Les mutations de Dunkerque - Association des Maires du Nord
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Les mutations de Dunkerque - Association des Maires du Nord
MAIRES N°50 NOVEMBRE 2016 ASSOCIATION DES MAIRES DU NORD EN NORD Mensuel de l’Association des Maires du Nord - Supplément au no 8807 de La Gazette Les mutations de Dunkerque Rencontre avec Patrice Vergriete, maire de Dunkerque Entretien avec Jean-Pierre Scouarnec, président de l’USLD 2 Édito Loi des Finances 2017 : attention danger Le Parlement débat actuellement du projet de Loi de Finances pour 2017, qui poursuit pour la 4ème année consécutive la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. En 5 ans, la saignée s’élève à 27 milliards d’euros, au risque de tuer le malade, et en «légère» contradiction avec le programme présidentiel de François Hollande de 2012 s’engageant à conclure «un pacte de confiance et de solidarité entre l’Etat et les collectivités locales garantissant le maintien des dotations à leur niveau actuel.» Quant à la réforme de la dotation globale de fonctionnement, elle est reportée…en 2018, après les élections. Certes, comme le Président de la République l’avait annoncé lors du 99ème congrès de l’Association des Maires de France, la baisse de la dotation globale de fonctionnement imposée au bloc communal est réduite de moitié pour 2017 (1,035 milliard contre 2,071 les deux années précédentes) quand, au même moment, dotation d’équipement aux territoires ruraux, dotation de solidarité urbaine et dotation de solidarité rurale évoluent respectivement de 216, 180 et 117 millions d’euros. Mais comment passer sous silence que l’intégration du fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle (FDPTP) aux variables d’ajustement de l’enveloppe normée va diminuer de 21,5%, cette dotation étant aujourd’hui prélevée sur les recettes de l’Etat et répartie par le Conseil départemental entre les communes et les établissements publics de coopération intercommunale défavorisés par la faiblesse de leur potentiel fiscal ou l’importance de leurs charges ? Bref, l’Etat prend la très mauvaise habitude de faire financer ses mesures de péréquation verticale par le recours aux Régions, Départements et communes ! Un peu comme il tente de décentraliser l’impopularité fiscale sur les élus locaux en les contraignant, pour pouvoir continuer à investir, à l’augmentation des impôts ou de l’endettement. D’autant que les transferts de charges sur le bloc communal restent d’actualité, de la réforme des rythmes scolaires hier au projet de loi sur la modernisation de la justice aujourd’hui et aux nouvelles compétences qui seraient confiées aux Maires et adjoints en matière de PACS. Décidément, l’approche d’échéances électorales fondamentales ne doit pas nous amener à relâcher un seul instant notre vigilance. Les maires de France inviteront, le 22 mars prochain, les candidats à l’élection présidentielle à s’engager pour l’avenir des communes ; l’AMF a pour cela mis en place une consultation, que l’AMN a relayée ; mobilisons-nous pour y répondre. Patrick Masclet, Président de l’Association des Maires du Nord Carnet et au traitement de la radicalisation violente dans les territoires. L’Association des Maires du Nord y était présente. Les formations dispensées dernièrement : «Urbanisme actualités» - 61 Dans le rétroviseur participants La Rencontre nationale Etat-collectivités territoriales consacrée à la mobilisation des territoires contre la radicalisation a eu lieu le 24 octobre dernier, en présence de plusieurs centaines d’élus, à la Cité des sciences à Paris. Organisée conjointement par le gouvernement et les principales associations d’élus (AMF, ADF, Régions de France, France urbaine, APVF et AdCF), cette rencontre avait pour objectif de faire le point – et d’apporter des réponses concrètes – sur toutes les problématiques liées à la détection «Concevoir son magazine municipal» 55 participants Les formations de l’AMN «Le budget communal», en décembre : le 6 à Maroilles, le 8 à Saint-Jans Cappel, le 12 à Ennevelin, le 15 à Artres. Pour mémoire : Pouvoir de police du maire pour les cimetières (janvier et février), Reprise de sépultures (février et mars). L’agenda des formations de début 2017 n’est pas clos ; n’hésitez pas à nous faire part de vos besoins. Le calendrier précis des formations est mis à jour régulièrement sur le site de l’AMN : www.maires59. fr ; nous vous invitons à le consulter régulièrement et sommes à votre disposition : [email protected] – 10 Rue Alexandre Desrousseaux – Lille – 03.20.42.99.41 Intercommunalités Lors de la rencontre des intercommunalités à l’AMF, le 5 octobre dernier, l’atout d’un pacte financier et fiscal a été mentionné à de nombreuses reprises lors des débats. La lettre de l’AMF «IntercoActu» du 8 novembre relate ce que contient un tel pacte. Le Conseil d’Etat émet un avis sur l’assouplissement des modalités de révision des attributions de compensation (voir IntercoActu de l’AMF du 8 novembre). Maires en Nord - Périodique de l’Association des Maires du Nord 10, rue Alexandre Desrousseaux B.P.1179 - 59013 LILLE Cedex Tél. : 03 20 42 99 41 - E-mail : [email protected] Directeur de Publication : Patrick MASCLET Création, réalisation et impression : Publicité commerciale : Corinne GAUQUIE au 03 28 82 22 20 [email protected] Tirage moyen 11 000 exemplaires - Dépôt légal à parution 100% 100% Produkt certyfikowany Certifié PEFC przez PEFC Tenproduit produktestpochodzi Ce issu de forêts z lasówdurablement zarządzanych w trwały gérées et de sources contrôlées i zrównoważony sposób oraz z kontrolowanych źródeł. www.pefc.org www.pefc.org Interview d’un élu Rencontre avec Patrice Vergriete, maire de Dunkerque «Dunkerque doit réussir sa mutation» «Les territoires qui se développent sont les territoires littoraux». Plusieurs décennies durant, Dunkerque et son agglomération ont bénéficié d’une industrialisation porteuse d›emplois jusqu’à entrer dans une trop longue phase de mutation industrielle. Depuis leur élection en 2014, Patrice Vergriete et son équipe municipale et communautaire s’emploient à redonner du dynamisme à la très célèbre cité de Jean-Bart. C ’est un Dunkerquois pure souche qui, le 5 avril 2014, a été élu maire de la ville de Dunkerque, puis le 17 avril président de la communauté urbaine de Dunkerque. Né dans le quartier des Glacis, fils d’un ouvrier chaudronnier des chantiers navals, il a fait sa scolarité dans la ville de Jean Bart avant de partir à 18 ans pour la capitale, Louis-le-Grand, Polytechnique et Ponts et Chaussées. Après un passage à l’OCDE sur les questions économiques, il intègre les cabinets de Martine Aubry et de Claude Bartolone sous le gouvernement Jospin comme conseiller à la politique de la ville, «un peu ma spécialité». En novembre 2000, Il revient à Dunkerque sur proposition du maire d’alors, Michel Delebarre, pour prendre la direction de l’Agence d’urbanisme de la région dunkerquoise (AGUR) et faire partie de la liste aux municipales de 2001. Elu, il devient maire adjoint en charge de la jeunesse et du quartier Soubise, puis lors du deuxième mandat en charge des Sports. «Ce deuxième mandat a été un mandat de rupture avec Michel Delebarre, explique-t-il, j’avais déjà exprimé des différences sur la question des valeurs et commençais à être en désaccord avec le projet, notamment sur l’Arena1, la politique de centre-ville et l’absence de diversification économique. Je me retrouve à devoir choisir soit quitter Dunkerque, soit proposer aux Dunkerquois un autre projet. Je fais le choix de me présenter aux élections municipales de 2014». Entretien. Quel regard portez-vous sur le passé ? Le présent répond-il à vos aspirations ? «Fort d’un parcours qui est un aller-retour entre Dunkerque et Paris et d’une carrière qui a concilié à la fois une dimension professionnelle sur la fabrication de la ville, sujet auquel je me suis toujours bien intéressé, et la politique qui en est l’application, je pense avoir réussi à concilier passion professionnelle et dimension politique. Avoir dirigé l’agence d’urbanisme pendant 8 ans, avoir réfléchi à la prospective sur cette ville, à son fonctionnement en disposant de l’ensemble des données, m’a donné les moyens de développer une pensée sur ce qu’il fallait faire pour le développement et l’urbanisme du territoire dunkerquois. Ma vision de l’avenir de cette ville est largement fondée sur mon expérience de directeur de l’agence d’urbanisme. Patrice Vergriete devant la mairie de Dunkerque dont l’accès se (re)fait par les grandes portes depuis le 1er octobre. 3 4 Interview d’un élu Dès lors, l’expérience politique, c’est le passage de la construction d’une conviction personnelle à une conviction partagée avec la population. Tout au long de ces années, AGUR plus maire, j’ai essayé de développer une vision de l’avenir de cette ville qui soit totalement compatible avec ce qu’en attend la population. Le politique, c’est être en phase avec la population, le professionnel, c’est essayer de proposer une vision pertinente pour un territoire. Toute mon histoire à Dunkerque, c’est d’essayer de proposer une vision pertinente au sens professionnel, mais qui corresponde aux aspirations de la population. De cela, je suis pleinement satisfait. Je pense que les Dunkerquois, qui sont intelligents, ont été convaincus par le programme, par ce qu’on est en train de mettre en œuvre aujourd’hui, la volonté de diversifier l’économie, de développer la station balnéaire, le centre-ville... Aujourd’hui, j’ai le sentiment de quelque chose de partagé. » Qu’est-ce que Dunkerque pour vous ? «Dunkerque, c’est d’abord une population accueillante, ouverte, avec un vrai sens de la convivialité, de l’accueil, de la fête. Sur la ville elle-même, le mot qui me vient à l’esprit, c’est insolite. C’est une ville qui concentre un nombre de lieux insolites impressionnant. La digue du Break, cette bande de sable de 20 m entre le géant de l’acier et la mer du Nord, mais aussi la centrale nucléaire, le fort des Dunes, le sous-sol du Quai à Pondéreux Ouest, c’est l’urbanisme de la reconstruction dans une ville flamande, la plus belle plage de sable fin du Nord de la France. C’est une ville fondamentalement insolite où souvent on arrive avec un préjugé, souvent négatif, d’industries, de pluie, de froid... mais dont, quand on arrive à découvrir toute son originalité, on tombe forcément amoureux. C’est une ville insolite qui ne se découvre pas facilement et qu’il faut aller chercher. Voilà pour son urbanité. Sur sa dynamique socio-démographique, c’est une ville qui est historiquement, et surtout depuis la seconde guerre mondiale, un territoire industriel qui compte pour la France avec un port industriel assez coté et qui, comme tout territoire industriel, connaît en ce moment Patrice Vergriete a été élu maire de Dunkerque le 5 avril 2014. Le port industriel fait la richesse et une grande partie de l’emploi du Dunkerquois. une restructuration forte et donc une perte d’emplois et démographique qui peut être liée. A notre arrivée en 2014, l’ambition de ce territoire industriel était de poser une stratégie de reprise, de redynamisation. Ce à quoi nous nous attelons depuis 2 ans, sauf qu’une telle stratégie ne se jauge pas sur 2 ans, mais sur 10, 15 ans. Quand je parle des Etats Généraux de l’Emploi Local, cela correspond à une période de ce territoire industriel qui a connu des années fastes, les années 1960,70, 80.Aujourd’hui il doit réussir sa mutation industrielle. Car le territoire restera industriel, mais plus avec les mêmes effectifs. L’usine des Dunes qui a connu jusqu’à 3 600 salariés en compte moins de 500, ArcelorMittal est tombé de 11 000 à moins de 2 000. Il faut réussir non pas à faire en sorte que ce territoire ne soit plus industriel, mais qu’il adapte son économie pour la diversifier. C’est tout le travail que nous développons sur le tourisme, le tertiaire, l’attractivité, le développement de nouvelles filières avenir, y compris industrielles comme l’éolien off-shore... Le territoire doit retrouver une dynamique qu’on essaye de lui insuffler depuis 2 ans.» Quels sont donc les grands axes de votre politique ? «Ils sont au nombre de trois et valent aussi bien pour la ville que pour la communauté urbaine. Le premier est le développement du territoire. Pour le faire repartir à la hausse démographique et économie, nous nous appuyons sur les Etats généraux de l’emploi local une démarche qui s’articule sur 4 volets stratégiques. L’entrepreneuriat d’abord. Le Dunkerquois a un taux de création d’entreprises 2 fois plus faible que le reste de la France. Il faut lui (re)donner le goût de la création en nous appuyant notamment sur le fond pour l’innovation et la croissance lancé en 2015 et sur la Turbine, maison de l’entrepreneuriat qui doit voir le jour en 2017. Le développement des filières d’avenir ensuite avec l’éolien off-shore dont Dunkerque a été lauréat du 3e appel d’offre pour l’accueil d’un parc, EuraEnergie, pôle d’excellence lancé en janvier 2016 pour développer la filière des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, l’économie circulaire, le projet de démonstrateur GRHYD pour valider la pertinence d’une nouvelle filière composée d’un mélange d’hydrogène et Interview d’un élu de gaz naturel. C’est aussi le conteneur en accompagnement du port qui doit pouvoir davantage se développer dans sa dimension commerciale. Le troisième axe stratégique est celui de l’économie résidentielle. Pour s’être beaucoup appuyé sur l’industrie, le territoire a négligé tous les aspects de cette économie, le tourisme, les services à la personne... Il nous faut arriver à les promouvoir et à les aider. Enfin, quatrième axe des Etats généraux, l’humain en termes de formation. Viennent ainsi d’être lancés un programme d’initiation aux langues anglaises et néerlandaises et, tout récemment, le projet « Dunkerque Solidaire pour l’emploi » qui se propose d’offrir aux chômeurs de longue durée des emplois à haute utilité sociale comme par exemple l’accompagnement de personnes âgées, financés par une fondation locale de solidarité territoriale. A ces 4 volets « développement du territoire », il faut aussi ajouter le « projet Phoenix » pour le développement de la centralité de l’agglomération, projet qui s’appuie sur une triple ambition, un nouveau dynamisme commercial, une plus grande attractivité en termes de loisirs et de divertissement et une croissance de l’emploi tertiaire. Le deuxième axe de notre politique municipale et communautaire cible le quotidien avec un projet dominant qu’est «DKplus» dont l’objectif est d’avoir au 1er septembre 2018 un réseau de transport collectif, en l’occurrence de bus, totalement rénové et gratuit avec une partie en site propre. Plus besoin de payer, c’est une révolution... Parce que nous anticipons un doublement de la fréquentation, nous sommes obligés de revoir le réseau, de refondre les lignes, d’engager de grands travaux comme la réouverture du canal sur lequel avait été construite la voie express. Le quotidien, c’est aussi un grand programme de rénovation d’une voirie assez délaissée, c’est encore la sécurité avec l’installation de la vidéoprotection dans le centre-ville et sur la digue et le doublement des effectifs de la police municipale, l’éducation avec la mise en place des après-midi libérés et la réforme des rythmes scolaires... Le troisième volet est ce que j’appelle faire la politique autrement avec l’idée de faire de Dunkerque un laboratoire de la démocratie participative, là aussi autour La plage de Malo-les-Bains. de trois axes. Le pouvoir de participer, ou « Les fabriques d’initiatives locales », en proposant à la population de donner son avis et de co-construire avec les élus et les techniciens des projets dans les quartiers, ici une bibliothèque – médiathèque, là un plan de circulation... Le pouvoir de décider par la mise en place de votations citoyennes, deux à ce jour, la première sur les rythmes scolaires où ce sont les parents qui ont décidé, l’autre sur deux scenarii d’aménagement de la place Jean-Bart. 25 000 votants se sont prononcés pour la piétonisation de la rue Clémenceau au droit de la place. Le pouvoir d’agir enfin en donnant aux «Volontaires pour Dunkerque» la possibilité actée au conseil municipal de septembre de participer bénévolement à la mise en œuvre d’actions publiques, telle la sécurisation devant les écoles qui a mobilisé une cinquantaine de Dunkerquois. Autre mécanisme innovant, la possibilité de m’inviter à une «rencontre chez l’habitant» ou «apéro habitant», l’occasion d’échanger avec une quinzaine d’habitants réunis chez un particulier sur les problématiques de la cité, à l’image des après-midis «tasses de café» organisés par le maire de Rotterdam»... Vos projets phares ? «Le bus gratuit, tant c’est incroyable, une révolution culturelle. Il fera de Dunkerque la plus grande agglomération d’Europe de transport collectif en bus. Il va profondément modifier le rapport au transport collectif, à l’espace. Il faut savoir que la billettique ne représentait que 10% des recettes, soit quelque 5 M€, du fait d’une tarification sociale déjà très développée, et que depuis 2011 le versement transport additionnel Vue aérienne de la pénétrante D601 qui relie le centre-ville de Dunkerque à Grande-Synthe avec au centre l’ancien canal qui sera réouvert dans le cadre du projet DK’plus de mobilité. Un côté sera réservé aux bus, l’autre aux voitures. permet de financer le passage en site propre. Cette recette basculera à la fin des investissements en fonctionnement et permettra d’assurer la gratuité. Le transport collectif gratuit, c’est le rêve de tout le monde ! Difficile de ne pas le mettre en avant ! Mais autant le bus gratuit est ce qui marque le plus dans le quotidien des habitants, autant les Etats Généraux de l’Emploi Local est la démarche qui vise à faire repartir la dynamique économique. Sur des domaines différents, ce sont deux 5 6 Interview d’un élu projets qui me tiennent à cœur. Si on ne les mène pas à bien, le territoire perdra encore des habitants.» Et la fiscalité ? «Mon analyse en 2014 était que notre taux de taxe d’habitation à 31% était trop élevé. Le choix a été fait d’abord de le stabiliser du fait du contexte de baisse des dotations de l’Etat et puis de faire la convergence dans le temps. Nos efforts en matière de personnel sont actuellement très importants avec un taux de remplacement des départs en retraite très faible. Nous sommes lourdement impactés par la baisse des dotations et par le fonds national de péréquation des ressources intercommunales (FPIC). Pour autant, la communauté urbaine a décidé de rembourser pendant 2 ans 80% de la taxe foncière à tous les primo-accédants à la propriété sur son territoire. Le but est d’encourager les installations pour lutter contre la baisse démographique. On peut ajouter que le transport collectif gratuit, c’est par exemple pour un collégien 120€ de pouvoir d’achat restitué. Concernant les baisses de dotation de l’Etat, elles sont trop rapides, trop brutales, j’en suis choqué car elles poussent à des décisions qui ne sont pas forcément intelligentes. Elles sont de plus injustes car elles pénalisent les territoires industriels. Les réformes successives de la fiscalité locale les ont pénalisés. Un rapport de la cour des comptes a montré que l’agglomération qui a le plus perdu était, la communauté urbaine de Dunkerque. Parce que Dunkerque est un territoire riche, favorisé ? C’est ne pas tenir compte des besoins de la population, c’est une gestion de comptable. Si l’Etat ne veut pas donner, maintenir l’avantage financier qui correspond à l’accueil des industries et quelque part à la prospérité de la France, qu’il reprenne les industries polluantes. Nous ferons du tourisme! L’Etat n’a pas de politique d’aménagement du territoire, il aurait dû tenir compte de la contribution des territoires au développement économique français.» Comment se sent Dunkerque dans le département, dans la région ? «Pour moi, Dunkerque est le deuxième pôle départemental, et même régional à tout le moins dans l’ancien Nord – Pas-de-Calais qui présente toutes les caractéristiques d’une grande métropole – c’est plus difficile de l’affirmer avec la Picardie dans les Hauts-de-France. La vraie métropole, ce n’est pas Lille, c’est à peu près l’ancienne région, Lille, le bassin minier, Valenciennes, Dunkerque, Boulogne, Calais, SaintOmer... Dunkerque avec son port, sa station balnéaire, fait partie de cette grande métropole et joue son rôle dans sa dynamique économique. Il est dommage que Lille s’appelle métropole. La MEL, c’est l’agglomération de Lille, agglomération qui est le cœur d’une métropole beaucoup plus large. Lille ne comprend pas encore qu’elle ne sera une puissance européenne que si elle intègre des agglomérations moyennes qui sont autour d’elle. Dunkerque a sa place dans cette dynamique régionale. Je regrette par exemple que la candidature à l’IDEX se passe à la seule échelle de Lille, mais on lui fait déjà le reproche d’un campus trop étalé... En tant que maire, je souhaite rétablir des liens avec Lille, Dunkerque n’est pas son adversaire. Il faudrait penser davantage à poser les fonctions métropolitaines avec une université plus performante, un aéroport digne de ce nom, une gouvernance à l’échelle globale de cette vraie métropole. La Région ne joue que peu ce rôle aujourd’hui, car, hors le transport ferroviaires, une des compétences majeure pour ce réseau métropolitain, elle n’a pas toutes les compétences pour ce faire.» Et Dunkerque dans 10 ans ? «Je pense que l’économie sera repartie, plus diversifiée, qu’on aura passé l’étape de la restructuration industrielle et réussi à tirer notre épingle du jeu avec d’autres potentiels économiques, le tourisme, un peu de tertiaire, une économie résidentielle un peu plus florissante, un entrepreneuriat qui se sera davantage manifesté, donc une dynamique économique davantage diversifiée et pas seulement sur les grands groupes. J’imagine un territoire plus ouvert vers la métropole lilloise, avec de vrais échanges, beaucoup plus de cadencements TERGV, une ville plus intégrée sur son réseau La place Jean Bart avec sa statue éponyme : «aucune ville de France ne vénère à ce point un héros local.» Le 1er septembre 2018, le réseau collectif de transport de bus sera totalement rénové et gratuit. métropolitain et plus ouverte sur le monde, y compris sur la Belgique. J’imagine, et 10 ans c’est court, une ville qui aura transformé son regard sur ce qu’elle est. Les Dunkerquois sont à la fois fiers et ont un regard parfois dur et injuste sur leur propre ville. Dans 10 à 15 ans, le sentiment de fierté de la ville se sera renforcé. Dunkerque est une ville insolite qui cache son vrai visage, sa beauté. Je pense que les Dunkerquois seront un peu plus fiers de le porter. Cette ville a davantage de canaux que Bruges, on ne le sait pas et ils ne sont pas valorisés. La population les regarde avec les yeux d’hier, lieux de travail, lieux d’évacuation des eaux usées...Elle les verra alors comme un vrai cadre de vie positif pour l’avenir. On est fier d’être Dunkerquois, pas encore de Dunkerque. Demain, on sera fier d’être Dunkerquois et de Dunkerque.» 1. Projet de grande salle multi-sport porté par Michel Delebarre et qui aura précipité sa chute de 10 700 places, en PPP pour un coût de 260 M€ avec un centre commercial. Texte et photos : Jean-Luc DECAESTECKER Portrait 7 Entretien avec Jean-Pierre Scouarnec, président de l’Union Sportive du Littoral de Dunkerque Le Graal pour l’USLD : la remontée en L2 «dans les 2 ans» S ans doute l’Union Sportive du Littoral de Dunkerque n’est-elle pas à sa place en National. Le club que préside Jean-Pierre Scouarnec s’emploie à se préparer à une remontée «dans les 2 ans.» «Je suis tombé dans le foot en étant petit», raconte Jean-Pierre Scouarnec, 56 ans, qui a eu sa première licence à l’âge de 3 ans et demi à Lesneven dans le Finistère. C’est dire si le football qui ne l’a pas quitté depuis est sa passion ! Il arrive à Dunkerque en 1991 chez Arcelor Logistics et, « première chose que j’ai faite », prend une carte d’abonné à l’Union Sportive du Littoral de Dunkerque, en D2 à l’époque. En 1994, il devient chef d’entreprise jusqu’à aujourd’hui diriger trois groupes, Hermine Maritime Services, ADX Investissement et Ker Invest, spécialisés dans les activités maritimes. « J’ai suivi la chute du club de D2 en National, puis en CFA et en CFA2. Le président Jo Dairin m’a appelé en 2000 comme vice-président pour m’occuper de l’équipe première pendant 10 ans. » En juillet 2014, il accède à la présidence, Jean-Christophe Géhin quittant Dunkerque pour ses activités professionnelles. Entretien. Où en est le club aujourd’hui ? «Entretemps, le club est remonté à la fin de la saison 2013-2014 en National. L’objectif du club aujourd’hui est de remettre dans les 2 ans l’USLD là où elle était en 1991, en D2. Après une première année à voir le fonctionnement complet du club et la saison dernière à remettre un peu d’huile dans les rouages, 2016 est l’année du renouveau complet. Pour remplacer Fabien Mercadal parti valoriser en D2 son diplôme professionnel, un nouvel entraîneur, Didier Santini, est arrivé de Corse en juin et dirige aujourd’hui l’équipe première de main de maître. La base cette année, c’est de se maintenir en National, de gagner des matchs et nous verrons en fin de saison si nous avons la possibilité d’emballer le sprint final qui pourrait nous ramener plus rapidement que prévu en Ligue 2.» Comment l’USLD se prépare-t-elle à ce retour au niveau professionnel ? «L’évolution du club passera par 3 axes importants, dont le premier est le développement des partenariats privés. Aujourd’hui, ils fonctionnent bien, mais on doit faire mieux encore. L’association vit à hauteur de 60% des subsides de la mairie et de la communauté urbaine de Dunkerque et de 40% des partenariats privés. L’idée est d’inverser la tendance, ce qui est faisable. Nous sommes là pour présenter des budgets à l’équilibre en sachant que les partenaires publics subventionnent le club d’abord et avant tout pour qu’il s’occupe des jeunes dunkerquois et pour que le football se développe à Dunkerque via ces jeunes. Le budget du club, entre 2 et 2,2 M€, c’est d’abord le coût de la structure pour les jeunes et le reste pour l’équipe première. En 2015, il a créé une section féminine qui compte cette saison 3 équipes engagées. Elle totalise 65 licenciées sur un total de 620 contre 510 l’an dernier, en progression notable.» Les équipements suivent-ils ? «C’est notre deuxième axe d’évolution. Le lieu de vie du club, c’est le stade Tribut avec comme lieu d’entraînement le Fort Vallières, route du Golf à Coudekerque-Branche, une zone très humide difficilement praticable pour s’entraîner. D’ici la fin de l’année, nous devrions rejoindre le nouveau Stadium du Littoral une fois la convention passée avec la ville de Grande-Synthe. La bonne nouvelle, c’est que le stade Tribut va renaître de par la volonté de la nouvelle équipe municipale et communautaire. De 2 999 places, la jauge passera à 8 000 places à l’horizon 2021-2022. Le club disposera là de l’outil à même d’asseoir son développement. Avec le nouvel écrin en projet, notre objectif est de redonner du plaisir aux Dunkerquois via le sport et le football.» Quel est le troisième trépied de votre projet ? «Depuis 2 ans, nous travaillons à la formation des jeunes footballeurs, avec un volet complètement ludique pour les jeunes jusqu’à 12 ans, volet qui s’ouvre sur l’aspect sélection - compétition à partir de 12 ans jusqu’à devenir pour les plus de 15 ans centre de formation afin de sortir des jeunes de 19 ans capables d’évoluer en équipe réserve, actuellement en division Honneur, voire en National. Sur les 24 joueurs en équipe première, le club compte 8 Dunkerquois formés au club, dont 6 jouaient en DH l’an dernier. Le modèle économique du football à Dunkerque pour accéder à la L2 ne passera qu’à travers la formation de Dunkerquois. La base, c’est de leur assurer la formation à Dunkerque pour qu’ils puissent jouer au plus haut niveau à Dunkerque. Après, le fait qu’ils partent, fait partie malheureusement, et heureusement pour eux, des joies de ce sport !» Comment jugez-vous l’évolution des aides des collectivités ? «Elles sont malheureusement en baisse, c’est normal à partir du moment où les dotations de l’Etat et leur train de vie baissent. C’est la règle. Il faut un juste équilibre et remercier la Ville et la Communauté pour l’aide qu’ils nous donnent dans la quête du Graal qu’est la montée en L2.» Texte et photo : Jean-Luc DECAESTECKER 8 Actualité L’AMN et le CDOS CONVENTIONNENT E n 2010, l’AMF et le CNOS (Comité National Olympique et Sportif) ont signé un protocole d’accord instituant une collaboration entre les deux entités sur les principaux enjeux du développement des pratiques physiques et sportives dans l’ensemble des communes et leurs groupements. A l’instar de cet engagement, Patrick Masclet, Président l’AMN et Jean Cosleou, Président du CDOS (Comité Départemental Olympique et Sportif), ont signé, le 8 septembre dernier, une convention de partenariat similaire, corroborant l’accord des entités nationales. Cette convention, à l’échelon du département du Nord, initie un dialogue régulier entre ses représentants, lesquels partageront leurs connaissances des réalités locales, leurs savoir-faire respectifs en matière de déploiement des politiques de développement du sport dans les communes et leurs groupements. C’est Nicole POUSSE, Patrick MASCLET et Jean COSLEOU, le 8 septembre 2016. ainsi que pourra être organisé un séminaire annuel à l’intention des représentants communaux et sportifs, que pourraient être portés des projets conjoints aux collectivités et associations sportives. LUTTER CONTRE L’HABITAT INDIGNE – QUE PEUT FAIRE LE MAIRE ? Partenariat Préfecture –ARS – ADIL – CAF – AMN à destination des maires L e nombre de logements potentiellement indignes dans le parc privé est estimé à près de 84 500 dans le département du Nord. Le maire est souvent interpelé en premier lieu sur des problématiques d’état des logements. Même s’il n’est pas le seul intervenant possible, il a une compétence en la matière, au travers des règlements de sécurité, de santé et d’hygiène publique. Le pôle départemental de lutte contre l’habitat indigne, en son comité de pilotage, a arrêté le principe d’un plan d’action de lutte contre les situations d’indécence et d’insalubrité sur le département ; pour cela un partenariat a été mis en place avec l’Association des Maires du Nord, aux fins d’informations à destination des élus, avec pour objectif de clarifier les différentes notions dans le champ de l’habitat indigne et de préciser comment un maire peut ou doit intervenir selon les situations rencontrées. Les thèmes abordés : les différentes notions (indécence, insalubrité, saturnisme, danger sanitaire, péril), la non décence et la CAF, les pouvoirs de police générale du maire, les pouvoirs de police du préfet, la protection des occupants, les travaux d’office. Le 4 novembre 2016 à Saint-Python, arrondissement de Cambrai, en présence de Monsieur Hegay, sous-préfet. Ainsi les élus locaux de plusieurs arrondissements ontils été invités à des soirées d’information et d’échange, en présence de M Hegay, Sous-Préfet. Les prochaines soirées en décembre : Marchiennes le 5, pour l’arrondissement de Douai, et Hazebrouck le 7, pour l’arrondissement de Dunkerque. D’autres sont à venir en 2017. Actualité SAISINE DES COLLECTIVITES : LA VOIE ELECTRONIQUE OUVERTE AU 7 NOVEMBRE 2016 L ’ordonnance 2014-1130 a posé le principe : «tout usager, dès lors qu’il s’est identifié auprès d’une collectivité administrative, peut adresser par voie électronique une déclaration, un document ou une information, ou lui répondre par la même voie.» Le délai d’application pour les collectivités territoriales de deux ans échoie au 7 novembre 2016. Le décret 2016-1411 du 20 octobre dernier en fixe les règles : les téléservices que doivent créer les collectivités sont de trois formes : une téléprocédure, une procédure de saisine électronique par formulaire de contact ou une adresse électronique destinée à recevoir les envois du public ; il est de ce fait obligatoire de mettre à disposition du public une adresse mail, au minimum. Quant à la réponse et ses délais : la règle générale (article L 112-11 u Code des relations entre le public et l’administration) consiste en un accusé de réception électronique, ou d’un accusé d’enregistrement électronique en cas de réponse différée. Le décret du 20 octobre stipule qu’un accusé d’enregistrement électronique doit être transmis instantanément ou, en cas d’impossibilité, un pour ouvré à compter de la réception ; l’accusé de réception électronique doit être envoyé quant à lui dans un délai de dix jours ouvrés à compter de la réception. Ce dernier devra en outre renseigner l’expéditeur sur la règle du « silence vaut accord » ainsi que sur la date à laquelle sa demande sera réputée acceptée ou rejetée. Enfin, des exceptions sont prévues, certaines de manière définitive, d’autres provisoirement et ce jusqu’au 17 novembre 2018. Démarches qu’il reste impossible d’effectuer par voie électronique De façon définitive : Autorisation de construire, modifier ou aménager un établissement recevant du public (accessibilité et sécurité incendie) • Dossier spécifique permettant de vérifier la conformité des établissements recevant du public aux règles d’accessibilité et de sécurité contre l’incendie et la panique • Autorisation de dérogation aux règles d’accessibilité des établissements recevant du public • Demande de dérogation aux règles d’accessibilité applicables aux bâtiments d’habitation collectifs lorsqu’ils font l’objet de travaux et aux bâtiments existants où sont créés des logements par changement de destination • Demande d’approbation d’un agenda d’accessibilité programmée couplée à une demande d’autorisation de construire, modifier ou aménager un établissement recevant du public • Autorisation de travaux sur un immeuble de grande hauteur (accessibilité et sécurité) • Demande d’autorisation d’exécution des travaux (remontées mécaniques) • Demande d’autorisation de mise en exploitation des remontées mécaniques. Jusqu’au 07/11/18 2018 : Déclaration d’intention d’aliéner, au titre du droit de préemption urbain ou du droit de préemption en zones d’aménagement différé • Déclaration d’intention d’aliéner, au titre du droit de préemption des communes sur les fonds artisanaux, les fonds de commerce, les baux commerciaux et les terrains faisant l’objet de projets d’aménagement commercial • Déclaration d’intention d’aliéner, au titre du droit de préemption dans les espaces naturels sensibles • Déclaration attestant l’achèvement et la conformité des travaux • Déclaration d’ouverture de chantier • Déclaration préalable pour constructions, travaux, installations et aménagements non soumis à permis comprenant ou non des démolitions • Déclaration préalable pour lotissement ou autres divisions foncières non soumis à permis d’aménager • Déclaration préalable pour constructions et travaux non soumis à permis de construire portant sur une maison individuelle ou ses annexes • Demande de modification d’un permis délivré en cours de validité • Demande de permis de démolir • Demande de transfert de permis délivré en cours de validité • Demande de certificat d’urbanisme • Demande de permis de construire pour une maison individuelle ou ses annexes • Demande de permis de construire comprenant ou non des démolitions • Demande de permis d’aménager comprenant ou non des constructions ou des démolitions • Demande de construction, restauration ou extension des bâtiments à moins de 100 mètres des nouveaux cimetières transférés hors de communes • Demande de branchement au réseau d’eau • Demandes adressées à la maison départementale des personnes handicapées par les personnes handicapées et leur famille • Demande de revenu de solidarité active. Source : AMF 9 10 Actualité LE DIF – DROIT INDIVIDUEL À LA FORMATION C ’est au 1er janvier 2016 que s’appliquent la loi 2015-366 du 31 mars 2016 visant à faciliter l’exercice, par les élus locaux, de leur mandat et ses décrets d’application subséquents 2016-870 et 2016-871 du 29 juin 2016. A présent, tous les élus locaux bénéficient d’un crédit de 20 heures de DIF par année, cumulable toutefois sur la durée du mandat. Les formations éligibles sont non seulement celles en lien avec la fonction élective (dispensées par un organisme agréé par le ministre de l’Intérieur), mais également celles qui facilitent la réinsertion professionnelle au terme d’un mandat. Le financement de ce DIF : une cotisation obligatoire prélevée par la Caisse des Dépôts et Consignations, sur le montant annuel brut des indemnités de fonction, majoration comprise, au taux de 1%. Début du recouvrement des cotisations : le 1er octobre 2016 pour des premiers financements de formations au 1er janvier 2017. Sont concernés par la cotisation tous les élus locaux qui perçoivent des indemnités de fonctions : conseillers municipaux, communautaires, métropolitains, départementaux et régionaux (les syndicats ne sont pas concernés) ; ceux cumulant des indemnités payent une cotisation sur chacune d’entre elles, pour un seul crédit d’heures/an. Les élus non indemnisés bénéficient du fonds ainsi créé. La Caisse des Dépôts et Consignations mets à disposition les formulaires sur un site déployé en cette fin d’année ; une adresse e-mail dédiée : [email protected] ELECTIONS – DES CHANGEMENTS DANS LES INSCRIPTIONS SUR LES LISTES ELECTORALES L a Loi 2016-1048 du 1er août 2016 a apporté d’importantes modifications dans les règles d’inscription sur les listes électorales. Ces dispositions n’entreront toutefois en vigueur qu’au 31 décembre 2019, selon des modalités à fixer par décret en Conseil d’Etat. Un répertoire électoral unique est créé, tenu par l’INSEE, duquel sera extraite la liste électorale de la commune. Ce sont les maires qui transmettront à l’INSEE les informations sur chaque électeur, et l’informeront des déménagements. La révision des listes ne se fera plus une fois par an, mais tout au long de l’année, et au plus tard le sixième vendredi précédant un scrutin. La compétence d’inscription et de radiation des électeurs est transférée de la commission administrative au maire. C’est une commission de contrôle qui s’assurera de la régularité de la liste électorale. FAUCHAGE LE LONG DES CHEMINS DEPARTEMENTAUX – LE PRINCIPE L e Conseil Départemental du Nord effectue le fauchage le long des voies départementales. Par délibération du 13 avril 2016, les modalités en ont été ainsi organisées, afin de garantir des conditions de sécurité satisfaisantes pour les usagers de la route, et préserver une qualité environnementale minimale des accotements routiers : -3 passes de fauchage par an (principe antérieur conservé), -2 passes de sécurité, respectivement de mai à juin et de juillet à août, lesquelles consistent à faucher les accotements sur une largeur comprise entre 1.30 m et 1.60 m, -1 passe complète, de septembre à décembre, au droit de l’accotement, du fossé et de l’éventuel talus. RETABLISSEMENT DE L’AUTORISATION DE SORTIE DE TERRITOIRE : LE DECRET D’APPLICATION EST PUBLIÉ L e décret pris pour l’application de l’article 49 de la loi n° 2016-731 du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale a rétabli l’autorisation de sortie du territoire pour le mineur non accompagné d’un titulaire de l’autorité parentale. Il précise les mentions qui doivent obligatoirement figurer sur l’autorisation de sortie du territoire ainsi que les pièces qui accompagnent cette autorisation. Un arrêté d’application fixera les modalités de mise en œuvre du dispositif, en particulier le modèle de formulaire au moyen duquel cette autorisation est justifiée. Il entrera en vigueur en 1er janvier 2017. L’autorisation de sortie du territoire s’applique sous réserve des autres dispositions du code civil et, en particulier, sous réserve des décisions prises par l’autorité judiciaire ayant pour effet d’encadrer ou de limiter la liberté de circulation des mineurs. Ensemble partageons l’énergie mutualiste G R O U P E © Groupe MGC - 2016 BIEN PLUS QU’UNE MUTUELLE, UN PARTENAIRE SANTÉ POUR VOTRE COLLECTIVITÉ ! SANTÉ ET PRÉVOYANCE DE VOS AGENTS TERRITORIAUX PRÉVENTION SANTÉ POUR VOS ADMINISTRÉS ET VOS AGENTS G R O U P E www.groupeMGC.fr LA MUTUELLE DES AGENTS DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE L’OISE