PNC avis agam dossier consultation
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PNC avis agam dossier consultation
4 OCTOBRE 2011 / PÔLE DEVELOPPEMENT DURABLE ENVIRONNEMENT ET MOBILITE Projet de création du Parc National des Calanques Avis de l’agAM sur le dossier de consultation institutionnelle – août-octobre 2011 Le dossier de consultation institutionnelle s’inscrit dans la procédure de création du futur parc national des Calanques. Les nombreux documents qui composent le dossier de consultation ont précédemment faits l’objet de contributions et d’avis de la part de l’agAM dans le cadre de l’examen de ce qu’il est convenu d’appeler la « version 3 ». La présente version dite « version 3.1 » s’inscrit donc dans ce processus. L’ensemble des avis qui seront recueillis durant la consultation institutionnelle seront portés à la connaissance du public, sous forme numérique téléchargeable, pendant l’enquête publique prévue à l’automne 2011. Le projet de création du parc national des Calanques marque la volonté partagée de l’Etat, des collectivités locales et de l’ensemble des partenaires de reconnaître les territoires terrestres et marins comme monuments de la nature. Ces espaces pourront accéder à une reconnaissance internationale mais également une protection et une gestion renforcées. Dans le cadre de ces réflexions, l’agAM a eu pour mission d’accompagner le GIP, notamment par la réalisation de plusieurs études relatives aux problématiques d’interface ville/nature, aux modalités d’accès, à l’organisation des stationnements. Les interfaces du futur parc national, fortement marqué par son caractère périurbain, présentent, en effet, une grande diversité depuis les espaces de fortes ruptures de Marseille et La Ciotat, jusqu’aux contreforts agricoles de Cassis. Parallèlement, l’impact du futur label « parc national » n’a pas été sans interpeler les partenaires quant à la gestion des accès. Comment permettre à tous d’accéder à ce territoire d’exception tout en limitant les pressions engendrées. L’AGAM a pu ainsi LOUVRE & PAIX 49 LA CANEBIERE BP 41858 13222 MARSEILLE CEDEX 01 TEL. : 04 88 91 92 90 FAX : 04 88 91 92 66 E-MAIL : [email protected] HTTP://www.agam.org proposer des typologies de gestions potentielles adaptées à ce grand espace de nature, terrestre et marin, qui relève d’une pièce urbaine à l’échelle d’un « objet monde ». 2 Parallèlement, les études en cours, conduites par l’agAM, ainsi que les démarches de planification qui lui sont confiées - les SCOT, le PLU de Marseille – ont favorisé la mise en cohérence des différentes démarches. Il convient de rappeler que les documents d’urbanisme doivent être compatibles avec la charte du futur parc national. L’agAM a pu ainsi contribuer, dans le cadre des nombreuses réflexions partenariales, à cerner les modalités de traitement des enjeux du futur parc national qui est également un parc de nature habité, dans lequel s’exercent de multiples activités y compris des activités commerciales, universitaires,…Des activités et pratiques auxquelles correspondent des modes de vivre ainsi que des temporalités d’accès et de circulation variables dans le temps : la journée, la semaine, les saisons... Le projet de création du parc national porte aujourd’hui sur • 8 320 hectares de cœur terrestre situé sur les communes de Marseille, La Ciotat et Cassis • 43 463 hectares de cœur marin. Des orientations en faveur du développement durable pourraient concerner à terme : • 8 201 hectares proposés en aire optimale d’adhésion • 97 777 hectares proposés en aire marine adjacente. A l’analyse de l’ensemble des pièces constitutives du dossier de consultation publique, considérant l’importance des travaux de réécriture réalisés par le GIP des Calanques, l’agAM émet un avis favorable sur le dossier de consultation associé des remarques et questions listées ci-après. S’agissant de la forme : • Les cartographies, pourtant de belle facture, sont souvent très complexes à lire voire à déchiffrer et sources d’incertitudes quant aux périmètres. • Parallèlement, certaines informations oscillent entre des points de détails et des éléments d’ordre plus générique, ce qui peut donner lieu à interprétations ; ainsi le réseau hydrographique parait surdimensionné alors que la transcription des espaces à vocation de trame écologique ne semble pas donner à lire sa cohérence, pointant ici ou là quelques espaces isolés, tel le Sud Vaufrèges ou encore le parking de l’Ecole Euromed… ce qui induit une question de fond quant à l’armature générale de la trame écologique. • L’orientation pour l’aire d’adhésion « espace à vocation d’accueil et d’organisation de la fréquentation » ne parait pas lisible sur le document cartographique S’agissant du fond : • A propos de l’aire optimale d’adhésion : le développement durable guidera les modalités d’aménagement de la future aire d’adhésion ; toutefois, ce concept qui guide aujourd’hui toute politique d’aménagement se doit de prendre en compte le nécessaire développement des territoires. Ainsi, le site de Luminy devra s’inscrire dans cette 3 dynamique aujourd’hui portée par tous les acteurs du projet qui ont, de façon exemplaire, mis en place une démarche partenariale –à laquelle l’équipe du GIP des Calanques est associée- afin de promouvoir l’élaboration d’un véritable projet urbain, projet de nature, projet de développement économique, projet de pôle majeur en terme d’économie de la connaissance, … dans un lieu d’exception. Ce projet devra pouvoir vivre en conjuguant à la fois l’accueil de nouveaux arrivants, les accès en transports en commun et les infrastructures associées, ainsi qu’une gestion partagée des risques (incendie, inondation,…) et des atouts environnementaux liés, en particulier, à la qualité de la trame verte. La charte devra, en particulier, permettre l’augmentation des capacités d’accueil du site au niveau défini par le POS en vigueur (soit un doublement des capacités actuelles), comme cela est mentionné dans le document partenarial « Contribution au projet de développement du Technopole de Luminy », qui a notamment associé le GIP Calanques et a été transmis par le Maire de Marseille au président du GIP pour prise en compte, et comme cela est inscrit dans les projets en cours de finalisation de PADD du PLU de Marseille et de DOG du SCOT de MPM. • La protection des espaces de nature, en particulier en cœur de parc, doit prendre en compte les besoins de gestion d’ouvrages techniques tels les bassins de rétention ou retenues collinaires qui s’avèrent indispensables à la maîtrise du risque inondation à l’aval et souvent généré par les formes d’impluvium naturels liées à l’organisation des vallons. • L’organisation des entrées majeures et des points d’accès au futur parc national mérite de s’inscrire dans une vision globale, à l’échelle des dynamiques urbaines. Ainsi convient-il de rappeler tout l’enjeu de l’arrivée d’un TCSP sur le site de Luminy, de l’articulation d’un TC performant depuis le parc balnéaire du Prado vers la Pointe Rouge et ce lien avec le BUS (Boulevard Urbain Sud). La maîtrise des flux de véhicules implique une gestion en lien avec les parcs relais, mais aussi la capacité du futur parc à gérer les stationnements aux premières marches du parc. • La question reste aujourd’hui fondamentale quant à la capacité du futur Etablissement Public du Parc National de contribuer financièrement à la réalisation des certaines des infrastructures indispensables à la gestion durable des flux circulatoires, du stationnement. Ceci vaut également pour le traitement des pollutions ou encore pour la préservation/mise en valeur de la trame verte. • Frioul : l’ensemble de l’archipel apparait sur les documents graphiques en AOA. Il semblait qu’une partie de la ZAC initiale devait être détachée de ce périmètre. Un zonage spécifique devra être dédié aux espaces à caractère urbain du Frioul qui devraient, à terme, faire l’objet d’une réhabilitation orientée vers l’accueil et l’hébergement de loisirs ; ceci en lien avec les vocations littorales de ce site, qui, par ailleurs est en cours de cession partielle au Conservatoire du Littoral. 4 • Planier : l’île est en cœur de parc. Il convient de garder la capacité à réhabiliter, à terme, cet ouvrage. • Calanques habitées : il est indispensable de trouver une adéquation cœur de parc terrestre et zonage du futur PLU Marseille, favorisant une pérennité de l’habitat emblématique existant. • Aire Optimale d’Adhésion : dans une séquence sur Marseille, l’AOP s’appuie sur le linéaire du canal de Marseille, pour la partie en piémont des collines du massif de SaintCyr. Ceci correspond à une réelle logique d’organisation des formes urbaines aujourd’hui. Pour les espaces de franges situés dans le 8me arrondissement, les réflexions en cours dans le cadre du PLU tendent à favoriser une gestion progressive de la zone urbaine vers le massif. Ceci contribuera, à terme, à l’effet de transition de l’urbain au naturel. • AOA – Orientation II « Apaiser les interactions homme/nature » - Mesure 7 « Limiter les atteintes aux espèces et aux habitats naturels aux interfaces ville/nature » : il apparait indispensable de disposer très rapidement des premiers éléments de préconisation afin de nourrir l’écriture, en cours, du règlement du futur PLU Marseille, laquelle doit être finalisée au plus tard en décembre 2011. • AOA – Orientation II – Mesure 12 « Contribuer à améliorer la qualité de vie et la qualité environnementale des espaces habités » : les réflexions et actions envisagées dans « l’épaisseur de l’espace urbain en aire d’adhésion » interrogent sur les moyens techniques et financiers du futur Etablissement Public pour traiter, à titre d’exemple, des cheminements doux, des hébergements éco-responsables,… La problématique de l’hébergement de loisirs apparait d’ores et déjà comme un enjeu majeur lié au futur parc national des Calanques.