Guy Couach, le fondateur des Chantiers Couach, est décédé
Transcription
Guy Couach, le fondateur des Chantiers Couach, est décédé
Guy Couach, le fondateur des Chantiers Couach, est décédé Architecte et pionnier, il s’est éteint à l’âge de 88 ans Jusqu'à son dernier souffle, Guy Couach aura dessiné des bateaux. « C'était sa passion, explique son fils Pierre. Il avait toujours à la main son carnet et son crayon. C'était un architecte pour qui le plus important était le jour de la mise à l'eau pour regarder les lignes du bateau. Après, ce qui concernait la décoration ne l'intéressait pas beaucoup. » Décédé à l'âge de 88 ans, Guy Couach restera comme un des grands noms de la navigation de luxe. Il avait commencé avec son père, Albert Couach, créateur en 1897 de Moteurs Couach à Gujan-Mestras. L'entreprise fabriquera les premiers moteurs à usage maritime. En 1946, Guy Couach crée à Arcachon Arcoa, première entreprise au monde à fabriquer des bateaux à échelle industrielle. En 1948, il continue à innover en entreprenant la fabrication en série d'une pinasse de 10,50 m. Elle sera produite à plus de 400 exemplaires et 390 d'entre eux seront exportés vers le Gabon. En 1962, il largue les amarres avec son père et crée le chantier Guy Couach à Gujan-Mestras, où il fabrique des vedettes en matériaux composites, des fibres associées à des résines qui combinent légèreté et résistance. « Mon grand-père s'intéressait davantage aux moteurs et mon père aux coques qui entourent le moteur », précise Pierre Couach. « Attristé et choqué » Même s'il avait cédé les rênes de son entreprise à 69 ans et s'était retiré au Pyla-sur-Mer, Guy Couach était resté en contact avec l'entreprise et ceux qui y travaillent. « C'était un patron à l'ancienne dont la porte était toujours ouverte pour ses employés et qui aimait la fidélité dans le travail », explique son fils, qui a créé sa propre entreprise, « Yachts d'exception », et continue de collaborer avec l'entreprise créée par son père auprès du repreneur de l'époque, Didier Cazeaux. L'entreprise, entrée en bourse en 2000, avait déposé le bilan en mars 2009, puis avait été reprise en juin de la même année par Fabrice Vial, PDG et fondateur du groupe varois de menuiserie industrielle éponyme, client et créancier de Couach, assassiné en août 2011 au large de la Corse. Repris fin 2011 par la holding Nepteam, le chantier naval de Gujan-Mestras poursuit son activité, même s'il demande en 2012 à bénéficier d'une procédure de sauvegarde. En février 2013, il obtient une commande ferme pour un deuxième méga-yacht de 50 mètres avec un client russe, un vrai ballon d'oxygène pour l'entreprise. Le 2 décembre 2013, la liquidation de l'ex-société Couach de Didier Cazeaux continuait pourtant de jouer les prolongations : quatre ans après la faillite, avec un passif proche de 100 millions, une information judiciaire est ouverte auprès du tribunal de grande instance de Bordeaux pour banqueroute frauduleuse et abus de biens sociaux. « Mon père avait évidemment suivi tous les épisodes de ce qui s'est passé pour l'entreprise qu'il avait fondée. Cela l'avait beaucoup attristé et choqué mais il demeurait fier de constater que les yachts portant son nom restaient des fleurons de la navigation de luxe, avec un vrai savoir-faire. » Benoît Lasserre et Cathy Lafon