Meurtre dans la nuit
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Meurtre dans la nuit
Meurtre dans la nuit C hristiane vivait avec sa mère Anne et son père Jean-Pierre dans une ferme près du village d'Estaing en Aveyron. Ils élevaient des vaches Aubrac, des moutons et des chevaux. U n matin d'hiver Christiane découvrit le corps de son père mort dans la grange. Elle alla chercher sa mère qui lui suggéra d'aller chercher le curé du village. Elle prit son cheval et alla voir le curé au village mais elle ne put pas le voir tout de suite car il était en train de faire la messe. Dès que la messe fut finie, elle courut le voir : << Monsieur le curé, monsieur le curé ! Je viens vous chercher car mon père a été assassiné dans la grange. - Je me prépare et j'arrive ! - D'accord. >> Le curé arriva à la ferme, il entra dans la grange et vit le corps de l'homme étalé par terre dans la paille. De la farine avait été répandue tout autour de lui. Il chercha des indices, trouva un sac de farine caché sous la paille, avec écrit dessus le nom du 1 boulanger du village. << Pourquoi ce sac est-il ici ? - Je ne sais pas. - C'est étrange, je pense que ce sac de farine a servi au meurtre. - Comment le savez-vous ? - Le corps a des traces de corde autour du cou, le même genre qu'il y a sur le sac. >> Il alla voir le boulanger et lui expliqua l'histoire du meurtre. << Pouvez-vous me donner la liste des personnes à qui vous avez vendu des sacs de farine ? - Non, c'est confidentiel ! - D'accord ! Dans ce cas-là, je vous amène au château du village, rétorqua le curé. - Mais je n'ai rien fait ! >> se récria le boulanger. Il arriva au château du village avec le boulanger et l'amena dans le parloir du château. Il l'interrogea mais le boulanger niait les faits. Il le garda au cachot, et retourna sur les lieux du crime. Il interrogea Anne, la femme de la victime et Christiane : elles disaient qu'elles n'avaient rien vu, rien entendu. Il retourna voir le boulanger qui ne changea toujours pas d'avis. Il repartit sur la scène du crime où il examina attentivement les lieux. Il remarqua des empreintes de pas dans la farine qui continuaient vers la forêt. Il décida de suivre cette piste. Il prit un réglet et mesura les empreintes : c'était du 37. Puis il rentra au château et relâcha le boulanger car il se rendit compte que ce n'était pas l'assassin car il n'avait pas la bonne pointure de pied. Il chercha à qui pouvait être cette pointure de pieds. Il mena son enquête et on lui apprit que Jean-Pierre avait une maîtresse, nommée Amandine. Il alla la voir pour lui demander son alibi le soir du meurtre ; elle lui répondit qu'elle était avec ses trois jeunes enfants. Il demanda à Marinette, la plus grande des trois, si sa mère Amandine était bien avec eux ce soir-là. 2 Elle acquiesça, mais Marine, la plus jeune, lui assura que non. Le curé s'en étonna et interrogea à nouveau Amandine : « Votre plus jeune enfant affirme que vous n'étiez pas chez vous hier soir. Pourtant, vous avez prétendu le contraire. Dites-moi maintenant, honnêtement, où vous étiez. - Je suis allée voir Jean-Pierre, j'ai passé quelques instants avec lui, mais quand je suis reparti, il était bien vivant ! s'écria-t-elle, en larmes. » Le curé retourna voir Anne, l'épouse de la victime, pour connaître sa pointure : elle lui répondit 35, mais Anne mentait ! En fait, Anne faisait du 37. Mais elle ne voulait pas que le curé ait des soupçons à son égard ! L'enquêteur retourna sur les lieux du crime, car les empreintes ne donnaient rien. Il découvrit un deuxième indice qui lui avait échappé la première fois : c'était un poinçon sur lequel il y avait des empreintes de doigts. Le curé pensa que c'étaient les empreintes du tueur. Avec tous ces indices, il devrait trouver le coupable plus facilement. I l alla au presbytère pour analyser les empreintes de doigts. Il était parvenu à mettre au point un stratagème pour étudier les empreintes des criminels. Il versa de la cire d'abeille sur le poinçon. Une fois la cire sèche, il l'enleva et les empreintes apparurent. Elles faisaient penser à des doigts de femme. La marque d'une bague se dessinait. Il retourna à la ferme examiner les mains d'Anne et de sa fille Christiane. Cette dernière n'avait pas de bagues mais sa mère, elle, en avait une : c'était sa bague de fiançailles sur laquelle étaient inscrites ses initiales. Le curé examina l'empreinte qui était sur le poinçon pour voir s'il y avait des initiales mais il ne vit rien. Il se demanda s'il n'y avait pas une autre façon de prendre les empreintes. Il réfléchit, mais ne trouva pas. 3 I l décida de retourner chez Amandine pour voir ses bagues, mais elle n'en avait pas ; il lui demanda l'autorisation de fouiller son logis. Celle-ci refusa tout d'abord, puis finit par accepter, devant les menaces du curé. Mais il ne découvrit rien qui puisse l'aider. La jeune femme avait dit la vérité, seulement, elle ne voulait pas que l'on découvre son secret, son dernier enfant, celui qu'elle avait eu de Jean-Pierre. Le curé se demanda si Anne n'avait pas d'autres bagues qu'elle lui aurait dissimulées. Il se rendit à nouveau à la ferme et exigea qu'Anne lui montre toutes ses bagues. Elle en avait trois autres, qui portaient également des initiales : « Puis-je emporter ces bagues pour les analyser ? voulut savoir le curé. -Ce sont des bagues qui sont depuis longtemps dans ma famille, je les ai reçues en héritage. Je préférerais les conserver ici, lui répondit Anne méfiante. -Je vous conseille de ne pas faire d'histoires, sinon je pourrais vous considérer comme suspecte. » Anne finit par obtempérer. Le curé rentra au presbytère et examina les bagues : les initiales ressemblaient nettement à l'empreinte qui était sur le poinçon. Il alla voir Anne pour savoir que faisait ses empreintes de doigts sur le poinçon qui avait tué son mari. Anne lui dit que c'était le poinçon de son mari et qu'elle l'avait nettoyé après que son mari avait tué un poulet. Mais le curé s'étonna de cela : il alla demander à Christiane si elle confirmait les paroles de sa mère mais elle ne confirma pas parce qu'elle avait passé toute la journée avec son père à tondre les moutons pendant que sa mère était restée à la ferme pour faire de la pâtisserie et de l'aligot. Le curé repartit. Il était satisfait de ce qu'il avait découvert et ses soupçons se confirmaient. Il alla au village parce qu'il était en retard pour faire la messe, arriva à l'église et s'habilla. 4 A près la messe, il retourna mener son enquête à la ferme. Christiane s'occupait des bêtes car sa mère était partie voir sa sœur dans le village voisin. Le curé en profita pour fouiller la maison. Il trouva un torchon avec du sang qui était caché sous le matelas de Anne. Il se posa plein de questions. Il prit un sac pour transporter le torchon pour ne pas effacer les empreintes. Il repartit au presbytère pour essayer d'analyser le sang et les empreintes qu'il y avait sur le torchon. Après avoir fait les analyses du sang, il vit que ce n'était pas du sang d'animal mais du sang d'homme. Il prit de la cire d'abeille pour prendre les empreintes sur le torchon. C'étaient les empreintes d'Anne, tous les indices menaient à Anne. Ce ne pouvait être qu'elle la coupable. Mais quel pouvait bien être son mobile ? Il alla à la ferme pour avoir des explications, mais Anne n'était toujours pas rentrée, alors il demanda à Christiane : << Où est ta mère ? - Elle est partie sans rien me dire. Elle a pris des affaires dans une valise, j'allais justement vous avertir, elle a pris son cheval. Nous pouvons peut-être suivre les traces de sabots, ça ne fait pas très longtemps qu'elle est partie. - Dépêchons-nous, tu n'aurais pas deux chevaux préparés et rapides pour mieux la rattraper ? >> T ous deux partirent en suivant les traces de sabots partant vers la forêt. Mais quand ils arrivèrent à l'orée de la forêt, un orage éclata. La pluie avait effacé les traces de sabots, mais ils entendaient le cheval d'Anne qui 5 hennissait, ils suivirent le bruit. Ils arrivèrent devant une tourbière où s'étaient enfoncés Anne et son cheval. Le curé prit une corde qu'il attacha aux pommeaux des selles des chevaux et il lança l'autre bout à Anne qui l'attacha à la selle de son cheval. Le curé fit avancer son cheval mais la corde lâcha ; alors Christiane partit chercher de l'aide au village. E village lle arriva devant la taverne du et le patron de la taverne demanda à sa serveuse de s'occuper des clients pendant Christiane à qu'il sortir sa allait mère aider de la tourbière. Il prit un lasso pour pouvoir attraper le cheval d'Anne et Anne ellemême, ils partirent au grand galop avant qu'Anne ne s'enfonce. Ils arrivèrent à la tourbière. Ils dirent à Anne que si elle ne leur expliquait pas pourquoi elle était partie de chez elle, ils ne la sauveraient pas. Anne avoua que c'était elle qui avait tué son mari et Christiane tomba en pleurs et demanda à sa mère pourquoi elle avait fait cela. Anne dit que son mari la battait régulièrement, et qu'en plus, elle avait découvert qu'il avait une maîtresse à qui il avait fait un enfant. Elle l'avait tué en état de légitime défense, son mari était en train de la battre et puis elle avait fait une mise en scène pour faire accuser le boulanger. << Mais pourquoi n'avez vous pas dit que vous étiez battue ? - Parce que si je l'avais dit, il m'aurait tuée ! Et qui m'aurait cru ? – Je comprends votre malheur. Mais vous avez tué un homme et je suis obligé de vous mettre au cachot, >> regretta le curé. 6 Le curé mit Anne au cachot. Il envoya une lettre à la famille de Christiane par pigeon voyageur pour savoir qui pouvait la garder pendant que sa mère était en prison. Sa famille lui répondit que la tante qui habitait à Vallon pouvait la prendre. Christiane partit avec son oncle en calèche, à Vallon. Une des roue de la calèche se cassa en roulant sur une pierre au milieu du chemin. L'oncle de Christiane changea la roue. Christiane vécut heureuse dans l'élevage de chèvres de sa tante. Anne fut jugée pour son crime et fut pendue sur la place du village. 7