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®LUNDI 7 DÉCEMBRE 2015 14 SPORTS Un succès sans panache BASKETBALL Pour leur dernier match à domicile, les Nyonnais se sont chichement imposés samedi contre Berne (99-73). FABIEN DARVEY [email protected] Deux points et c’est tout. Au terme d’une victoire terne face au dernier de la classe, les Nyonnais sont déjà focalisés sur la rencontre de la semaine prochaine face au concurrent direct lausannois. Du match de samedi, il ne restera qu’une sensation de gâchis. Pourtant, les petits plats avaient été mis dans les grands. Au moment de l’annonce des joueurs, ce sont les tout-petits qui débarquaient sur le terrain, chaussés bien trop grand pour leurs pieds. Ils étaient ensuite rejoints par les grands. Un vrai moment de partage et d’émotion pour les spectateurs présents. Avant la stupéfaction. Si la victoire des pensionnaires du Rocher ne faisait aucun doute, ils ont dû (re)mettre l’ouvrage sur le métier face à un visiteur qui n’a rien d’un foudre de guerre. Pourtant, les Bernois prenaient le meilleur départ et obligeaient Fabrice Rey à prendre un temps mort après moins de trois minutes (7-10) pour recadrer ses troupes complètement apathiques. Malgré un Lanisse qui dictait sa loi sous l’anneau défensif et un Wolfisberg bouillant sorti du banc, les Nyonnais n’étaient pas dans leur assiette. «On manquait vraiment d’énergie et d’intensité défensive, concédait Jules Stalder une fois les quarante minutes écoulées. On manquait d’organisation et on n’a jamais joué le basket que l’on devait. Contre le dernier, ça passe. Mais face à un concurrent direct, non.» Après dix-neuf points encais- NBA Houston et Capela enchaînent Week-end faste pour Houston et Clint Capela. Après être allés remporter 100-96 vendredi le derby texan contre Dallas, les Rockets ont doublé la mise samedi chez eux en dominant 120-113 les Sacramento Kings. Capela a joué près de 50 minutes sur l’ensemble des deux rencontres, inscrivant 2 pts et 10 rebonds vendredi et 8 pts et 3 rebonds le lendemain. James Harden (31 pts) et Dwight Howard (22) se sont montrés particulièrement efficaces contre Sacramento. Après un début de saison difficile, les Rockets ont enfin atteint une bonne vitesse de croisière avec un bilan composé désormais de 10 victoires pour 11 défaites. Les Warriors toujours invaincus Marvin Owens (dr.) et les Nyonnais devront montrer un autre visage vendredi prochain sur le parquet du BBC Lausanne. CÉLINE REUILLE sés dans le premier quart, Fabrice Rey lançait Zaninetti et Klarer dans l’arène. Ils n’ont pas attendu pour prendre leurs responsabilités. Le premier armait à trois points sur son premier ballon avant que le second n’ajoute deux points dans la foulée. Avec cinq unités marquées en quarante et une secondes, la machine aurait dû être (enfin) lancée. Défense aux abois Il n’en fut rien. Pire, les Nyonnais laissaient les visiteurs espérer avant la mi-temps (48-42). De quoi faire fulminer Fabrice Rey, qui a mis ses joueurs face à leurs responsabilités au moment de l’interview en refusant de s’exprimer. Si elle était conte- nue, la frustration n’en était pas moins fortement ressentie. Au retour des vestiaires, Nyon revenait avec de meilleures intentions mais toujours avec la même fébrilité défensive. Costauds en phase offensive, ils peinaient à contenir les assauts bernois menés par la gâchette Derek Winston, auteur de cinq paniers primés venus d’ailleurs. «On a réagi en deuxième mitemps et c’est positif, soulignait Xavier Paredes. Après avoir pris vingt points d’avance, on s’est mis à leur niveau et on s’est relâchés. On a tendance à livrer cinq grosses minutes et ensuite laisser revenir.» Se reprendre avant Lausanne De quoi donner des sueurs froides à leur entraîneur, tendu et vindicatif au bord du terrain. Incitant ses joueurs à plus d’intensité et à défendre «jusqu’au bout» sans laisser d’espace, le mentor nyonnais n’inspirait pas la sérénité. Au point de concéder une faute technique pour avoir trop contesté les décisions du duo arbitral. Elle restera finalement sans incidence. «Prendre septante-trois points contre une équipe comme ça, ce n’est pas satisfaisant, ajoutait Jules Stalder. C’est aussi une répercussion de notre semaine d’entraînement. Maintenant, on doit préparer le match face à Lausanne. Face à eux, une prestation comme celle-ci ne suffira pas.» Et pour cause, les deux équipes se valent au classement. «On ne pourra pas se relâ- cher comme en fin de deuxième quart, prévient Xavier Paredes. On devra être au top pendant quarante minutes.» Sous peine de revenir avec une grosse déconvenue dans les sacs. } BBC NYON - STBERN-GIANTS 99-73 (29-19 19-23 28-15 23-16) LNB BBC Nyon: Stalder (14 points), Paredes (7), Erard, Lomholt, Wolfisberg (12), Dufour, Owens (25), Trivunovic (6), Lanisse (10), Zaninetti (14), Klarer (11). Entraîneur: Fabrice Rey. STBern-Giants: Marchand (20), Schommer, Brunner, Winston (28), Haturi (5), Marti, Affolter (7), Berther, Keller (9), Fekete (4) Entraineur: Lukas Berther. Notes: salle du Rocher, Nyon. 200 spectateurs. Arbitres: MM. Chalbi et Gharib. Golden State poursuit son début de saison parfait après sa 21e victoire décrochée dans la douleur à Toronto (112109) samedi. Le champion NBA en titre a enchaîné une 25e victoire consécutive si l’on inclut les quatre succès de la fin de la saison régulière 2014-15. Seules deux équipes ont connu une période d’invincibilité plus longue dans l’histoire de la NBA: Miami avec 27 victoires de suite au cours de l’exercice 2012-13 et les Los Angeles Lakers de Wilt Chamberlain avec 33 succès consécutifs en 1971-72. Mais les Warriors, emmenés par l’inévitable Stephen Curry, auteur de 44 points – son 7e match à plus de 40 points cette saison –, ont souffert face à Toronto qui n’a jamais capitulé et qui est même brièvement passé en tête à deux reprises lors du dernier quarttemps. A noter que l’écart moyen par victoire des Warriors depuis le début de la saison se monte à 14,8 points! } SI Vainqueur de GePLO, Servette conserve le Trophée des champions RUGBY Les Grenats se sont d’un 16-16 qui aurait maintenu le suspense, le score passait à 21-9. Assommés, les hommes d’Eric Andreux et Frédéric Labasse ne se relèveront plus. Le Servette RC ajoutera encore deux essais pour asseoir définitivement son succès et conserver le trophée acquis l’an dernier contre GC Zurich. largement imposés 31-9 face à Plan-les-Ouates vendredi soir à Genève. Ce match, qui voyait le champion suisse affronter le champion de 3e série française, constituait le premier gros test de la saison pour le Servette Rugby Club du capitaine Julien Laurin. «Ils nous ont donné du fil à retordre comme jamais on n’en a eu auparavant. C’est un plaisir de pouvoir affronter une équipe qui joue à un niveau bien plus haut que le nôtre. On est d’autant plus fiers de notre résultat.» Malgré le gouffre figurant au tableau d’affichage (31-9), le succès servettien a mis du temps à se dessiner. La faute à une formation de Plan-les-Ouates déterminée à montrer qui était le patron dans le pays, et surtout dans le canton. «Ils voulaient vraiment essayer de faire un résultat chez nous. On est un peu les frères ennemis du rugby genevois», commentait Julien Laurin. A la fin de la première mi- Deux ligues différentes, mêmes objectifs Accroché durant 40 minutes, Servette a fait la différence en 2e mi-temps. AUGUSTOTOMASSETTI.COM/AUGUSTO TOMASSETTI temps, le score n’affichait que 7 points d’avance en faveur des Grenats (16-9). Mais cet avantage n’avait été obtenu que dans la dernière seconde sur un essai inscrit à la dernière seconde par le solide Ali Nouri. De leur côté les «Chevaliers» restaient dans le match grâce au talent de buteur de leur demi d’ouverture Gaëtan Hirsch. En effet, malgré une grande phase de possession de près de 20 minutes, ils se sont cassés les dents sur la défense servetienne. Le tournant du match intervenait durant les dix premières mi- nutes de la seconde mi-temps. Plan-les-Ouates parvenait à obtenir une touche à 5 mètres de l’enbut adverse mais se montrait trop indiscipliné pour la convertir en points. Sur la possession qui suivait, Servette marquait son troisième essai de la soirée. Au lieu Malgré la défaite, le plaisir et l’admiration était de mise. «C’était un vrai plaisir de jouer contre eux. On vient les voir régulièrement. Ils construisent quelque chose d’intéressant», rapportait Pierre Giffard. Pour GePLO, l’objectif est de continuer sur leur lancée. Ils sont invaincus en LNA suisse avec huit matches pour autant de victoires. Ils ont surtout leur titre à défendre. Côté servettien, même son de cloche. Après une première saison effectuée en quatrième et troisième série française et couronnée de deux promotions, ils attaquent leur deuxième saison SERVETTE - GEPLO 31-9 (16-9) TROPHÉE DES CHAMPIONS Evolution du score: 1re 0-3 (G. Hirsch, pénalité), 3e 3-3 (Torossian, pénalité), 12e 8-3 (Batigne, essai), 20e 8-6 (G. Hirsh, pénalité), 29e 8-9 (G. Hirsch, pénalité), 30e 11-9 (Torossian, pénalité), 40e 16-9 (Nour, essai), 50e 21-9 (Medus, essai), 62e 26-9 (VigneDonati, essai), 69e 31-9 (Thuilot, essai). Servette Rugby Club: Laurin, Batigne, Vigne-Donati; Threstran, Messy; Casuso, Nouri, Medus; Torossian, Carlioz; Thuilot, Tognon, Cambin, Gery; Bei. Remplaçants: Trochard, Hustaix, Chaigneau, Suchaud, Fischer, Djoudi, Douvegheant. Entraîneurs: Didier Covoret, Sébastien Sasso et Romain Giranton. Genève Plan-les-Ouates: Pouymonbrat, Chamand, Debarge; Holweger, V. Giffard; Biasin, Diller, Fourot; G. Hirsch, Bel; Miquel, P. Giffard, S. Hirsch, Aymon; Dairin. Remplaçants: Benamoud, Novikoff, Boissin, Gérard, Mundler, Bourgade, Maitre, Gravier, Chiavarolix. Entraîneurs: Eric Andreux et Frédéric Labasse. Notes: stade de Genève, 810 spectateurs. d’existence toujours avec la volonté de gravir les échelons. «Notre but est de faire la même saison que l’an passé. D’aller le plus loin possible et pourquoi pas au bout», concluait Julien Laurin. } GS