Photo ou illustration - Ambassade de France en Norvège

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Photo ou illustration - Ambassade de France en Norvège
La quinzaine nordique
© DG Trésor
N°83 du 5 décembre 2014
Nordiques
Croissance. Les dernières prévisions économiques (OCDE, Nordea, SEB) continuent à signaler un ralentissement
des rythmes de croissance dans les pays nordiques, dans un environnement international dégradé : durcissement
du contexte géopolitique, récession en Russie, coup de frein en zone euro, baisse des prix pétroliers. La zone
nordique dans son ensemble reste certes un îlot de croissance en Europe, avec une croissance du PIB de l’ordre
de 1,5 % en 2014 et de 2,0 % en 2015, mais les trajectoires des cinq pays continuent de diverger : la Suède
(croissance entre +2,0 % et +2,5 % par an en 2014 et 2015) serait tirée par une consommation dynamique et une
accélération marquée de l’investissement (logements et infrastructures), la croissance en Norvège (entre +1,5 % à
2,0 %) resterait soutenue par la demande des ménages mais le secteur pétrolier investirait moins. Au Danemark,
(croissance entre +1,0 % et +1,5 %), la reprise se renforcerait progressivement. En revanche, en Finlande, la
reprise reste incertaine : si les derniers chiffres de PIB confortent le scénario du gouvernement d’une stabilisation
de l’activité en 2014, certains organismes évoquent un maintien en récession jusqu’en 2015. Enfin, la croissance en
Islande reste dynamique, autour de +3 %, soutenue par la demande interne, l’inflation se modère mais le solde
commercial tend à nouveau à se dégrader car les exportations ralentissent.
Transparence. L’ONG Transparency International a publié le 3 décembre 2014 son « Indice de perception de la
corruption » : le Danemark reste classé 1er, suivi de près par la Finlande (3ème), la Suède (4ème), la Norvège (5ème) et
l’Islande (12ème). Selon l’ONG, ces bons résultats s’expliquent par « l’Etat de droit solidement ancré, la société civile
très présente et l’emploi public rigoureusement réglementé ». L’Allemagne est classée 12ème et la France 26ème.
Parité. Bien établie dans le monde politique et dans le secteur public des pays nordiques, la parité est jugée
insatisfaisante dans le monde des affaires. Ainsi, la part de femmes présentes dans les conseils d’administration
des groupes est de 28 % en Finlande, 26 % en Suède et 24 % au Danemark (contre 30 % en France). Plusieurs
pays nordiques n’excluent pas d’aller au-delà de l’autorégulation et envisagent, comme la Norvège en 2003, de
légiférer pour établir des quotas de femmes dans les conseils d’administration des groupes (40 % dans le cas de la
Norvège).
Danemark
Tourisme. Le parlement a approuvé une proposition du Ministre des Entreprises et de la Croissance, Henrik Sass
Larsen, pour mettre en place une véritable stratégie gouvernementale du tourisme vers le Danemark. Trois
compagnies se chargeront, respectivement, du tourisme côtier et vert, du tourisme urbain et du tourisme d’affaires.
Elles devront coordonner leurs initiatives et multiplier leurs interactions afin que les 90M €/an dédiés à la promotion
du tourisme soient utilisés plus efficacement. Une conférence en janvier 2015 viendra préciser davantage les
tenants de cette nouvelle stratégie en y associant les représentants de la communauté d’affaires.
Croissance. Tiré par les investissements, le PIB danois aurait progressé de +0,5 % au 3ème trimestre, après +0,1 %
au 1er trimestre et +0,1 % au deuxième, confortant le consensus des économistes sur l’ensemble de l’année 2014,
autour de 0,7 %, et en deçà de la prévision du gouvernement (+1,4 %).
Pétrole. La baisse du prix du pétrole pourrait affecter la situation des finances publiques en 2015, le projet de
budget reposant sur l’hypothèse d’un baril à 110 $, contre environ 70 $/baril début décembre 2014, sachant par
ailleurs que l’hypothèse de croissance retenue pour 2015, +2,0 %, est supérieure au consensus.
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Finlande
Nucléaire. Fortum a annoncé la signature d’un accord avec Gazprom sur la restructuration de la compagnie
d’électricité russe TGC-1. Fortum détiendra 75 % d’une nouvelle entreprise commune qui exploitera une
cinquantaine de barrages hydroélectriques du nord-ouest de la Russie. Cette opération, financée par la participation
que détenait déjà Fortum dans TGC-1, accroît les capacités hydroélectriques exploitées par Fortum de 60 %. En
échange, Fortum s’engage à prendre une participation de 15 % dans Fennovoima, aux côtés de Rosatom,
complétant ainsi l’actionnariat non russe du consortium conformément aux souhaits du gouvernement finlandais.
Cette annonce a lieu quelques jours avant que le Parlement ne se prononce sur l’autorisation de construction par
Fennovoima d’une centrale nucléaire à Hanhikivi.
Réforme. Le projet de loi sur la réforme des services de santé et des services sociaux a été rendu public le 26
novembre dernier. Relevant actuellement de la responsabilité des 320 communes, les services devraient désormais
être réorganisés au niveau de cinq régions ad hoc qui désigneront le niveau de fourniture le plus approprié (une
commune ou une des 19 communautés de communes mises en place à cet effet ou la région elle-même). Dans le
contexte démographique finlandais marqué par un vieillissement rapide de la population, cette réforme doit
contribuer d’une façon importante, avec celle des retraites, à la réduction de l’écart de soutenabilité des finances
publiques. La communication autour du projet de loi ne contient cependant pour le moment aucune estimation sur
les économies d’échelle et les gains d’efficacité attendus de la réforme, l’essentiel du débat se concentrant sur la
redistribution de charges qui en résultera entre les communes, et entre l’Etat et les autorités locales, ainsi que sur la
compatibilité avec la Constitution de la restriction ainsi apportée aux compétences municipales.
Chômage. Le taux de chômage a augmenté en octobre et s’élève désormais à 8,3 % contre 7,4 % à la même
époque en 2013. Selon le ministère de l’Emploi et de l’économie, le nombre de chômeurs s’établit à 319 000
personnes, sur une population d’environ 5,5 M habitants.
Croissance. Le PIB finlandais a progressé au troisième trimestre de +0,2 % et la croissance du deuxième trimestre
a été révisée à la hausse (de +0,2 % à +0,4 %). Le recul qui s’était poursuivi jusqu’au 1er trimestre (-0,3 %) semble
donc enrayé pour le moment. Alors que l’ensemble des analystes prévoyaient une troisième année de récession en
2014 (-0,2 % pour le FMI et l’OCDE, -0,4 % pour les dernière prévisions de la Commission, entre
-0,3 % et -0,5 % pour les principales banques de la place), les résultats confortent au contraire le scénario
macroéconomique du PLF2015, dans lequel le PIB devait rester stable en 2014.
Russie. La récession qui se profile en Russie est de nature à remettre en cause le rebond de l’économie
finlandaise anticipé en 2015. La Russie est en effet le 3ème client des exportateurs finlandais, et fournit aussi 30 %
des touristes, et ces deux postes ont déjà sensiblement reculé depuis un an. La banque Nordea estime que la
récession en Russie pourrait contribuer à replonger la Finlande en récession en 2015.
Islande
Exit-Tax. La presse évoque la possibilité que les autorités islandaises imposent une « exit tax» de l’ordre de 35 %
s’appliquant aux actifs non-résidents au moment de l’ouverture du compte de capital, et qui pourrait générer jusqu’à
3,25 Mds€ de recettes fiscales. Sans réagir spécifiquement à cette information, qui n’est pas officielle, les
représentants de créanciers étrangers (dont ceux de l’ancienne banque Glitnir) prépareraient déjà plusieurs actions
contentieuses pour attaquer certaines mesures en vigueur, comme la taxe prélevée sur les banques et sur les
structures de liquidation pour financer le programme d’allègement des dettes des ménages islandais.
Energie. La commission à l’Industrie du parlement a annoncé que 8 sites potentiels de production électrique
jusqu’ici identifiés comme « protégés » dans le « Master plan » national sur l’énergie devraient devenir «
utilisables », entrainant des réactions négatives de l’opposition et des Verts. Parallèlement, Hordur Arnarson, DG de
l’énergéticien public Landsvirkjun, a identifié 20 sites envisageables pour de nouvelles usines électriques en
Islande, dans un contexte de hausse de la demande et des prix de l’électricité. S’agissant du câble électrique vers
le Royaume-Uni, M Arnarson se donne 2-3 ans pour analyser l’intérêt du projet.
Tourisme. La ministre de l’Industrie et du commerce, Ragnheidur Elin Arnadottir, va soumettre un projet de loi pour
instaurer un “nature pass”, qui coûterait 1500 SEK (9,74 €) et serait valide 3 ans, pour accéder aux sites publics
naturels du domaine public. Les recettes permettraient de financer l’entretien et la protection des sites naturels
soumis à l’afflux croissants de touristes.
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Norvège
Fonds. Le Ministère des Finances va lancer un processus d’évaluation de l’opportunité d’ouvrir les investissements
du fonds aux infrastructures non cotées, qui débouchera sur un livre blanc discuté au Parlement au printemps 2016.
Le Conseil de Stratégie du fonds a été mandaté pour cette évaluation, qui pourrait également ouvrir la voie aux
investissements dans les installations de production d’énergie renouvelable.
Réforme fiscale. Le comité nommé pour étudier une réforme fiscale vient de remettre son rapport. Il préconise une
baisse du taux d’imposition sur les revenus nets des entreprises de 27 % à 20 % afin de répondre à la concurrence
internationale en la matière. Couplée à une baisse de l’impôt sur le revenu, cette mesure aurait un coût de 93,3
Mrds NOK (11 Mrds €) entièrement compensé par d’autres mesures (dont la création d’un impôt sur les revenus
des particuliers, mais aussi la suppression de diverses déductions fiscales).
Russie. Suite aux sanctions engagées contre la Russie, Karamorneftegaz, joint-venture entre le pétrolier russe
Rosneft et ExxonMobil, a mis fin prématurément à ses contrats avec plusieurs entreprises norvégiennes dont Siem
Offshore, Rem Offshore et Viking Supply. Ces contrats concernaient le puits University-1 en Mer de Kara.
Croissance. Le PIB norvégien a augmenté de 0,5 % au cours du 3ème trimestre 2014 après 0,5 % au T1 et 1,1 %
au T2 2014. Les échanges ont augmenté de 2,1 % tant du côté des importations que des exportations ; en
revanche, contrairement aux trimestres précédents, la consommation des ménages a eu peu d’effet d’entrainement.
Les effets de la baisse du prix du baril, en particulier sur l’investissement, ne devraient pas se faire trop sentir en
2014. En revanche, la baisse des investissements pétroliers, souvent estimée à 15- 20 %, pourrait atteindre 20 à
25 % en 2015 si le cours du baril ne remontait pas rapidement, selon la banque Nordea. La croissance du PIB en
2015 devrait se situer à 2 % pour le PIB « continental » (hors industrie pétrolière) qui pourrait à court terme profiter
du glissement actuel de la couronne, alors que la croissance du PIB national serait de+1,6 % en 2015 selon
Nordea.
Suède
Visite d’Etat. Le Roi et la Reine de Suède, accompagnés par plusieurs ministres, ont effectué une visite d’Etat en
France du 2 au 4 décembre, la première depuis 1980. La visite a été riche en événements de très haut niveau, avec
notamment la tenue au Collège de France d’un Colloque international sur le climat et l’énergie, ouvert par le
Président de la République et le Roi de Suède, un forum économique sur la compétitivité à l’OCDE, des échanges
bilatéraux entre les ministres, une cérémonie et des événements économiques à la Mairie de Paris, une visite des
installations d’AIRBUS et du CNES à Toulouse, ainsi qu’à la Chambre de Commerce de Toulouse avec une
allocution du Pr Jean Tirole, prix Nobel d’économie 2014.
Nouvelles élections le 22 mars. Le gouvernement de Stefan Löfven a perdu au Riksdag, le 3 décembre, le vote
du budget face à l'opposition de centre droit, qui a bénéficié des voix du parti d'extrême droite. S. Löfven a, dans la
foulée, annoncé la tenue de nouvelles élections le 22 mars 2015. Le gouvernement restera au pouvoir jusqu'à cette
date et devra exécuter le budget présenté par l'opposition qui, entre autres, ne prévoit pas de hausse d'impôt sur le
revenu ni de revalorisation des allocations chômage.
Stabilité financière. Dans son rapport sur la stabilité financière publié le 4 décembre, la Riksbank observe que les
grandes banques suédoises sont rentables dans l'environnement actuel où le financement de marché est disponible
à faible coût, mais que le système bancaire est vulnérable à tout choc qui affecterait ce canal de financement. En
opposition avec le superviseur financier qui a exprimé sa position quelques jours auparavant, la Banque centrale
considère que le ratio de fonds propres sur l'actif des banques (leverage ratio) est « relativement faible ».
Volvo AB. Volvo, propriétaire depuis 2001 de Renault Trucks, est suspecté par la Commission Européenne d’avoir
constitué un cartel dans les années 1990 et 2000 avec quatre concurrents. Selon la presse, il s’agirait des
Allemands MAN et Daimler, du Suédois Scania, de l’Italien Iveco et éventuellement de DAF (filiale de l’américain
Paccar) ; Volvo aurait provisionné environ 400 M€ (3,7 Mds de SEK) en prévision d’une éventuelle amende de la
Commission.
Croissance. En ligne avec les anticipations, l’activité a ralenti au troisième trimestre en Suède, avec une
croissance du PIB de +0,3 % après +0,5 % au 2ème trimestre, en raison de la faiblesse du commerce extérieur. A
l’issue du 3ème trimestre, l’acquis de croissance pour l’année 2014 s’élève à 1,9 %.
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1. Prévisions macroéconomiques pour les pays nordiques
Danemark
2014
PIB
2015
Finlande
2014
2015
Norvège
2014
2015
Suède
2014
Gouvernement
1,4
2,0
0,0
1,2
2,2
2
2,1
2,3
Banque centrale
0,8
1,7
0,0
1,4
2,0
1,9
2,6
1,0
Institut
0,5
1,5
1,8
stat./conj.
Commission*
0,8
1,7
-0,4
0,6
2,0
2,2
2,0
0,7
1,4
FMI**
-0,2
0,9
1,8
1,9
2,1
0,8
1,4
-0,2
0,9
1,7
1,8
2,1
OCDE***
1,0
2,0
-0,3
0,5
2,1
1,2
2,1
SEB
0,8
1,3
-0,5
-0,3
2,6
1,6
1,8
Nordea
Danske Bank
0,7
1,8
-0,4
0,8
2,4
2,2
2,2
ème
NB : PIB continental pour la Norvège ; pour le Danemark, la 3
ligne
prévisions du Conseil des Sages
Islande
2015
2014
2015
3,0
2,7
3,1
2,5
2,9
2,7
3,5
3,3
2,4
2,3
2,8
2,7
2,9
3,0
2,8
2,5
3,3
2,7
2,5
2,6
correspond aux
Déficit
Gouvernement
-1,2
-2,9
-2,7
-2,4
9,8
9,5
-2,2
-1,1
0
Commission*
-1,0
-2,3
-2,9
-2,6
10,6 10,0
-2,4
-1,8
1,5
-1,7
-2,2
FMI**
-2,4
-1,4
10,8
9,9
-2,0
-0,8
1,9
OCDE***
-1,5
-3,0
-2,2
-0,9
10,7 10,2
-1,5
-0,8
-2,0
NB : déficit hors pétrole pour la prévision gouvernementale de la Norvège (en % du PIB
continental)
0,0
-0,5
-2,1
Dette
Gouvernement
42,6 43,7 59,6
61,2
40,2 39,5
Commission*
44,1 45,1 59,8
61,7
27,8 26,6 40,3 40,1
FMI**
45,1 46,6 57,9
59,3
29,5 29,5 42,2 41,3
NB : dette brute de l’Etat central pour la prévision du gouvernement islandais
80,9
84,8
86,4
80,3
88,2
Autres
inflation (IPCH)*
0,4
1,1
1,2
1,3
1,9
1,9
0,2
1,2
2,3
2,8
chômage (BIT)*
6,7
6,6
8,6
8,5
3,1
3,2
7,9
Source : Commission européenne (novembre 2014) ; IPC pour l’Islande
* Prévisions d’automne (novembre 2014)
** World Economic Outlook (octobre 2014) ou rapports pays
*** Perspectives économiques (novembre 2014)
Code couleur des mises à jour :
En gras : mise à jour sans changement
En rouge : dégradation
En vert : amélioration
7,8
5,0
4,6
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2. Evolution historique des taux de change
Couronne suédoise
Couronne norvégienne
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Directeur de la publication : Pierre-Alexandre Miquel (Chef du SER)
Revu par : Olivier Redoulès (SER Stockholm)
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Avec les contributions des Services Economiques de Copenhague
(Simone Le Ray, Marine Artz, Philippe Martinez), Helsinki (Nadine Mouy,
Cyrille Karamitsos), Oslo (Christian Fatras, Emmanuel Frételliere, Nicolas
Redon), et du Service Economique Régional de Stockholm (Eléonore
Gautier, Frédéric Lemaitre, Olivier Redoulès).
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