Le plan “Para” d`André Antoine

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Le plan “Para” d`André Antoine
Sports
Actualité
l Jeux paralympiques | Bilan
Le plan “Para” d’André Antoine
P Le
ministre Antoine s’était
aussi déplacé pour les Jeux
paralympiques.
club reçoit, chaque
année, une aide au
fonctionnement de 2 000 €.
Nathalie Dumont
Envoyée spéciale à Londres
L
e ministre des Sports a semblé
être le porte­bonheur des déléga­
tions belges lors des Jeux olympi­
ques et pour les paralympiques quel­
ques semaines plus tard. En effet, le
pied à peine posé dans le Parc olympi­
que qu’André Antoine félicitait Char­
line Van Snick pour sa médaille de
bronze en judo. Pareille situation s’est
présentée lors des Jeux paralympiques
avec Michèle George qui saluait l’arri­
vée d’André Antoine avec la première
médaille d’or de la délégation belge.
Mais si André Antoine se félicitait de
ces performances, il n’en reste pas
moins actif envers le sport paralympi­
que. “Il faut renforcer les deux fédéra­
tions (Ligue Handisport et la Fema, la
fédération multisport adapté, dont le
budget annuel est estimé pour les
deux à 530 000 €, NdlR). Nous devons
réussir à mieux encadrer la pratique du
sport chez les moins valides”, explique­
t­il.
Pour cela, la Communauté française
n’a pas attendu les Jeux de Londres
pour soutenir les clubs. En 2010, pour
l’anniversaire des deux fédérations, 2
000 € avaient été offerts aux 192
clubs. C’est une opéraion que le minis­
tre renouvellera chaque année. “Ce
n’est pas énorme non plus, cela dépend
des clubs. Dans un club de tennis, par
exemple, un fauteuil roulant coûte cher.
Mais je crois que cette somme peut les
aider.”
192 clubs en Communauté fran­
çaise, cela peut sembler très peu, sur­
tout quand on sait que 10 % de la po­
pulation souffre d’un handicap. S’il
faut inciter les jeunes moins valides à
franchir le cap de l’inscription, il faut
surtout leur donner des opportunités
d’ouvrir ces portes. Pour cela, la créa­
tion de nouveaux clubs paraît indis­
pensable. “C’est pour cette raison que
nous avons décidé de mettre sur pied une
bourse à la création de clubs. Selon les
cas, le montant peut varier de 2 000 à
5 000 €, informe­t­il. Cette somme
s’ajoute aux 2 000 € déjà offerts à toute
entité sportive. C’est de l’argent qui est
strictement réservé au fonctionnement”.
Aux Jeux, ce sont des athlètes et non
des clubs sportifs qui portent les cou­
leurs de la Belgique. Raison pour la­
34
BELGA
Copie destinée à [email protected]
P Chaque
André Antoine voit dans le bilan des Jeux paralympiques le fruit d’une certaine politique.
quelle des sportifs sont reconnus par
la Communauté française. Chez les va­
lides, Charline Van Snick, par exemple,
dispose d’un contrat à la Commu­
nauté française. Les moins valides ne
sont pas laissés de côté. Si seulement
deux sportifs paralympiques sont em­
ployés par la Fédération Wallonie­
Bruxelles (Mathieu Loicq et Marc Le­
doux en tennis de table), d’autres re­
çoivent des facilités ou des aides en
fonction de leur sport grâce à leur sta­
tut sportif. “Par exemple, Michèle
George a bénéficié d’une belle somme de
10 000 € pour préparer les Jeux, mais
c’est de l’argent que nous donnons à sa
fédération qui, ensuite, le redistribue.
D’autres reçoivent un allégement d’ho­
raire pour pouvoir s’entraîner. De leur
côté, Joachim Gérard et Christophe Hin­
dricq ont reçu une subvention pour leur
matériel assez coûteux. Une chaise rou­
lante revient à 8 000 €, 22 680 € pour
une vélo handbike.”
La Libre Belgique - lundi 10 septembre 2012
© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Equitation
Pas le week-end des juniors belges
sept médailles lors des Jeux paralympiques, la
délégation belge a répondu aux attentes du Comité Belge.
Copie destinée à [email protected]
P Avec
Entretien Nathalie Dumont
En 2008, une seule récompense (le
bronze) était venue agrémenter le
retour des Belges depuis Pékin.
Quatre ans plus tard, la présidente
du comité paralympique, Anne
d’Ieteren peut se montrer plus que
satisfaite. On fait le point avec cette
ancienne cavalière qui, sans l’épi­
sode du boycott, aurait pu partici­
per aux Jeux de Moscou.
À 24h du départ, quel regard portezvous sur ces Jeux ?
Je suis évidemment contente de
la moisson des Belges. En 2004,
nous avions récolté 8 médailles
pour n’en compter qu’une en
2008. On était déjà content en
doublant le contingent belge
pour l’Angleterre (40 sportifs).
En arrivant à Londres, on espé­
rait 5 médailles et 10 Top 5. On
peut déjà affirmer que cet objec­
tif est parfaitement rempli.
Avec en plus une délégation assez
jeune…
57 % des sportifs belges étaient,
en effet, des néophytes. Avec
leurs résultats, nous avons da­
vantage de matière pour tra­
vailler en vue de 2016. Surtout
que depuis Pekin, l’encadrement
s’est fortement professionnalisé
et on doit encore plus mettre
l’accent sur ce point. Au départ,
Londres ne devait servir que de
rampe de lancement pour prépa­
rer les jeunes à l’échéance de
2016. Nous avons donc quelques
années d’avance. Pour beaucoup,
Londres n’était qu’une étape.
Quelles sont les surprises et les déceptions pour le Comité ?
Les médailles que l’on a obte­
nues, ce sont celles que nous
attendions. Par contre, c’est vrai
que nous sommes restés sur
notre faim en natation par exem­
ple. Mais sans véritablement être
une déception pour autant. On
sait qu’on va devoir travailler sur
cet aspect.
En arrivant à Bruxelles lundi, quel sera
votre programme ?
On ne parlera certainement pas
de vacances avant 2013. Nous
devons évidemment faire le bilan
de ces quatre dernières années et
ensuite parler déjà avec les Com­
munautés, les Fédérations et le
COIB pour la suite. On ne pré­
pare pas une Paralympiade quel­
ques mois avant le début de
l’événement bien évidemment.
Mais la semaine qui arrive va
surtout nous permettre de surfer
sur cet élan médiatique pour
nous imposer et tenter d’aug­
menter encore plus le budget
notamment. Il le faudra si on
veut continuer à viser autant de
belles performances. Mais dans
les jours qui viennent aucun
membre du staff ne se sentira
capable d’arrêter et de faire un
break (rires).
Vous parlez d’un encadrement plus
professionnel, mais le sport paralympique en lui-même a connu une grande
évolution
Oui, en effet. Londres est un
tournant pour le sport paralym­
pique. Le nombre de records
battus ou de belles performances,
notamment en athlétisme ou en
natation, est impressionnant. Le
sport paralympique s’est fonda­
mentalement développé. Mainte­
nant, c’est un événement d’une
même ampleur que les Jeux
olympiques. Tout est profession­
nel, les athlètes sont de vrais
sportifs de haut niveau. L’édition
2012 a permis de montrer au
monde entier que les Paralympi­
ques peuvent être aussi rentables
et télégéniques. C’est très impor­
tant pour amener de nouveaux
investisseurs notamment. Durant
une dizaine de jours, les diffé­
rents ministres et même la Prin­
cesse Astrid sont venus encoura­
ger les athlètes. C’est très impor­
tant.
Pour développer le sport paralympique,
ne devriez-vous pas travailler encore
plus avec le COIB ?
Cela se fait déjà. Nous travaillons
main dans la main. C’est indis­
pensable. Mais nous devons
encore plus intégrer les sportifs
moins valides aux valides. Cela
passe par là.
Tennis/US Open
Djokovic rejoint Murray
Le N.2 mondial Novak Djokovic
rencontrera Andy Murray ce lundi
en finale de l’US Open après sa
victoire dimanche en demi-finale
face à l’Espagnol David Ferrer,
tête de série N.4, 2-6, 6-1, 6-4,
6-2. Le Serbe, tenant du titre,
atteint la finale de l’US Open pour
la troisième fois consécutive et ce
sera sa troisième finale en Grand
Chelem cette année. L’Ecossais
(N.3), qualifié dès samedi pour sa
deuxième finale de l’US Open
(après 2008) et sa cinquième en
Grand Chelem grâce à une
victoire sur le Tchèque Tomas
Berdych (N.6), convoite le
premier titre du Grand Chelem de
sa carrière. Cette seconde
demi-finale avait été entamée
vendredi mais avait été
interrompue et reportée en raison de forts orages à l’approche de New York,
alors que Ferrer allait servir pour le gain du premier set face à un Djokovic mal
en point. “David avait beaucoup mieux géré le vent que moi (samedi), a déclaré
Djokovic sur le court après sa victoire. Mais quand je suis revenu sur le court
aujourd’hui (dimanche), j’étais un joueur différent.” Après la perte de son
premier set du tournoi, le Serbe a en effet retrouvé le niveau qui lui avait
permis de dégoûter l’Argentin Juan Martin Del Potro en quarts de finale, avec
cette capacité à renvoyer toutes les balles et à placer des points gagnants (34
dans le match) même en position de défense, pour empocher facilement le
deuxième set (6-1) et mener 2-0 dans le troisième. Ferrer a alors eu un petit
sursaut et “débreaké” pour égaliser à 2-2 mais Djokovic ne l’a pas laissé y
croire bien longtemps : il a repris l’avantage en faisant le break dans le jeu
suivant, marquant dix des quatorze derniers jeux pour empocher le match en
seulement 2 h 32 min.
Les conditions météorologiques devraient cette fois permettre à la finale
Djokovic-Murray de se dérouler sans contretemps. (Belga)
AFP/MATTHEW STOCKMAN
Un bilan belge au­delà de toutes les
espérances et déjà orienté vers l’avenir
Deux championnats d’Europe juniors figuraient au programme du week-end en
équitation. Aucun n’a souri aux cavaliers belges… Le premier, en endurance, se
déroulait en Belgique, sur le site de Mont-le-Soie. Les troupes de Pierre Arnould
étaient ambitieuses et espéraient bien profiter de l’avantage du terrain pour se
placer sur les podiums individuels et collectifs. La course ne s’est hélas pas
déroulée comme souhaité, au point que la Belgique – vu l’élimination de quatre
de ses six couples – n’apparaît pas au classement des nations. La meilleure
performance est à mettre à l’actif de Romane Yernaux qui termine 19e avec
Sichen des Sauvlons. En concours complet, le championnat d’Europe junior se
disputait en Pologne, à Strzegom. La délégation belge, qui avait bien entamé la
compétition avec une cinquième place à l’issue du dressage, a finalement
terminé neuvième sur quinze nations. C’est Idalie de Cartier de Marchienne
(Afinco), qui montait en individuel, qui a réalisé la meilleure performance belge
avec une 23e place. Ch. S.
Golf/European Tour
Succès d’Hanson, 10e Top 10 de Colsaerts
Nicolas Colsaerts a terminé 8e ce dimanche du KLM Open, disputé à Hilversum,
près d’Amsterdam (Pays-Bas). Soit son… 10e (!) top 10 de la saison. Sous une
chaleur caniculaire et devant près de 200 supporters qui avaient fait le
déplacement, le Bruxellois de 29 ans, auteur de deux excellentes cartes de 65 et
67 vendredi et samedi, a bouclé son dernier parcours dans le par 70, avec deux
birdies contre deux bogeys. A nouveau impressionnant dans sa mise en jeu (290
mètres de moyenne au drive et 12 fairways touchés sur 14) et dans ses approches
(15 greens en régulation) sur ce parcours “tricky” d’Hilversum, Colsaerts fut à
nouveau un ton en-dessous au putting (33 putts). Il a ainsi manqué d’un fifrelin
une demi-douzaine d’occasions de birdies… sans quoi il jouait pour la gagne ! Il
finit dès lors le tournoi à -8, à six coups du vainqueur suédois Peter Hanson (-14),
l’un de ses compagnons dans l’équipe européenne de Ryder Cup. Celui-ci s’est
imposé via un eagle sur le dernier trou, avec deux coups d’avance sur l’Ecossais
Richie Ramsay et l’Espagnol Pablo Larrazabal. H.F.
lundi 10 septembre 2012 - La Libre Belgique
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