En quoi consiste une Commission rogatoire internationale (CRI)
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En quoi consiste une Commission rogatoire internationale (CRI)
En quoi consiste une Commission rogatoire internationale (CRI) Cette page a été rédigée à des fins de discussion et d’orientation puisque l’élaboration d’une CRI n’incombe ni à la police ni à un enquêteur mais aux Procureurs Bien qu’il n’existe pas de modèle de rédaction d’une CRI, celle-ci n’étant pas un “formulaire à remplir”, le procureur concerné doit respecter un format donné. Si la rédaction d’une CRI relève de la responsabilité du Procureur, une bonne compréhension du processus vous permettra de lui fournir précisément ce dont il a besoin, accélérant ainsi le processus. Pour cette raison, le rapport que vous devrez soumettre au Procureur doit refléter les différentes parties de la CRI que le PROCUREUR devra compléter. Ces catégories sont les suivantes : Introduction – Elle décrit votre identité (le PROCUREUR) et la législation qui permet de mener l’enquête. Elle doit aussi inclure la qualification exacte de l’infraction commise, c’est-à-dire une transposition directe de la loi. Par conséquent, si l’infraction est un vol, l’infraction décrite dans cette section doit être qualifiée exactement dans ces termes. Résumé des faits – C’est le résumé du cas qui présente l’infraction avec suffisamment de détails pour que le pays destinataire le comprenne. Il doit aussi inclure des précisions sur les personnes impliquées – c’est-à-dire les suspects, témoins et victimes concernés. Ce n’est pas un « copier-coller » du résumé du cas. La raison en est que le pays destinataire ne s’intéressera pas au détail du cas si celui-ci n’est pas pertinent. Si vous attendez de ce pays qu’il recueille le témoignage d’une victime de fraude, il est inutile de fournir dix pages sur la manière dont vous avez appréhendé les suspects. L’information requise est une brève présentation de l’infraction et de la raison pour laquelle le matériel que vous souhaitez réunir est requis et opportun pour ce cas. Spécialité – Au Royaume-Uni par exemple, la législation portant sur l’utilisation et l’obtention de matériel hors du Royaume-Uni est régie par la Loi pénale (Coopération internationale) de 2003. La Section 9(2) de cette loi dispose clairement qu’on ne peut utiliser qu’un matériel obtenue à partir d’une CRI dans l’objectif indiqué. Ceci signifie que vous ne pouvez pas l’exiger en indiquant que cela concerne par exemple le « Cas R contre Jones ». La phrase habituellement utilisée est « aux fins de toute procédure pénale, y compris la confiscation et les audiences en exécution, en conséquence de l’enquête/poursuite préalablement mentionnée, en tout ou en partie ». Cette formulation vous donne la plus grande amplitude de mouvement pour l’utilisation ultérieure du matériel. Enquêtes à mener – Cette section détaille ce que vous attendez de l’autre pays qu’il fasse en votre nom. Il peut s’agit par exemple de rendre visite à un témoin identifié pour recueillir sa déclaration. Vous devez avoir conscience que si vous ne parvenez pas à préciser dans cette section ce que vous demandez, le pays partenaire ne le fera sans doute pas pour vous. Si vous réclamez un témoignage relatif à un vol à une date donnée, c’est précisément ce que vous obtiendrez. Si vous avez besoin d’une déclaration plus large, ou de saisir et exposer des biens, c’est ce que vous devez demander. Si vous n’êtes pas en mesure de le faire, vous devrez faire une nouvelle commission rogatoire. Une liste détaillée de questions à poser au témoin doit être fournie au PROCUREUR. C’est pour ces raisons qu’il est généralement opportun de se rendre dans le pays concerné, sur le lieu où le témoignage doit être recueilli. Assistance requise – Cette section doit inclure le recours à des interprètes, à des agents locaux pour le recueil des témoignages, une commission rogatoire pour saisir des biens ou l’autorisation donnée à des agents du RoyaumeUni de voyager dans le pays concerné. Si vous avez déjà établi un contact avec la police locale pour qu’elle vous appuie, tous les détails à leur sujet doivent être fournis. Règles d’établissement des preuves en vigueur – C’est dans cette section que la législation pertinente du Royaume-Uni en matière d’obtention de preuves doit être mentionnée afin de permettre au pays destinataire de comprendre vos procédures juridiques. Contacts – C’est le nom de l’officier de police ou de l’enquêteur en chef responsable de votre unité et le nom du PROCUREUR responsable. Réciprocité – Certains pays ne mèneront l’enquête que si le Royaume-Uni est susceptible de faire de même si les rôles s’inversaient. Si nous ne sommes pas en mesure de le faire, le pays destinataire doit en être informé. Ceci ne signifie pas nécessairement que le pays rejettera la commission rogatoire, mais nous devons l’en informer honnêtement. Bien que ceci soit de la responsabilité du PROCUREUR, si vous savez que la législation ou la politique concernée nous interdit de rendre la pareille, vous devez en informer le PROCUREUR. La CRI que le procureur doit compléter sera à la hauteur des éléments que vous lui fournirez ; plus le rapport que vous lui remettrez est complet, meilleure elle sera. Chaque rapport sera différent et chaque Procureur demandera un niveau d’information particulier : il est donc très utile de consulter le Procureur dès le début de la procédure pour déterminer quel niveau de détail lui sera nécessaire. À présent que vous savez ce qui doit être fourni au PROCUREUR, vous pouvez dresser la liste de ce que doit contenir une CRI dans un cas de corruption.