Beautiful THING 1 - Le Trident - Scène nationale de Cherbourg

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Beautiful THING 1 - Le Trident - Scène nationale de Cherbourg
© jirka jansch
Beautiful THING 1
Théâtre de la Butte
Mercredi 30 mars I 20h45 I Danse d’ailleurs
Ouverture de billetterie 20 novembre
Tarif B
Saison 2010.2011
© jirka jansch
Beautiful THING 1
Padmini Chettur Dance Company (Inde)
Chorégraphie Padmini Chettur. Musique Maarten Visser. Lumière Jan Maertens. Texte Vivek
Narayanan. Décor Padmini Chettur et Jan Maertens. Direction technique Gilles Richards. Avec
Anoushka Kurien, P. Akila, V. Aarabi, Preethi Athreya, Padmini Chettur.
Production Padmini Chettur Dance Company, Phileas Productions. Coproduction Szene Salzburg
Festival (Autriche), Théâtre de la Ville (Paris), Radialsystem - Asia Pacific Week (Berlin). Avec le
soutien de l’India Foundation for arts (Inde).
Durée 1h
© jirka jansch
Padmini Chettur
Padmini Chettur, née en 1970, s’est initiée très jeune à la danse traditionnelle indienne du bhârata
natyam grâce à laquelle elle a acquis une pratique raffinée et une conscience aiguë de son corps.
À partir de 1991, elle s’ouvre au mouvement contemporain en rejoignant la compagnie de la
chorégraphe et danseuse Chandralekha à Chennai (Inde) où elle restera pendant 10 ans. Padmini
Chettur a commencé ses propres créations à partir de 1994.
Créations
Chandralekha Group (1991 --- 2001)
Wings and Masks, solo. Brown, solo. Unsung, duo. Soliloquy pour 5 danseurs.
(1994-1997). A segment of a solo, solos (1999). Fragility pour 4 danseurs (2001).
3 solos (2003). Paperdoll pour 5 danseurs (2005). Pushed, pour 6 danseurs, création à Séoul
(2006).
Padmini Chettur, versant plus minimaliste
Sur un versant plus minimaliste, Padmini Chettur a fait du bhârata natyam le socle d’une écriture
paradoxale, sensuelle et austère. Celle qui n’apprécie pas le décorum et la séduction du bhârata
natyam, a évidemment réagi en inventant une danse distante, retenue. Si oublier la technique et
le savoir-faire fait partie de la danseuse et chorégraphe, elle entretient néanmoins toujours un lien
de précision extrême avec le mouvement et ses nuances rythmiques.
Ses pièces, de Three solos (2003), exercice de perception de soi et des autres, à Paperdoll (2005),
jeu de pliage et dépliage de figures inspiré par les petits bonshommes en papier que l’on découpe
enfant, possèdent un squelette solide que l’on perçoit dans l’articulation des gestes : celui du
bhârata natyam.
Vient ensuite un lent et patient travail d’aplat comme si la chorégraphe étalait la danse et la
ralentissait pour en retailler un nouveau patron, selon la formule des couturiers. Sur ce terrain,
Paperdoll, qui évoque aussi ces planches de papier sur lesquelles sont juxtaposées la silhouette
d’une petite fille et des éléments de sa garde-robe, témoigne avec justesse de la recherche de
Padmini Chettur. La chaîne des corps ouvre la voie à une frise chorégraphique proche des
sculptures des temples indiens.
Peu de gestes, mais essentiels. Ce credo, Padmini Chetur l’affirme plus que jamais dans sa
nouvelle pièce, Beautiful Thing 1, pour cinq interprètes. Volontairement « économique et précise »,
elle entend poursuivre sa segmentation du mouvement pour écrire un texte collectif dont les
danseurs sont les lettres mobiles.
Jeanne Liger (pour le Théâtre de la Ville)
Mai 2010
Les extraits de presse
Loin des danses traditionnelles de son pays, l’indienne Padmini Chettur offre une approche
chorégraphique contemporaine d’un troublant raffinement. 3 solos, Paperdoll puis Pushed,
accueillis aux Abbesses, peuvent ainsi se lire comme les pages d’un livre en mouvement. Pour sa
nouvelle création, Beautiful Thing 1, Padmini Chettur parle de construction, dans l’espace comme
dans le temps. Et voit ses interprètes comme «les segments discrets d’une équation
mathématique unique ». Le travail, avec la participation active des danseurs, s’est
focalisé sur des parties du corps --- épaule droite, hanche gauche… --- véritable paysage
chorégraphique. Légèreté ou lourdeur, rapidité ou lenteur, silence ou bruit, les oppositions nées de
ces réflexions irriguent le propos constitué d’une trame narrative de l’écrivain Vivek Narayanan.
Entre les mots et les respirations, la danse devrait résonner d’une rare intensité. En 1994, Padmini
Chettur voyait la gestuelle comme expression de soi-même, plus tard elle essaya de « changer le
monde » en dansant. Aujourd’hui, elle redécouvre la beauté des choses simples à travers le
mouvement.
Philippe Noisette
WELT ONLINE, 12 octobre 2009, Irmela Kästner
Grande chorégraphie des petites choses
Aucun sari n’habille les danseuses, aucune fleur ne pare leurs cheveux et, au lieu de sitar et de
tabla, on entend un collage électroacoustique. Padmini Chettur aura probablement déboussolé les
traditionalistes avec la forme contemporaine de danse indienne qu’elle a présentée au Kampnagel
en prélude de l’India Week Hamburg 2009. Pourtant, la chorégraphe et danseuse, originaire de
Chennai, la métropole du Sud de l’Inde, ex-Madras, maîtrise les techniques traditionnelles de la
danse classique et elle se réfère clairement à ses signes. C’est juste qu’elle les entremêle d’une
façon postmoderne. Le thème de la beauté féminine parcourt sa pièce Beautiful Thing 1.
En simples robes courtes, les danseuses explorent de leurs pas toutes les directions de l’espace.
Le regard droit devant, elles disent des mots comme « fleur » ou « lotus », nomment des parties
de leur corps, distordent bras et jambes, haussent les épaules jusqu’aux oreilles.
L’Inde cultive son propre idéal de beauté et compose des images qui en découlent. Chettur nous
impressionne par une esthétique claire et directe, en aucun cas suggestive ni enjolivée de
mythologie. Une maîtresse de la réduction qui, par des mouvements minimalistes, déploie ses
danseuses en une constellation changeante sur le plateau vide et ouvre de cette façon l’espace
tout en le densifiant par des mots et des gestes.
Pour Chettur et son compositeur, le hollandais Maarten Visser, le temps est un partenaire plein de
défi. En alternant accélérations et ralentissements rythmiques la danse communique quelque
chose sur le temps et crée, dans un style méditatif, une image de l’harmonie, même quand les
corps se déforment. Chettur a dansé de nombreuses années dans la compagnie de Chandralekha,
qui a renouvelé la danse indienne et qu’on a pu voir plusieurs fois à Hambourg dans les années
90. L’énergie et la présence formaient l’essence de sa danse, moderne sans fioriture et pourtant
déjà presque de nouveau classique, portant en elle la grâce du Bharatanatyam, la discipline
traditionnelle reine.
Au contraire, l’art chorégraphique de Chettur respire l’esprit d’une Inde nouvelle ouverte sur le
monde et utilise de façon évidente les formes et les signes d’un langage universel de la danse.
Par fragments, parfois presque mécaniquement, à d’autres moments tout à fait réellement, on se
laisse tourner la tête. C’est un art des petites choses. D’une beauté convaincante dans sa réserve
pleine de pureté.
Der Standard, le 3 juillet 2009, Helmut Ploebst
Salzburger Sommerszene
Une accélération douloureusement retenue
Tanztheater : Beautiful Thing 1 de la chorégraphe indienne Padmini Chettur
Salzbourg : la danse c'est encore et toujours l’expérience du temps ; la chorégraphie se définit
comme « l’organisation des choses dans le temps » (William Forsythe).
La chorégraphe indienne Padmini Chettur aborde, dans sa création Beautiful Thing 1, présentée au
Sommerszene-Festival de Salzbourg, le concept du temps à travers deux cultures.
Chettur joue avec la lenteur ; ce qu'on fait du temps est --- aussi - une question politique. La
question est pourtant essentielle : le divertissement, qui fait passer le temps, est tendanciellement
autoritaire ; les œuvres qui laissent du temps au public sont démocratiques mais pas toujours
bienvenues. Car souvent elles en deviennent ennuyeuses.
L’ennui peut être une malédiction, chez Chettur, c’est un cadeau.
Six femmes se présentent devant le public, révèlent en quelques mots-clés des informations sur
elles-mêmes et leur rôle dans la pièce.
Avec cette chorégraphie textuelle, elles commencent à construire l’espace-temps du public, à le
distordre. Et cela pas tant comme dans un cours de bien-être et de méditation mais plutôt comme
une douloureuse dramaturgie qui rendrait sensible un quelconque état de manque de
divertissement au lieu de l’assourdir.
Double jeu magique
D’abord dans l’espace sonore étiré et brisé de Maarten Visser, dont les mouvements s’accordent
avec ceux des danseuses dans un double jeu d’abord sobre avant de devenir magique : le don
d’un moment de lenteur devient une invitation au spectateur à participer à cette accélération
suspendue.
Cette résistance, exposée avec une volonté de fer, contre la course effrénée qui caractérise le
néolibéralisme n’est certes pas une invention de Padmini Chettur, mais bien la façon qu’elle a de
la traduire dans le corps des danseuses par des motifs gestuels.
Le langage de leurs mains prend distance, d’une façon particulière et sereine, des deux cultures
auquel il se réfère.
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