Des automates au four
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Des automates au four
T R A I T E M E N T D E S D O N N É E S Au t o m a t e s P ro g r a m m a b l e s T S X L a brique... il paraît qu'on l'a dans le ventre. Ce qui est sûr, c'est qu'elle existe depuis des milliers d'années puisque mention en est faite dans la Genèse, en préliminaire à l'épiso de de la tour de Babel: "Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu". 10 Des automates au four A Ploegsteert, les automates TSX 87 et TSX 47 gèrent une usine entière. Traitant plus de 10.000 don nées en permanence, ils communiquent entre eux grâce au réseau FIPWAY, sans aucune configuration particulière. En par faite convivialité. Te Sans remonter aussi loin dans le temps, la petite commune de Ploegsteert fabrique des briques depuis longtemps. Faire une brique, ce n'est pas facile et cela dure longtemps. La Briqueterie pro duit une vingtaine de modèles différents - avec des variantes de formes, poids, usages et techniques de cuisson - mais l'essentiel de sa production passe en banales briques de construction. Pas les petites, les grosses... La terre est extraite de terrains proches de la briqueterie: 1700 tonnes par jour. Des wagonnets, sortes de Decauville, amènent automatiquement leur chargement d'une terre argileuse lourde et compacte vers des trémies qui vont l'amener vers des broyeurs mélangeurs. Il faut que cette masse puisse se reposer pour être à même de subir des manipulations ultérieures. D'où le gigantesque silo où la terre est stockée pendant trois à quatre semaines. Elle est ensuite acheminée vers deux énormes tambours à rotation inverse distants de 2 à 4 mm. Ainsi broyée, donc déjà plus mal léable, cette matière est dirigée vers des presses qui la guident dans les moules d'extrusion (sous 11 bars), moules adaptés au type de brique désiré. L'homogénéisation se fait sous vide et, à la sortie du moule, le "boudin" est coupé à la dimension de la brique. Et cela continue de défiler puisque, depuis le début, le process est entièrement sous contrôle d'automatismes Telemecanique. Un enfer permanent: 100 m de long à plus de 1.000 degrés Les briques sont stockées sur des claies avant mise au séchoir. Ils sont 16 qui, pendant 48 à 120 heures, vont réduire le taux d'humidi té de leurs 19.000 briques de 7,5 kg jusqu'à quelques 20% de teneur en eau. Sous l'effet combiné de la température et des souf fleries, plus de 10.000 litres d'eau retrouvent ainsi l'atmosphère chaque jour. Puis, en route pour le "tram": de lourds wagons plats, de 8 mètres sur 5, emportent doucement leurs 28 tonnes de charge vers la cuisson. Chaque wagon est alors inséré dans ce process continu et le four, long de 100 mètres, "avale" les wagons. La tem pérature atteint les 1040 °C au milieu du four et, à la sortie (à 30 40°C), le wagon y aura passé trois jours. Toute cette circulation, ces transbordements, ces manutentions sont entièrement automatisés et gérés, alarmes comprises, en temps réel. Une ingénieuse régulation permet d'ailleurs de récupérer la chaleur des fours pour alimenter les séchoirs: l'essentiel du coût d'une brique, c'est de l'énergie. Tout ce qui peut être récupéré l'est donc soigneusement. Des automatismes économes de calories Une dépileuse, conçue et produite par Ceratec, vide les wagons et les briques sont déposées sur une bande transporteuse qui les conduit vers la mise en palette et le conditionnement. Au total, cinq semaines se sont écoulées depuis le coup de pelle initial jusqu'à cette phase finale de l'emballage. De plus, une quinzaine de trans bordements ou déplacements ont été effectués, tout cela en tout automatisme et sous surveillance constante. La briqueterie tourne 24 heures sur 24, toute l'année: avec un four de 100 mètres et 16 séchoirs, la consommation d'énergie est très importante. De plus, la vingtaine de produits fabriqués par la Briqueterie ont des volumes très différents qui nécessitent de nombreuses adaptations aux niveaux de leurs manipulations, transbordements, etc. Travail de nuit, régulations et variations de volumes et de poids, c'est plus qu'il n'en faut pour automatiser une usine en cherchant, surtout, à récu pérer un maximum des coûteuses calories. Ce qui fut fait. Quels bavards, ces automates. Sans arrêt... Une série d'automates Telemecanique gèrent tout le process: deux TSX 87, pour les séchoirs et le four, et des TSX 47 pour les dépla cements des wagons, les transbordeurs, etc. Le réseau FIPWAY assure la liaison entre les différents automates dont l'un d'eux contrôle le bon déroulement des communications avec les autres. Cet automate programmable "maître" peut visualiser les alarmes et c'est pour cette raison que celui du four a été choisi comme “mas ter”. La mise en réseau permet aussi de rapatrier toutes les alarmes la nuit et de faire un suivi permanent des produits. A propos des alarmes, elles négocient trois niveaux d'échéances d'interventions étalées entre "tout de suite" et quelques jours. La courbe de cuisson peut être adaptée en fonction du type de pro duit et de son emplacement sur le wagon. Merveille du savoir-faire Ceratec, ce souci d'efficacité mais aussi d'économie doit être réper cuté sur toutes les séquences ultérieures. Où est le wagon et quelles sont ses caractéristiques de telle manière que toutes les consignes soient adaptées automatiquement, voilà donc le rôle de Telemecanique dans une automatisation qui a commencé au début des années '70. Lorsque l'on sait qu'une trentaine de wagons sont en permanence dans le four et qu'un même nombre est en circulation de préparation ou d'attente, l'on peut imaginer la quantité de don nées à digérer. Effectivement, elles sont nombreuses, et particulière ment variées si l'on envisage le process dans son intégralité: depuis le déchargement de la terre jusqu'à la mise en palette en passant par le moulage, la gestion des Altivar qui modulent la vitesse des ventilateurs des séchoirs ou celle des Altivar qui adaptent en dou ceur les mouvements et la vitesse des bandes transporteuses et autres transferts à des produits particulièrement lourds et peu stables. Telemecanique, c'est la convivialité Au total, plus de 10.000 données sont traitées en permanence, avec archivage des alarmes sur UNI-TELWAY, à 500 mètres de là, dans la salle de supervision. Les automates du séchoir et du four échangent leurs données avec les PC superviseurs grâce à un réseau ETHWAY. De plus, ces PC sont reliés entre eux pour mémoriser les valeurs de mesure et les alarmes via un PC spécifique qui en assure l'analyse. Tous les autres automates programmables, reliés eux aussi par FIPWAY, peuvent, par leur programme, transférer des blocs de données d'un automate programmable à l'autre: aucune autre configu ration n'est nécessaire. C'est tout l'avantage de ce réseau ETHWAY: les automates pro grammables ne doivent pas être programmés pour transférer les données ou pour configurer la communication. Les spécialistes de Ceratec, et ils savent de quoi ils parlent, relèvent d'ailleurs cet avantage particulier à Telemecanique: la convivialité au niveau communication et la mise en oeuvre aisée du réseau. Ils sou lignent aussi la convivialité du langage de communication et une cer taine puissance qui permet de travailler sur des tableaux de mots. C'est le même programme standard qui assure la communication entre les réseaux et qui permet, via une liaison UNI-TELWAY, d'ap peler des mots à longue distance à partir de chaque station des réseaux FIPWAY ou ETHWAY. Et cela tourne tout seul, brique après brique, tonne après tonne, jour après jour. Il est loin le temps où l'on se passait les briques à la main, en chaî ne... Ceratec et Telemecanique ont su ainsi décharger l'homme de la partie la plus pénible et la plus dangereuse de ce travail. Songez-y: des briques de 7,5 kilos... ■ 11