HUGOT (CHARLES)
Transcription
HUGOT (CHARLES)
HUGOT Châl. MEMBRE (CHARLES) 1850. PERPÉTUEL. Notre camarade Charles Hugot, né à Flavigny-le-Petit, près Guise (Aisne), le 5 octobre 1832, est décédé le 11 novembre 1 9 0 3 , à Pantin ( S e i n e ) . Il faisait partie de notre Association amicale depuis 1 8 6 1 . Hugot, après un brillant e x a m e n , a été admis c o m m e boursier à l'École d'Arts et Métiers de Châlons, d'où il sortit en 1853 dans un bon rang. E x e m p t é du service militaire, il entrait, après sa sortie de l'école, chez M. Delpech, c o n s t r u c t e u r - m é c a n i c i e n , c o m m e dessinateur et y passait chef d'atelier. Il quitta cette maison pour entrer chez MM. Charbonnier, et Bourgougnion et C , à P a r i s , où i l travailla j u s q u ' a u 7 mars 1 8 5 6 , c o m m e ouvrier m o n t e u r mécanicien, afin de se familiariser à la c o n s truction des machines de locomotives. Appelé par M. D r i e u x , constructeur de grosse chaudronnerie, à Paris, pour diriger son établissement, il reçut bientôt la récompense des services qu'il lui avait rendus, en étant imposé, à ses successeurs M M . Desclais et L i é n a r d , c o m m e associé; de sorte que le 1 j a n v i e r 1858 il se trouva à la tête de l'établissement alors qu'il n'était âgé que de 2 5 a n s . Deux ans après, par suite du départ de l'un des associés, la raison sociale devint Liénard et Hugot, j u s q u ' a u 1 m a r s 1 8 7 7 , époque à laquelle Hugot continua, seul, à diriger l'établissement qui ne fit q u e prospérer. S a m a i s o n , aujourd'hui connue de tous, est cotée, sur la place, c o m m e l'une des plus importantes usines de constructions de chaudières à vapeur et de grosse c h a u d r o n n e r i e ; son r e n o m n'est plus à faire et le mode de construction q u ' i l a adopté est au-dessus de tout éloge. Hugot fut donc le fils de ses œuvres et tous c e u x qui l'ont connu et approché se sont toujours plu à le reconnaître c o m m e un travailleur infatigable, intelligent, personnifiant la loyauté, la bonté et l'affabilité. ie e r e r Il n e comptait, p a r m i sa nombreuse clientèle et ses fournisseurs, que des amis sincères qui l'ont accompagné en foule à sa dernière demeure. Depuis quelques a n n é e s déjà, l'excès de travail de ce brave Camarade l'avait affaibli et éloigné q u e l q u e peu de nous t o u s ; mais il se plaisait touj o u r s à porter en avant le drapeau de notre Association a m i c a l e , dont il était m e m b r e perpétuel Hugot a t o u j o u r s vécu s i m p l e m e n t ; les m a r q u e s d'estime g é n é r a l e et de s y m p a t h i e qui l'ont accompagné à sa d e r n i è r e d e m e u r e , l ' u n a n i m i t é des regrets sincères qu'il e m p o r t e sont u n adoucissement à la d o u l e u r éprouvée par sa veuve, et par ses d e u x fils qui sauront c o n t i n u e r les p r i n cipes d'honnêteté, de travail, de b o n n e c a m a r a d e r i e de l e u r regretté père. La Société p e r d , en Hugot, un dévoué collaborateur et les élèves de la promotion Châlons 1 8 3 0 - 5 3 déjà bien éprouvés par les décès r é c e n t s de Baudot, Mesureur et Boulet, perdent un a m i . E. FIRNISS (Châl. 1850-53).