automne 2013

Département de criminologie | Department of Criminology
120, Université / University (14025) Ottawa ON K1N 6N5
AUTOMNE 2013
CRM 4713A : CRIMES ET POUVOIR
SALLE : FSS 14001
HORAIRE : Jeudi 08 h 30 à 11 h 30
DISPONIBILITÉ : Sur rendez-vous
PROF. DANIEL DOS SANTOS
BUREAU : FSS 14025
TÉL. : 562 5800 poste 3787
Email : [email protected]
L’objet de ce séminaire est un peu illusoire. Ces deux concepts, « crimes » et « pouvoir »
semblent indiquer qu’il existe deux mondes séparés, celui du phénomène criminel ou délinquant
et celui du pouvoir, c’est-à-dire de l’exercice de l’ « autorité ».
Or, nous concevons, d’une part, que le crime est lui-même une relation de pouvoir et, d’autre
part, que le pouvoir ne se réduit pas à la seule dimension du singulier, c’est-à-dire à l’exclusivité
de l’État, mais qu’il est plutôt et surtout pluriel. Il exprime la force que confère une « autorité » à
celui ou à ceux qui l’exercent (individus, groupes sociaux ou institutions). Mais le pouvoir
implique aussi une multitude de moyens, de mécanismes et de dispositifs par lesquels les
individus, les groupes et les institutions, occupant une place déterminée dans la formation
sociale et économique, peuvent exprimer cette force, c’est-à-dire, imposer leurs volontés, leurs
valeurs ou leurs intérêts.
Nous aborderons la « criminalité des puissants », c’est-à-dire celle des individus, des groupes et
des institutions possédant le pouvoir dans le sens d’exercer une autorité déterminée, en adoptant
une démarche particulière qui consiste à combiner des cours magistraux avec des ateliers de
travail collectif, comprenant des présentations orales suivies de débats. À l’aide des concepts
et perspectives dégagées pendant les cours magistraux, nous mettrons l’accent sur l’étude de
cette criminalité et du traitement que lui réserve la justice en général, et la justice pénale en
particulier. La participation active des étudiants et étudiantes est donc importante et
impérative.
L’objectif du séminaire, quoique modeste, vise à relever l’importance de ce champ de la
criminologie, passablement négligé, en vue du renouveau de la discipline, autant au niveau
théorique qu’épistémologique. De façon pratique, nous espérons que ce séminaire contribuera à
ce que les participants et les participantes puissent se doter d’une formation de base, leur donnant
la capacité et le désir de travailler empiriquement dans ce domaine.
OBSERVATION : Les étudiantes et les étudiants sont encouragés à consulter les
règlements concernant le plagiat sur le site de l’université :
http://www.sciencessociales.uottawa.ca/pdf/plagiat2.pdf et
http://www.uottawa.ca/plagiat.pdf.
DÉMARCHE
Cours magistraux :
1.
2.
3.
4.
5.
Présentation du cours.
Les théories du pouvoir (repères).
Le pouvoir au pluriel (Michel Foucault).
Les formes du pouvoir.
De l’économie sale (Vincenzo Ruggiero); de la délinquance économique (Pierre
Lascoumes).
6. À la criminalité des élites (David R. Simon).
7. La criminalité des puissants, le secret et le scandale.
Ateliers : À la suite des cours magistraux, et sur le thème du séminaire : la criminalité des
puissants (ex. : l’État et les entreprises), la justice (questions juridiques et judiciaires) et la
criminologie (objet et recherche).
Évaluation
1. Participation et présence - (10/100)
2. Ateliers : Synthèse écrite de lectures et présentation orale - (40/100)
(5 pages, remise à la fin des présentations)
3. Travail empirique : étude de cas - (50/100)
(15 pages, remis le 12 Décembre 2013)
Le recueil de textes sera en vente à Euro copies (44, rue Murray, Ottawa; téléphones – 613
241 1317 et 613 241 4279).
L’organisation des ateliers se fera lorsque tous les étudiants et toutes les étudiantes auront en
main le recueil de textes, pendant période des cours magistraux. On y trouve des références
bibliographiques. Pendant le trimestre, et selon le rythme du séminaire, nous en ajouterons
d’autres.
GUIDE POUR LE TRAVAIL FINAL (étude de cas)
Objet (cas)
■ Histoire (description du cas, des acteurs : qui, quoi, quand et où?).
■ Définitions (référence aux normes sociales, morales ou d’éthique; aux normes
juridiques extra étatiques et aux normes juridiques d’État)
■ Définitions (de la déviance, de la délinquance et/ou de la criminalité des
puissants).
Étude du cas ■ interprétation (préciser les références normatives et les interpréter; pourquoi
le cas choisi peut ou doit-il être envisagé comme de la criminalité des puissants);
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■ Et analyse (expliquer les acteurs sociaux concrets en action et pourquoi
agissent-ils ainsi, c’est-à-dire les rapports entre les acteurs, et les positions, les
situations, les conditions, les comportements de ces mêmes acteurs, les buts et les
résultats de leurs actions dans le cas étudié). Cela se réfère autant aux acteurs
individuels qu’aux firmes, aux agences d’État, aux institutions diverses, aux
groupes, mais aussi et en particulier les institutions qui forment la justice,
publique et privée (les instances juridiques et judiciaires, la police, les juges, les
procureurs, les avocats, les accusés, les agences se chargeant de la mise en œuvre
des décisions judiciaires). Il s’agit de bien expliquer pourquoi mais aussi
comment.
Conclusion
■ Élaboration d’une prise de position fondée sur l’analyse du cas, et menant à
une critique constructive, et de la criminalité des puissants et des mécanismes de
résolution de ces situations problématiques.
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