La Maison des Polytechniciens
Transcription
La Maison des Polytechniciens
La Maison des Polytechniciens L’histoire illustrée Saviez-vous que Watteau y peignit de délicieuses « singeries » Le terrain racheté par le financier Jacques Potier, en 1629, résulte du démembrement du jardin de la Reine Margot, vendu après sa mort en 1615 pour désintéresser ses créanciers. Aux côtés des nouvelles demeures privées s’érigeant sur ces lotissements de luxe, le terrain de Potier glissa à Poitiers, sans heurts, bien que ballotté d’un spéculateur à l’autre. La rue en a gardé le nom. C’est seulement en 1703 que Duret, Président au Grand Conseil, y fit construire l’Hôtel. Deux transactions plus tard, la propriété échut au Marquis de Nointel qui choisit Watteau pour ses travaux de peinture ! Il reste en place un ravissant plafond d’arabesques. Au fil des événements En 1766, l’Hôtel devint la propriété de la Marquise de Poulpry, puis en 1793 le siège du Comité Révolutionnaire du quartier, section de la Fontaine-de-Grenelle. En 1820, le Baron Dubaret loue les salons à la nouvelle Académie de Médecine. C’est à cette époque que le salon quadrille est créé en couvrant une partie du jardin. Enfin en 1848, c’est au tour du Comité monarchiste dit « Comité de la rue de Poitiers » d’y tenir ses séances. Mise en Demeure artistique Après ces épisodes, en 1850, l’art revient en force à l’Hôtel de Poulpry sous l’influence de Madame de la Béraudière et de son fils, nouveaux propriétaires des lieux. Amateurs éclairés, ils y installèrent une des plus belles collections de peinture française du XVIIème siècle. En 1923, la société anonyme « La Maison des Polytechniciens » devient locataire de la rue de Poitiers, puis propriétaire en 1930, pour rassembler en un lieu de convivialité les générations d’élèves. Retour aux origines ? Ces bords de Seine dès le XIIIème siècle étaient l’aire de loisirs des étudiants de l’Université de Paris, le célèbre « Pré-aux-Clercs ».