Bruxelles reste une terre d` « expats »

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Jeudi 4 février 2016
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Thomas Bimson est CEO des
sociétés du groupe Vinci Park
en Belgique. Selon lui, il y a
un réel problème d’accessibilité
dans les villes et une tendance
croissante à diminuer
les possibilités de parking. P. 2
Cette petite villa des années
1980 située à Binche offre
un aménagement particulièrement cosy et très bien
entretenu. A l’extérieur,
on retrouve piscine et spa.
Prix : 234.000 euros. P. 2
TOUTES LES ANNONCES IMMOBILIÈRES « À VENDRE/À LOUER » EN BELGIQUE ET À L'ÉTRANGER > P. 5
▲ Immobilier P.4
Bruxelles reste
une terre d’ « expats »
Neuf bâtiments
ont commencé à être
détruits dans le quartier de la gare des
Guillemins, à Liège,
pour laisser la place
à Liège Office Center,
un ensemble mixte
de 17.000 m2 qui va
poursuivre un peu
plus la mutation
du quartier.
▲ Crédits P.4
▲ Le chiffre
20
En milliards
d’euros, c’est
le montant total
d’investissements
réalisés en 2015
dans les secteurs
du tourisme
et de l’hôtellerie
en Europe. Deux
secteurs qui seront
mis en avant lors
du prochain Mipim
à Cannes (15-18
mars).
▲ Plus sur le Net
Cet immeuble de l’avenue Duray, à Ixelles, n’est pas sans rappeler certains immeubles de Paris. C’est un endroit privilégié des expats français,
qui ne sont plus les seuls à investir dans la capitale belge. Beaucoup d’autres étrangers les ont rejoints. © VICTOIRE.
BNP Paribas Fortis
peut se frotter les
mains : les crédits hypothécaires alloués
par la banque francobelge en 2015 ont
grimpé de 15 % par
rapport à 2014. Et un
crédit habitation sur
quatre en Belgique a
été signé dans l’une de
ses agences.
Les étrangers
continuent à venir
s’installer à Bruxelles
et ses environs.
Mais leur profil a
changé au profit d’acheteurs plus « modestes ».
Aujourd’hui,
ce marché particulier
s’est équilibré.
omme
beaucoup
d’autres
domaines,
l’immobilier n’a pas résisté au catastrophisme
ambiant qui a marqué
le mois de novembre 2015. Les
attentats de Paris qui ont eu
comme conséquence le passage
du niveau d’alerte à Bruxelles au
C
stade maximal ont eu une incidence très marquée sur les transactions immobilières. Tous les
agents immobiliers de la capitale
vous diront la même chose ; le
mois a été marqué par des appels
qui avaient tous le même but :
l’annulation de rendez-vous.
Les Français désireux de s’installer à Bruxelles n’ont pas
échappé au phénomène, même
si l’on a pu constater que le marché a repris de plus belle en décembre. Comme si, une fois la sinistrose passée, le besoin de
trouver un cocon avait refait subitement surface…
Au sujet de la population
hexagonale, elle continue de venir s’installer en Belgique. Mais
le profil des Français a changé :
finis les gros rentiers qui débarquaient avec leur valise remplie
de millions d’euros et qui faisaient flamber les prix de certains quartiers bruxellois. Parmi
la nouvelle frange d’arrivants,
certains cherchent encore et toujours à échapper au fisc dans
leur pays (mais ils sont devenus
marginaux), mais beaucoup de
gens viennent aussi en Belgique
avec femmes et enfants pour travailler.
Les Français plus prudents
Là où le Français d’antan investissait (facilement) entre 3 et
4 millions pour son logement, il
ne mettrait plus aujourd’hui sur
la table… que la moitié. Après les
sommes astronomiques versées
dans le passé pour un bien qui ne
le valait pas forcément, les nouveaux Français sont plus prudents…
Ceux-ci ne sont pas les seuls
« expatriés » qui cherchent à se
loger en Belgique, la grande majorité le faisant toujours à
Bruxelles ou dans les communes
environnantes.
La
capitale
compte également beaucoup
d’Anglais, d’Allemands, de Scandinaves, de Hollandais, voire
même… de Japonais et de Chinois. Ces derniers sont d’ailleurs
très nombreux du côté des deux
Woluwe (Saint-Pierre et SaintLambert). Particularité : ils
n’achètent pas mais louent.
Une chose est sûre : aujourd’hui, les « expats » n’affolent
plus les prix d’un marché jugé
mature et équilibré. Tout au plus
ils alimentent.
PAOLO LEONARDI
● Une coopérative
immobilière, par
des acteurs culturels
pour les créateurs.
● Quand le container
maritime devient
logement.
● Le clé sur porte,
plus armé face
à la crise ?
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Jeudi 4 février 2016 / page 1*