bulletin du groupe droit immobilier commercial
Transcription
bulletin du groupe droit immobilier commercial
bulletin du groupe droit immobilier commercial Février 2009 Entrée en vigueur de nouvelles obligations en matière de tenue de documents et de déclaration des promoteurs immobiliers Aperçu du Projet de loi C-25 Le 14 décembre 2006, le projet de loi C-25 (le « projet de loi ») recevait la sanction royale. L’objectif du projet de loi est de renforcer la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes (la « loi »), et d’en harmoniser les dispositions avec les normes internationales actuelles et les recommandations du Groupe d’action financière sur le blanchiment des capitaux intergouvernemental. La mise en application des dispositions du projet de loi s’est faite graduellement entre 2008 et 2009. À compter du 20 février 2009, les promoteurs immobiliers, en qualité d’entités déclarantes, doivent s’y conformer. Aux termes de la loi et de ses règlements, ces entités sont tenues de mettre en œuvre un programme de conformité, de vérifier l’identité des clients, de conserver les documents visés et de déclarer certaines opérations au Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (« CANAFE »). Nouvelles obligations Les promoteurs immobiliers sont soumis aux exigences de la loi dans le cadre d’activités liées à la vente d’une maison neuve, d’une unité condominiale neuve, d’un immeuble commercial ou industriel neuf ou d’un immeuble résidentiel à logements multiples neuf. Dans tous ces cas, le promoteur doit : • tenir un dossier-client; • vérifier l’identité du client; • déterminer s’il y a un tiers dans l’opération et tenir un document au sujet de cette détermination. Lorsque dans le cadre de la vente d’une propriété désignée, le promoteur reçoit des fonds, il doit : • tenir un relevé de réception de fonds; • vérifier l’identité de la personne qui remet les fonds et confirmer l’existence du client (lorsqu’il s’agit d’une entité). Si, dans le cadre de la vente de la propriété désignée, le promoteur reçoit une somme en espèces d’au moins 10 000 $, il doit également : McMillan S.E.N.C.R.L., s.r.l. | mcmillan.ca droit immobilier commercial • tenir un relevé d’opération importante en espèces; • vérifier l’identité de la personne qui remet la somme; • déterminer s’il y a un tiers dans l’opération et tenir un document au sujet de cette détermination; • transmettre une déclaration d’opérations importantes au CANAFE. De plus, en cas d’opération douteuse, le promoteur immobilier doit : • vérifier l’identité de la personne qui a effectué l’opération, si ce n’est déjà fait; • transmettre une déclaration d’opération douteuse au CANAFE (que la transaction douteuse ait ou non eu lieu). Les documents doivent être conservés pendant une période minimale de cinq ans suivant la date de création. Les dossiers-clients et les documents utilisés pour confirmer l’existence d’une entité, en particulier, doivent être conservés pendant cinq ans suivant la date à laquelle la dernière opération a été effectuée. Les copies de déclaration d’opérations douteuses doivent, quant à elles, être conservées pendant au moins cinq ans suivant la date de soumission de la déclaration. Exceptions immobilier, à moins que ces derniers ne soient des employés du promoteur. En outre, le promoteur immobilier n’est pas tenu de conserver les documents décrits précédemment lorsqu’il effectue une transaction pour un organisme public (c.-à-d. un ministère provincial ou fédéral, un mandataire de Sa Majesté, un organisme municipal constitué en personne morale ou une administration hospitalière) ou une personne morale ayant un actif très important (c.-à-d. une personne morale qui possède un actif net d’au moins 75 millions $ et dont les actions sont cotées sur une bourse de valeurs désignée). Cette mesure s’applique également à une filiale de l’une ou l’autre de ces entités, lorsque ses états financiers font partie des états financiers consolidés de l’organisme public ou de la personne morale ayant un actif important. Pénalités pour non-conformité Le défaut de se conformer aux exigences de tenue de documents, de vérification de l’identité des clients et de déclaration peut entraîner des accusations criminelles. Quiconque est reconnu coupable est passible d’une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans ou d’une amende de 500 000 $, ou des deux. De plus, un nouveau barème de pénalités administratives pécuniaires prévoit des pénalités pouvant aller de 1 à 500 000 $ selon la gravité de la violation. Préparé par Daniel Ehrenfeld Le projet de loi prévoit certaines exceptions à ces obligations. Par exemple, si un promoteur engage un courtier ou un agent immobilier pour ses ventes au public, les exigences décrites ci-haut ne s’appliquent pas au promoteur, mais au courtier immobilier ou à l’agent Mise en garde Le présent document constitue uniquement un aperçu. Le lecteur doit être prudent avant de prendre une décision qui serait basée sur ce seul document et devrait plutôt obtenir les conseils d’un avocat qualifié. © 2009 - McMillan S.E.N.C.R.L., s.r.l. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez communiquer avec l’un des chefs de notre groupe spécialisé en droit immobilier commercial : Michael Garonce 514.987.5033 [email protected] George Payne 416.865.7053 [email protected] mcmillan.ca McMillan S.E.N.C.R.L., s.r.l. Toronto | t 416.865.7000 | f 416.865.7048 Montreal | t 514.987.5000 | f 514.987.1213 mcmillan.ca | Lawyers | Avocats