Projet pédagogique 2014

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La formation de puéricultrice (teur) s’inscrit et participe à la politique de
progrès en matière de santé des enfants, elle vise à développer l’expertise qui
permet à la puéricultrice (teur) une approche globale de situations complexes et
une réponse adaptée aux besoins de santé et d’éducation de l’enfant, de la
naissance à l’adolescence.
Choisir de devenir puéricultrice (teur), c’est s’inscrire dans une démarche de
projet personnel et professionnel, avec la conviction que prendre soin d’un enfant
et de sa famille nécessite des compétences spécifiques.
En effet, la situation d’un nouveau né, d’un enfant, d’un adolescent est
toujours complexe et singulière du fait de l’évolution constante de son
développement
mais
aussi
des
multiples
facteurs
interférant
dans
son
environnement. La prise en compte de l’interactivité des différents éléments de la
situation exige de la part des puéricultrices (teurs) des connaissances et des
compétences particulières.
« Etre compétent, c’est être capable de faire, d’agir, mais aussi d’analyser et
d’expliquer sa façon de faire et d’agir » ( Le Boterf)
-1-
S’engager dans cette formation, c’est réfléchir au sens que l’on veut donner
à sa pratique ; c’est accepter de déstabiliser des automatismes pour prendre
conscience de postures, d’attitudes, de gestes ; c‘est ainsi que les étudiants*
pourront
acquérir
un
savoir
spécifique,
développer
des
compétences
et
entreprendre une véritable construction de leur identité professionnelle.
Le choix d’une spécialisation est significatif d’un acte volontaire de la part de
l’étudiant. Il est acteur à part entière de cette démarche et porteur d’un projet
qui lui est propre.
La formation
est conçue comme une formation d’adultes à la recherche d’une
expertise en soin à l’enfant. Cette conception a bien sûr une incidence sur
l’ingénierie de la formation et sur la place et le rôle des formateurs.
Une formation d’adultes se caractérise par la participation des formés aux actes
de formation et par une pédagogie active.
Le formateur est dans un rôle d’aide à la construction de la professionnalisation, il
accompagne l’étudiant dans l’acquisition de ressources mais c’est l’étudiant luimême qui les mobilise en situation et développe ainsi des compétences.
La posture réflexive va être l’axe central du dispositif de formation ; un travail
continu d’analyse des pratiques professionnelles, démarche privilégiée dans la
formation, va permettre à l’étudiant d’analyser ses actes au travers d’une autoobservation, de mettre en relation des faits, de donner du sens à l’activité à partir
d’éléments observables mais aussi de références théoriques.
* Lire : étudiants, étudiantes
-2-
Les priorités de la formation sont de conduire la future puéricultrice (teur) à :
-
s’engager dans un processus de promotion de la santé en faveur de l’enfant
et de la famille
-
être garant de l’intérêt supérieur de l’enfant
-
favoriser un processus d’accompagnement ou d’aide à la parentalité
Pour cela, le projet pédagogique va s’appuyer sur les valeurs professionnelles :
d'autonomie
L’autonomie représente une notion fondamentale chez les professionnels du soin,
c’est choisir et agir avec discernement.
de responsabilité
Etre responsable, c’est répondre de ses actes du fait même de cette liberté de
choix et d’actions.
d'implication
La formation va demander à l’étudiant d'adopter une démarche réflexive sur son
propre parcours : choix de l’orientation, projet de formation, projet professionnel,
projet de stage.
-3-
La clarification des motivations est une étape indispensable, préalable au processus
de formation.
Le temps de formation est aussi réflexion :
ré interrogation de ses connaissances et pratiques
réflexion sur ses propres représentations de l’enfance, de la famille, du
soin
approfondissement de la fonction de « prendre soin », différenciation du
soin parental et du soin professionnel
distanciation des problématiques personnelles
Pour l’adulte qui fait le choix de ce cursus, sa capacité à se situer en tant qu’acteur
de sa formation va faciliter sa trajectoire personnelle et enrichir la dynamique
collective.
-4-
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Le choix des principes pédagogiques et des moyens mis en œuvre va se fonder sur
les valeurs précédemment énoncées.
la formation met en œuvre des dispositifs en alternance sur les lieux école et
stage, ce qui permet un aller-retour permanent entre formation clinique et
théorique :
regroupement de stagiaires à un rythme régulier, dans des lieux et sur
des temps institutionnalisés : préparation des stages, exploitation de
stage, échange entre pairs, rencontre de professionnels
encadrement par les formateurs pour favoriser la démarche d’analyse
et de réflexion sur son action, ses attitudes, les situations
rencontrées
la
formation
favorise
l’appropriation
des
savoirs,
la
confrontation
d’expériences, l’expérimentation du travail en équipe :
travail de groupe, travaux dirigés
tables rondes à thème
construction collective d’un projet de santé publique
restitution de travaux aux équipes de stage
-5-
la formation développe des méthodes pédagogiques actives priorisant le
questionnement :
formalisation du projet de formation
élaboration de projets de stages : travail d’observation et d’analyse
formalisé par écrit
construction d’un travail de recherche professionnelle à partir
d’analyse de pratiques
réflexion sur les valeurs et les concepts
recherche documentaire
la formation propose l’accompagnement individualisé de chaque étudiant
chaque formateur est référent d’un groupe d’étudiants : régulation,
suivi pédagogique individualisé. L’accompagnement personnalisé réalisé
auprès de l’étudiant va permettre d’optimiser :
l’implication de l’étudiant dans son projet de formation
la prise de conscience de ses ressources et de ses limites
l’utilisation et l’exploitation de ses acquis
l’attitude de recherche
la gestion du rapport implication-distanciation
la participation aux productions collectives
les réajustements dans le processus d’apprentissage : analyse des
réussites et des erreurs
l’analyse de la progression des performances théoriques et
pratiques
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l’accompagnement pédagogique par les formateurs s’exerce aussi bien
dans la formation théorique que clinique. Il favorise le recul
nécessaire à l’acquisition d’une posture professionnelle, aide à l’analyse
de situation, à la mise en corrélation des éléments recueillis, à
l’intégration des savoirs dans la pratique
un travail étroit de collaboration entre formateurs et professionnels de
terrain permet de renforcer la cohérence et la synergie entre les deux lieux
de formation : école et stage mais aussi entre dispositifs de formation et
d’évaluation. Il est aussi source d’enrichissement mutuel, de regards pluriels,
de confrontation de points de vue.
S’engager dans le processus de formation de puéricultrice, c’est aussi
s’engager dans un processus de validation pour légitimer l’exercice de la
pratique auprès d’enfants :
le formateur participe à l’évaluation en binôme avec un professionnel
de terrain : explicitation des attentes de l’école et du terrain,
harmonisation des critères
Les outils et critères d’évaluation sont portés à la connaissance des
étudiants pour leur donner les moyens de s’évaluer eux-mêmes, source
d’autonomie professionnelle.
les épreuves d’évaluation s’insèrent dans la pratique quotidienne du
stage : situation réelle, contextualisée, cohérence entre situation de
formation et évaluation
les étudiants, acteurs dans le système d’évaluation, ont connaissance
de leurs résultats à l’issue de chaque épreuve, afin de leur permettre
de se situer et de réajuster en cours d’année.
Ce dispositif d’évaluation est soumis à une commission de contrôle de l'Ecole.
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