La gendarmerie renforce son trav proximité avec un second poste m

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La gendarmerie renforce son trav proximité avec un second poste m
16 Vaud
24 heures | Mardi 5 juillet 2016
Pasteur d’aujourd’hui 2/6
Sécurité
«J’ai pu faire de ma
passion un métier»
D’une identité
protestante qui
allait de soi jusqu’à
la transmission
de la foi, itinéraire
de Philippe Morel,
chrétien passé pro
Chloé Banerjee-Din
Un pasteur qui appelle son église
«cette boîte à chaussures», il y a
de quoi être surpris. Mais cela
s’explique. De toute évidence,
pour Philippe Morel, peu importe
le flacon, pourvu qu’il y ait
l’ivresse. Celle de croire. C’est
vrai, même avec ses vitraux, son
orgue et ses hauts plafonds, le
temple d’Echallens tient plus du
local ouvert à tous que du lieu de
culte voué au sacré. Il est à l’image
de son gardien, quadragénaire au
large sourire, décontracté et athlétique. Un gars normal, père de
famille, passionné de 2 CV et né
pas si loin de là, à Montcherand,
au pied du Jura. Serait-il l’illustration que, dans le fond, pasteur est
un job comme un autre? Si oui,
c’est à une petite nuance près.
Le parcours de Philippe Morel
rappelle qu’à la base de ce métier
il y a la foi. Une révélation qui,
dans son cas, remonte à l’adolescence. Un moment fort que rien
ne permet de préparer. Pas plus
qu’il ne s’explique. Sa mère,
luthérienne et responsable de
l’école du dimanche, ne l’a jamais
poussé vers la spiritualité, et son
père n’est devenu un habitué du
culte que sur le tard, faute de
temps. «Nous avions une relation
à la religion «à la vaudoise», rigole-t-il. Ce n’est pas négatif. Il y
avait un enracinement dans cette
vie protestante. Pour les gens, y
participer allait de soi.»
Revenant sur le jeune garçon
qu’il était, il évoque sa découverte
de la foi comme une expérience
très personnelle, un basculement,
une guérison même, et surtout le
début d’un processus. Pour l’illustrer, tout en pudeur, il s’amuse
d’être devenu un infatigable bavard, mais se souvient encore de
sa timidité d’alors, du manque de
confiance en lui. «J’ai compris à
cette époque que j’étais important pour Dieu», raconte-t-il au
sujet de cette éclosion. Un éveil
qui a été aidé par un pasteur, pour
qui transmettre la foi consistait
entre autres à faire témoigner
ceux qui vivent cette expérience.
Le partage est resté important
dans la pratique de Philippe Morel.
A Eclépens, où il habite adolescent, sa paroisse prend une place
de plus en plus grande dans sa vie:
«J’aimais aller au culte, tout simplement. Je m’investissais, j’ai
pris des responsabilités.» Ainsi,
quand vient la fin du gymnase, il
envisage brièvement deux voies:
poursuivre une tradition familiale
en faisant son droit ou… «Je pouvais aussi passer professionnel
dans ce que je faisais déjà. Dans le
fond, le choix n’a pas été très
compliqué. Peu de gens ont la
chance de faire de leur passion un
métier, comme un enfant qui veut
faire pompier. C’est mon cas!»
s’amuse-t-il.
Passage obligatoire pour le métier, l’étude de la théologie à l’Université ne prépare qu’en partie à
la mission de pasteur, estime Philippe Morel. Dans cette fonction,
«on est avant tout qui on est».
VC2
Contrôle qualité
ET DE DEUX
Satisfaite du bilan de son premier poste
mobile après onze mois, la police
cantonale en a inauguré un second hier
à Montagny. KEYSTONE
La gendarmerie renfo
proximité avec un sec
Philippe Morel exerce son ministère à Echallens. PATRICK MARTIN
Quitte à ne pas plaire à tout le
monde, ajoute-t-il, précisant que
«c’est une réalité qui va avec ce
métier». Lui ne se voit pas en
grand intellectuel, il préfère «essayer de partager ce que Jésus
change pour chacun, chaque
jour». Pour cela, que ce soit à Mézières, lieu de son premier ministère, ou à Echallens, où il demeure depuis douze ans, la porte
du temple a toujours été ouverte.
Les histoires de vie que lui
amènent paroissiens ou inconnus
font tout le sel du métier. «A travers la confiance qu’ils ont en
Dieu, les gens ont une relation de
confiance avec nous.» Ce qui
n’empêche pas d’accompagner,
dans le deuil par exemple, des
personnes qui croient à peine au
Très-Haut et ne connaissent pas la
Bible. «Grâce au financement du
canton, nous avons encore la
chance d’être à la disposition de
tous sans rien demander en retour. C’est très juste que le politique prenne en compte le religieux. Ce n’est pas uniquement
une affaire privée», conclut ce
chrétien, à la fois de cœur et de
profession.
«Pasteur
d’aujourd’hui»
Que signifie être «ministre
de Dieu» en 2016, cinq siècles
après la Réforme? Après
plusieurs licenciements qui ont
provoqué des tensions dans
l’Eglise réformée vaudoise,
24 heures pose la question
à six pasteurs cette semaine.
Des hommes et des femmes
qui racontent leur vocation,
les satisfactions et les
difficultés de leur ministère.
Avec 520 présences
dans 80 localités
depuis août dernier,
la police cantonale
tire un bilan positif
de son nouveau
service
Frédéric Ravussin
«Le jour où le poste mobile de gendarmerie est stationné devant
chez nous, il y a moins de vols à
l’étalage et moins de plaintes de
clients gênés par des mendiants
devant notre porte.» S’il devait
faire la promotion de ce service
mis en place en août dernier, le
En chiffres
520
passages dans des
localités depuis
la mise en service du poste mobile
de gendarmerie en août 2015.
80
communes «visitées»
sur les 264 ayant confié
leur sécurité à la police cantonale.
10
présences lors de
manifestations. Le poste
mobile doit renforcer la proximité
avec la population.
Un laboratoire s’apprête à redonner vie
Innovation
L’Eglise est une entreprise
L’EPFL et l’ECAL préparent
une installation qui
plongera littéralement le
public dans des milliers
d’heures de concert
U «On ne peut pas gérer une
Eglise en amateur. Elle doit
assurer la qualité et la pertinence
de son action. Est-ce que c’est
une entreprise comme une autre?
Sans doute, dans la mesure où
elle gère des finances et paie des
employés. Nous ne vivons pas
que d’amour et d’eau fraîche!» Au
sein de l’Eglise évangélique
réformée du canton de Vaud
(EERV), Philippe Morel consacre
une partie de son temps à la
coordination des autres ministres
de sa région. Autrement dit, il
travaille lui-même dans les
rouages administratifs de cet
A l’automne naîtra une boîte à souvenirs inédite. Fruit des travaux de
l’EPFL + ECAL Lab, du Metamedia
Center et du laboratoire ALICE, le
Montreux Jazz Heritage Lab2 proposera une véritable immersion
dans les milliers d’heures d’enregistrements du célèbre festival.
«L’expérience du concert original,
c’est l’ambiance générée par plusieurs milliers de personnes, une
atmosphère particulière, et ça, on
ne peut pas le recréer, pose Nicolas Henchoz, responsable du projet pour l’EPFL + ECAL Lab. Il faut
donc créer une autre expérience
complémentaire, pas simplement
appuyer sur le bouton Replay.»
employeur presque comme les
autres. Selon lui, l’Eglise a pu
connaître des tensions, mais il
remarque qu’elles se sont placées
à un niveau personnel plutôt que
théologique. «Quelle que soit la
situation, il faut s’efforcer de
trouver des solutions avec les
gens, mais il importe aussi de
pouvoir dire stop quand c’est
nécessaire», estime-t-il. Des
limites qui, selon lui, ne
concernent toutefois pas la marge
d’initiative des pasteurs dans leur
ministère: «Comme toute
entreprise, l’Eglise a besoin de
créatifs!»
Département des institutions et de
la sécurité pourrait compter sur
Brahim Taleb. Le directeur de l’enseigne Jumbo de Montagny-Chamard est convaincu du bien-fondé
de cette démarche de proximité.
Il n’est pas le seul. Autorités
politiques et policières sont unanimes. Pour la conseillère d’Etat
Béatrice Métraux, «le bilan après
onze mois d’activité est extrêmement positif». Jacques Antenen,
commandant de la police cantonale, souligne, lui, que ce moyen
permet à ses hommes d’être en
phase avec cette époque de la mobilité que nous traversons: «Les
policiers peuvent aller au-devant
des besoins des citoyens.»
D’autant plus depuis hier,
puisqu’un second poste a été
L’installation plongera 20 personnes en plein concert via un écran,
32 haut-parleurs et des parois interactives. KEYSTONE

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