Lunéville : Une petite bulle de bien-être avec la socio
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Lunéville : Une petite bulle de bien-être avec la socio
Lunéville : Une petite bulle de bien-être avec la socio-esthéticienne Laura Lamy-Kalèche et la Ligue contre le cancer Pour le compte de la Ligue contre le cancer, Laura Lamy-Kalèche, socioesthéticienne, reçoit des personnes souffrantes ou ayant souffert de cette maladie. Une voix douce, un grand sourire, une ambiance chaleureuse. Deux matinées par mois, Laura Lamy-Kalèche installe, à l'espace Guy-Corbiat, ses pots et sa table de couleur, son paravent et diffuse une musique relaxante... « Partout où je vais, que ce soit dans un bureau ou une grande salle, j'essaie de recréer un petit cocon », explique la jeune habitante de Domjevin, qui officie pour le compte de la Ligue contre le cancer en tant que socioesthéticien ne. « Je pratique des soins esthétiques auprès de personnes qui ont été atteintes dans leur intégrité physique, psychique ou sont en détresse morale », précise-t-elle. « Cela fait partie des soins de support proposés par la Ligue contre le cancer ». « Je suis là pour les aider à avoir une bonne image d'elle-même et une bonne estime malgré les effets indésirables du traitement. » Le temps d'une heure, elles passent entre les douces mains de Laura : « Pendant les soins de socio-esthétique, le toucher de bien-être apporte de la détente : cela permet de sentir que son corps peut ressentir autre chose que la douleur ». Les soins du visage et des mains ont le plus de succès. Même si certaines personnes demandent tout de suite un modelage relaxant du corps. Maquillage correcteur « C'est un moment où elles peuvent souffler et tout relâcher. Elles se mettent à nu et disent des choses pertinentes, d'où le travail en lien avec les psychologues : il faut passer la main à chaque profession. Je suis aussi là pour les conseiller au-delà du soin, avec du maquillage bonne mine, du maquillage correcteur, pour les sourcils quand il n'y en a plus. Mais, surtout, ne pas poser de faux cils : la colle est trop abrasive. » La jeune femme leur suggère aussi de porter des gants pour faire le ménage afin de protéger la peau qui s'assèche et les ongles qui risquent de tomber avec la chimiothérapie. « Nous travaillons en pluridisciplinarité : les infirmières peuvent leur procurer des produits à appliquer pour limiter les effets secondaires. Elles leur expliquent aussi le traitement et les effets, et les dirigent vers moi et une nutritionniste. » Pas de programme préétabli pour Laura Lamy-Kalèche : « Les personnes me disent ce qu'elles veulent comme soin : je suis là pour leur faire plaisir. C'est une petite bulle de bienêtre. J'aime bien quand elles me disent qu'elles oublient où elles sont : mon but est de les faire voyager. » D'autres du maquillage La jeune femme, qui se partage entre les séances à Lunéville, Vandoeuvre, au centre d'oncologie de Gentilly, mais aussi à l'hôpital pour enfants de Brabois, intervient dans ce dernier lieu auprès de jeunes malades âgés de 18 mois à 21 ans. « Chez les ados, j'ai autant de filles que de garçons. Alors que chez les adultes, ce sont surtout des femmes qui demandent à me rencontrer. » Corinne SAI IDI-CHABEUF . Journal EST REPUBLICAIN — LUNEVILLE — 02/11/2015 Une formation spécifique Titulaire d’un CAP et d’un BP esthétique, Laura Lamy-Kalèche a toujours voulu exercer son métier en milieu hospitalier. En 2012, après avoir travaillé en institut, elle a suivi une formation spécifique au sein du CODES (Cours d’esthétique à option humanitaire et sociale) à Tours, la seule association à proposer ce type de formation. Salariée de l’association « Image de soi » de Domjevin qui la met à la disposition de la Ligue contre le Cancer, cette Alsacienne d’origine intervient aussi pour l’Association française des traumatisés crâniens Lorraine et dans une maison de retraite à Laxou.