Vente par paniers à la sortie des écoles de Strasbourg

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Vente par paniers à la sortie des écoles de Strasbourg
L’EST AGRICOLE ET VITICOLE
C H A M B R E
D ’ A G R I C U L T U R E
V1
- N° 5. VENDREDI 3 FÉVRIER 2012 . PAGE 6
&
Savoir-faire
Terroirs
@ Info en ligne
Nouveauté
sur le site internet
de la Chambre
Retrouvez le référentiel technicoéconomique des principales
productions végétales et
animales pour la campagne
2011 dans le Bas-Rhin.
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rubrique Accès réservé,
puis Economie.
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l’information vous propose sa
sélection de textes hebdomadaire.
• VENTE DIRECTE
Coopérer
pour développer
les circuits courts
De nombreux défis restent à
relever pour que les circuits
courts prennent réellement
leur envol sur les territoires.
Bien souvent, les démarches
collectives entre agriculteurs
ou avec d’autres acteurs du
territoire (artisans bouchers,
collectivités locales) peuvent
constituer des leviers
intéressants. Quelques
exemples illustrent ces
nouvelles formes d’organisation
collective.
(Travaux et innovations, n°184,
janvier 2012, p. 13-16)
• FERTILISATION
Eléments
des bilans soufre
et azote
Les engrais minéraux ne
représentent que 55 % de
l’apport total d’azote et 64 %
de l’apport de soufre. Viennent
derrière l’excrétion des animaux
35 %, la fixation d’azote de
l’air par les légumineuses 7 %
et le recyclage des produits
organiques d’origine urbaine
et industrielle 3 %. Toutes les
sources d’azote ont diminué
depuis 20 ans à l’exception
du recyclage dont l’estimation
s’avère difficile. Le solde du
bilan équivaut à 22 kg d’azote
par ha fertilisable pour un
apport total de 141 kg en
moyenne et il est légèrement
négatif en soufre.
http://www.unifa.fr (voir
sous Médiathèque, données
statistiques)
Pour consulter ces documents,
contactez le service traitement
de l’information de la Chambre
d’agriculture du Bas-Rhin,
tél. 03 88 19 17 26 ou envoyez
un courriel à [email protected]
Circuits courts
Vente par paniers à la sortie
des écoles de Strasbourg
De nouveaux points de distribution de paniers ont été mis en place
à la sortie de treize écoles à Strasbourg.
Dans le cadre du partenariat entre la
Chambre d’agriculture, la Ville et la
Communauté urbaine de Strasbourg,
treize points de vente par paniers
ont été mis en place à proximité des
écoles depuis le 8 novembre 2011.
Un potentiel de développement
identifié
La Cus a commandé une étude de
potentiel de consommation de produits locaux en circuits courts en
2010. Le marché actuel est estimé
à 5 000 paniers par semaine avec
des points de distribution majoritairement localisés en centre-ville. Les
freins au développement identifiés
sont : le manque d’information sur
cette forme de circuit court, la durée
d’engagement et la quantité trop
importante de produits. Les résultats
ont montré un intérêt important avec
10 000 ménages intéressés par
l’achat hebdomadaire d’un panier de
fruits et légumes.
Les écoles, lieux de convergence
naturelle
Les écoles sont des lieux fréquentés
régulièrement par les parents d’élèves
et identifiés par les habitants des
quartiers. L’idée a été de profiter de
ce lieu de convergence naturelle pour
développer la vente par paniers dans
13 écoles et 7 producteurs
• Ecole Finkwiller (Centre), le jeudi : EARL Herrmann
• Ecole Wurtz (Cronenbourg), le jeudi : Jardins de la Montagne Verte
• Ecole du Conseil des XV, le jeudi : EARL Hager
• Ecole Schoengauer (Elsau), le jeudi : Jardins de la Montagne Verte
• Ecole Sturm (Esplanade), le mardi : EARL Schmitt
• Ecole Sainte-Aurélie (Gare), le mardi : EARL Herrmann
• Ecole Stoskopf (Poterie), le mardi : Les Jardins de la Montagne Verte
• Ecole Oberlin (Esplanade), le mardi : La Coccinelle d’Alsace
• Ecole d’Application (Meinau), le mardi : Les Jardins de la Montagne Verte
• Ecole Erckmann Chatrian (Montagne Verte), le jeudi : EARL Mathis
• Ecole de la Musau (Neudorf), le jeudi : Le potager du Rosenmeer
• Ecole du Stockfeld (Neuhof), le mardi : Le potage du Rosenmeer
• Ecole de la Robertsau, le jeudi : EARL Mathis.
la ville et inciter les
familles à consommer des fruits et
légumes locaux et de
saison. La Ville de
Strasbourg a identifié treize écoles
dans les différents
quartiers
pouvant
accueillir des points
de distribution.
Un principe simple
Comme les “Paniers
fraîcheur” dans les gares TER, ce
service propose aux parents d’élèves
et aux habitants des paniers de fruits
et légumes distribués par des producteurs alsaciens le mardi ou le jeudi
soir à la sortie des écoles. Les clients
peuvent choisir entre la formule à
10 € et la formule à 15 €, avec ou
sans abonnement, composé exclusivement de fruits et légumes d’Alsace. Sept producteurs ont répondu
à l’appel à candidatures lancé en
juin 2011. La distribution a démarré
après les vacances scolaires de la
Toussaint, début novembre.
Un début prometteur
La Ville de Strasbourg a élaboré
des affiches et plaquettes pour faire
connaître cette initiative aux parents
Le visuel de ce nouveau service.
des écoles ainsi qu’aux habitants des
quartiers concernés.
Les ventes ont progressé au fil des
semaines mais varient selon les écoles
ou les quartiers, de 20 à 40 paniers
par site. La plupart des clients préfère
commander par téléphone ou d’une
semaine sur l’autre plutôt que s’abonner sur six mois ou un an.
Un premier bilan sera dressé avant
le printemps avec les producteurs et
les services de la Ville de Strasbourg
pour réfléchir aux éventuelles adaptations à apporter.
Aude Forget,
service gestion du territoire
tél. 03 88 19 55 95
[email protected]
Se former, s’informer
La qualité, ça s’apprend
La Chambre régionale d’agriculture d’Alsace
et Planete Légumes organisent, avec le Centre
technique interprofessionnel des fruits et légumes
(CTIFL), une formation destinée à tous les producteurs de légumes, fraises ou pommes de terre
intéressés, engagés ou voulant s’engager dans
une démarche qualité. Le cahier des charges
fruits et légumes d’Alsace, et la normalisation
des légumes seront abordés. L’apport expert sera
assuré par Emmanuelle Pelle, ingénieur régional
au CTIFL.
La formation “Qualité, cahier des charges et normalisation en légumes” aura lieu le mercredi
15 février à Schiltigheim.
réception du bulletin et du chèque.
Une deuxième session pourra être
organisée ultérieurement.
Renseignements :
Denis Jung, Planète Légumes
tél. 03 88 19 17 13
[email protected]
Le nombre de participants étant limité à 15 personnes, les inscriptions se feront dans l’ordre de
Inscriptions :
Sébastien Libbrecht,
service formation-emploi
tél. 03 88 19 17 07
[email protected]
ou à l’adresse : http://www.bas-rhin.chambagri.fr, dossiers thématiques, rubrique “fruits et
légumes, horticulture”.
Le coin du bio
Azote : comment aller
vers des systèmes
plus autonomes ?
Même si les plantes prélèvent l’azote
dont elles ont besoin essentiellement
dans le sol, l’air constitue le principal
réservoir, à l’inverse du carbone où
le sol est le principal réservoir. L’atmosphère est constituée d’environ 79
% d’azote en volume et la colonne
d’air se trouvant au-dessus d’un hectare de terre contient tout de même
plus de 75 000 t d’azote. Comme
pour le carbone, il s’agit d’un des
seuls éléments circulant entre les différents compartiments (sol, végétaux,
animaux et air) offrant une possibilité de recyclage. Le stock étant
important, il suffit, théoriquement,
de se concentrer sur l’ensemble des
mécanismes pouvant faire rentrer cet
azote dans le sol et le végétal. Il est
d’abord urgent de réduire les fuites.
Les pertes peuvent être réduites par
des systèmes à base de simplification
du travail du sol en association avec
des couverts végétaux permettant de
conserver l’azote. En effet, uUn sol
organisé et couvert fuit beaucoup
moins.
Le mode de stockage naturel dans
le sol est constitué par la matière
organique en circulation (morte ou
vivante). Enfin, et plus que la quantité, c’est la continuité du flux qui
est importante. Pour que le système
fonctionne de manière performante,
il faut maintenir une couverture quasi
permanente, limiter les à coups (travail intensif et/ou apport d’azote)
et encourager l’activité biologique.
En Techniques culturales
simplifiées (TCS) ou même
Semis direct (SD), l’azote
est mieux recyclé, malheureusement les premières
années de pratiques
entraînent souvent des
manques d’azote. Pour
palier à ce manque
d’azote, l’introduction de
légumineuses dans les
couverts mais aussi dans
les associations et les cultures de
la rotation est nécessaire. Elles sont
capables de fixer, en fonction de leur
développement, entre 20 et 60 kg/
ha pour un pois ou une féverole dans
un couvert à plus de 250 kg/ha
pour une luzerne. Ce sont les meilleures sources d’azote, la moins polluante et la plus économique. Pour
développer l’autofertilité, il faut oser
modifier et adapter les pratiques
et faire preuve d’un peu de patience.
Pour plus d’informations, consultez le
dossier ressources de TCS n° 65 novdécembre 2011.
Christiane Schaub,
service environnement innovation
tél. 03 88 19 17 15
[email protected]

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