La crise de Suez, marquée par l`attaque de l`Égypte par les forces

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La crise de Suez, marquée par l`attaque de l`Égypte par les forces
CAPSULE 23 - LE MOYEN-ORIENT ET LA GUERRE FROIDE
La crise de Suez, marquée par l’attaque de l’Égypte par les forces militaires anglaises, françaises et israéliennes (29
octobre 1956) suite à la nationalisation de la Compagnie du Canal de Suez par Gamal Abdel Nasser, se joue sur fond de
guerre froide entre les États-Unis et l’URSS. Cette crise de Suez marque la fin de l’impérialisme français et britannique au
Moyen-Orient. Après 1956, c’est la rivalité américano-soviétique qui commande les tractations diplomatiques.
Cette guerre froide au Moyen-Orient présente des intérêts géostratégiques particuliers.
Après la deuxième guerre mondiale, les États-Unis sont préoccupés par les débordements du communisme en Europe
occidentale et en Extrême-Orient. Contenir l’influence communiste devient la priorité de la politique étrangère
américaine.
Les États-Unis mettront sur pied des systèmes d’alliance militaires pour contenir ces possibles débordements communistes.
D’abord, ils organiseront l’Occident par un traité : l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) en 1949 afin de contenir
l’URSS en Europe occidentale. Ce traité inclut les États-Unis, le Canada, les pays de l’Europe de l’ouest jusqu’à la Turquie (en bleu,
sur la carte).
En 1954, les États-Unis mettront sur pied l’OTASE (Organisation du traité de l’Asie du sud-est) avec pour objectif de
contenir l’influence communiste en Asie. L’OTASE inclut le Royaume-Uni, la France, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande,
l’Australie, les Philippines, la Thaïlande, le Pakistan (en vert sur la carte).
Malgré toute cette activité diplomatique pour confiner l’influence communiste, une brèche perdure entre Ankara et
Karachi. Brèche par laquelle les Soviétiques tenteront de s’Infiltrer pour rejoindre les mers chaudes de l’Océan indien ou
de la Méditerranée. La recherche d’un port libre de glace 365 jours par année est une tendance lourde de la politique
étrangère russe.
Camille Charles CIAMO [email protected]