Le Musée Lambinet

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Le Musée Lambinet
GRINDEL Clément
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Le Musée Lambinet
Le musée Lambinet est un ancien hôtel particulier, construit à l'époque de Louis XV. Nous avons
visité le département historique, en grande partie dédié à la Révolution française, période de
l'histoire de France comprise entre la réunion des États Généraux en 1789, au coup d'état de
Bonaparte en 1799.
LE DÉVOUEMENT HÉROÏQUE DE HYACINTHE RICHAUD,
MAIRE DE VERSAILLES, LE 9 SEPTEMBRE 1792
Ce tableau est une huile sur toile intitulée Dévouement héroïque de Hyacinthe Richaud, maire de
Versailles, le 9 Septembre 1792. il a été réalisé par Jules Rigo en 1854.
Ses dimensions sont de 151 cm de hauteur sur 200 cm de largueur. Il évoque le massacre des
prisonniers d'Orléans du 9 septembre 1792 au lieu-dit « les Quatre Bornes » (au croisement des rues
de l'Orangerie et de Satory).
Le peintre, par convention artistique, a placé cette scène devant les Cent Marches et non aux
« Quatre Bornes ». Au nombre des victimes figuraient : le duc de Cossé-Brissac, ancien gouverneur
de Paris, amant de Mme du Barry, Commandant la Garde Constitutionnelle du Roi, Monseigneur
Jean-Arnaud de Castellane, évêque de Mende, Antoine de Lessart, ancien ministre de l'Intérieur et
des Affaires Etrangères de Louis XVI et quarante de leurs compagnons dont les corps reposent au
cimetière Saint-Louis, sous un monument élevé à leur mémoire. Le maire Hyacinthe Richaud, ceint
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de son écharpe tricolore est debout devant les prisonniers et s'oppose en vain à l'assassinat.
Ce tableau montre également que sous la Révolution, les enfants et les femmes prennaient les armes
pour se battre. A gauche : un enfant appelle la patrie avec son tambour. Les armes sont simples.
La composition du tableau est pyramidale. En bas se trouve le tiers-etat. En haut se situe le maire de
Versailles qui tient le drapeau tricolore, à sa gauche un prêtre et derrière lui, des nobles. Au fond à
gauche : des nobles et des prêtres qui se rendent. Les révolutionnaires portent la cocarde sur leur
chapeau. Le personnage en pied sur la droite du tableau est un faux révolutionnaire : il porte la
cocarde pour ne pas être attaqué . Il ne combat pas, on le voit sans arme et il porte de riches
vêtements : c'est vraisemblablement un noble ou un bourgeois. A gauche on voit un personnage qui
tient une baïonnette, visiblement volée à un garde, ainsi qu'une sacoche, elle aussi volée. Tout en
bas du tableau, au centre, un enfant tente de récupérer une épée.
OUVERTURE DES ÉTATS GÉNÉRAUX À VERSAILLES LE 5 MAI 1789
Dans une autre salle, nous avons vu une gravure qui représente la salle des état généraux le 5 mai
1789. L'Hôtel des menus plaisirs, dans lequelle se déroulent les états généraux n'est pas très bien
organisé : on n'entend et ne voit pas forcément la personne qui parle quand on est loin d'elle. Il y a
environ 1140 députés des 3 ordres. Le tiers-état réclame un vote par tête et non par ordre. Necker
est le président de l'assemblée. Il est représenté derrière la table située dans la partie centrale de la
gravure. Le Roi est présent ; il est sur son trône, sur l'estrade situé au fond, sous la grande couronne.
C'est à cette occasion que Louis XVI prononce le discours imprimé sur soie par les frères Didot à la
fin du XVIIIè siècle et qui est exposé au musée.
Ouverture des états généraux à Versailles le 5 mai 1789 . cette gravure fut réalisée
en 1790 par Isidore Stanislas Helman d'après un dessin de Charles Monet.
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Retour dans la première salle
LES ADIEUX DE LOUIS XVI À SA FAMILLE
Ce tableau est une huile sur bois de Jean-Jacques HAUER intitulé « Les adieux de Louis XVI à sa
famille ».
Les dimensions de ce tableau sont 64,5 cm de hauteur par 53,5 cm de largeur. La scène se passe le
20 janvier 1791, lorsque Louis XVI fait ses adieux à sa famille avant d'être conduit
Dans ce tableau on voit le valet, Cléry, qui se tient derrière la porte, un peu en retrait. Il vient de
l'ouvrir pour Rocher, le portier de la prison. Louis XVI est entouré de sa femme, la reine MarieAntoinette (en robe bleue), de sa fille, Madame Royale (future duchesse d'Angoulême), (en robe
blanche) et de son fils le dauphin, Louis XVII. A droite on voit la sœur du roi, Madame Elisabeth,
qui pleure. On peut remarquer que le roi, même s'il sait qu'il va mourir, reste digne.
Nous avons ensuite parlé des changements dans la vie quotidienne des français :
Le calendrier révolutionnaire
Entre 1792 et 1806, le calendrier révolutionnaire a remplacé le calendrier grégorien en France,
marquant une nouvelle ère : l'ère de la Liberté. Désormais, les années se compterons en An … de
l'ère de la Liberté. Toute personne qui fonctionnera encore avec le calendrier grégorien sera
guillotiné
L'année commence par l'équinoxe de printemps, soit entre le 22 septembre et le 24 du même mois.
Ainsi, le 22 septembre 1792 devient le 1er Vendémiaire de l'an I de l'ère de la Liberté.
Le nouveau calendrier est partagé en 12 mois de 30 jours chacun. Trois mois forme un trimestre et
donc une saison. Il y a ainsi quatre trimestres par ans. Chaque mois possède un suffixe en fonction
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de la saisons. En Été, le suffixe sera -idor. En Automne, il sera -aire. En Hiver, il sera -ôse. Et enfin,
il sera -al pour le printemps.
Mais il y a un problème : 12x30=360 or il y a 365 ou 366 jours dans l'année. Cinq ou six jours ont
donc été rajouté à la fin de l'année : les sans-culottides. Le premier sans-culottides porte le nom de
Fête de la Vertu, le second celui de Fête de Génie, le troisième celui de Fête du Travaille, le
quatrième celui de Fête de l'Opinion, le cinquième celui Fête des récompenses, et le dernier, pour
les année bissextiles, se nomme Fête de la Révolution.
Dans l'histoire du calendrier républicain, il n'y a eu que trois années bissextiles car le calendrier
grégorien a été remit en place par Napoléon Bonaparte.
Les semaines deviennent des décades de dix jours, ce qui ne laisse plus qu'un jours de repos sur dix
aux travailleurs.
Chaque mois de l'année est associé à une activité agricole ou à des conditions météorologiques :
- Vendémiaire (22 septembre-21 octobre) correspond au mois des vendanges. C'est le
premiers mois de l'année.
- Brumaire (22 octobre-20 novembre) correspond aux périodes de brumes.
- Frimaire (21 novembre-20 décembre) correspond à la période de frimas, brouillard froid et
épais qui se glace en tombant.
- Nivôse (21 décembre-19 janvier) correspond au mois enneigé.
- Pluviôse (20 janvier-18 février) correspond à la période pluvieuse.
- Ventôse (19 février-20 mars) correspond à la période de vents.
- Germinal (21 mars-19 avril) correspond à la germination.
- Floréal (20 avril-19 mai) correspond à la floraison.
- Prairial (20 mai-18 juin) correspond à la période de récoltes dans les prairies.
- Messidor (19 juin-18 juillet) correspond au mois des moissons.
- Thermidor (19 juillet-17 août) correspond au mois chaud.
- Fructidor (18 août-16 septembre) correspond à la récolte des fruits.
- Les sans-culottides (17 septembre-21 septembre). Le dernier jour des sans-culottides est le
dernier jour de l'année.
Le noms des semaines, ou des décades, ont également changé :
- Primidi est le premier jour de la décade.
- Duodi en est le deuxième.
- Tridi le troisième
- Quartidi le quatrième
- Quintidi le cinquième
- Sextidi le sixième
- Septidi le septième
- Octidi le huitième
- Nonidi le neuvième
- Décadi le dixième
Chaque jour de l'année correspondait à un mot agricole, que ce soit un outil, une céréale de saison,
un animal ou encore un fruit de saison. Ces mots terriens ont remplacé les saints chrétiens du
calendrier grégorien.
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Le système métrique a été unifié, ainsi que celui des poids.
A la veille de la Révolution, il y a plus de 800 mesures utilisées en France : perche, toise, pied,
pouce, aune, muid, setier, boisseau, pinte, livre, once, grain, etc.
Ces mesures varient d’une région à l’autre, mais encore une même mesure peut changer de valeur
d'une région à l'autre par exemple, la surface de l’arpent de Paris (équivalent à 34,19 ares ou dam²)
est inférieure à celle de l’arpent commun (équivalent à 42,21 ares ou dam²) et, dans le nord de la
France, il existe dix-huit sortes d’aunes, variant de 62 à 84 centimètres.
Ceci constitue rend le commerce difficile. De plus, les développements récents des sciences (en
particulier l’introduction de la mesure, avec notamment les travaux de Lavoisier en chimie) rendent
nécessaire l’adoption d’un système de mesure universel et précis. Sous l’Ancien Régime, plusieurs
tentatives de simplification et d’uniformisation avaient déjà été faites, malheureusement sans
succès, et la réforme des poids et mesures reste une des revendications les plus fréquemment
exprimées dans les cahiers de doléances.
Dès le 8 mai 1790, la Constituante adopte, sur proposition de Talleyrand, l’idée de l’unification du
système de mesure et en confie l’étude à une commission de l’Académie des sciences, où l’on
trouve Lagrange, Laplace et Monge pour la mécanique céleste, Borda pour la physique et les calculs
de navigation, Lavoisier pour la chimie.
En mai 1793, l’Académie rend un rapport proposant d’adopter la dix-millionième partie du quart de
l’arc de méridien terrestre, mesuré au siècle précédent par Lacaille et Cassini, comme longueur du
« mètre », terme proposé par Borda et dérivé du grec metron (mesure).
LA LIBERTÉ TERRASSANT LE ROYALISME
L'auteur de cette œuvre réalisée en 1792. Cette gravure est une allégorie de la liberté assise sur un
trône et tenant dans ses mains un bonnet phrygien et une massue avec laquelle elle
écrase l'Hydre de Lerne. Chacune de ses représente un « combat », comme l'inégalité, l'injustice.
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DANTON, MARAT ET ROBESPIERRE
Ce tableau a été peint par un artiste anonyme. C'est une huile sur toile de 53,5 cm de haut et 81,5 de
large. Il comporte un dédicace sous le médaillon « Monstres vomis par l'Achéron, on vous reconnaît
sous les noms de : Marat, Danton, Robespierre »
Ce tableau représente Danton (à gauche), Marat (au centre) et Robespierre (à Droite).
Danton
Danton fait partie du club des cordeliers et sera ministre de la justice . C'est un très grand orateur.
Il est Né à Arcis-sur-Aube en 1759, et mort à Paris en 1794.Il est issu d’une famille de la petite
bourgeoisie. Il est le petit-fils d’huissier et le fils d’avocat. Il s'orientera donc vers le droit.
Après la fusillade du Champ-de-Mars, le 17 juillet 1791, contre les manifestants républicains,
Danton se réfugie quelque temps en Angleterre. Il revient en France en novembre 1791.
Ce sont ses agents doubles qui ont déclenché la révolte vendéenne.
Devenu président des Cordeliers, il gagne sans cesse en popularité, notamment grâce à ses qualités
d’orateur. Il ne joue aucun rôle dominant avant le 10 août 1792 lorsqu'il appelle à l'insurrection qui
conduit à la chute du Roi. Il est alors nommé Ministre de la Justice dans le gouvernement
provisoire.
Il fait parti des montagnards.
Après la mort de Louis XVI, Danton est favorable à la Terreur. Il dirige le comité de salut public
pendant trois mois. Il est expulsé du comité de salut public le 10 juillet1793 car il est jugé trop mou.
Il est alors remplacé par Robespierre. À l'automne 1793, il réclame la fin de la Terreur, mais
personne ne l'écoute. Danton est est arrêté en mars 1794 , comme ennemi de la république. Il est
exécuté le 5 avril 1794, suite à un procès bâclé. Lors de ce procès, il se défend avec tant d'éloquence
qu'un décret lui interdit d'assister à la fin du débat.
Ses derniers mots adressés au bourreau sont restés célèbres : « N’oublie pas surtout, n’oublie pas de
montrer ma tête au peuple : elle en vaut la peine. »
Marat
Marat est né en 1743 à Boudry canton de Neuchâtel et mort à Paris en 1793. Il est issu d'origine
modeste : il est français mais d’origine suisse. Il est instruit par son père, médecin et calviniste
espagnol.
Il fait des études de médecine et devient médecin des gardes du corps du comte d’Artois de 1777 à
1783. Il devient un scientifique réputé grâce aux nombreuses expériences qu'il met en œuvre.
Le 14 juillet 1789, Marat dit que cinq cents morts permettront la rupture avec le passé.
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En septembre 1789, Marat devient un grand journaliste et un théoricien beaucoup écouté. Dans son
journal « L'Ami du peuple », il dénonce les bourgeois qui passent leur temps à profiter des
changements politiques et sociaux.
En 1791, il appelle à l’interdiction de vote des prélats, financiers et officiers du roi. En 1792, il
avoue espérer « une dictature suprême » permettant d’instaurer l’authentique Révolution.
Il est élu à la Convention et siège avec les Montagnards qui se méfient de lui. Il est élu président du
club des Jacobins le 5 avril 1793, engage aussitôt la lutte contre les Girondins et demande la
destitution de ces derniers.
Lors de l'expulsion des Girondins le 2 juin 1793 son combat prend fin. Cet événement conduit à la
formation d’un gouvernement à majorité jacobine.
Marat suscita des haines qui conduisent à son assassinat par Charlotte Corday le 13 juillet 1793. La
République lui fait de grandioses funérailles. Sur sa tombe est écrit : « Ici repose Marat, l’ami du
peuple assassiné par les ennemis du peuple le 13 juillet 1793 ».
Roberpierre
Robespierre est né à Arras en 1758, et décédé à Paris le 28 juillet 1794. Il est issu d’une famille de
la petite bourgeoisie. Il est pauvre mais doué et poursuit des études judiciaire qui le nomme avocat.
Il est élu député du Tiers État aux États Généraux après avoir fait une campagne publique. Il
réclame le suffrage universel. Il réclame la liberté de presse et l'enseignement obligatoire et
s'oppose à la peine de mort. On lui doit la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Il siège parmi les Montagnards et prend la tête de l'opposition aux Girondins. Il vote pour la mort du
roi. En juillet 1793, il entre au Comité de salut public qu'il dirige après le départ de Danton. Il est à
l'origine de la loi du maximum, de la levée en masse mais aussi de la terrible loi des suspects qui ôte
aux accusés toute possibilité de défense ou de recours. Après avoir fait arrêté et guillotiné Danton
en Avril 1794, il fait exécuter les « suspects » en masse après des procès expéditifs. La Convention
est terrifiée : plus personne ne se sent à l'abri. Les députés font arrêter Robespierre le 27 juillet 1794
(9 thermidor An II). Il est guillotiné sans jugement le lendemain sur la place de la Révolution (place
de la Concorde), sous les acclamations de la foule.
CHARLOTTE CORDAY
Portrait de Charlotte Corday : Née en 1768 et morte en 1793. Elle a tué Marat dans sa baignoire le
13 Juillet 1793 : elle lui reproche de pousser à la guerre civile pour devenir dictateur. Les
déclarations de Marat telles que « Je ne croirais à la République que lorsque la tête de Louis XVI ne
sera plus sur ses épaules » ou bien lorsqu’il demande plus cent mille cadavres l'exaspèrent .
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