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BULLETIN PROTECT Circulaire trimestrielle de la compagnie d’assurances Protect A N N E E 5 • N U M E R O 19 • 19 2001 LA COMMISSION DE CONCILIATION: UNE INITIATIVE QUI MERITE UNE ATTENTION A l’initiative de la Confédération “Construction”, Nacebo, Test-Achat et la F.A.B. (Fédération des Architectes Belges), une commission de conciliation a vu le jour. L’initiative reçoit le soutien du ministère de la justice (subsides) et a pour but de solutionner plus rapidement et à moindre coût les différends dans le domaine de la construction sans qu’il y ait intervention des tribunaux. Le récit est connu et monotone: ces différends coûtent cher (dans la plupart des cas les coûts sont plus élevés que les montants en jeu), durent longtemps, sont très vastes et en fin de compte, il reste toujours une certaine rancune entre les parties. Dans certains cas, cette initiative devrait apporter une solution à ces problèmes. sent être en possession d’un exemplaire du règlement et acceptent entièrement celui-ci. Les parties s’engagent à insérer cette clause dans le contrat qui les lie aux tiers, en vue de l’exécution du présent contrat.” QUI PEUT Y FAIRE APPEL ET POURQUOI? La commission de conciliation ne veut proposer des solutions qu’aux différends qui opposent le maître de l’ouvrage particulier, son architecte et les entrepreneurs chargés de l’exécution. Les maîtres d’ouvrage qui agissent en tant que professionnels de la construction tels que les autorités ne peuvent y faire appel. Les différends concernant des travaux à caractères multiples (ex. habitation + professionnel) doivent également être pris en considération. QU’EST-CE QUE LA COMMISSION DE CONCILIATION? Comme son nom l’indique, elle tente de concilier les parties entre elles. La commission de conciliation reçoit les plaintes et lorsqu’elle en éprouve le besoin technique, fait appel à un de ses experts. Celui-ci se rendra sur place et tentera de trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties impliquées. Son rôle de conciliateur reste donc essentiel. Si cela ne fonctionne pas, l’expert rédige un rapport avec ses constatations et décisions que les parties ne pourront, en principe, plus contester. Lorsque les parties n’arrivent pas à se concilier et que l’intervention des tribunaux ne peut plus être évitée, aucun nouvel expert ne sera désigné. Le rapport existant servira de base à la procédure en justice. Un accord ressemblant à ce qui suit doit être conclu entre les parties: "Chaque différend technique ayant un rapport avec l’exécution des travaux du présent contrat peut, à la demande de n’importe quel participant à la construction, être soumis à la commission de conciliation "Construction". Dès que la commission de conciliation a pris connaissance du différend, les autres parties ayant accepté la présente clause, ne pourront plus se soustraire à la compétence de la commission de conciliation. La commission de conciliation peut désigner un "expert-conciliateur", le cas échéant par l’intermédiaire d’un sapiteur, qui agira conformément au règlement de la commission de conciliation "Construction". Cet expert assiste les parties d’un point de vue technique et s’efforce d’arriver à une conciliation. Si cela ne fonctionne pas, "l’expert-conciliateur" rédige un rapport motivé qui lie les parties concernées. Les parties reconnais- Le fonctionnement exact, le coût et le déroulement de la procédure ne sont pas traités dans cet article. Si, dans le futur, Protect donne son accord pour un tel fonctionnement et permet à ses assurés de l’utiliser, cela sera expliqué plus en détail dans un prochain numéro. Mais nous n’en sommes pas encore là! POSITION DE PROTECT Il est clair que Protect encourage toute initiative ayant pour but de réduire la durée des procédures et est prêt à y collaborer pour autant que cela ne porte pas atteinte aux intérêts des assurés et de la compagnie. Premièrement, il faut noter que l’initiative de la F.A.B. a été prise sans avoir demandé l’avis des assureurs lors des négociations. Cela me semble déraisonnable de la part d’une association DANS CE NUMERO PAGE 1 • LA COMMISSION DE CONCILIATION: UNE INITIATIVE QUI MERITE UNE ATTENTION PAGE 2 • CHIFFRES PROTECT 2000 PAGE 3 • COORDINATEUR-SECURITE: VOS PRINCIPALES INTERROGATIONS! PAGE 4 • COIN-FEU HUMIDE, QUELQUES CONSIDERATIONS • 1 • BULLETIN PROTECT • 2001 • N° 19 professionnelle puisque, en pratique, chaque discussion va impliquer les assureurs des architectes. Dans la situation actuelle, les assureurs sont placés devant un fait accompli. Même si dans le futur, les conditions et le fonctionnement sont adaptés suite aux remarques des assureurs et que ceux-ci donnent leur accord à une collaboration, l’erreur initiale était de ne pas impliquer les assureurs au projet dès le début. Protect tient à attirer l’attention de la F.A.B. sur ce point. Deuxièmement, il reste encore un bon nombre de questions sans réponse (suite à notre absence dans les négociations). Raison pour laquelle aucun accord ni soutien ne peut être donné à l’initiative. En voici quelques exemples: 1. Il doit y avoir la certitude que toutes les parties qui pourraient être impliquées prennent part à la procédure: le maître d’ouvrage, l’architecte, les entrepreneurs mais aussi les éventuels sous-entrepreneurs, les fournisseurs, les ingénieurs … Si une partie responsable est absente, les décisions ne lui sont alors pas opposables et la procédure aura été une mesure inutile. 2. Etant donné le rôle important attribué à l’expert, ses compétences doivent être d’un niveau élevé. Il est donc clair qu’un accord devra être donné sur la désignation de l’expert et qu’un contrôle de la liste des experts désignés devra être possible (avec droit de récusation). Les conditions auxquelles il devra répondre devront être fixées. Le passé nous a appris qu’il faut être prudent. Sa tâche devra être clairement décrite pour chaque mission qui lui sera attribuée. Se limitera-t-il à des constatations techniques ou se prononcera-t-il aussi sur la part des responsabilités des parties? Une réponse nuancée nous aidera à mieux nous positionner. CONCLUSION L’initiative est louable et mérite une chance. Protect n’est donc pas contre. Au moment de l’impression de ce numéro, nous n’avons pas encore de réponse à toutes nos questions et les problèmes ne sont pas tous écartés. C’est pour ces raisons que Protect ne donne pas encore son accord. Si celui-ci est donné, il le sera pour une période déterminée et pour autant que les montants réclamés ne dépassent pas une certaine limite. Une évaluation "a posteriori" nous permettra de prendre une décision pour la prolongation et l’adaptation éventuelle des conditions. Ir. Ides Ramboer Administrateur Délégué PROTECT 2000 A la fin de l’année passée, notre compagnie clôturait sa dixième année comptable. Examinons les chiffres de l’année 2000. VOLUME DE PRIME L’encaissement total a augmenté d’environ 2 millions BEF pour arriver à 227 millions BEF. La portion la plus importante concerne encore et toujours la responsabilité professionnelle des architectes et ingénieurs. Dans ce domaine Protect est devenu le leader du marché. COMPARAISON RESERVES TECHNIQUES (X1000) BENEFICE ET MOYENS PROPRES Le bénéfice après impôts s’élève à peu près à 15 millions BEF et les biens propres (capital + bénéfice réservé) à 120 millions BEF. Le rendement des biens propres a atteint plus de 14%. Avec ces résultats nous n’avons pas à rougir. CHIFFRE D’AFFAIRES (X1000) RESERVES TECHNIQUES A ce jour Protect détient 750 millions BEF qui servent à garantir les réserves techniques. Ce montant servira à provisionner, en premier lieu, les sinistres signalés mais non encore clôturés. • 2 • BULLETIN PROTECT • 2001 • N° 19 COMPARAISON DU RESULTAT NET (X1000) COORDINATEUR-SECURITE: VOS PRINCIPALES INTERROGATIONS! Comme vous le savez (cf. Bulletin n° 11 et 17), l’activité du coordinateur de sécurité est, depuis le premier mai, réglementée par l’arrêté royal du 25 janvier 2001 concernant les chantiers temporaires ou mobiles. Vous êtes nombreux à vous interroger sur cette activité et sur le contenu exact de l’arrêté royal. Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons constitué une liste des questions qui nous sont le plus fréquemment posées et y apportons une réponse. 1. Qu’en est-il de l’assurance coordinateur de sécurité? L’assurance coordinateur de sécurité est un contrat spécifique avec une couverture spécifique à savoir votre responsabilité exploitation et professionnelle pour l’activité précitée. Cette couverture est donc indépendante de toute autre couverture existante et est obligatoire depuis le premier mai 2001 pour les chantiers de construction. Cette police fonctionne de la même manière qu’une police architecture générale. Une prime provisoire doit être payée en début d’année. La prime définitive est établie en fin d’année sur base des honoraires perçus pour l’année concernée et du pourcentage fixé dans les conditions de votre police. 2. Existe-t-il une assurance coordinateur de sécurité «chantier unique»? Cette couverture par chantier, qui a déjà fait ses preuves en architecture générale, existe depuis peu pour l’activité de coordinateur de sécurité. Bien entendu, tous les chantiers ne peuvent bénéficier de cette couverture. Seuls ceux de grande envergure dont, entres autres, le coût total de la construction et des honoraires sont connus peuvent bénéficier d’une telle couverture. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à prendre contact avec notre service production. 3. Comment être sûr que vous remplissez les conditions de l’arrêté royal pour être coordinateur, notamment en ce qui concerne l’expérience, afin d’exercer les activités de coordinateur de sécurité? Il n’appartient pas à Protect de se prononcer sur le respect ou non des conditions de l’arrêté royal. Toutefois, nous pensons qu’il est possible de forcer l’administration à le faire. Il vous suffira d’envoyer un courrier recommandé au Ministère de l’Emploi et du Travail reprenant les données utiles en votre possession. Dans cette lettre, vous leur demanderez si, d’après les informations fournies, vous remplissez toutes les conditions légales afin d’exercer les fonctions de coordinateur de sécurité. Vous mentionnerez également qu’en l’absence de réponse dans le mois vous considérerez que vous remplissez les conditions précitées. L’adresse du Ministère est la suivante: Ministère de l’Emploi et du Travail Section Sécurité du travail Rue Belliard 51 1040 BRUXELLES Si vous le désirez, Protect peut mettre à votre disposition un modèle de lettre à compléter destinée au Ministère susmentionné. 4. Quel barème appliquer en tant que coordinateur de sécurité? Nous avons déjà répondu à cette question dans notre Bulletin 11 à la page 5. Nous y indiquons que le coût de la coordination variera entre 0,5 et 1,5% de la valeur des travaux en fonction de la complexité des travaux, du nombre d’entrepreneurs sur le chantier et de la durée du chantier. Beaucoup de coordinateurs prévoient, par contre, des taux allant de 1 à 2%. 6. Est-il possible d’être coordinateur sur son propre chantier, lorsque vous êtes également maître de l’ouvrage? Nous pensons que non. En effet, le coordinateur est amené à s’assurer de la sécurité sur le chantier. Il devra notamment, dans certaines hypothèses, imposer des sécurités supplémentaires qui engendreront un accroissement du coût du chantier. Cela crée un conflit d’intérêt entre la qualité de maître de l’ouvrage et de coordinateur manifestement néfaste à la sécurité. 7. Où peut-on obtenir la formation nécessaire en vue d’exercer les activités de coordinateur de sécurité et de santé? Cette question souvent posée ne peut obtenir de réponse satisfaisante à l’heure où nous rédigeons ce questionnaire. Les modalités de ces formations doivent encore être fixées dans un arrêté royal, attendu très prochainement, pris en exécution de l’article 58 de l’arrêté royal du 25/01/2001. Lors de sa publication vous aurez à votre disposition les formations qui reçoivent l’agrégation tant recherchée. Cependant, ne perdez pas de vue que vous avez jusqu’au 1 mai 2004 avant de devoir justifier votre admission à l’examen de coordinateur (cf. Bull. 17, p. 2). Vous trouverez également dans notre prochain bulletin un compte rendu précis de cet arrêté royal. Vous avez maintenant les réponses à certaines des questions qui vous préoccupent. N’hésitez pas à prendre contact avec notre service production afin d’obtenir de plus amples informations. Benjamin Baeck Juriste Protect 5. Où et comment obtenir une liste des coordinateurs de sécurité en exercice? Protect peut, sur demande, vous fournir une liste des coordinateurs assurés chez elle. • 3 • BULLETIN PROTECT • 2001 • N° 19 COIN-FEU HUMIDE, QUELQUES CONSIDERATIONS VACATURE (H/F) INGENIEUR CIVIL OU INDUSTRIEL, INGENIEUR-ARCHITECTE Fonction: DE L’HUMIDITE DANS UNE HABITATION, INCONTESTABLEMENT UN PROBLEME Les problèmes d’humidité constituent incontestablement un des plus grands fléaux que l’on peut rencontrer dans une construction. L’humidité dans une maison ancienne est une plaie, l’humidité dans une nouvelle construction est inacceptable. L’humidité peut se manifester sous différentes formes et à différents endroits dans un bâtiment mais elle constitue toujours un sujet d’irritation pour tous les partenaires à la construction. Il faut toutefois remarquer que tous les problèmes d’humidité ne trouvent pas leur origine dans la construction. L’habitation et l’usage même des locaux peuvent être à l’origine de ces problèmes. Parmi tous les problèmes d’humidité qui peuvent se présenter, on rencontre relativement souvent celui de l’humidité dans les coins-feu. C’est ce problème que nous tenterons d’aborder dans cet article. NOTION DE COIN-FEU Il convient tout d’abord de préciser ce que nous entendons par coin-feu. Beaucoup de maîtres de l’ouvrage souhaitent pouvoir jouir d’un endroit douillet où se reposer, un endroit d’où ils peuvent voir les choses d’un autre point de vue. Une réponse architecturale à ce souhait est ce qu’on appelle le coin-feu. C’est souvent une partie d’une pièce où le niveau est de 50 à 70 cm plus bas que le niveau normal d’une habitation et du jardin qui l’entoure. Dans cette partie de la maison, on installe des fauteuils et souvent un feu ouvert (cassette) pour en faire un endroit "cosy". Lorsqu’on se trouve "enfoui" dans cet endroit et que l’on regarde autour de soi, on frôle le niveau du sol, ce qui donne un effet et un sentiment spécial. Pour ces différentes raisons, il est fréquent de concevoir un coin-feu dans le projet. Selon l’aménagement du jar• 4 • BULLETIN PROTECT • 2001 • N° 19 din, il arrive que le niveau du jardin autour du coin-feu soit supérieur au niveau du coin-feu en totalité ou seulement en partie si par exemple on construit une terrasse extérieure plus basse que le niveau du jardin pour communiquer avec le coin-feu. Dans les deux hypothèses, on rencontre les mêmes éléments. PLAINTES ET SIGNALEMENT DES PROBLEMES Les plaintes que l’on rencontre le plus souvent sont relatives au parquet qui se détache ou qui gonfle et aux finitions du mur qui s’abîment (le plus souvent la peinture). SIGNALEMENT SOUVENT TARDIF DU PROBLEME D’HUMIDITE DANS LE COIN-FEU Dans la pratique, on constate que les plaintes relatives aux coins-feu sont souvent exprimées très tard. Dans bien des cas, on ne signale les problèmes qu’après plusieurs années, après de longues périodes de pluie. C’est alors plus facile à expliquer. Le fait que l’on ne déclare les problèmes qu’après plusieurs années est dû au fait que les finitions (sensibles à l’humidité) ne sont souvent effectuées qu’après quelques années lorsque le maître de l’ouvrage dispose à nouveau de moyens financiers. Il en est de même en ce qui concerne l’aménagement extérieur, en ce compris le pavement extérieur. Une première explication du signalement tardif des problèmes est donc la suivante: tant que le coin-feu n’est pas totalement achevé et qu’on se trouve uniquement en présence du plafonnage et de la chape, on rencontre certes déjà des problèmes (selon l’origine voir plus loin) mais on ne les remarque pas tout de suite ou on ne les juge pas dérangeants car l’humidité éventuellement présente s’évapore librement dans l’habitation sans laisser trop de traces. Vous contrôlez les calculs et vous suivez les réunions de chantier dans le cadre du contrôle externe pour la police décennale. Vous faites des expertises dans le secteur de la construction mais également dans le cadre de sinistres incendie, de dégâts de tempête et d’eaux et de la responsabilité civile. Région: le Brabant Wallon et Flamand, Anvers et Limbourg. Profil: • Vous avez quelques années d’expérience dans la conception et dans le suivi des chantiers. • Vous avez une connaissance profonde des études de stabilité. • Vous avez une connaissance des assurances construction ou vous êtes disposé à les étudier. • La connaissance du néerlandais est exigée. • Une expérience dans le règlement des sinistres forme un atout. Offre: • contrat d’employé. • salaire correct + avantages fiscalement attrayants (assurance groupe). • team jeune et dynamique. Si vous vous reconnaissez dans ce profil, acceptez le défi! Envoyez votre lettre de sollicitation avec C.V. et photo d’identité à Inventum plus SPRL à l’attention de: M. Roelandt Boulevard Léopold II 152 1080 BRUXELLES Alors qu’en ce qui concerne la première explication du caractère tardif des réclamations – le caractère non visible d’un problème déjà présent – les causes du problème existent déjà, la deuxième explication est que les causes du problème peuvent ne survenir que plus tard. C’est le cas lorsque l’on ne réalise qu’ultérieurement l’aménagement extérieur (terrasse). Ici nous touchons aux véritables causes des problèmes qui se posent dans les coins-feu. Dans un premier temps, il nous semble approprié de rechercher les directives qui existent en la matière. DIRECTIVES RELATIVES AUX COINS-FEU Nous ne connaissons pas de documents spécifiques relatifs aux coins-feu. Nous allons donc examiner le problème de manière plus large en partant de la définition du coin-feu. Comme nous l’avons déjà indiqué, il s’agit d’une partie partiellement enfouie de l’habitation, normalement aménagée, où l’on souhaite les mêmes finitions et les mêmes équipements que dans le reste de la maison (électricité, téléphone, raccordement TV, chauffage). Bien que le coin-feu ne soit inférieur que d’environ un demi mètre par rapport au niveau du sol aménagé, il doit répondre (pour la partie sous le niveau du sol) aux prescriptions de la note d’informations techniques n° 190 du C.S.T.C. "Protection des constructions souterraines contre l’infiltration d’eau de surface”. Dans ce document sont décrites les exigences auxquelles doivent répondre les constructions souterraines et donc également les constructions partiellement souterraines et les différentes exécutions possibles. Il existe différentes classes en fonction de l’usage du local, de l’évolution et la nature du terrain tout autour et de type de sol. Pour les données spécifiques à ce sujet, nous renvoyons au dit document. CAUSES POSSIBLES DE L’INFITRATION D’HUMIDITE 1. L’expérience nous a montré que les différents partenaires à la construction ne réalisent pas tout de suite la gravité et l’impact de la décision de prévoir un coin-feu. Il ne s’agit pas "seulement" d’un abaissement du niveau du sol de 50 à 70 cm. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que dans bien des cas, on choisit un système de chauffage par le sol dans les coins-feu, ce qui conduit rapidement à une différence de niveau entre la dalle de sol par rapport au niveau du sol achevé d’environ 20 cm. Cela signifie que la partie supérieure est située à environ un mètre en-dessous du niveau du sol originaire. En règle générale, on pense à la nappe aquifère. On vérifie son état et le plus souvent, on conclut qu’elle est suffisamment basse par rapport au niveau du coin-feu. C’est ensuite que l’on commet parfois une erreur. Compte tenu de ce qui précède, on considère que l’on est à l’abri de l’humidité et l’on conçoit des murs recouverts d’un enduit de goudron ou d’un enduit simple avec du mortier comme pour la maçonnerie des fondations. Or ces traitements ne peuvent en aucun cas être considérés comme étanches. Les murs construits sont souvent dédoublés afin d’insérer une isolation thermique entre les deux pans. Il arrive alors qu’en cas de fortes averses ou de longues pluies, l’eau s’accumule autour de murs de la maison. A ces endroits en effet, la terre est retournée et moins compacte qu’aux alentours. L’eau s’y accumule donc de préférence. En s’accumulant, l’eau peut s’infitrer dans les murs et atteindre, via une coulisse éventuelle, la dalle portante où elle peut mouiller les couches inférieures du sol. Cette eau s’étend alors à travers la dalle et mouille la chape et/ou certains murs (imbibition via la coulisse). Une fois sortie, l’humidité se manifeste par des cercles dessinés par des dépôts de sel sur la chape ou dans les murs. En cas de faibles précipitations, l’humidité peut s’évaporer sans laisser de traces et ne se manifester que plus tard après les travaux d’achèvements de la construction. Dans bien des cas, on se pose la question de savoir si on a affaire à la nappe aquifère. On peut considérer que généralement ce n’est pas le cas et qu’il s’agit, comme nous venons de l’expliquer, d’eau de surface. La solution pour éviter de tels problèmes est bien sûr de prévoir les protections nécessaires (recouvrements étanches et drainages), comme cela est prévu dans la NIT 190. 2. Il y a donc des mesures à prendre. Il est important que ces mesures soient continues et situées à la bonne hauteur. Même s’il est évident que la totalité du coin-feu doit être traitée, on constate parfois que les mesures élémentaires ne sont pas prises. Nous pensons plus particulièrement aux murs non extérieurs c.-à-d. aux murs intérieurs de la maison situés entre le niveau normal de la maison et la partie abaissée. Il arrive en effet que l’on ne prenne des mesures que pour les façades extérieures qui sont érigées et pas pour "les petits murs intérieurs" plus bas. Or il est clair que ces petits murs doivent également être traités, en ce compris l’escalier. En ce qui concerne l’escalier, on a le choix entre le prévoir au niveau du grosœuvre ou le placer postérieurement dans le coin-feu cuvelé. Dans les deux cas, il faut prendre les mesures nécessaires. Sinon, on court le risque de voir s’infiltrer de l’eau via l’escalier. • 5 • BULLETIN PROTECT • 2001 • N° 19 3. Une autre précaution à prendre est de veiller à ne pas percer les protections d’étanchéité. En effet, on constate que même lorsque toutes les mesures de protections ont été prises, elles peuvent être percées suite au placement des canalisations de chauffage, des lignes électriques ou téléphoniques. Il en est de même lorque l’on décide par la suite de placer une prise ou un éclairage extérieur. Il faut en effet prévoir du côté intérieur, un mur intérieur suffisamment large pour que toutes les canalisations et tous les fils soient placés verticalement depuis la partie supérieure du coin-feu (donc au dessus du niveau du sol) jusqu’en dessous, sans endommager l’étanchéité (attention aux fixations). 4. Il faut enfin signaler une autre source de problèmes qui se présente fréquemment. Il arrive en effet que le maître de l’ouvrage se plaigne de problèmes après plusieurs années et qu’il mette en cause l’architecte et l’entrepreneur alors que ces derniers ont pris toutes les mesures nécessaires, ont tenu compte des remarques que nous avons formulé plus haut et considèrent donc avoir accompli un travail impeccable. Il arrive en effet qu’un entrepreneur zélé ait aménagé un jardin ou un dallage extérieur mais se soit trompé dans les niveaux. Malgré le fait que les pieds de coulisses soient par- faitement réalisés (y compris les seuils éventuels), le niveau de ceuxci doit concorder avec le niveau du sol extérieur. Un pied de coulisse sous le niveau du sol naturel peut entraîner une accumulation d’eau qui ne peut s’évacuer à l’extérieur du "complexe" mur. Le chemin préférentiel d’évacuation de cette eau peut s’avérer être l’intérieur du mur. La plupart du temps, le quiproquo vient du fait que l’on retrouve souvent deux couches d’étanchéité: l’une placée sous les aérations de la coulisse, l’autre placée véritablement au pied de la coulisse, généralement un tas de brique en-dessous. Trop souvent, l’entrepreneur de jardin prend la première étanchéité pour le pied de coulisse, donc un tas de briques trop haut. Bien des problèmes pourraient être évités si l’on prenait la peine de contacter l’architecte ou l’entrepreneur gros-œuvre avant d’exécuter l’aménagement extérieur. En effet, ce poste (aménagement extérieur) n’est souvent exécuté qu’après plusieurs années et ne tombe donc pas sous la mission de contrôle de l’architecte. On se pose alors souvent la question de savoir si la maison n’est pas implantée trop bas. C’est une mauvaise question. C’est l’aménagement extérieur qui a été réalisé trop haut. Au moment de l’aménagement extérieur, la maison est une donnée dont il faut tenir compte. CONCLUSION Un coin-feu dans une maison nécessite un travail de précision. Il faut toujours être conscient du fait que l’eau de surface peut s'infilter dans cette construction abaissée. Compte tenu des mesures complémentaires qui doivent être prises et de l’exécution qui doit être précise, cela implique pour le maître de l’ouvrage des frais complémentaires qui ne sont pas à négliger qui devront figurer au budget. Il ne faut pas non plus oublier les quantités supplémentaires de briques à prévoir. AVERTISSEMENT Cet article n’a pas la prétention de développer de manière exhaustive la problématique des coins-feu mais de consituer une approche de certains problèmes qui peuvent se poser en la matière. Ir-arch. Luc Salomez Expert Inventum BVBA Bulletin Protect Circulaire trimestrielle gratuite pour l’assuré Protect Boulevard Léopold II 152 B-1080 Bruxelles Tél. 02 411 41 14 Fax 02 411 19 29 E-mail: [email protected] website: www.nvprotectsa.be INVITATION SEMINAIRES D’INFORMATION Rédaction: Ides Ramboer Rebecca Ramboer • Laurence Evrard Comme chaque année, Protect organise les séminaires d’information suivants: Editeur responsable: ir. Ides Ramboer • Séminaire 1: L’assurance professionnelle + contrat d’architecte Mardi 16 octobre 2001 à 19h • Séminaire 2: Statut social d’indépendant Jeudi 25 octobre 2001 à 19h • Séminaire 3: L’assurance en construction Mardi 30 octobre 2001 à 19h Adresse: Château de Namur, Avenue de l’Ermitage 1 à 5000 Namur. PROTECT SA Vous pouvez vous inscrire en téléphonant au 02 411 41 14 ou par e-mail: [email protected] compagnie d’assurances agréée sous le n° de code 1.009 • 6 • BULLETIN PROTECT • 2001 • N° 19