filotea - WebDiocesi

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filotea - WebDiocesi
LIB R ER IA CA TTO LICA ED ITR I CE
FILOTEA
Anno II N.15 22-04-2005
I cristiani e la fatica di pensare
Foglio settimanale
Sant’Anselmo, un benedettino
Ha scritto…
esploratore del pensiero cristiano
Le vicende umane
di questo grande personaggio del Medioevo sono raccontate per la prima volta
in un testo divulgativo rivolto al pubblico degli appassionati di storia medievale.
Con un’attenta ricostruzione sulle fonti storiche,
l’autore presenta un ritratto di questo personaggio
pienamente inserito nel suo
contesto storico, che fu insieme teologo, uomo politico
e soprattutto uomo di fede.
Suo malgrado viene strappato alla serenità del chiostro per essere esposto in
prima fila a reggere le sorti
della Chiesa cattolica come
arcivescovo di Canterbury,
in un’Inghilterra, quella del
XII secolo, travagliata dalla
lotta politica di regno e
papato e che vedrà il suo
tragico epilogo con
l’uccisione del successore,
Thomas Beckett.
Tanto poco
un uomo
si interessa
dell'altro,
che persino
il cristianesimo
raccomanda
di fare il bene
per amore di Dio.
Cesare Pavese
Enzo Marigliano, Anselmo
d’Aosta. La vicenda umana
di un grande monaco del
Medioevo, Ancora, 2003
Sommario
Da Filotea:
Sant’Anselmo d’Aosta
Monaco benedettino
1
Bibliografia
Joseph Ratzinger
1
Homélie de Benoît XVI
à la chappelle Sixtine
2-3
Domenica a messa
con don Paolo Curtaz
4
Dvd e Vhs
Altri testi su S.Anselmo:
Coloman Viola, Anselmo
d’Aosta. Fede e ricerca
dell’intelligenza, Jaca
Book, 2000
Karl Barth, Anselmo
d’Aosta. Fides quaerens
intellectum, Morcelliana,
2001
Richard Southern,
Anselmo d’Aosta. Ritratto
su sfondo, Jaca Book,
1998
Bibliografia
Ratzinger
- Via Crucis 2005, Lev
- La comunione nella Chiesa,
San Paolo, 2004
- Europa. I suoi fondamenti
oggi e domani, San Paolo,
2004
- In cammino verso Gesù
Cristo, San Paolo, 2004
- Senza radici. Europa, relativismo, cristianesimo, islam,
Mondadori, 2004
- Il Dio vicino, San Paolo,
2003
- Fede, verità e tolleranza. Il
cristianesimo e le altre religioni del mondo, Cantagalli, 2003
- Introduzione al cristianesimo.
Lezioni sul simbolo apostolico,
Queriniana, 2003
- Servitori della vostra gioia.
Meditazioni sulla spiritualità
sacerdotale, Ancora, 2002
- Dio e il mondo. Essere
cristiani nel nuovo millennio,
San Paolo, 2001
- Israele, la Chiesa e le religioni del mondo, San Paolo, 2000
- Maria. Chiesa nascente,
San Paolo, 1998
- La mia vita. Ricordi (19271977), San Paolo, 1997
- Cantate al Signore un canto
nuovo, Jaca Book, 1996
- La Chiesa. Una comunità
sempre in cammino, San Paolo,
1991
Il libro “OFFERTA”
del mese
Icone greche
Artigianato
ed erboristeria
monastici
Artigianato
di Betlemme
in legno d’ulivo
Azur Loppiano
“Karol Wojtyla, l’uomo
di fine millennio”
Luigi Accattoli
San Paolo Edizioni
10 euro al posto di 16,53
PAGINA 2
F I L OT EA
A N NO I I
N.1 5
2 2 -04 -2 00 5
Benoît XVI
L’homélie que le Pape a prononcée mercredi 20 avril matin à la chapelle Sixtine
[Par “La Croix” - Texte original en latin, traduction d’après la version italienne par Guillaume Goubert]
Vénérés frères cardinaux,
Très chers frères et sœurs dans le Christ,
Vous tous, hommes et femmes de bonne volonté !
1. Grâce et Paix en abondance à vous tous (cf. 1 P 1, 2) ! En ces
heures, mon esprit est partagé entre deux sentiments contrastés. D’une
part, un sentiment d’inaptitude et de trouble humain face à la
responsabilité qui m’a été confiée
hier, celle de successeur de l’apôtre
Pierre sur ce siège de Rome au
service de l’Église universelle.
D’autre part, je ressens vivement une
profonde gratitude envers Dieu qui –
comme la liturgie nous le fait chanter
– n’abandonne pas son troupeau mais
le guide à travers les âges sous la
conduite de celui que Lui-même a
choisi comme vicaire de son Fils et
consacré comme pasteur (cf. Préface
des Apôtres I).
Très chers frères, ce sentiment intime
de reconnaissance pour un don de la
divine miséricorde prévaut malgré tout dans mon cœur. Et je
considère ce fait comme une grâce spéciale que m’a obtenue mon
vénéré prédécesseur, Jean-Paul II. J’ai l’impression de sentir sa main
forte serrer la mienne, de voir ses yeux souriants et d’entendre ses
paroles qui, en ce moment, s’adressent particulièrement à moi :
«N’aie pas peur !»
La mort du Saint-Père Jean-Paul II et les jours qui ont suivi ont été
pour l’Église et pour le monde entier un temps extraordinaire de
grâce. La grande douleur qu’a provoquée sa disparition et le sentiment
de vide qu’il a laissé en nous tous, ont été tempérés par l’action du
Christ ressuscité qui s’est manifestée durant ces longues journées par
cette vague formant un chœur de foi, d’amour et de solidarité
spirituelle, culminant lors de ses obsèques solennelles.
Nous pouvons le dire : les funérailles de Jean-Paul II ont été une
expérience vraiment extraordinaire dans laquelle on a pu percevoir, en
quelque sorte, la puissance de Dieu qui, à travers son Église, veut
former avec tous les peuples une grande famille, à travers la force
unifiante de la Vérité et de l’Amour (cf. Lumen gentium 1). À l’heure
de sa mort, conformé à son Maître et Seigneur, Jean-Paul II a
couronné son long et fécond pontificat, confirmant dans la foi le
peuple chrétien, le rassemblant autour de lui et faisant ressentir plus
fortement l’unité de toute la famille humaine. Comment ne pas se
sentir soutenu par ce témoignage ? Comment ne pas ressentir
l’encouragement qu’apporte cet événement de grâce ?
2. Surprenant toutes mes prévisions, la Providence divine, à travers le
vote des vénérés Pères Cardinaux, m’a appelé à succéder à ce grand
Pape. En ces heures, je repense à ce qui advint dans la région de
Césarée de Philippe, il y a deux mille ans. J’ai l’impression d’entendre
les paroles de Pierre : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant», et
l’affirmation solennelle du Seigneur : «Tu es Pierre et sur cette pierre,
je bâtirai mon Église… Je te donnerai les clefs du Royaume des
cieux» (Mt 16, 15-19).
Tu es le Christ ! Tu es Pierre ! Il me semble revivre cette même scène
évangélique ; moi, Successeur de Pierre, je répète avec anxiété les
paroles anxieuses du pêcheur de Galilée et j’écoute à nouveau, avec
une émotion profonde, la rassurante promesse du divin Maître. Si le
poids des responsabilités qui sont placées sur mes pauvres épaules est
énorme, la puissance divine sur laquelle je peux compter est
certainement sans mesure: «Tu es Pierre, et sur cette pierre, je
bâtirai mon Église» (Mt 16, 18). En me choisissant comme Évêque
de Rome, le Seigneur a voulu faire de moi son Vicaire, il m’a voulu
«pierre» sur laquelle tous puissent s’appuyer avec sécurité. Je Lui
demande de suppléer à la pauvreté de mes forces pour que je sois le
Pasteur courageux et fidèle de son troupeau, toujours docile aux
inspirations de son Esprit.
Je m’apprête à prendre en charge ce
ministère particulier, le ministère
«pétrinien» au service de l’Église
universelle, dans une attitude
d’humble abandon aux mains de la
Providence divine. Et en premier
lieu au Christ à qui je renouvelle ma
totale et confiante adhésion : «In
Te, Domine, speravi ; non
confundar in aeternum !» [NDLR :
En Toi, Seigneur, j’ai mis mon
espoir ; je ne serai pas confondu à
jamais].
À vous, Messieurs les Cardinaux,
avec un esprit reconnaissant pour la
confiance qui m’a été démontrée, je demande de me soutenir par la
prière et par une collaboration constante, active et sage. Je
demande aussi à tous les frères dans l’Épiscopat d’être à mes côtés
par la prière et par le conseil, afin que je puisse être vraiment le
«Servis servorum Dei» (Serviteur des serviteurs de Dieu). Tout
comme Pierre et les autres apôtres constituèrent, de par la volonté
du Christ, un unique Collège apostolique, de même le Successeur
de Pierre et les Évêques, successeurs des Apôtres – le Concile l’a
redit avec force (cf. Lumen gentium 22) –, doivent être étroitement
unis. Cette communion collégiale, dans la diversité des rôles et des
fonctions du Pontife Romain et des Évêques, est au service de
l’Église et de l’unité dans la foi, dont dépend dans une bonne
mesure l’efficacité de l’action évangélisatrice dans le monde
contemporain. Sur ce chemin, par conséquent, où ont avancé mes
vénérés prédécesseurs, je compte avancer moi aussi, avec pour
seule préoccupation de proclamer au monde la présence vivante du
Christ.
3. J’ai devant moi, en particulier, le témoignage du Pape Jean-Paul
II. Il nous laisse une Église plus courageuse, plus libre, plus jeune.
Une Église qui, selon son enseignement et son exemple, regarde le
passé avec sérénité et n’a pas peur de l’avenir. Avec le Grand
Jubilé, elle est entrée dans le nouveau millénaire en portant dans
ses mains l’Évangile, appliqué au monde d’aujourd’hui à travers la
relecture autorisée du Concile Vatican II. Avec justesse, le Pape
Jean-Paul II a qualifié le Concile de «boussole» pour s’orienter sur
le vaste océan du troisième millénaire (cf. Lettre apostolique Novo
millennio ineunte, 57-58). De même dans son testament spirituel, il
soulignait : «Je suis convaincu qu’il sera donné encore longtemps
aux nouvelles générations de puiser aux richesses que ce Concile
du XXe siècle nous a prodiguées» (17. III. 2000).
Moi aussi, par conséquent, alors que je m’apprête au service qui est
celui du Successeur de Pierre, je veux affirmer avec force la ferme
volonté d’avancer dans la tâche de mise en œuvre du Concile
Vatican II, sur la trace de mes prédécesseurs et en continuité fidèle
avec la tradition bimillénaire de l’Église. C’est précisément cette
année que l’on célébrera le 40e anniversaire de la fin de
l’assemblée conciliaire (8 décembre 1965). Avec les années, les
Documents conciliaires n’ont pas perdu leur actualité ; leurs
enseignements se révèlent même particulièrement pertinents au
regard des nouvelles exigences de l’Église et de la société
mondialisée.
A N NO II
N.15
2 2-04 -20 05
F I L OT EA
4. D’une manière tout à fait significative, mon Pontificat commence
alors que l’Église est en train de vivre une Année spéciale dédiée à
l’Eucharistie. Comment ne pas relever dans cette coïncidence
providentielle un élément qui doit caractériser le ministère auquel je
suis appelé ? L’Eucharistie, cœur de la vie chrétienne et source de la
mission évangélisatrice de l’Église, ne peut pas ne pas constituer le
centre permanent et la source du service pétrinien qui m’a été confié.
L’Eucharistie rend constamment présent le Christ ressuscité qui
continue de se donner à nous, nous demandant de participer à la table
de son Corps et de son Sang. De la pleine Communion avec lui
jaillissent tous les autres éléments de la vie de l’Église, en premier
lieu la communion entre tous les fidèles, la tâche d’annoncer
l’Évangile et d’en témoigner, l’ardeur de la charité envers tous,
spécialement envers les pauvres et les petits.
Cette année, par conséquent, le Solennité du Corpus Domini [NDLR :
la Fête-Dieu] devra être célébrée avec un relief particulier.
L’Eucharistie sera ensuite au centre, en août, de la Journée mondiale
de la jeunesse à Cologne et, en octobre, de l’Assemblée Ordinaire du
Synode des Évêques qui se tiendra sur le thème : «L’Eucharistie,
source et sommet de la vie et de la mission de l’Église». À tous, je
demande de vivre plus intensément dans les prochains mois l’amour
et la dévotion pour Jésus Eucharistie et d’exprimer de manière
courageuse et claire la foi dans la présence réelle du Seigneur, avant
tout par la solennité et la rectitude des célébrations.
Je le demande d’une manière spéciale aux prêtres, auxquels je pense
en ce moment avec une grande affection. Le Sacerdoce ministériel est
né au Cénacle, au même moment que l’Eucharistie, comme l’a
souligné si souvent mon vénéré Prédécesseur Jean-Paul II.
«L’existence sacerdotale doit avoir tout particulièrement une “forme
eucharistique”», a-t-il écrit dans sa dernière Lettre pour le Jeudi Saint
(n. 1). Y contribue avant tout la pieuse célébration quotidienne de la
sainte Messe, centre de la vie et de la mission de tout Prêtre.
5. Nourris et soutenus par l’Eucharistie, les catholiques ne peuvent
pas ne pas se sentir stimulés à tendre vers cette pleine unité que le
Christ a souhaitée ardemment au Cénacle. Ce suprême désir du divin
Maître, le Successeur de Pierre sait qu’il doit s’en charger de manière
toute particulière. C’est à lui, de fait, qu’est confiée la mission de
confirmer ses frères (cf. Lc 22, 32).
En toute conscience, par conséquent, au début de son ministère dans
l’Église de Rome que Pierre a baignée de son sang, son
successeur d’aujourd’hui se fixe comme tâche première
de travailler, sans ménager son énergie, à la
reconstitution de la pleine et visible unité de tous les
disciples du Christ. Telle est son ambition, tel est son
impérieux devoir. Il sait que, pour atteindre ce but, les
manifestations de bons sentiments ne suffisent pas. Il
faut des gestes concrets qui pénètrent les âmes et
remuent les consciences, incitant chacun à cette
conversion intérieure qui est le présupposé de tout
progrès sur le chemin de l’œcuménisme.
Le dialogue théologique est nécessaire, tout comme il est
indispensable d’approfondir les motivations historiques de choix
intervenus dans le passé. Mais le plus urgent est cette «purification de
la mémoire», si souvent évoquée par Jean-Paul II, qui seule peut
disposer les âmes à accueillir la pleine vérité du Christ. C’est devant
lui, le Guide de tout être vivant, que chacun d’entre nous doit se
placer, dans la conscience de devoir un jour Lui rendre compte de ce
qu’il a fait ou n’a pas fait s’agissant du grand bien de la pleine et
visible unité de tous ses disciples.
L’actuel Successeur de Pierre est le premier à se laisser interpeller par
cette question et est disposé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour
promouvoir la cause fondamentale de l’œcuménisme. À la suite de
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ses prédécesseurs, il est pleinement déterminé à cultiver toute
initiative qui pourra paraître opportune pour promouvoir les contacts
et l’entente avec les représentants des différentes Églises et
Communautés ecclésiales. Il leur adresse, en cette circonstance, le plus
cordial salut en Christ, unique Seigneur de tous.
6. Par la pensée, je reviens en cet instant à l’inoubliable expérience
que nous avons tous vécue à l’occasion de la mort et des funérailles du
regretté Jean-Paul II. Autour de sa dépouille mortelle, posée sur la
terre nue, se sont rassemblés les Chefs des Nations, des personnes de
toutes origines sociales, et spécialement des jeunes, en une inoubliable
accolade d’affection et d’admiration à celui qui a regardé le monde
entier avec confiance. À beaucoup, il a semblé que cette intense
participation, amplifiée jusqu’aux confins de la planète par les moyens
de communication sociale, était une demande d’aide adressée au Pape
par toute l’humanité d’aujourd’hui qui, troublée par des incertitudes et
des craintes, s’interroge sur son avenir.
L’Église d’aujourd’hui doit raviver en elle-même la conscience de sa
tâche de proposer au monde la voix de Celui qui a dit : «Je suis la
lumière du monde. Celui qui viendra à ma suite ne marchera pas dans
les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie » (Jn 8, 12). Au
moment d’entrer dans son ministère, le nouveau Pape sait que sa tâche
est de faire resplendir devant les hommes et les femmes d’aujourd’hui
la lumière du Christ : non pas sa propre lumière, mais celle du Christ.
Conscient de cela, je m’adresse à tous, y compris à ceux qui
appartiennent à d’autres religions ou qui simplement cherchent une
réponse aux questions fondamentales de l’existence et ne l’ont pas
encore trouvée. À tous, je m’adresse avec simplicité et affection pour
les assurer que l’Église veut continuer à tisser avec eux un dialogue
ouvert et sincère, à la recherche du bien de l’homme et de la société.
Je demande à Dieu l’unité et la paix pour la famille humaine et
j’affirme la disponibilité des catholiques à coopérer en vue d’un
authentique développement social, respectueux de la dignité de tout
être humain.
Je ne ménagerai pas mes efforts ni mon implication à poursuivre le
dialogue prometteur amorcé par mes vénérés Prédécesseurs avec les
différentes civilisations, afin que de la compréhension réciproque
jaillissent les conditions d’un avenir meilleur pour tous.
Je pense en particulier aux jeunes. À eux, les interlocuteurs privilégiés
du Pape Jean-Paul II, j’adresse un salut affectueux dans l’attente, s’il
plaît à Dieu, de les rencontrer à Cologne à
l’occasion de la prochaine Journée mondiale
de la Jeunesse. Avec vous, chers jeunes,
avenir et espérance de l’Église et de
l’humanité, je continuerai à dialoguer,
écoutant vos attentes dans le but de vous aider
à rencontrer toujours plus en profondeur le
Christ vivant, éternellement jeune.
7. Mane nobiscum, Domine ! Reste avec nous
Seigneur ! Cette invocation qui constitue le
thème dominant de la Lettre apostolique de Jean-Paul II pour l’Année
de l’Eucharistie surgit spontanément de mon cœur, alors que je
m’apprête à entrer dans le ministère auquel le Christ m’a appelé.
Comme Pierre, moi aussi, je Lui renouvelle ma promesse
inconditionnelle de fidélité. C’est Lui seul que j’entends servir en me
consacrant totalement au service de son Église.
Pour soutenir cette promesse, j’invoque la maternelle intercession de
Marie la très sainte, dans les mains de laquelle je dépose le présent et
l’avenir de ma mission et de celle de l’Église. Qu’interviennent aussi
par leur intercession les Saints Apôtres Pierre et Paul et tous les saints.
C’est avec ces sentiments que je donne, à vous vénérés frères
cardinaux, à ceux qui participent à cette célébration et à tous ceux qui
la suivent à travers la télévision et la radio, une particulière et
affectueuse Bénédiction. »
Domenica a messa
don Paolo Curtaz
Quinta domenica di Pasqua
At 6,1-7/ 1Pt 2,4-9/ Gv 14,1-12
Gesù, che celebriamo Risorto e
Signore, Gesù che scopriamo essere più di
un Maestro, più di un Profeta, ci svela il
volto di Dio. Gesù ne parla con autorevolezza perché lui, in quel volto ci si specchia, ne
parla con stupore perché, ora che è uomo,
vede dal di fuori il volto del Padre e ci rassicura: poiché Dio è padre e madre, non dobbiamo temere nulla, non dobbiamo lasciare
la paura inquinare la nostra vita.
La prima comunità matura questa verità
sconcertante: Gesù è la presenza stessa di
Dio, il figlio di Dio venuto per raccontare
agli uomini chi è veramente Dio Padre.
E questo perché quasi duemila anni di alleanza con un popolo, Israele, non erano bastati perché l’uomo, finalmente, si allontanasse da tutte le rappresentazioni superstiziose di Dio e potesse, senza più errori,
conoscere nel profondo, in intimità, il volto
del Padre.
Io non credo in Dio
Io non credo in Dio, credo nel Dio di Gesù
Cristo. In questi quindici faticosi anni di servizio al Vangelo, parlando con migliaia di persone, dedicando tempo al mio “dentro”, ho scoperto una verità banale e sconcertante: ogni
uomo ha un’idea spontanea, naturale, di Dio.
Poi ci crede o no, asseconda o meno questa
immagine, gli viene meglio spiegata da qualcuno che presume di conoscerlo meglio e cerca
di convincerlo. Non ho dubbi su questo:
l’immagine spontanea, inconscia che abbiamo
di Dio è, mediamente, orribile. L’idea di un
onnipotente egoista, bastante a sé stesso, misterioso e scostante, irritabile e incomprensibile, da tenere buono, un Dio che ignora la sofferenza, che permette la morte degli innocenti,
che si sveglia di malumore, batte un pugno sul
tavolo e provoca la morte di centinaia di migliaia di persone travolte da un maremoto.
Gesù è venuto a smentire questa tragica visione di Dio che – ahimè – perdura nel cuore
degli uomini, nonostante duemila anni di cristianesimo.
Conversioni
Tutta la nostra vita è una conversione dal
Dio che c’è nella nostra testa al Dio di Gesù
Cristo!
Il Dio che Gesù racconta è il Dio d’Israele,
FILOTEA
Libreria cattolica Editrice
Registrazione Tribunale di Aosta
n. 3/04 del 17/03/04.
Direttore responsabile
Cristina Lordi
Stampato in proprio - Aosta
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Tel. 0165-44527 / 335-5265761
che si è svelato progressivamente, rispettando i tempi di comprensione dell’uomo, attento alla fatica di vivere dell’uomo. È il Dio
geloso (Es 20,5), che ama sul serio, non di un
amore asettico, ma di un amore talmente
viscerale da esigere attenzione, e spesso la
Bibbia usa immagini umane per descrivere la
gelosia e la passione di Dio che sente contorcersi le interiora per i suoi figli (Ger 31,20).
Un Dio che svela agli uomini la strada per
essere felici, le famose dieci parole (noi abbiamo tradotto discutibilmente “dieci comandamenti” suscitando quel moto spontaneo di
affetto che abbiamo mediamente verso leggi
e regolamenti…) che indicano all’uomo il
percorso verso la felicità.
Un Dio che conosce la sofferenza del popolo
(Nm 20,16) e che vuole liberarlo attraverso
l’opera di altri uomini, che sa pazientare (Sap
15,1) e scuotere, intervenire e sostenere,
amare e forzare. Un Dio che sa perdonare e
dimenticare, che è ostinato nel suo amore,
che perseguita Israele con i suoi benefici (Sal
103,2), un Dio bellissimo, che non si riesce a
vedere se non di spalle (Es 33,23), e la cui
visione provoca la morte, talmente è glorioso. Un Dio che – come dicevamo – stanco di
essere frainteso si fa uomo, corpo, sguardo.
Un Dio che suda e impara, si stanca e ride, fa
festa e lutto, lavora e gioisce della famiglia e
dell’affetto dei suoi.
Un Dio che si piega sull’umanità ferita, come
un buon samaritano (Lc 10,33ss) versa sulle
sue ferite l’olio della consolazione e il vino
della speranza, che si prende in carico
l’uomo dolorante e lo conduce alla locanda
del regno. Un Dio che, come un padre (Lc
15), accetta che il figlio minore se ne vada di
casa con i suoi soldi, rischiando di perderlo,
purché egli faccia le sue scelte, che lo accoglie con rispetto, senza chiedere ragione della
sua fallimentare esperienza e gli restituisce
dignità, che fa festa ed esce a convincere il
rancoroso fratello maggiore ad entrare con
lui.
Un Dio che si commuove fino alle lacrime
(Gv 11), che ama l’amicizia e l’accoglienza,
che sceglie di donarsi fino in fondo, che non
ha paura del rischio, che vuole morire per
sigillare le parole “ti amo” rivolte a ciascuno
di noi, che piange di paura e chiede qualcuno
che lo ascolti, che pende nudo da una croce.
La croce svela la misura di un Dio sconfitto
per amore, che preferisce morire per dire
l’ultima parola.
Gesù ci svela il volto di un Dio paziente,
silenzioso, timido, rispettoso dell’uomo.
Timido, perché egli è come la brezza del
mattino (1Re 19) e rispetta (lui almeno!) la
libertà dei suoi figli. Un Dio adulto che ci
tratta da adulti, che dice a Mosé: “ho visto la
sofferenza del mio popolo… và, io ti mando”
(Es 3,7-8), quando tutti avremmo preferito
sentirci dire: “Ho visto la sofferenza del popolo, ora intervengo”. Dio non ti allaccia le
scarpe, né ti risolve i problemi: ti aiuta ad
affrontarli, ti spiega che non è poi così fondamentale superarli, che la storia ha un tesoro nascosto che sei chiamato a scoprire.
Gesù ci svela un Dio discretamente vittorioso nella resurrezione, che ha un piano per
l’umanità, che ha un sogno, la Chiesa, i suoi
discepoli, chiamati non a salvare il mondo,
ma a vivere da salvati, costruendo quel regno che lui è venuto ad inaugurare, regno di
giustizia e di pace, di amore e di luce, di
sguardo verso l’altrove. Un Dio che viene là
dove la sua comunità si raduna e si rende
presente nell’amore che si scambiano i discepoli e nei Sacramenti.
Il compito di Pietro
Ogni uomo è chiamato a percorrere la via
che è Gesù per scoprire il vero volto di Dio.
Ci vuole l’intera vita per farlo, e continua
conversione. Ci vuole passione ed ostinazione, intelligenza e costanza, umiltà e autenticità. Non seguiamo una regola di vita, non
una teoria, ma una persona. Gesù non ci
indica la via, si fa lui stesso strada da percorrere, seguendo le sue parole.
Pietro, il nuovo Pietro, ha come compito
principale quello di essere discepolo, lui per
primo.
Preghiamo per il nuovo Pietro (mentre scrivo, fumata nera!), perché sia anzitutto discepolo, per incoraggiare tutti noi discepoli a
scoprire il volto di Dio, pieno di ogni verità
e tenerezza…
E noi, in quale Dio crediamo?
Un abbraccio alle famiglie che hanno vissuto con
me lo scorso week: siate segno della fedeltà di
Dio per gli uomini. Vi chiedo una preghiera per
gli ottanta cercatori di Dio che meditano la Passione con me in questo week. La raccolta di fondi per
il Centro Pastorale che sto costruendo ha raccolto
la bellezza di 21mila Euro, grazie! Don Paolo
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coraggio di pensare”, Filotea Editrice.
Giovedì ore 11.03; replica domenica
ore 16.30 e martedì ore 18.33.
“Prima di tutto. Commento quotidiano
al Vangelo”, di don Paolo Curtaz. Da
lunedì a domenica, ore 7.12 e ore 9.09.
CORRIERE DELLA VALLE
Rubrica settimanale L’ombra di Argo.
VALLEE NOTIZIE
Rubrica sett. “A spasso nel chiostro”
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