Introduction à Massekhet Yoma
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Introduction à Massekhet Yoma
Introduction à Massekhet Yoma Lorsque la sainteté du temps, de l’espace et de l’homme se réunissent. Massekhet Yoma, littéralement « Traité du Jour » est un traité entièrement consacré au jour du Grand Pardon, Yom Kippour. La sainteté du temps se présente sous forme de la purification et de l’expiation particulière à ce Jour. La sainteté de l’espace fait référence au service qui était fait au sein du Kodesh Hakodashim - le saint des saints - au cœur du temple de Jérusalem. Finalement, la sainteté de l’homme - de l’âme - est incarnée en la personne du Kohen Gadol – le grand prêtre – qui dirige le service de Yom Kippour. L’aspect fondamental de la sainteté du jour ayant été présenté, la majorité de la Massekhet Yoma traite du service du temple, la description de la complexité du sacrifice de Yom Kippour ainsi que des préparations du Kohen Gadol au grand jour. Les lois et coutumes, de Yom Kippour n’occupent qu’une petite partie de la Massekhet. Ainsi, bien que la Massekhet soit intégrée au Seder Moed car elle a trait à une fête, son contenu convient plus au Seder Kodashim qui traite des lois des sacrifices. Ces lois forment une grande partie des halakhot de la Torah, et leur importance se reflète dans une phrase des sages rapportée dans la Mishna (Avot 1 :2). Même après la destruction du temple, la centralité des sacrifices garde sa place d’honneur comme une représentation de l’éternelle intimité qu’il y a entre D.ieu et le peuple juif. La connexion qu’il y a entre la personne qui amène le Korban – sacrifice, le Kohen qui le sacrifie et l’autel, qui représente la présence divine et sa participation au sacrifice, symbolise le partenariat qu’il y a entre l’homme et D.ieu. Certains sacrifices (le ‘Hatat – sacrifice expiatoire – est un bon exemple) sont amenés en signe de repentir, le sang du sacrifice représentant l’âme du l’offrant est aspergé sur l’autel pendant que la viande de l’animal est mangée par les Kohanim. Lorsque d’autres sacrifices sont amenés (Shelamim par exemple), l’offrant, les Kohanim et l’autel, chacun en reçoit une part, partageant la célébration de l’unité et de la fraternité. Le service du temple dans son ensemble est une longue série de symboles dont seulement une petite partie est élucidée clairement. Toutefois il est clair que les sacrifices en général sont une tentative de s’approcher de D.ieu par différentes manières. L’unique service de Yom Kippour s’effectue tout au long de l’enceinte du temple, mais l’attention principale était portée sur le Kohen Gadol – le grand prêtre – qui entrait le Kodesh Hakodashim – le saint des saints. Ici, il brulait les encenses et aspergeait le sang du sacrifice afin d’apporter pardon et purification au peuple. Mais le service ne se résume pas à cela. La préparation du Kohen Gadol nécessaire avant l’entrée dans la partie du temple dédiée à D.ieu, incluant sa purification, les vêtements spéciaux qu’il revêtait, le sacrifice qui devait être apporté en son nom propre pour le peuple juif entier, tous font partis de l’Avodah – le service de ce grand jour – qui culmine en l’instant du pardon et de la purification du peuple. Le contexte de tout ceci est bien sûr le jour même. La Torah en fait référence comme « Shabbat Shaba ton » - le Shabbat des Shabbat. En ce jour il n’y a ni travail journalier ni aucune autre activité commune telle que manger ou boire. On s’abstient aussi de certains plaisirs de ce monde. Le jour de Kippour on laisse notre vie commune derrière et on aspire à un plus haut niveau d’existence, se tournant vers D.ieu dans l’attente de son pardon. Massekhet Yoma traite du jour le plus unique du calendrier juif, Yom Kippour – le jour de Grand Pardon. A l’époque du temple, Yom Kippour était le point focal des trois plus hauts niveaux de Kidoush (Kedousha) – sainteté – du Judaïsme: la sainteté du temps, de l’espace et de la personne. Cet essai est basé sur les leçons et ‘hidoushim du Rav Adin Even Israel (Steinsaltz), tel qu’ils apparaissent dans la version hébreu du Talmud Bavli - Editions Steinsaltz. Pour en savoir plus sur le projet de Steinsaltz Daf Yomi, cliquez ici. Traduction et adaptation en français par Rav Shmuel Goldberg. Il est dorénavant possible de dédier, à la mémoire d’un proche ou pour une occasion, la publication et la diffusion d’un Steinsaltz Daf Yomi. Pour en savoir plus, cliquez ici.