La lettre d`info interne - Fédération des Conservatoires botaniques

Transcription

La lettre d`info interne - Fédération des Conservatoires botaniques
La lettre d’info
n°4
Juillet-Aout 2015
Cette lettre reflète l’actualité des labels Végétal local & Vraies messicoles. Elle concentre les informations essentielles autour des
labels, relate les évènements marquants, et illustre les partenariats établis avec des organismes et des entreprises.
Interview de Guillaume de Colombel,
candidat au label - Pépinères Naudet, Préchac (33)
Comment avez-vous eu connaissance du label végétal local ?
Nous avons eu connaissance du projet de label Végétal local il y a quelques
années à l’occasion de la mise en place d’une réflexion ayant pour thème
le « Végétal local » sous l’égide de Plante & Cité à Angers. Nous avons
rejoint le groupe de travail dès le début des travaux.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis de ce label ?
En utilisant du matériel végétal dont l’origine est connue, les prescripteurs
de projets sont avant tout assurés d’utiliser un matériel végétal de qualité,
adapté au lieu de plantation tout en garantissant une diversité génétique
depuis la récolte des graines jusqu’à la production des plants.
L’implication de toute une profession - pépinières forestières et
ornementales privées - au travers d’un savoir-faire et d’une expérience
reconnus dans le domaine de la traçabilité apporte une garantie
supplémentaire dans la réussite des nombreux projets pour lesquels nous
sommes sollicités. En effet, depuis plus de 50 ans et comme le prévoit la
législation forestière, les pépinières forestières produisent et
commercialisent des plants MFR (matériel forestier de reproduction) tous
issus de graines dont l’origine et la provenance sont parfaitement connues.
La création de ce label Végétal local doit permettre la constitution d’une
nouvelle filière « élargie et renforcée ».
En regroupant nos différents savoirs faire et en utilisant notre proximité
géographique sur l’ensemble du territoire national, les professionnels du
végétal que nous sommes pourrons alors proposer à tous nos clients une
gamme d’espèces la plus large possible. Nous pourrons alors fidéliser nos
clients, orienter et augmenter notre activité vers de nouveaux marchés.
Dans tous les cas, le développement de cette filière passe obligatoirement
par la mise en place d’une production sous forme de contrats de culture
dans un premier temps.
L’origine locale est-elle une demande croissante de la part de vos
clients ?
Nous avions déjà initié l’origine locale des espèces arbustives depuis
une petite dizaine d’années à la demande de certains de nos clients
(associations spécialisées dans la gestion et la création des haies
champêtres). La création du label Végétal local est donc le résultat et la
concrétisation de plusieurs années d’expérience.
Les premiers labels seront attribués en novembre 2015 et déjà nous
observons une demande importante de la part de nos clients mais
aussi de la part de donneurs d’ordres restés jusqu’à présent très en
retrait de cette notion d’origine et de provenance du matériel végétal.
Est-ce plus compliqué techniquement de produire des espèces
sauvages par rapport aux espèces classiques ?
Les espèces sauvages ne sont pas plus compliquées à produire que les
espèces classiques. La difficulté réside en fait dans la multiplicité des
lots qui sont généralement de plus petite taille c’est-à-dire avec des
poids de graines et donc un nombre de plants cultivés inférieurs à ce
que nous avons l’habitude de produire pour les MFR. Pour cela, nous
avons dû adapter notre outils de production et nos habitudes. La
gestion des lots de graines et des plants reste la même, nous assurons
la traçabilité des espèces depuis l’arrivée des graines jusqu’à la
livraison des plants chez nos clients ou sur les chantiers.
L’augmentation du nombre et surtout de l’importance des projets de
ce type devrait normalement pouvoir à terme contenir les coûts de
production qui restent cependant supérieurs à ceux d’une production
classique.
Combien d’espèces souhaitez-vous produire dans le cadre de ce label ?
Nous souhaitons produire trente à quarante espèces différentes qui
correspondent aux essences les plus utilisées dans les projets pour lesquels
nous sommes régulièrement consultés.
1
Audit à la pépinière Naudet, août 2015
Un nouveau partenaire pour le projet
Voies navigables de France, établissement public administratif de l’Etat, agit au quotidien pour garantir le service public de
la voie d’eau. VNF exploite, entretient, modernise et développe le plus grand réseau européen (6700 kms de canaux,
fleuves et rivières canalisées, plus de 3000 ouvrages d’art, 40000 hectares de domaine public fluvial). Il développe le
transport fluvial de fret en promouvant et favorisant le report modal et les logistiques multimodales. Il préserve et valorise
les équipements et lieux de vie de la voie d’eau pour accompagner le tourisme fluvial comme levier de développement
économique local. Il optimise la gestion de l’eau dans une démarche éco-responsable et de préservation de la biodiversité.
Interview - Grégory Decoster
Division qualité, sécurité, eau et environnement à Voies navigables de France
Comment VNF a eu connaissance de la naissance du label Végétal local ?
Voies navigables de France a été informé de cette initiative par le CIL&B (Club des Infrastructures
Linéaires pour la Biodiversité) et grâce au travail prospectif des animateurs des Conservatoires
botaniques nationaux et de la Fédération, porteuse du projet.
Quels éléments ont été décisifs dans votre choix d’un soutien à ce projet ?
Le portage du projet par des instances comme la Fédération des conservatoires botaniques
nationaux ou l’association Plante & Cité constitue un vrai gage de réussite. Depuis plusieurs
années, nous reconnaissons l’expertise et le professionnalisme de ces instances au travers de
nombreux projets écologiques menés avec VNF. Au-delà des initiatives régionales ou locales
qui ont pu voir le jour, le projet vise une labellisation harmonisée à l’échelle nationale. Le
réseau navigable géré par VNF couvre une large moitié du territoire français, la prise en
compte dans la démarche des 11 régions biogéographiques françaises est donc un atout
indéniable.
Quelles sont vos attentes en tant que gestionnaire vis-à-vis de ces labels ?
Les berges sont des zones de transition entre le milieu aquatique et terrestre. Elles assurent de nombreuses fonctions écologiques
en créant des zones de vie pour de nombreux organismes vivants dont les insectes pollinisateurs. VNF développe dès que
possible la mise en œuvre du génie écologique pour la restauration de ces berges. Dans ce cadre, la nécessité de privilégier les
espèces végétales locales est primordiale. Sur les dépendances vertes du réseau navigable, la création de prairies fleuries est de
plus en plus développée. Cette solution préventive est recommandée dans le cadre de la politique « Zéro phyto » menée par
l’établissement. En plus de la préservation de l’authenticité des paysages, la réussite des semis avec des végétaux adaptés aux
conditions locales est une attente forte de VNF.
Pensez-vous que l’utilisation de végétaux garantis d’origine locale puisse se généraliser à moyen terme le long de vos voies navigables ?
Nous l’espérons bien évidemment si l’offre est au rendez-vous ! Voies navigables de France va s’engager très prochainement
auprès du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, pour les insectes pollinisateurs sauvages, dans le
cadre du Plan national d’actions mis en œuvre en faveur de ces espèces. Parmi les mesures prévues, VNF souhaite encourager,
dans le cadre de chantiers d’entretien ou d’aménagement de dépendances vertes, la mise en place de mélanges de fleurs sauvages
locales et d’arbustes locaux favorables aux insectes pollinisateurs.
2
Les audits de l’été
Le Service officiel de contrôle (SOC) assure les audits pour les labels Végétal
local et Vraies messicoles. A l’issue de journées de formation ayant eu lieu en
juillet et aout, les auditeurs ont commencé leurs tournées d’audit. Les 13
candidats aux labels seront audités d’ici la fin du mois de septembre.
Audit pour la Société OH Semences, juillet 2015
En bref
Prochains rendez-vous
• 23 septembre 2015 à Paris : journée
"Végétalisation de la ville avec des plantes
locales« organisée par le club Urbanisme, bâti
et biodiversité de la LPO http://urbanismebati-biodiversite.fr/club-u2b/
• 23-25 septembre à Saint-Brieuc : 1er colloque
français Atlas de la biodiversité communale
organisé
par
Vivarmor
Nature
http://www.vivarmor.fr/fileadmin/users/vivar
mor/Accueil/_Presentation_du_Colloque_A
BC_Saint-Brieuc_septembre_2015.pdf
• 7-10 Octobre à Dunkerque : congrès
commun des Conservatoires d’espaces naturels
et des Réserves naturelles de France
http://www.congres-commun-rnf-fcen.com/
• Basey et coll., 2015, Producting native plant materials for restoration: 10 rules to
collect and maintain genetic diversity , dans la revue Native Plants, p37-53.
http://npj.uwpress.org/content/16/1/37.abstract
• Brève sur Végétal local dans le magazine « Les quatre saisons du jardin bio n° 214, Sept-Oct 2015.
A la rentrée
• Notre prochain comité de marque aura lieu le 3 novembre à Paris.
• Pour postuler aux labels et voir son dossier examiné le 3 novembre : merci de nous renvoyer votre dossier de candidature avant le 30
septembre 2015.
Nos partenaires pour l’année 2015
Cartes
Ils ont rejoint le projet
Retrouvez toute l’information sur les labels
Règlements
Référentiels techniques
Le projet soutenant les labels Végétal local
& Vraies messicoles est porté par la
Fédération des Conservatoires botaniques
nationaux, en partenariat avec l’AFACAgroforesteries et Plante & Cité.
Carte des correspondants locaux
Dossier de candidature
Dossier de presse
Contact
Sandra Malaval, FCBN
[email protected]
05 62 95 87 86
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