomanda di fare il bene per amore di Dio. Cesare Pavese Enzo Marigliano, Anselmo d’Aosta. La vicenda umana di un grande monaco del Medioevo, Ancora, 2003 Sommario Da Filotea: Sant’Anselmo d’Aosta Monaco benedettino 1 Bibliografia Joseph Ratzinger 1 Homélie de Benoît XVI à la chappelle Sixtine 2-3 Domenica a messa con don Paolo Curtaz 4 Dvd e Vhs Altri testi su S.Anselmo: Coloman Viola, Anselmo d’Aosta. Fede e ricerca dell’intelligenza, Jaca Book, 2000 Karl Barth, Anselmo d’Aosta. Fides quaerens intellectum, Morcelliana, 2001 Richard Southern, Anselmo d’Aosta. Ritratto su sfondo, Jaca Book, 1998 Bibliografia Ratzinger - Via Crucis 2005, Lev - La comunione nella Chiesa, San Paolo, 2004 - Europa. I suoi fondamenti oggi e domani, San Paolo, 2004 - In cammino verso Gesù Cristo, San Paolo, 2004 - Senza radici. Europa, relativismo, cristianesimo, islam, Mondadori, 2004 - Il Dio vicino, San Paolo, 2003 - Fede, verità e tolleranza. Il cristianesimo e le altre religioni del mondo, Cantagalli, 2003 - Introduzione al cristianesimo. Lezioni sul simbolo apostolico, Queriniana, 2003 - Servitori della vostra gioia. Meditazioni sulla spiritualità sacerdotale, Ancora, 2002 - Dio e il mondo. Essere cristiani nel nuovo millennio, San Paolo, 2001 - Israele, la Chiesa e le religioni del mondo, San Paolo, 2000 - Maria. Chiesa nascente, San Paolo, 1998 - La mia vita. Ricordi (19271977), San Paolo, 1997 - Cantate al Signore un canto nuovo, Jaca Book, 1996 - La Chiesa. Una comunità sempre in cammino, San Paolo, 1991 Il libro “OFFERTA” del mese Icone greche Artigianato ed erboristeria monastici Artigianato di Betlemme in legno d’ulivo Azur Loppiano “Karol Wojtyla, l’uomo di fine millennio” Luigi Accattoli San Paolo Edizioni 10 euro al posto di 16,53 PAGINA 2 F I L OT EA A N NO I I N.1 5 2 2 -04 -2 00 5 Benoît XVI L’homélie que le Pape a prononcée mercredi 20 avril matin à la chapelle Sixtine [Par “La Croix” - Texte original en latin, traduction d’après la version italienne par Guillaume Goubert] Vénérés frères cardinaux, Très chers frères et sœurs dans le Christ, Vous tous, hommes et femmes de bonne volonté ! 1. Grâce et Paix en abondance à vous tous (cf. 1 P 1, 2) ! En ces heures, mon esprit est partagé entre deux sentiments contrastés. D’une part, un sentiment d’inaptitude et de trouble humain face à la responsabilité qui m’a été confiée hier, celle de successeur de l’apôtre Pierre sur ce siège de Rome au service de l’Église universelle. D’autre part, je ressens vivement une profonde gratitude envers Dieu qui – comme la liturgie nous le fait chanter – n’abandonne pas son troupeau mais le guide à travers les âges sous la conduite de celui que Lui-même a choisi comme vicaire de son Fils et consacré comme pasteur (cf. Préface des Apôtres I). Très chers frères, ce sentiment intime de reconnaissance pour un don de la divine miséricorde prévaut malgré tout dans mon cœur. Et je considère ce fait comme une grâce spéciale que m’a obtenue mon vénéré prédécesseur, Jean-Paul II. J’ai l’impression de sentir sa main forte serrer la mienne, de voir ses yeux souriants et d’entendre ses paroles qui, en ce moment, s’adressent particulièrement à moi : «N’aie pas peur !» La mort du Saint-Père Jean-Paul II et les jours qui ont suivi ont été pour l’Église et pour le monde entier un temps extraordinaire de grâce. La grande douleur qu’a provoquée sa disparition et le sentiment de vide qu’il a laissé en nous tous, ont été tempérés par l’action du Christ ressuscité qui s’est manifestée durant ces longues journées par cette vague formant un chœur de foi, d’amour et de solidarité spirituelle, culminant lors de ses obsèques solennelles. Nous pouvons le dire : les funérailles de Jean-Paul II ont été une expérience vraiment extraordinaire dans laquelle on a pu percevoir, en quelque sorte, la puissance de Dieu qui, à travers son Église, veut former avec tous les peuples une grande famille, à travers la force unifiante de la Vérité et de l’Amour (cf. Lumen gentium 1). À l’heure de sa mort, conformé à son Maître et Seigneur, Jean-Paul II a couronné son long et fécond pontificat, confirmant dans la foi le peuple chrétien, le rassemblant autour de lui et faisant ressentir plus fortement l’unité de toute la famille humaine. Comment ne pas se sentir soutenu par ce témoignage ? Comment ne pas ressentir l’encouragement qu’apporte cet événement de grâce ? 2. Surprenant toutes mes prévisions, la Providence divine, à travers le vote des vénérés Pères Cardinaux, m’a appelé à succéder à ce grand Pape. En ces heures, je repense à ce qui advint dans la région de Césarée de Philippe, il y a deux mille ans. J’ai l’impression d’entendre les paroles de Pierre : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant», et l’affirmation solennelle du Seigneur : «Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église… Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux» (Mt 16, 15-19). Tu es le Christ ! Tu es Pierre ! Il me semble revivre cette même scène évangélique ; moi, Successeur de Pierre, je répète avec anxiété les paroles anxieuses du pêcheur de Galilée et j’écoute à nouveau, avec une émotion profonde, la rassurante promesse du divin Maître. Si le poids des responsabilités qui sont placées sur mes pauvres épaules est énorme, la puissance divine sur laquelle je peux compter est certainement sans mesure: «Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église» (Mt 16, 18). En me choisissant comme Évêque de Rome, le Seigneur a voulu faire de moi son Vicaire, il m’a voulu «pierre» sur laquelle tous puissent s’appuyer avec sécurité. Je Lui demande de suppléer à la pauvreté de mes forces pour que je sois le Pasteur courageux et fidèle de son troupeau, toujours docile aux inspirations de son Esprit. Je m’apprête à prendre en charge ce ministère particulier, le ministère «pétrinien» au service de l’Église universelle, dans une attitude d’humble abandon aux mains de la Providence divine. Et en premier lieu au Christ à qui je renouvelle ma totale et confiante adhésion : «In Te, Domine, speravi ; non confundar in aeternum !» [NDLR : En Toi, Seigneur, j’ai mis mon espoir ; je ne serai pas confondu à jamais]. À vous, Messieurs les Cardinaux, avec un esprit reconnaissant pour la confiance qui m’a été démontrée, je demande de me soutenir par la prière et par une collaboration constante, active et sage. Je demande aussi à tous les frères dans l’Épiscopat d’être à mes côtés par la prière et par le conseil, afin que je puisse être vraiment le «Servis servorum Dei» (Serviteur des serviteurs de Dieu). Tout comme Pierre et les autres apôtres constituèrent, de par la volonté du Christ, un unique Collège apostolique, de même le Successeur de Pierre et les Évêques, successeurs des Apôtres – le Concile l’a redit avec force (cf. Lumen gentium 22) –, doivent être étroitement unis. Cette communion collégiale, dans la diversité des rôles et des fonctions du Pontife Romain et des Évêques, est au service de l’Église et de l’unité dans la foi, dont dépend dans une bonne mesure l’efficacité de l’action évangélisatrice dans le monde contemporain. Sur ce chemin, par conséquent, où ont avancé mes vénérés prédécesseurs, je compte avancer moi aussi, avec pour seule préoccupation de proclamer au monde la présence vivante du Christ. 3. J’ai devant moi, en particulier, le témoignage du Pape Jean-Paul II. Il nous laisse une Église plus courageuse, plus libre, plus jeune. Une Église qui, selon son enseignement et son exemple, regarde le passé avec sérénité et n’a pas peur de l’avenir. Avec le Grand Jubilé, elle est entrée dans le nouveau millénaire en portant dans ses mains l’Évangile, appliqué au monde d’aujourd’hui à travers la relecture autorisée du Concile Vatican II. Avec justesse, le Pape Jean-Paul II a qualifié le Concile de «boussole» pour s’orienter sur le vaste océan du troisième millénaire (cf. Lettre apostolique Novo millennio ineunte, 57-58). De même dans son testament spirituel, il soulignait : «Je suis convaincu qu’il sera donné encore longtemps aux nouvelles générations de puiser aux richesses que ce Concile du XXe siècle nous a prodiguées» (17. III. 2000). Moi aussi, par conséquent, alors que je m’apprête au service qui est celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force la ferme volonté d’avancer dans la tâche de mise en œuvre du Concile Vatican II, sur la trace de mes prédécesseurs et en continuité fidèle avec la tradition bimillénaire de l’Église. C’est précisément cette année que l’on célébrera le 40e anniversaire de la fin de l’assemblée conciliaire (8 décembre 1965). Avec les années, les Documents conciliaires n’ont pas perdu leur actualité ; leurs enseignements se révèlent même particulièrement pertinents au regard des nouvelles exigences de l’Église et de la société mondialisée. A N NO II N.15 2 2-04 -20 05 F I L OT EA 4. D’une manière tout à fait significative, mon Pontificat commence alors que l’Église est en train de vivre une Année spéciale dédiée à l’Eucharistie. Comment ne pas relever dans cette coïncidence providentielle un élément qui doit caractériser le ministère auquel je suis appelé ? L’Eucharistie, cœur de la vie chrétienne et source de la mission évangélisatrice de l’Église, ne peut pas ne pas constituer le centre permanent et la source du service pétrinien qui m’a été confié. L’Eucharistie rend constamment présent le Christ ressuscité qui continue de se donner à nous, nous demandant de participer à la table de son Corps et de son Sang. De la pleine Communion avec lui jaillissent tous les autres éléments de la vie de l’Église, en premier lieu la communion entre tous les fidèles, la tâche d’annoncer l’Évangile et d’en témoigner, l’ardeur de la charité envers tous, spécialement envers les pauvres et les petits. Cette année, par conséquent, le Solennité du Corpus Domini [NDLR : la Fête-Dieu] devra être célébrée avec un relief particulier. L’Eucharistie sera ensuite au centre, en août, de la Journée mondiale de la jeunesse à Cologne et, en octobre, de l’Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques qui se tiendra sur le thème : «L’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Église». À tous, je demande de vivre plus intensément dans les prochains mois l’amour et la dévotion pour Jésus Eucharistie et d’exprimer de manière courageuse et claire la foi dans la présence réelle du Seigneur, avant tout par la solennité et la rectitude des célébrations. Je le demande d’une manière spéciale aux prêtres, auxquels je pense en ce moment avec une grande affection. Le Sacerdoce ministériel est né au Cénacle, au même moment que l’Eucharistie, comme l’a souligné si souvent mon vénéré Prédécesseur Jean-Paul II. «L’existence sacerdotale doit avoir tout particulièrement une “forme eucharistique”», a-t-il écrit dans sa dernière Lettre pour le Jeudi Saint (n. 1). Y contribue avant tout la pieuse célébration quotidienne de la sainte Messe, centre de la vie et de la mission de tout Prêtre. 5. Nourris et soutenus par l’Eucharistie, les catholiques ne peuvent pas ne pas se sentir stimulés à tendre vers cette pleine unité que le Christ a souhaitée ardemment au Cénacle. Ce suprême désir du divin Maître, le Successeur de Pierre sait qu’il doit s’en charger de manière toute particulière. C’est à lui, de fait, qu’est confiée la mission de confirmer ses frères (cf. Lc 22, 32). En toute conscience, par conséquent, au début de son ministère dans l’Église de Rome que Pierre a baignée de son sang, son successeur d’aujourd’hui se fixe comme tâche première de travailler, sans ménager son énergie, à la reconstitution de la pleine et visible unité de tous les disciples du Christ. Telle est son ambition, tel est son impérieux devoir. Il sait que, pour atteindre ce but, les manifestations de bons sentiments ne suffisent pas. Il faut des gestes concrets qui pénètrent les âmes et remuent les consciences, incitant chacun à cette conversion intérieure qui est le présupposé de tout progrès sur le chemin de l’œcuménisme. Le dialogue théologique est nécessaire, tout comme il est indispensable d’approfondir les motivations historiques de choix intervenus dans le passé. Mais le plus urgent est cette «purification de la mémoire», si souvent évoquée par Jean-Paul II, qui seule peut disposer les âmes à accueillir la pleine vérité du Christ. C’est devant lui, le Guide de tout être vivant, que chacun d’entre nous doit se placer, dans la conscience de devoir un jour Lui rendre compte de ce qu’il a fait ou n’a pas fait s’agissant du grand bien de la pleine et visible unité de tous ses disciples. L’actuel Successeur de Pierre est le premier à se laisser interpeller par cette question et est disposé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour promouvoir la cause fondamentale de l’œcuménisme. À la suite de PAGINA 3 ses prédécesseurs, il est pleinement déterminé à cultiver toute initiative qui pourra paraître opportune pour promouvoir les contacts et l’entente avec les représentants des différentes Églises et Communautés ecclésiales. Il leur adresse, en cette circonstance, le plus cordial salut en Christ, unique Seigneur de tous. 6. Par la pensée, je reviens en cet instant à l’inoubliable expérience que nous avons tous vécue à l’occasion de la mort et des funérailles du regretté Jean-Paul II. Autour de sa dépouille mortelle, posée sur la terre nue, se sont rassemblés les Chefs des Nations, des personnes de toutes origines sociales, et spécialement des jeunes, en une inoubliable accolade d’affection et d’admiration à celui qui a regardé le monde entier avec confiance. À beaucoup, il a semblé que cette intense participation, amplifiée jusqu’aux confins de la planète par les moyens de communication sociale, était une demande d’aide adressée au Pape par toute l’humanité d’aujourd’hui qui, troublée par des incertitudes et des craintes, s’interroge sur son avenir. L’Église d’aujourd’hui doit raviver en elle-même la conscience de sa tâche de proposer au monde la voix de Celui qui a dit : «Je suis la lumière du monde. Celui qui viendra à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie » (Jn 8, 12). Au moment d’entrer dans son ministère, le nouveau Pape sait que sa tâche est de faire resplendir devant les hommes et les femmes d’aujourd’hui la lumière du Christ : non pas sa propre lumière, mais celle du Christ. Conscient de cela, je m’adresse à tous, y compris à ceux qui appartiennent à d’autres religions ou qui simplement cherchent une réponse aux questions fondamentales de l’existence et ne l’ont pas encore trouvée. À tous, je m’adresse avec simplicité et affection pour les assurer que l’Église veut continuer à tisser avec eux un dialogue ouvert et sincère, à la recherche du bien de l’homme et de la société. Je demande à Dieu l’unité et la paix pour la famille humaine et j’affirme la disponibilité des catholiques à coopérer en vue d’un authentique développement social, respectueux de la dignité de tout être humain. Je ne ménagerai pas mes efforts ni mon implication à poursuivre le dialogue prometteur amorcé par mes vénérés Prédécesseurs avec les différentes civilisations, afin que de la compréhension réciproque jaillissent les conditions d’un avenir meilleur pour tous. Je pense en particulier aux jeunes. À eux, les interlocuteurs privilégiés du Pape Jean-Paul II, j’adresse un salut affectueux dans l’attente, s’il plaît à Dieu, de les rencontrer à Cologne à l’occasion de la prochaine Journée mondiale de la Jeunesse. Avec vous, chers jeunes, avenir et espérance de l’Église et de l’humanité, je continuerai à dialoguer, écoutant vos attentes dans le but de vous aider à rencontrer toujours plus en profondeur le Christ vivant, éternellement jeune. 7. Mane nobiscum, Domine ! Reste avec nous Seigneur ! Cette invocation qui constitue le thème dominant de la Lettre apostolique de Jean-Paul II pour l’Année de l’Eucharistie surgit spontanément de mon cœur, alors que je m’apprête à entrer dans le ministère auquel le Christ m’a appelé. Comme Pierre, moi aussi, je Lui renouvelle ma promesse inconditionnelle de fidélité. C’est Lui seul que j’entends servir en me consacrant totalement au service de son Église. Pour soutenir cette promesse, j’invoque la maternelle intercession de Marie la très sainte, dans les mains de laquelle je dépose le présent et l’avenir de ma mission et de celle de l’Église. Qu’interviennent aussi par leur intercession les Saints Apôtres Pierre et Paul et tous les saints. C’est avec ces sentiments que je donne, à vous vénérés frères cardinaux, à ceux qui participent à cette célébration et à tous ceux qui la suivent à travers la télévision et la radio, une particulière et affectueuse Bénédiction. » Domenica a messa don Paolo Curtaz Quinta domenica di Pasqua At 6,1-7/ 1Pt 2,4-9/ Gv 14,1-12 Gesù, che celebriamo Risorto e Signore, Gesù che scopriamo essere più di un Maestro, più di un Profeta, ci svela il volto di Dio. Gesù ne parla con autorevolezza perché lui, in quel volto ci si specchia, ne parla con stupore perché, ora che è uomo, vede dal di fuori il volto del Padre e ci rassicura: poiché Dio è padre e madre, non dobbiamo temere nulla, non dobbiamo lasciare la paura inquinare la nostra vita. La prima comunità matura questa verità sconcertante: Gesù è la presenza stessa di Dio, il figlio di Dio venuto per raccontare agli uomini chi è veramente Dio Padre. E questo perché quasi duemila anni di alleanza con un popolo, Israele, non erano bastati perché l’uomo, finalmente, si allontanasse da tutte le rappresentazioni superstiziose di Dio e potesse, senza più errori, conoscere nel profondo, in intimità, il volto del Padre. Io non credo in Dio Io non credo in Dio, credo nel Dio di Gesù Cristo. In questi quindici faticosi anni di servizio al Vangelo, parlando con migliaia di persone, dedicando tempo al mio “dentro”, ho scoperto una verità banale e sconcertante: ogni uomo ha un’idea spontanea, naturale, di Dio. Poi ci crede o no, asseconda o meno questa immagine, gli viene meglio spiegata da qualcuno che presume di conoscerlo meglio e cerca di convincerlo. Non ho dubbi su questo: l’immagine spontanea, inconscia che abbiamo di Dio è, mediamente, orribile. L’idea di un onnipotente egoista, bastante a sé stesso, misterioso e scostante, irritabile e incomprensibile, da tenere buono, un Dio che ignora la sofferenza, che permette la morte degli innocenti, che si sveglia di malumore, batte un pugno sul tavolo e provoca la morte di centinaia di migliaia di persone travolte da un maremoto. Gesù è venuto a smentire questa tragica visione di Dio che – ahimè – perdura nel cuore degli uomini, nonostante duemila anni di cristianesimo. Conversioni Tutta la nostra vita è una conversione dal Dio che c’è nella nostra testa al Dio di Gesù Cristo! Il Dio che Gesù racconta è il Dio d’Israele, FILOTEA Libreria cattolica Editrice Registrazione Tribunale di Aosta n. 3/04 del 17/03/04. Direttore responsabile Cristina Lordi Stampato in proprio - Aosta Via Hôtel des Etats, 17 Aosta Tel. 0165-44527 / 335-5265761 che si è svelato progressivamente, rispettando i tempi di comprensione dell’uomo, attento alla fatica di vivere dell’uomo. È il Dio geloso (Es 20,5), che ama sul serio, non di un amore asettico, ma di un amore talmente viscerale da esigere attenzione, e spesso la Bibbia usa immagini umane per descrivere la gelosia e la passione di Dio che sente contorcersi le interiora per i suoi figli (Ger 31,20). Un Dio che svela agli uomini la strada per essere felici, le famose dieci parole (noi abbiamo tradotto discutibilmente “dieci comandamenti” suscitando quel moto spontaneo di affetto che abbiamo mediamente verso leggi e regolamenti…) che indicano all’uomo il percorso verso la felicità. Un Dio che conosce la sofferenza del popolo (Nm 20,16) e che vuole liberarlo attraverso l’opera di altri uomini, che sa pazientare (Sap 15,1) e scuotere, intervenire e sostenere, amare e forzare. Un Dio che sa perdonare e dimenticare, che è ostinato nel suo amore, che perseguita Israele con i suoi benefici (Sal 103,2), un Dio bellissimo, che non si riesce a vedere se non di spalle (Es 33,23), e la cui visione provoca la morte, talmente è glorioso. Un Dio che – come dicevamo – stanco di essere frainteso si fa uomo, corpo, sguardo. Un Dio che suda e impara, si stanca e ride, fa festa e lutto, lavora e gioisce della famiglia e dell’affetto dei suoi. Un Dio che si piega sull’umanità ferita, come un buon samaritano (Lc 10,33ss) versa sulle sue ferite l’olio della consolazione e il vino della speranza, che si prende in carico l’uomo dolorante e lo conduce alla locanda del regno. Un Dio che, come un padre (Lc 15), accetta che il figlio minore se ne vada di casa con i suoi soldi, rischiando di perderlo, purché egli faccia le sue scelte, che lo accoglie con rispetto, senza chiedere ragione della sua fallimentare esperienza e gli restituisce dignità, che fa festa ed esce a convincere il rancoroso fratello maggiore ad entrare con lui. Un Dio che si commuove fino alle lacrime (Gv 11), che ama l’amicizia e l’accoglienza, che sceglie di donarsi fino in fondo, che non ha paura del rischio, che vuole morire per sigillare le parole “ti amo” rivolte a ciascuno di noi, che piange di paura e chiede qualcuno che lo ascolti, che pende nudo da una croce. La croce svela la misura di un Dio sconfitto per amore, che preferisce morire per dire l’ultima parola. Gesù ci svela il volto di un Dio paziente, silenzioso, timido, rispettoso dell’uomo. Timido, perché egli è come la brezza del mattino (1Re 19) e rispetta (lui almeno!) la libertà dei suoi figli. Un Dio adulto che ci tratta da adulti, che dice a Mosé: “ho visto la sofferenza del mio popolo… và, io ti mando” (Es 3,7-8), quando tutti avremmo preferito sentirci dire: “Ho visto la sofferenza del popolo, ora intervengo”. Dio non ti allaccia le scarpe, né ti risolve i problemi: ti aiuta ad affrontarli, ti spiega che non è poi così fondamentale superarli, che la storia ha un tesoro nascosto che sei chiamato a scoprire. Gesù ci svela un Dio discretamente vittorioso nella resurrezione, che ha un piano per l’umanità, che ha un sogno, la Chiesa, i suoi discepoli, chiamati non a salvare il mondo, ma a vivere da salvati, costruendo quel regno che lui è venuto ad inaugurare, regno di giustizia e di pace, di amore e di luce, di sguardo verso l’altrove. Un Dio che viene là dove la sua comunità si raduna e si rende presente nell’amore che si scambiano i discepoli e nei Sacramenti. Il compito di Pietro Ogni uomo è chiamato a percorrere la via che è Gesù per scoprire il vero volto di Dio. Ci vuole l’intera vita per farlo, e continua conversione. Ci vuole passione ed ostinazione, intelligenza e costanza, umiltà e autenticità. Non seguiamo una regola di vita, non una teoria, ma una persona. Gesù non ci indica la via, si fa lui stesso strada da percorrere, seguendo le sue parole. Pietro, il nuovo Pietro, ha come compito principale quello di essere discepolo, lui per primo. Preghiamo per il nuovo Pietro (mentre scrivo, fumata nera!), perché sia anzitutto discepolo, per incoraggiare tutti noi discepoli a scoprire il volto di Dio, pieno di ogni verità e tenerezza… E noi, in quale Dio crediamo? Un abbraccio alle famiglie che hanno vissuto con me lo scorso week: siate segno della fedeltà di Dio per gli uomini. Vi chiedo una preghiera per gli ottanta cercatori di Dio che meditano la Passione con me in questo week. La raccolta di fondi per il Centro Pastorale che sto costruendo ha raccolto la bellezza di 21mila Euro, grazie! Don Paolo DOVE CI PUOI TROVARE [email protected] Scrivici il tuo indirizzo per ricevere Filotea in mail ogni settimana IN RETE www.aosta.chiesacattolica.it RADIO PROPOSTA “L’ombra di Argo. Fede e cultura, il coraggio di pensare”, Filotea Editrice. Giovedì ore 11.03; replica domenica ore 16.30 e martedì ore 18.33. “Prima di tutto. Commento quotidiano al Vangelo”, di don Paolo Curtaz. Da lunedì a domenica, ore 7.12 e ore 9.09. CORRIERE DELLA VALLE Rubrica settimanale L’ombra di Argo. VALLEE NOTIZIE Rubrica sett. “A spasso nel chiostro” BIBLIOTECA REGIONALE AOSTA In emeroteca, tra i fogli locali