18 mariemoustey
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18 mariemoustey
Espace réservé à l’enseignant correcteur 18/20. Notions très bien comprises. Travail rapide. FB0-79-0076-3 1124 devoir01 M1 LING TEXT DIDACT 500 MOUSTEY MARIE Temps passé à l’étude du cours : 20 heures Temps passé à la rédaction du devoir : 2 heures Aide : Aucune aide. Que c’est difficile de faire des connecteurs qui ressemblent à quelque chose !!! Sujet du devoir Soit l’extrait ci-dessous. Cependant, comme nous l’avons dit, malgré les cris de sa conscience et les sages conseils d’Athos, d’Artagnan devenait d’heure en heure plus amoureux de Milady ; aussi ne manquait-il pas tous les jours d’aller lui faire une cour à laquelle l’aventureux Gascon était convaincu qu’elle ne pouvait, tôt ou tard, manquer de répondre. Un soir qu’il arrivait le nez au vent, léger comme un homme qui attend une pluie d’or, il rencontra la soubrette sous la porte cochère ; mais cette fois la jolie Ketty ne se contenta point de lui sourire en passant, elle lui prit doucement la main. – Bon ! ft d’Artagnan, elle est chargée de quelque message pour moi de la part de sa maîtresse ; elle va m’assigner quelque rendez-vous qu’on n’aura pas osé me donner de vive voix. Et il regarda la belle enfant de l’air le plus vainqueur qu’il put prendre. – Je vous voudrais bien vous dire deux mots, Monsieur le chevalier..., balbutia la soubrette. – Parle, mon enfant, parle, dit d’Artagnan, j’écoute. Alexandre DUMAS, Les Trois Mousquetaires, Paris, GF-Flammarion, 1984, p. 353. Question 1 Analysez le réseau coréférentiel qui se développe à partir de « d’Artagnan ». -1- Phrase 1 : Cependant, comme nous l’avons dit, malgré les cris de sa conscience et les sages conseils d’Athos, d’Artagnan devenait d’heure en heure plus amoureux de Milady ; aussi ne manquait-il pas tous les jours d’aller lui faire une cour à laquelle l’aventureux Gascon était convaincu qu’elle ne pouvait, tôt ou tard, manquer de répondre. Phrase 2 : Un soir qu’il arrivait le nez au vent, léger comme un homme qui attend une pluie d’or, il rencontra la soubrette sous la porte cochère ; mais cette fois la jolie Ketty ne se contenta point de lui sourire en passant, elle lui prit doucement la main. Phrase 3 : - Bon ! fit d’Artagnan, elle est chargée de quelque message pour moi de la part de sa maîtresse ; elle va m’assigner quelque rendez-vous qu’on n’aura pas osé me donner de vive voix. Phrase 4 : Phrase 5 : Phrase 6 : Et il regarda la belle enfant de l’air le plus vainqueur qu’il put prendre. - Je vous voudrais bien vous dire deux mots, Monsieur le chevalier..., balbutia la soubrette. - Parle, mon enfant, parle, dit d’Artagnan, j’écoute. Renvois anaphoriques Renvois cataphoriques Référé Référant Référant Référé Renvois intraphrastiques Renvois interphrastiques Commentaires : -2- Anaphores et cataphores Les renvois référant/référé sont majoritairement anaphoriques (le référé apparait avant le référant) sauf pour les cas suivants où l’on trouve des renvois cataphoriques (référant avant le référé) : Phrase 1 : Sa conscience : renvoi cataphorique à d’Artagnan. Cependant ce renvoi aurait très bien pu ne pas figurer dans ce réseau si l’on considère que sa est le référé d’un référant cité dans une phrase antérieure à ce passage. Manquait-il, renvoi cataphorique dû à la construction de la proposition débutant par l’adverbe « aussi » suivit d’une négation (ne). Phrase 2 : Un soir qu’il…il rencontra, renvoi cataphorique du fait que la proposition subordonnée introduite par le pronom relatif « qu’ » précède la proposition principale qu’elle complète. Phrase 3 : Fit d’Artagnan, renvoi cataphorique imposé par l’incise. Phrase 5 : Vous (1) voudrais…vous (2)… Monsieur le chevalier. Le premier « vous » s’explique par l’utilisation d’une formule de politesse et d’une formulation particulière de demande. Ainsi « vous » (1) est le référant du référé Monsieur le chevalier. « vous » (2) est aussi le référant du référé Monsieur le chevalier. Phrase 6 : Dit d’Artagnan, renvoi cataphorique imposé par l’incise. Renvois intraphrastiques et interphrastiques La majorité des renvois sont intraphrasiques, c’est-à-dire que référant et référé se trouvent au sein d’une même phrase. Cependant il existe aussi des renvois interphrastiques, entre deux phrases différentes voisines ou éloignées dans le texte, qui sont mentionnés ci-dessous : Phrase 2 : Le pronom personnel « il » de la proposition principale : « il rencontra… », permet un renvoi interphrastique à « l’aventureux Gascon » (substitut de d’Artagnan), segment qui renvoie luimême de façon intraphrastique à « d’Artagnan (segment présent en phrase1). Phrases 4 et 5 : « il » de « et il regarda » renvoie au segment « d’Artagnan » (phrase 3, compris dans une incise). Ce segment reprend à l’identique le segment d’origine de la phrase 1, on ne peut donc pas le rattacher à ce dernier ; il pousse à construire un nouveau réseau qui comprendrait les phrases 3, 4 et 5. Cette remarque vaut aussi pour la phrase 6, où l’on trouve à nouveau le segment « d’Artagnan » qui permettra la construction d’un autre réseau. « Monsieur le chevalier » (substitut de d’Artagnan) renvoie à l’élément antérieur « d’Artagnan » (phrase 3). Types de marqueurs -3- Les marques de renvoi sont portées par les accords et les pronoms. Les accords Les accords concernent le genre, le nombre et la personne. Flexion verbale pour : D’Artagnan devenait Il manquait (dans « manquait-il ») L’aventureux Gascon était Il arrivait Il rencontra D’Artagnan fit (dans « fit d’Artagnan ») Il regarda Il put D’Artagnan dit (dans « d’Artagnan dit ») J’ écoute Accord des adjectifs pour : D’Artagnan amoureux L’aventureux Gascon convaincu Il léger Les pronoms Ceux-ci évitent les répétitions du référé (d’Artagnan) dans le texte. D’Artagnan, l’aventureux Gascon, est repris par le pronom personnel « il ». Le pronom personnel complément « lui » apparait deux fois (phrase 2). Les pronoms « moi, m’, me, j’ » renvoie aussi à d’Artagnan et sont présents du fait de l’introduction du discours direct et du discours interne (pensée de d’Artagnan en phrase 3) dans le texte. Le pronom « vous » est utilisé deux fois et marque la forme de politesse dans le discours de Ketty. Très bonne analyse. Il y manque juste la mise en perspective des processus co-référentiels dans les transitions récit / discours rapporté 12/14 Question 2 6/6 Comment comprenez-vous le « nous » de « comme nous l’avons dit » et le « on » de « quelque rendez-vous qu’on n’aura pas osé me donner de vive voix » ? Le pronom « nous » de « comme nous l’avons dit » renvoie au narrateur et pourrait être remplacé par le pronom personnel « je ». Le pronom « on » de « quelque rendez-vous qu’on n’aura pas osé me donner de vive voix » ne peut pas être considéré comme un pronom impersonnel du fait que le texte nous éclaire sur le fait que d’Artagnan espère un rendez-vous de la part de la maîtresse de Kelly, Milady. Ainsi le pronom « on » renvoie à Milady, ce qui est confirmé par le fait que l’on ne puisse remplacer ce « on » par « nous ». Par ailleurs, ce « on » donne une certaine pudeur à la supposée demande de Milady. -4-