Les news du Congo: Le retour du Parti unique - (DAC)

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Les news du Congo: Le retour du Parti unique - (DAC)
Les news du Congo: Le retour du Parti unique
Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
Dimanche, 06 Novembre 2011 14:29
Il n’y a plus aucun doute possible dans ce cadre, comme on peut l’imaginer, la peur du
pouvoir et le retour du monopartisme se manifestent aujourd’hui au grand jour.
En témoignent les vacheries perpétrées par le pouvoir de Brazzaville contre
l’opposition. La gymnastique à laquelle s’est livré Ambroise Hervé MALONGA, le
président de la Convention des Républicains (RC), qui en fait pour une énième fois les
frais le 22 octobre 2011 à Mfilou, en dit long.
Le Retour du Parti Unique
En effet, après moult tergiversations, les responsables habilités de la mairie du 6 ième
arrondissement, qui prétextaient que l’assemblée générale des militants et sympathisants de la
Convention des Républicains de Mfilou, prévue à 15 heures 30 minutes, n’avait pas été
permise, ont fini par
l’autoriser alors qu’il était à peu près 17 heures 30 minutes. Une autre façon à n’en point
douter de mener en bateau les leaders de l’opposition, qui devraient, face à la ruse et à
l’hypocrisie du pouvoir de Brazzaville, bâtir des stratégies pour éradiquer ces tromperies ou
fourberies.
Me Ambroise Hervé MALONGA a relevé lors de cette assemblée générale que son
parti milite pour le changement et le renouveau, l’émergence d’une nouvelle élite dans le
pays, tout en expliquant que les descentes organisées dans les arrondissements, les
quartiers, les communes, les districts, etc…, s’inscrivent dans ce cadre afin de préparer
l’avènement de l’alternance et le changement pacifiques. Il n’a pas également manqué
de signaler la nécessité de garantir dans notre pays la vraie démocratie, les libertés
fondamentales dont celles d’expression, de circulation, de parole, de marcher, de tenir
des réunions et bien d’autres.
Il ne sera plus admis et accepté nulle part demain, a-t-il fait savoir, qu’un pouvoir, quel qu’il
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soit, militaire ou civil, s’octroie le droit d’interdire à un parti politique reconnu ou une
association agréée, de tenir un meeting, une réunion politique, estimant que ce temps est
révolu.
Sur ce point, Me Ambroise Hervé MALONGA interpelle, avec les égards qui lui sont
dus, le président de la République, M. Denis SASSOU NGUESSO, pour qu’il rappelle à
l’ordre toutes ces autorités politico-administratives municipales ou départementales
qui, par excès de zèle, de fourberie, d’hypocrisie ou de vanité, se complaisent à agir
dans ce sens, comme au temps du monopartisme banni longtemps dans notre pays.
L’Opposition Dénonce les Vacheries du Régime de Brazzaville
Le président de la CR s’est aussi appesanti à cette occasion sur la recrudescence de certains
fléaux sociaux qui ne cessent d’inquiéter beaucoup de nos compatriotes épris de paix et de
justice parmi lesquels les braquages, les viols, les assassinats, les vols à mains armées, etc. Il
a fustigé le manque dans beaucoup de quartiers de Brazzaville de l’électricité et de l’eau
potable, malgré, selon lui, les promesses faites souvent à hue et à dia par le pouvoir de
Brazzaville.
L’incivisme qui a atteint son apogée dans notre pays, est aussi devenu un secret de
polichinelle. Pour Me Hervé Ambroise MALONGA, aujourd’hui, les Congolaises et les
Congolais son perplexes et ne savent pas à quel saint se vouer parce que le
gouvernement est incapable d’apporter des véritables solutions aux problèmes
auxquels ils sont durement confrontés ou d’éradiquer notamment les comportements
déviants adoptés actuellement par un bon nombre de nos compatriotes.
Il a fustigé la corruption et toutes les manœuvres de tricherie qui ont pris corps au niveau de la
justice congolaise à l’instar des enquêtes préliminaires qui sont faites moyennant paiement
de sommes d’argent, sans oublier les gardes à vue et les détentions préventives pratiquées en
violation des dispositions légales et assujettis au versement de pots de vin au vu et au su de
toutes les autorités compétentes en charge de ces questions. Il a cité lors de cette rencontre la
commission nationale de lutte contre la corruption qui a publié en octobre 2011, un rapport
où elle reconnaît que la corruption avait gangrené tous les secteurs d’activités de la vie
nationale.
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Dimanche, 06 Novembre 2011 14:29
Me Ambroise Hervé MALONGA a informé l’assistance sur le rebondissement de
l’affaire des disparus de beach de Brazzaville, avec le séjour réalisé récemment au
Congo Brazzaville par une mission des Nations Unies. Elle vient de publier un rapport
qui enjoint le gouvernement congolais à poursuivre les investigations afin de clarifier la
situation. Aujourd’hui, les faits étant têtus, après plusieurs années, l’histoire donne
raison à tous ceux qui oeuvrent pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire.
Il s’est posé la question de savoir comment comprendre que la femme d’un ministre
congolais se promène avec cinquante (50) milliards de francs CFA, sans être inquiétée ? Selon
lui, cela ne démontre-t-il pas la vérité sur les accusations portées par Monsieur
Robe
rt BOURGI
contre certains présidents africains dont, dit-on,
Monsieur
SASSOU NGUESSO
, qui serait parmi les pourvoyeurs de fonds aux autorités françaises au moment où les
Congolais pataugent dans la misère et le chômage.
Par Rufin TOFFE MABALA (Talassa)
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Peur Sur la Ville de Mossendjo
La Milice Privée Armée du Maire Maurice MBOBI, Mate la Population
Est-ce un excès de zèle ou une façon de matérialiser systématiquement et sans
complaisance des consignes venues, peut-être, d’en haut, visant à intimider les populations et
à interdire des mouvements citoyens de contestation ? Qu’à cela ne tienne, le vice-président
en charge de la communication et porte-parole du comité de suivi du mémorandum sur la
situation du district de Mossendjo, Monsieur Albert MALOULA NZAMBI a dénoncé l’attaque
barbare et sauvage perpétrée contre des manifestants le 23 septembre 2011 par la privée
milice du maire de cette localité, M. Maurice MBOBI.
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Monsieur Albert MALOULA NZAMBI a fait cette dénonciation au cours d’une conférence de
presse qu’il a animée le 22 octobre 2011 à Brazzaville en vue d’informer l’opinion nationale et
internationale sur la situation qui prévaut à Mossendjo dans le département du Niari.
Comme la situation n’avait toujours pas trouvé de solutions définitives et durables, le
22 septembre 2001, ce comité avait une fois de plus tenu un meeting suivi d’une marche
pacifique, qui s’est terminée par un sit in devant le siège du Conseil municipal et
départemental où les manifestants avaient passé la nuit sans aucun incident.
Pour Monsieur Albert MALOULA NZAMBI, le pire qui était à craindre, s’était finalement produit
le matin du 23 septembre 2011, quand la milice privée du maire de Mossendjo Monsieur
Maurice MBOBI
, droguée toute la nuit, délibérément, avec le chanvre indien et l’alcool, et armée de machettes
et d’autres armes blanches, avait attaqué les manifestants qui n’avaient aucune arme.
Au cours de cette attaque, deux manifestants avaient été grièvement blessés et conduits à
l’hôpital où ils avaient été poursuivis par les membres de la milice privée du maire Maurice
MBOBI
,
décidés coûte que coûte de les tuer,
mais sauvés de justesse par l’intervention des garde-malade, a souligné pendant cette
conférence de presse M.
Albert MALOULA NZAMBI
, avant d’expliquer que ces victimes sont toujours pris en charge par le comité en ce qui
concerne leurs soins médicaux.
Il demande que toutes les mesures nécessaires qui s’imposent, soient mises en
œuvre par le gouvernement qui refuse de sanctionner Monsieur Maurice MBOBI, par
rapport à la mauvaise gestion avérée et à la violation permanente des lois et
règlements de la République, dont il fait montre, encourageant ainsi la pratique des
antivaleurs et la décentralisation de détournement, qui violent les dispositions des
articles 50, 61 et 65 de la loi n°7-2003 du 6 février 2003, portant organisation et
fonctionnement des collectivités locales, mais aussi celles concernant l’article 173 de la
Constitution du 20 janvier 2002, interdisant et réprimant "la création des milices
privées"
.
Il sied de signaler que depuis le 20 mai 2011, il a été
déclenché dans ce district un
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mouvement citoyen, selon lui, qui s’est matérialisé par la rédaction d’un mémorandum au
regard de cette crise.
Dans ce document adressé au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation,
Monsieur Raymond Zéphirin MBOULOU, avec ampliations au préfet du département du
Niari et au président de la République, M. Denis SASSOU NGUESSO, les signataires
agissant au nom de la majorité silencieuse de la population, fustigent la mauvaise
gouvernance locale caractérisée par un pillage sauvage du patrimoine communal tant
matériel que financier, ayant entraîné un recul considérable de cette commune urbaine
sur tous les plans.
Devant le silence et la négligence du gouvernement face à ces dénonciations, les
signataires de ce mémorandum avaient organisé le 3 juillet 2011, un meeting pour rappeler aux
autorités nationales, la nécessité de régler cette crise qui commençait à perdurer.
Lors de sa rencontre le 8 juillet avec le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation
Monsieur Raymond Zéphirin MBOULOU, le bureau du comité de suivi du mémorandum avait
réitéré ses revendications. Au mois d’août 2011, profitant de son séjour à Mossendjo, un
ministre originaire de ce département avait également reçu ce comité qui avait mis à sa
disposition, leurs doléances.
Par Fall MESSIER ZHOZIER
(Talassa)
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108 Etudiants Congolais Refoulés par les Autorités de la
RDC
La Brouille Entre Brazzaville et Kinshasa Traumatise Les Etudiants
N’en déplaise à tous ceux qui ont l’habitude d’embrouiller et de tromper les
Congolaises et
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les Congolais des deux rives, comme pour dire que les relations historiques et séculaires
existant entre les deux Congo ne sont pas vraiment au beau fixe aujourd’hui, comme on aime
toujours nous le laisse croire. En témoignent les quelques points de désaccord et certains
actes délictueux, provocateurs et conflictuels observés ces derniers jours, occasionnant ainsi
une tension très perceptible, mais latente, entre les deux pays.
Parmi les incidents survenus récemment figure celle concernant le refoulement le 18 octobre
2011 dès le beach de Ngobila de la République Démocratique du Congo (RDC) par les
autorités compétentes de ce pays, de 108 étudiants du Congo Brazzaville qui y étaient
officiellement inscrits dans les différents établissements d’enseignement supérieur.
Ces jeunes étudiants du Congo Brazzaville étaient bel et bien inscrits au su et au vu
de tous les responsables des ministères des deux pays en charge de ces questions.
Pour preuve, c’est la note n° 240 du 19 septembre 2011 du ministère de l’enseignement
technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi qui autorisait ces
étudiants du Congo Brazzaville à aller étudier en RDC.
Pourtant, ceux-ci étaient accompagnés.
Les autorités de Kinshasa n’auraient pas apprécié le fait que ces étudiants n’aient, pour faire
leur voyage, qu’un un Laissez-Passer, tenant lieu de Passeport, au lieu d’un vrai Passeport.
Elles auraient également prétexté n’avoir pas été au courant de l’arrivée de ces étudiants en
RDC. Comme pour dire qu’ils ne remplissaient pas toutes les conditions requises pour réaliser
leur voyage. N’y a-t-il pas anguille ? A qui profite ce flou artistique ?
Selon les informations glanées par la rédaction du journal Talassa auprès de
certaines autorités, le gouvernement du Congo Brazzaville aurait récemment averti les
pays africains sur la pénurie de carnet de passeport dans le pays, obligeant donc les
Congolais désireux de voyager à l’extérieur à ne détenir qu’un Laissez-Passer tenant
lieu de Passeport. Ainsi, beaucoup de nos compatriotes n’ont voyagé au Benin, au
Togo, etc, qu’avec ce document que les autorités de Kinshasa n’ont pas trouvé légal.
Nombreux sont ceux qui ne comprennent donc pas cette réaction de la RDC.
N’est-elle pas la suite logique de l’incident survenu
dernièrement dans la localité de
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Loukoléla, relevant de la Province de l’Equateur dans le Nord-Ouest la RDC où des hommes
armés de ce pays en provenance du Congo Brazzaville, semble-t-il, auraient attaqué cette
entité administrative ?
Le
vice-ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et de
l’aménagement du territoire de la RDC, M. Adolphe LUMANU MULENDA BWANA
N’SEFU, n’avait pas mis de gant pour l’annoncer le 7 octobre 2011. Ce qui avait
également poussé le ministre de l’intérieur et de la décentralisation du Congo
Brazzaville, M. Raymond Zéphirin MBOULOU, à qualifier l’attaque présumée de
Loukoléla de montage.
Cet incident avait fait l’objet d’une rencontre le 12 octobre 2011 à Brazzaville entre MM. Ray
mond Zéphirin MBOULOU
et
Adolphe LUMANU MULENDA BWANA N’SEFU
, à l’issue de laquelle ils avaient déclaré que tout était au beau fixe entre les deux pays.
Certains Congolais de Brazzaville ne cessent pas de se poser la question de savoir pourquoi
nos services d’immigration et leurs hiérarchies respectives ne sont-ils pas sévères vis-à-vis des
congolais de Kinshasa qui ne rentrent chez-nous qu’avec des cartes d’électeurs ou des
permis de conduire ?
Le
refoulement des étudiants du Congo-Brazzaville par la RDC qui n’a pas reconnu
leur Laissez-Passer comme titre de voyage régulier, ne devrait-il pas donc interpeller
tout le monde dans le pays ? Certaines générosités ou largesses dont jouissent
quelques étrangers au niveau de nos frontières ne devraient-elles pas cesser ? Jusqu’à
quand va continuer le Congo zoba ? Toutes les autorités compétentes devraient
prendre conscience que ces largesses sont vraiment suicidaires parce qu’elles peuvent
porter atteinte à sécurité de notre pays. Nos autorités habilitées ne le savent-elles pas
mieux que quiconque ?
Cette affaire est très regrettable pour le Congo Brazzaville qui, hier, jouissait dans un passé
très récent d’une grande notoriété s’agissant de la formation des élites, recevait des étudiants
venant de beaucoup de pays africain. Pourquoi notre pays est-il tombé si bas ? N’est-il pas
aujourd’hui urgent de redorer le blason terni ?
Nombreux sont
nos compatriotes qui ne comprennent pas aussi ce qui s’est passé
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Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
Dimanche, 06 Novembre 2011 14:29
entre le ministère de l’enseignement technique, professionnel, de la formation
qualifiante et de l’emploi de M. André OKOMBI SALISSA et l’ambassade du Congo
Brazzaville en RDC.
C’est vraiment un affront pour notre pays, un pays producteur de pétrole. Selon nos
informations, c’est la Directrice d’orientation et des bourses, Brigitte MAKETTE, le sac au dos
d’OKOMBI SALISSA qu’il trimbale depuis des années qui n’a voulu associer toutes les
intelligences pour faire aboutir ce dossier en l’absence de son patron.
Affaire à suivre.
Par Amos COLOMBE & Fall MESSIER
ZHOZIER (Talassa)
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RETOUR SUR LE CRASH AERIEN du 21 MARS à POINTE-NOIRE
M. Sassou et ses Obligés Interpellés
Le 21 mars 2011, un avion cargo de la société TAC s’était écrasé en plein cœur du quartier
Kitoko Daniel de l’arrondissement 2 Mvoumvou de Pointe-Noire. On avait dénombré plus de 23
morts, plusieurs blessés et beaucoup de dégâts matériels dont des maisons bâties en
matériaux durables détruites.
Jusqu’à ce jour, les victimes ne sont pas dédommagées alors que nos investigations
révèlent bel et bien que tous les appareils de la compagnie TAC sont assurés. Pire, dès le
premier jour de l’accident, la compagnie TAC avait déboursé plusieurs millions pour assister
les victimes jusqu’à procéder à l’évacuation sanitaire à coût des millions d’une femme qui est
convalescente en Afrique du Sud. Officiellement, aucune explication au sujet des
indemnisations n’est disponible.
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Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
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Pour la présidente du collectif des victimes du crash aérien survenu le 21 mars 2011
à Pointe-Noire, Gisèle MVOUA, les initiatives mises en oeuvre pour l’indemnisation
des victimes, sont sur toute la ligne opaques. Elle demande à cet effet au président de la
république de peser de tout son poids afin que le règlement de ce dossier se fasse à la
satisfaction de toutes les parties.
Gisèle MVOUA poursuit dans son propos, "Le message livré le 1er octobre 2011 par le
ministre d’Etat
Aimé Emmanuel YOKA aux populations de Pointe-Noire, a été accueilli avec espoir
par le collectif que je préside. C’est dire qu’il est conscient que l’éthique du corps
judiciaire congolais en général et ponténégrin en particulier, continue de poser
problème. Nous sommes aussi très contents de ce que le ministre d’Etat a pris un
certain nombre de dossiers pour qu’il les examine
"
.
Elle a déploré à cette occasion certaines pratiques que le collectif juge jusqu’ici très opaques
concernant l’indemnisation des victimes du crash. "Nous dénonçons, a-t-elle expliqué, le
caractère dérisoire des montants que nous propose le cabinet Sutter And Pearce, car à
notre avis, ils n’obéissent pas aux polices d’assurance tant nationales
qu’internationales. Pourquoi
le cabinet
nous fait-il des propositions verbales et non écrites, alors que ce sont des documents
administratifs qui doivent être archivés ? Et quand
elles sont
écrites, elles se font sur un papier ordinaire sans signature, ne portant aucune en-tête.
Ce qui est indécent d’un point de vue administratif. Je laisse la priorité au ministre
d’Etat de découvrir lui-même , s’agissant de la question de l’indemnisation des
victimes du crash de Kitoko Daniel, les
griefs qui sont reprochées aux
autorités administratives et judiciaires, ainsi qu’au cabinet Sutter And Pearce. Elle a
également fait savoir
que le ministre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka sera au courant de tout le flou qui
entoure l’affaire sur l’indemnisation des victimes du crash de Pointe-Noire, s’il cherche
à voir plus clair sur ce dossier"
.
Bien que nous félicitons les responsables de TAC qui ont assuré la compagnie et qui ne
ménagent aucun effort pour que les parents des victimes puissent être indemnisés, cependant,
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Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
Dimanche, 06 Novembre 2011 14:29
nous ne comprenons pas comment certains congolais n’ont pas honte
sur le dos des morts ?
de vouloir s’enrichir
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.
Par John Ndinga-Ngoma (Talassa)
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Après les Déchets Toxiques de Gomez ...
Depuis l’affaire dite ‘’Me Gomez’’ ou des déchets toxiques restés impunis,
Pointe–Noire tend à ressembler de plus en plus à une jungle. Trafic de drogue,
prostitution généralisée, banditisme de grand chemin, pillage effréné des matières
premières et bradage du bois, corruption à tous les étages, pollution à grande échelle
sont entre autres les maux qui minent notre ville capitale.
Pire, les épidémies et les catastrophes naturelles qui sévissent au jour le jour dans les
départements du Kouilou et de Pointe–Noire ne semblent pas interpeller les autorités politico
administratives et judiciaires qui se précipitent au contraire, dans diverses combines
maffieuses.
Tenez, les ONG et quelques associations comme le COK, le RDPH ne cessent de dire
halte à la pollution et autres. Malheureusement, les dirigeants actuel qui pratiquent la
politique de la terre brûler et qui sont obnubilés par le pillage font la sourde oreille
comme le témoigne la détermination d’exploiter le Pétrole des sables qui à beaucoup
des conséquences néfaste.
Total et Eni vont-elles tenter l’exploit de...
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Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
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Il y a peu, au mois de juillet dernier, la Présidence de la République du Congo, annonçait
que 10 milliards de dollars étaient nécessaires à Total pour le développement de Moho Bilondo
Nord. La compagnie pétrolière n’a jamais confirmé cet élément économique, et surtout
financier, de taille et beaucoup d’observateurs ont alors manifesté leur étonnement.
Peu de temps après, Denis SASSOU NGUESSO avertissait la population congolaise,
qui dans sa très grande majorité ne profite nullement de la richesse pétrolière, que la
production d’or noir allait décliner... Nombreuses encore ont été les réactions à cette
curieuse déclaration.
Des indiscrétions récentes permettent d’apporter une réponse commune à ces deux
dernières interrogations : "En clair, le Congo Brazzaville, s’il veut conserver son
potentiel de production en hydrocarbures doit aller vers des techniques coûteuses,
polluantes et dévastatrices pour l’environnement. Ce sera le prix à payer".
Il s’agira, en "on shore", de l’exploitation des grès bitumineux par l’Italien ENI (cf "Le pétrole
le plus
sale
au monde"
)
et en "off-shore"
de l’application des techniques développées par TOTAL au Canada pour l’exploitation des
grès bitumineux du difficile et très important gisement Emeraude. Total opère ce gisement et
ENI en est également actionnaire.
Bien
entendu, le résultat des courses pour les Congolais sera le même, toujours plus
de misère, et pour les privilégiés du pouvoir, et pour la famille présidentielle, plus de
détournements. Pour le pays, pour l’environnement, il faudra s’imprégner du
document, encadré, publié par Greenpeace. Il faudra bien le garder à l’esprit et en tête
car il n’augure rien de bon !
Il y est
décrit la monstruosité des dégâts qui seront causés à l’environnement par cette
exploitation
"on shore".
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Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
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Cependant, pour ce qui est de l’ "off-shore" l’utilisation de cette technique est encore
totalement inconnue. Le Congo Brazzaville en assurera la première planétaire, avec tous les
risques que l’on pourra imaginer…
Le permis Emeraude, avec ses énormes et difficilement accessibles réserves, avait déjà
inauguré et financé la coûteuse "technique vapeur", utilisée également dans d’autres pays
avec succès. La vapeur injectée sous haute pression fluidifie les huiles lourdes et en améliore
l’extraction. Mais pour parvenir à soutirer des entrailles de l’océan les quantités de pétrole,
quasi solide de ce méga-gisement, la manière forte et polluante des techniques développées
en Alberta devra s’imposer; avec, bien entendu, la bénédiction de
Denis SASSOU NGUESSO
, qui s’agissant de la manière forte, à maintes reprises, a déjà fait ses preuves…!
Pour être complet, dans la projection des dix milliards de dollars d’investissements
pour Total, il serait prévu une exploration ante-salifère des gisements. C’est-à-dire, le
même type de schéma qui avait prévalu pour le permis de M’Boundi. Ce permis "on-s
hore"
était un
"rendu"
de Total qui ne l’intéressait plus, il ne produisait que 1000 ou 2000 barils/jour. La
nappe de pétrole exploitée reposait sur les couches salifères.
Maurel Prom, de Jean-François HENIN, l’obtint pour quasiment rien et décida une exploration
sous le sel (ante-salifère). Bingo ! La production atteignit alors 76.000
barils/jours avant la cession du permis en 2007 pour 1,424 milliard de dollars, exonérés
d’impôts, à ENI.
"On ne sait pourquoi"
, peu de temps après, la production déclarée par ENI sur ce gisement n’était plus que de 35
000 barils/jour…!
L’unité de compte dans l’industrie pétrolière, et surtout au
milliard de dollars soit 500 milliards de FCFA.
Congo Brazzaville est désormais le
Tant chez ENI que chez TOTAL, les montants avancés donnent le vertige. Rien ne dit que la
pauvreté de la population congolaise en sera réduite. Rien ne garantit que ces investissements
ne viendront pas renforcer l’oppression, par le système actuel, de cette même population et
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Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
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plus encore la destruction de son environnement.
Les sables bitumineux : c’est quoi ?
Il s’agit de bitume très visqueux aggloméré à du schiste et du sable, à partir duquel
on produit du pétrole. Ces sables bitumineux sont exploités dans des mines à ciel
ouvert ou dans des gisements souterrains.
Dans le premier cas ils sont extraits à l’aide de pelles mécaniques et de camions géants.
Pour l’extraction "in situ", il faut forer, chauffer le bitume en injectant de la vapeur et des
solvants en profondeur, puis mélanger le sable extrait avec de l’eau chaude pour le rendre
moins visqueux. Enfin, il faut le faire décanter pour en extraire le pétrole. C’est donc un
processus complexe, coûteux et extrêmement polluant. Actuellement, les plus vastes réserves
de sables bitumineux exploitables se trouvent en Alberta - Canada, au Venezuela (huiles
extra-lourdes) et à Madagascar.
Aberration
énergétique, climatique et environnementale, les sables bitumineux, avec les schistes bitumineux, sont les pétroles le plus chers, les plus sales, les plus
polluants qui soient.
Le cas de l’Alberta : Une
catastrophe écologique
Chaque
année, c’est jusqu’à 349 millions de mètres cubes d’eau de la rivière
Athabasca qui sont détournés par les compagnies pétrolières. Cette quantité pourrait
alimenter une ville de trois millions d’habitants. 90 % de l’eau utilisée termine dans
d’immenses mares toxiques (solvants, produits chimiques: arsenic, mercure, xylène,
benzène...) qui ne peuvent être recyclées, souillant rivières, les sols et probablement
les océans à très court terme. 1,8 milliard de litres de ce liquide toxique sont produits
chaque jour et on estime que 11 millions de litres fuient chaque jour dans la rivière
d’Athabasca.
Selon, David
SCHINDLER, écologistes de l’eau spécialisé dans l’étude des sables
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bitumineux, les émissions industrielles déposent du bitume, des métaux lourds et d’autres
substances toxiques dans le paysage et ces substances se déversent ensuite dans la rivière.
Cette pollution est équivalente à 5000 barils de pétrole par an. Une étude publiée dans le
Wilson Journal of Ornithology a démontré en septembre 2010, que le nombre d’oiseaux
mourant en Alberta chaque année à cause des bassins de décantation est 30 fois supérieur
aux chiffres de l’industrie : 2000 oiseaux morts /an contre 65.
Une catastrophe
sanitaire
Des données du gouvernement canadien ont montré que les niveaux de produits
cancérigènes (arsenic, cadmium, nickel, benzène) dans les bassins de décantation ont
augmenté de 30% en 4 ans. Au total, l’industrie pétrolière du pays a produit environ 50
000 tonnes de produits potentiellement dangereux entre 2006 et 2009, d’après les
chiffres du National Pollutant Release Inventory.
On trouve 30% de cancers de plus que la moyenne provinciale à Fort Chipewyan, petite
communauté autochtone en aval des mines et des bassins de décantation de l’industrie
pétrolière.
Une catastrophe énergétique
Produire 1 baril de pétrole bitumineux nécessite 5 barils d’eau, 2 tonnes de sables et ½ baril
de gaz (l’équivalent en gaz naturel de la consommation d’un foyer pendant une journée et
demi). Il faut 1 baril d’énergie pour produire 5 barils issus des sables bitumineux quand il en
faut 1 pour 20 pour le pétrole conventionnel
Une catastrophe climatique
L’extraction d’un baril issu des sables bitumineux émet jusqu’à 5 fois plus de gaz à effet de
serre qu’un baril de pétrole conventionnel. Selon le Potsdam Institute for Climate Impact
Research, si l’on veut garder la hausse des températures en dessous des deux degrés,
moins d’un quart des réserves prouvées en fossiles (pétrole, gaz et charbon) peuvent être
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utilisées d’ici à 2050.
Nous ne pouvons donc pas brûler toutes les réserves : nous devons sortir
rapidement du charbon, ne pas extraire les sables bitumineux et ne pas chercher à
pomper jusqu’à la dernière goutte de pétrole.
Aujourd’hui, 3000 km² de forêt ont disparus. Si toutes les aires potentiellement exploitables
sont prêtées à l’extraction de pétrole, c’est 25 % de l’Alberta qui sera touché, soit 149 000 km²,
une superficie plus grande que l’Angleterre !
Acteurs peu scrupuleux et gros
sous
On les retrouve tous...Exxon, Shell, Chevron, BP, Suncor, Syncrude, Statoil ... et bien
évidemment Total. Le Canadian Energy Research Institute a estimé à 379 milliards de
dollars l’investissement d’ici à 2025 pour produire 4 millions barils/jour.
Cet institut estime que dans le même temps les revenus gouvernementaux annuels issus de
cette production pourraient atteindre 68 milliards $ au cours des 25 prochaines années. De son
côté, Total prévoit d’investir 20 mds de dollars dans les sables bitumineux d’ici 20 ans.
Selon Novethic, le coût d’extraction des sables bitumineux est extrêmement élevé : de 20 à
50 dollars le baril soit environ 20 fois plus que le pétrole conventionnel. De plus pour que le
projet d’extraction des sables bitumineux soit viable, le prix du baril doit se situer entre 70 et
100$.
Sortir de notre addiction à l’or
noir
Les pétroles conventionnels -facilement exploitables- se raréfient et les compagnies
pétrolières se positionnent sur les projets les plus fous pour s’assurer de garder leur
part du gâteau. Ils maintiennent la planète sous haute dépendance en prolongeant
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Les news du Congo: Le retour du Parti unique
Écrit par Ghys Fortune DOMBE BEMBA
Dimanche, 06 Novembre 2011 14:29
notre addiction avec un pétrole plus cher, plus polluant, plus risqué : sables
bitumineux, offshore profond, schistes bitumineux : des projets de prospection, voire
d’exploitation sont en cours un peu partout dans le monde.
Selon le Potsdam Institute for Climate Impact Research, si l’on veut garder la hausse des
températures en dessous des deux degrés et ainsi éviter les pires conséquences des
changements climatiques, moins d’un quart des réserves prouvées en fossiles (pétrole, gaz
et charbon) peuvent être consommés d’ici à 2050.
Nous ne pouvons donc pas pomper jusqu’à la dernière goutte de pétrole. Les
gouvernements du monde entier sont aujourd’hui à la croisée des chemins : ils doivent
choisir entre la recherche de pétrole à tout prix, symbole d’une véritable fuite en avant,
et le développement massif des économies d’énergie et des filières renouvelables.
Les meilleurs investissements en termes de sécurité
demande et la dépendance au pétrole.
Par Ghys Fortune DOMBE BEMBA &
énergétique sont ceux qui réduisent la
Sergueï Ondaye
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