cong Business - The Africa

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cong Business - The Africa
p-Vert
Tunisie
SOMMAIRE
Maroc
Tunisie
Libye
Calendrier ...................................................04
Égypte
Mauritanie
Mali
Dakar
Éditorial ........................................................05
Niger
Gambie
Ouagadougou
Guinée
Bénin
Sierra
Leone
Monrovia
Chad
Burkina
Faso
Guinée-Bissau
Conakry
Freetown
Érythrée
Soudan
Sénégal
Banjul
Côte d’Ivoire
Djibouti
Nigeria
Abidjan
Lomé Cotonou
République
centrafricaine
Douala
LES DÉCIDEURS
Et si l’afrique etait la solution aux
crises ?.................................................. 26-28
Amini Kajunju .......................................... 06-08
10 predictions sur l’evolution des tic en
afrique en 2015.................................. 29-30
Le top 10 des leaders congolaises
les femmes influentes du
continent africain.................................... 09-11
6 cliches sur les entrepreneurs africains
qu’il faut detruire............................... 31-32
LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC
10 predictions sur l’evolution des tic en
afrique en 2015.................................. 29-30
Climat des affaires dans le secteur fluvial et
lacustre en rdc ........................................ 12-13
L’afrique et la revolution des applications mobile de sante....................... 33-34
La rdc figure parmi les 10 pays réformateurs au monde....................................... 15-18
La diaspora congolaise une manne
providentielle ?................................... 35-37
Somaliland
Togo
Ghana
Liberia
AFRIQUE ET MONDE
Soudan du Sud
Éthiopie
Cameroun
Somalie
Yaoundé
Ouganda
Entebbe
République démocratique
du Congo
Gabon
Congo
Kinshasa
Le spécialiste
de l’Afrique
Kigali
Rwanda
Bujumbura
Kenya
Nairobi
Burundi
Tanzanie
Luanda
Malawi
Angola
Mozambique
Zambie
Madagascar
Zimbabwe
Namibie
Botswana
Swaziland
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Opter pour la formalisation d’une
economie numerique en r.d. congo............................................................... 19-21
ENTREPRISE ET MARCHÉ
RECYCLON............................................. 22-23
cong
Business
03
Agoa : le dilemme des echanges commerciaux............................................... 39-41
La chute du rouble........................... 43-45
Contact .................................................... 46
CALENDRIER 2015
LA CONVENTION D’AFFAIRES
CANADA-AFRIQUE 2015
La Convention d’affaires Canada-Afrique est le plus grand rendez-vous d’affaires consacré au secteur privé et organisé sur le
sol canadien. Cette rencontre phare reste idéale pour discuter
et présenter des projets et des modèles d’affaires prospères.
Cette année, la 1re Édition de la Convention d’affaires abordera
le thème : «Réussir en affaires au Canada et les perspectives
d’investir en Afrique, défis et opportunités».
La convention se tiendra à Montréal au Canada,
du 11 et 12 Juin 2015
www.conventioncanada-afrique.com
THE NEW YORK FORUM AFRICA
NOUVELLES DATES POUR LE NEW YORK FORUM
AFRICA 2015 :
« Investir dans l’Énergie du continent »
Le Forum se tiendra du 28 au 30 août 2015 afin de
coïncider avec l’organisation du 14e Forum AGOA.
www.ny-forum-africa.com
IPAD RDC MINES & INFRASTRUCTURE
INDABA
Du 15 au 16 octobre 2015, nous ouvrions les portes
de l’unique forum sur le secteur minier en RDC et
les opportunités d’investissement
dans la région.
iPAD RDC Mines & Infrastructure Indaba est le seul événement
international en RDC rassemblant les investisseurs locaux et internationaux, le gouvernement et les fournisseurs dans un même
objectif : stimuler l’industrie minière en RDC.
Au terme de 10 éditions couronnées de succès, l’iPAD est devenu le forum de référence pour tout individu ou compagnie désirant s’implanter en RDC, ou multiplier leurs opérations déjà prometteuses.
Le secteur minier est en pleine mutation et sujet à de nouvelles
dynamiques géopolitiques qui pourraient changer l’approche des
investisseurs et opérateurs miniers pour le déroulement de leurs
activités.
ÉDITORIAL
FORUM AFRICA 2015
La 7e Édition du Forum Africa aura lieu du 16
au 18 septembre 2015 à Montréal
Le Forum Africa 2015 est organisé par Afrique Expansion
Magazine, la Banque africaine de développement et Export Québec, en collaboration avec Afreximbank, l’African
Business RoundTable (ABR) et le Conseil canadien pour
l’Afrique
Cette grande rencontre de trois jours vise entre autres à
favoriser les investissements privés en Afrique, un continent où plusieurs pays enregistrent des taux de croissance
qui avoisinent les 10 %.
www.forumafricanada.com
F.E.CA.N. 2015
Forum Economique Congolais en Amérique du Nord
(F.E.C.A.N.) est un événement annuel organisé par l’association Solidarité Canado-Congolaise, le FECAN et la
Chambre de Commerce Congolaise du Canada en collaboration avec le Congo Business Magazine. L’objectif
principal de ce Forum international est d’offrir des outils
et approches novatrices pour accroître l’investissement
privé en République démocratique du Congo (RDC). Ce
rendez-vous international des affaires est
prévu du 19 au 20 novembre 2015 à Montréal
réunira des centaines de participants parmi
lesquels des présidents de sociétés, des décideurs congolais et canadiens, des intervenants des organisations internationales et des ONG.
www.congobusinessmagazine.com
LE FORUM ECONOMIQUE INTERNATIONAL
DES AMERIQUES (FEIA)
La Conférence de FEIA a pour mission de développer la
connaissance des grands enjeux de la mondialisation des
économies en mettant l’accent sur les relations entre les
Amériques et les différents continents. Le forum vise aussi
à faciliter les rencontres pour développer les échanges internationaux et les occasions d’affaires.
LE FORUM ECONOMIQUE INTERNATIONAL
DES AMERIQUES (FEIA)
8 au 11 juin 2015 – Montréal, Qc
July 8-10, 2015 - Toronto, ON
www.ipad-drc.com
www.forum-ameriques.org/montreal
04
cong
Business
AFRIQUE TERRE D’OPPORTUNITÉS...
Lors d’une conférence à la Johns Hopkins University sur le thème « Les opportunités d’investissement
en Afrique », l’ancien premier ministre italien Romano Prodi attirait l’attention sur le développement d’un
continent qu’on fait mal de ne pas considérer comme
terre d’affaires. L’Afrique compte parmi les régions du
monde ayant la croissance économique la plus importante.
Cinq des 20 économies qui croissent le plus rapidement sont en Afrique subsaharienne, l’Afrique, elle
s’est désendettée. L’Afrique est passée d’un endettement de 120% du PIB à 20% au cours de la décennie
2000, notamment sur la période 2004-2010. Cette
situation s’explique par l’annulation d’une partie de la
dette des pays les plus pauvres, et par le remboursement en ce qui concerne certains Etats comme l’Algérie et le Nigéria. L’Afrique enregistre parallèlement le
taux d’épargne le plus élevé après l’Asie.
L’Afrique de demain en chiffre :
+ PIB du continent africain : 2600 milliards de
dollars
+
Dépenses de consommation de l’Afrique :
1400 milliard de dollars
+ Nombre de ménages africains disposant d’un
revenu discrétionnaire
+ En 2030, 50 % de la population vivrait dans
des centres urbains
+
Nombre d’africains en âge de travailler en
2040 : 128 millions
Certes avant cela, les défis y sont nombreux et la
misère est encore très forte.
L’Afrique a environ 500 milliards de dollars dans les
coffres des banques centrales. Il en va ainsi des réserves de change : L’Afrique accumule ces réserves
parce qu’elle a une balance de marchandises excédentaire. L’Afrique est par exemple le seul continent
à avoir une balance commerciale excédentaire avec
la Chine. La balance de capitaux est aussi très excédentaire parce que les remboursements de crédits
sont réduits, parce qu’il y a une croissance des investissements directs étrangers et que le rapatriement de
l’épargne des migrants est égal ou supérieur à l’aide
publique au développement.
En 2050, La Terre comptera 9,6 milliards d’habitants,
l’Afrique possédera le quart de la population d’âge actif du monde dans 35 ans. Historiquement, l’atelier du
monde est là où réside le plus grand nombre de gens
d’âge actif. Dans 35 ans, cet endroit sera l’Afrique et
non plus la Chine.
05
Par Lawrence Kitoko-Lubula
LES DÉCIDEURS
AMINI KAJUNJU
Avant de travaille pour AAI, J’ai occupé pendant 10 ans les fonctions de Directeur Général
au sein du Workshop in Business Opportunities
(WIBO) à New York, une ONG dont la mission
est d’éduquer, de former, de donner envie aux
entrepreneurs sans ressources d’investir dans
les états des de New York, New Jersey et du
Connecticut.
Par ailleurs, j’ai occupé la Fonction de Directeur des Programmes the International Executive
Service Corps (IESC)
J’ai également travaillé comme conseillère avec
le programme des recherches en sciences sociales et le Centre pour la sensibilisation humanitaire et l’échange interculturel.
Mes défis et opportunités au quotidien sont interalliés avec les bailleurs de fonds, les diplomates, Les
autorités américaines, les Africains de la Diaspora, et
tous ceux qui suscitent un intérêt pour les programmes
de L’AAI.
M.C.B. : Quels sont les objectifs panafricains de l’AAI?
Amini Kujunju : L’AAI a été créée
en 1953 afin d’apporter
des bourses d’excellence aux étudiants Africains qui
envisagent de poursuivre leur scolarité aux USA. Plus
de 23 000 personnes ont bénéficié de bourses et de
programmes de formations professionnelles aux USA
et en Afrique. 90% de nos anciens vivent et travaillent
en Afrique et sont parmi les dirigeants de L’ETAT, des
ONG, et dans le secteur privé en Afrique.
Aujourd’hui, notre organisation a évolué pour se concentrer davantage pour atteindre un plus grand nombre de jeunes africains avec des programmes de
formation de développement académique et professionnel grâce à des partenariats, des universités à travers le mondiale et sur le continent africain.
M.C.B. : Comment un étudiant africain ou un membre de la
diaspora africaine peut-il bénéficier de la bourse de l’AAI?
L’Afrique abrite sept des dix marchés
les plus dynamiques au monde. Une économie africaine robuste offre un énorme potentiel pour les pays
de devenir concurrentiel dans l’économie mondiale.
Comme les pays africains ont une plus grande croissance économique, une main-d’œuvre qualifiée est
absolument nécessaire. Des investissements accrus
dans l’éducation et la formation ne feront stimuler les
taux de croissance économique des pays et favoriser
le progrès de développement.
Amini Kujunju :
MCB : Vous êtes la première femme africaine à diriger l’AAI, pouvez-vous nous parler de l’AAI et quels
sont vos défis au quotidien au sein de l’AAI?
Magazine Congo Business : Bonjour Madame Amini Kujunju, pouvez-vous nous parler de votre parcours?
Je suis né à KINSHASA et j’ai quitté le
Congo lorsque j’avais 10 Ans. J’ai vécu au Libéria et
au Japon et bouclé le cycle secondaire aux Etats Unis.
J’ai obtenu une Licence à L’Université Brigham Young,
où j’ai étudié les Relations Internationales ; plus tard
j’ai obtenu un Master Professionnel en Administration
Publique à L’Université de New York
Amini Kujunju :
Je travaille en tant que Président et Directeur Général
de L’Institut Afrique-Amérique (AAI,) depuis octobre
2012.
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cong
Business
(AAI,) est une éminente Organisation Internationale destinée à rechercher les
meilleures compétences africaines et à promouvoir le développement du Continent à travers
l’enseignement supérieur, les aptitudes professionnelles, les opportunités d’affaires et la recherche de partenaires engagées.
L’AAI s’engage à apporter à la jeunesse africaine
des opportunités afin de développer leurs talents
à travers une éducation adaptée le leadership et
la gestion des compétences.
Amini Kujunju :
Au milieu de Janvier 2015, L’AAI avait lancé the AAI
Future Leaders Legacy Fund des bourses basées sur
le mérite pour les étudiants américains afin qu’ils étudient dans les meilleurs universités africaines, collèges
techniques et obtenir licences, Masters, des certifications professionnelles et techniques. Une main d’œuvre éduquée et professionnelle permettra aux jeunes
africains de concurrencer efficacement dans une
économie globalisée qui susciterait une croissance
économique durable.
07
De plus une économie prospère doit être couplée à une bonne gouvernance et à un engagement de la société civile vers le développement
durable.
M.C.B. : Quel regard vous avez sur l’économie africaine?
Le Continent africain doit faire
face aux produits manufactures. L’Afrique doit
être un continent qui produit beaucoup de bien
de consommation pour les marchés intérieurs et
extérieurs. Avec une main d’œuvre compétente
et bien formée, cela améliorera les infrastructures, les Pays Africains sont assurés de tirer des
bénéfices de la Grande Industrialisation.
Amini Kujunju :
À l’AAI, nous nous sommes orientés vers une
collaboration avec les universités et les Ecoles
techniques afin d’accroître le perfectionnement
des compétences et les programmes de formations professionnelles. Par ce biais, L’Afrique
augmentera le nombre d’emplois, les travailleurs
qualifiés dans le secteur de la manufacture.
LES DÉCIDEURS
nales qui doivent apporter des réformes sur le
Continent ;
M.C.B. : D’ici 2020, l’Afrique aura un marché potentiel de 2
600 milliards de dollars d’après McKinsey Global Institute,
en tant CEO de l’AAI quels sont les conseils que vous pourriez donner aux futurs dirigeants africains?
Les jeunes africains ont beaucoup de
choses à offrir au Continent. Jeunes et Entrepreneurs
sont incontestablement l’Afrique de demain.
Amini Kujunju :
Là où d’autres peuvent voir les défis, les jeunes sont
entreprenants et voient des opportunités et de l’innovation. Visez haut et suivez vos rêves!
M.C.B. : En tant que panafricaniste, quelle est votre vision
pour l’Afrique?
Comme Panafricaniste, j’aimerais que
nous travaillions le plus souvent ensemble. C’est à
travers, les échanges académiques entre les universités africaines que le commerce va s’accroitre, ou
travailler ensemble, se battre pour la paix et la sécurité, les Africains doivent trouver les solutions à leurs
problèmes. Nous avons les cerveaux et l’énergie pour
le réaliser.
Amini Kujunju :
M.C.B. : Selon vous, quel rôle devrait jouer la diaspora
dans cette vision?
Avec les énormes progrès qui ont pris
racine dans le continent, les membres de la diaspora
sont les uniques acteurs qui contribuent à l’expansion
économique et au développement de l’Afrique. Il y a
plusieurs manières pour les membres de la Diaspora
de jouer un rôle pour la prospérité et la croissance de
l’Afrique.
Amini Kujunju :
Nous pouvons explorer des opportunités pour
investir et lancer des opérations commerciales
prospères et des entreprises en Afrique qui vont
créer de nouveaux emplois et booster l’expansion économique. Comme le dit la diaspora, la
culture est une sorte de mémoire au même titre que l’économie, Nous sommes disposés à
prendre les mêmes risques que nos concurrents.
Et nous devons contribuer et favoriser le retour
des cerveaux en Afrique. Les compétences professionnelles de la Diaspora sont reconnues et
leur retour, engendrera de nouvelles technologies, un savoir et des idées qui boosteront l’innovation dans leurs pays natal.
M.C.B. : En tant membre de la diaspora congolaise,
quelle regard avez-vous sur la diaspora congolaise?
La diaspora congolaise a la possibilité de changer le cours du Congo. Il faut du
courage et la vision pour résoudre des questions
très complexes au Congo.
Amini Kujunju :
Mais nous pouvons le faire et nous devons le
faire car on n’a pas le choix.
M.C.B. : Si vous aviez le pouvoir de changer trois
choses en Afrique, quelles seraient-elles par ordre
de priorité?
J’aimerais investir dans l’éducation et principalement dans l’université
J’aimerais construire des infrastructures pour
permettre que le transport, les hôpitaux et Ecoles
soient moins chers et accessible à tous
Je le ferai le plus rapidement possible afin de
commencer et construire une Bonne Affaire.
Amini Kujunju :
DIX FEMMES LEADERS CONGOLAIS QUE VOUS DEVRIEZ CONNAÎTRE
La République Démocratique du Congo
est souvent dépeinte avec des images
négatives et comme le pire endroit où
une femme pouvait vivre ou s’accomplir.
Loin de nous l’idée de nier les difficultés
quotidiennes que font face les femmes
congolaises. Mais à travers notre dossier, nous allons vous apporter quelques
noms qui par leur travail nous montrent
que la République Démocratique du
Congo est au croisée des chemins. Aujourd’hui, les femmes congolaises ou
d’origines congolaises font la fierté de
la République Démocratique du Congo.
Du Sud-Kivu à l’Équateur, de Kinshasa
à Kisangani et en passant par leurs nouveaux pays d’adoptions : France, Italie,
Belgique et les États-Unis. Certaines de
ces femmes leaders mènent des actions
concrètes qui ont des incidences directes sur les quotidiens de milliers de
congolais.
Les membres de la diaspora peuvent être un pont entre les Etats unis et nos pays d’origine en donnant une
nouvelle forme aux USA et aux politiques internatio-
08
cong
Business
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Henriette
Wamu,
est Originaire du Sankuru, au Kasaï Oriental.
Elle est une femme politique de la République
démocratique du Congo. Députée nationale
FONUS, circonscription de la Funa, en 2006 et
Députée nationale CAAC, circonscription de la
Funa en 2011. HW est Détentrice d’une Licence
en Sciences commerciales et financières obtenue en Belgique, elle est également directrice
commerciale de « Télé Kin Malebo », TKM, de
1998 à 2002 Directrice générale de « « Congo
Media Broadcasting », CMB-DIGI, de 2003 à ce
jour.
Louise
Munga
Mesozi,
est une femme politique de la République
démocratique du Congo. Originaire du Sud Kivu
dans le territoire de Fizi. Ancienne d’une grande
banque de la République démocratique du Congo, conseillère chargée de la bonne gouvernance
à la présidence sous Mzee Kabila. Elle fut ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications du gouvernement Muzito depuis octobre
2008. Elle est actuellement ministre du portefeuille du Gouvernement Matata 1 et 2.
Colette
Tshomba
Ntundu,
originaire du Lomami, est une journaliste et femme
politique. Diplômée en Sciences de l’Information et de
la Communication. Après une carrière dans le journalisme (RDCongo, Afrique du Sud, France), elle fonde le
journal UHURU et le magazine AWA. Colette Tshomba Ntundu est élue député national de
la circonscription de Kinshasa 2 sur la liste des Forces
du renouveau (2006). Elle a été nommée Vice-Ministre chargé des Congolais de l’étranger dans le gouvernement Gizenga du 6 février 2007 et maintient ce
poste après le remaniement et dans le gouvernement
Muzito.
Jaynet
Désirée
Kabila Kyungu,
originaire d’Hewa Bora dans la région du Fizi (SudKivu), est une femme politique de la République
démocratique du Congo. Elle est députée à l’Assemblée nationale pour Kalemie depuis février 2012 suite
aux élections législatives de 2011. Elle est présidente
de la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, et copropriétaire de la compagnie d’information Digital Congo.
10
cong
Business
Ève Bazaiba
Masudi,
Originaire de la province
Orientale, est une femme politique de la République démocratique du Congo, membre du sénat
représentant Kinshasa depuis 2007. Elle a été
membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Durant les élections de 2006
elle est une des porte-paroles de l’Union pour la
Nation du candidat Jean-Pierre Bemba, et est
actuellement Secrétariat Général du Mouvement
de libération du Congo (MLC)
Jeannine
Mabunda
Lioko
Mudiayi ,
est une femme politique de la République
démocratique du Congo. Elle a fait partie des
gouvernements Gizenga et Muzito au poste de
ministre du Portefeuille du 5 février 2007 au 6
avril 2012. Mabunda a été Directrice du Fonds
de Promotion de l’industrie (FPI) du pays. Jeannine Mabunda est conseillère spéciale du chef
de l’État en matière de lutte contre les violences
sexuelles
Patience
Barandenge,
Responsable pour les entrepreneurs marché des
femmes avec un programme pour les petites entreprises dirigées par des femmes en partenariat avec la
SFI ( Banque mondiale) - ces fonctions: la recherche
d’occasions de croissance et contribuant au développement du portefeuille d’entrepreneurs femmes, surveiller régulièrement les comptes aux fins du crédit,
l’augmentation des ventes, l’organisation de groupes
de discussion afin d’identifier et de recueillir les besoins des clients en termes de services financiers et la
création solutions (produits) et la conduite des promotions du programme au niveau national (le réseau de
la totalité de la banque) de vente.
Adolphine
Muley
Byayuwa,
Ministre de l’Environnement et de l’Agriculture au
sein du gouvernement Sud-Kivu (RDC). En tant que
secrétaire général de l’UEFA Adolphine Muley a occupé divers postes dans les plates-formes nationales
pour les pygmées en RDC et des forums de consultations entre le gouvernement et la société civile sur
les questions d’organisations environnementales, les
questions forestières et le changement climatique. Au
niveau international, elle a participé à de nombreuses
réunions des peuples autochtones dans le monde entier. Au cours des dernières années, elle a également
de plus en plus actif dans le plaidoyer international sur
le changement climatique.
11
Matilde
Muhindo,
a consacré sa vie à la lutte contre la discrimination des femmes et la violence sexuelle en
République démocratique du Congo. Elle est la
directrice du Centre Olame dans la province du
Sud-Kivu, qui a été la promotion de droits de la
femme et l’autonomisation des femmes depuis
plus de 50 ans.
Chouchou
Namegabe
Dubuisson,
Journaliste, producteur de diffusion radio et
co-fondateur de la Media Association de femmes
sud Kivu (“Association des Femmes des Médias
de Sud Kivu,” ou AFEM), qu’elle dirige actuellement, activiste Chouchou Namegabe est farouchement dédié à la lutte contre la violence
contre les femmes. Elle met l’accent sur l’éradication de la violence sexuelle utilisée comme
arme de guerre, un mal qui a empoisonné la partie orientale de la République démocratique du
Congo (RDC) depuis plus d’une décennie.
LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC
CLIMAT DES AFFAIRES DANS LE SECTEUR FLUVIAL ET LACUSTRE EN RDC
Les 38 perceptions illégales supprimées rencontrent des résistances en
provinces
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a officiellement supprimé trente-huit (38) perceptions
illégales, c’est-à-dire sans fondement légal, réclamées
aux exploitants du secteur fluvial et lacustre. Cette décision a été consignée sur l’arrêté interministériel N° 003/
VPM/MIN.
BUDGET/2014,
N°
VPM/MDNAC/009/2014,
N° 077/CAB. MIN/NI/MnM/2014, N° 25/CAB/MININTERSECT-DAC/030/2014,
N°
001/CAB/MIN/JSCA/2014
002/CAB/MIN/TVC/2014,
et
N°
N°
CAB/MINFINANCES/
CF/2014/0105 du 19 juin 2014. Elle a même été vulgarisée à l’occasion d’un atelier d’information organisé par
le Comité de Pilotage pour l’amélioration du Climat des
Affaires et des Investissements (Cpcai), le 8 Juillet 2014,
au Grand Hôtel Kinshasa. Mais malheureusement jusqu’au
25 décembre 2014, cette mesure n’a été vulgarisée qu’à
Kinshasa et ne bénéficie, par ailleurs, d’aucune application
en provinces, foyers de résistance.
Et pourtant cette décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo a été saluée par le
Président du comité professionnel des transporteurs
fluviaux et armateurs, Didier Mukoma. Ce dernier a exprimé, à l’occasion de cette cérémonie, sa gratitude
envers le Premier Ministre, le Gouvernement de la République et plus particulièrement envers le Ministre
des Transports et Voies de Communication pour son
attention aux doléances du secteur privé. Il a, ensuite,
émis le vœu de voir la mesure être appliquée effectivement dans toutes les provinces. Il a aussi demandé
au Gouvernement de poursuivre l’effort de suppression des autres perceptions illégales dans le secteur
du transport fluvial et lacustre, surtout au niveau des
provinces où l’on remarque une forte résistance aux
mesures prises et une multiplicité de perceptions illégales et redondantes, plusieurs autres prélèvements
n’ayant aucun fondement juridique. C’est notam12
cong
Business
ment le cas des taxes ci-après : taxe d’immatriculation des bateaux, taxe d’embarquement
et de débarquement des produits manutentionnés, taxe de la RVM, taxe de recouvrement, les
prélèvements du Foner sur le carburant, les taxes
des régies provinciales, la taxe de 30% perçue
illégalement par la SCTP sur le chiffre d’affaires
dans le tronçon Kinshasa-Brazzaville, la taxe de
sécurité perçue par les agents de la marine, etc.
Il a terminé son mot, à l’occasion, en mettant
en garde les armateurs et tenanciers des ports
qui seraient tentés de « coopérer » avec les services publics pour continuer à percevoir les perceptions illégales interdites avant de promettre
de saisir le Ministère des Transports et Voies de
Communication et le Comité de Pilotage pour
l’Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements (Cpcai) à chaque fois que les
tenanciers des ports et les armateurs seront victimes d’abus.
Bien avant la cérémonie de clôture de cet atelier
par la remise officielle par les ministres présents
de l’arrêté interministériel aux représentants des
différents services publics chargés de son application, les différentes autorités qui ont pris
la parole, à l’occasion, ont invité les différents
bénéficiaires à ne pas se laisser intimider par qui que
ce soit et à dénoncer les abus de la part de différents
acteurs des services publics. Selon elles, cette mesure exprime l’engagement réel du gouvernement de
poursuivre le processus d’amélioration du climat des
affaires, dans la cherche de la sécurité juridique et judiciaire par la simplification de la parafiscalité.
Cette décision devra, en effet, simplifier le coût d’exploitation dans ce secteur et contribuer notamment
à l’élimination des tracasseries administratives et
policières. Elles ont, par ailleurs, appelé le Cpcai à
informer régulièrement l’autorité de toute résistance
qui pourrait apparaître dans son exécution. Le secteur
privé doit aussi jouer un rôle important dans l’application de cet arrêté qui vient appuyer l’effort de l’amélioration du climat des affaires en Rdc ; car elle contribue
au nettoyage de la structure de prix des produits importés et locaux.
Enfin, pour le ministre des Transports et Voies de
communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, tout
en affirmant la détermination du Gouvernement dans
l’accomplissement de cet arrêté, a manifesté le souhait de voir la mesure décidée en concertation avec
le secteur privé, contribuer à redynamiser le transport
fluvial et lacustre en Rdc (16 000 km de voies navigables). Il a aussi appelé les armateurs à accompagner
le Gouvernement dans son application effective. « Résistez. Refusez de payer ce qui n’est pas légal a-t-il
martelé ». Malheureusement, cette volonté du gouvernement de la Rdc n’a été concentré qu’à Kinshasa et
non en provinces. Beaucoup sont ces provinces qui
refusent d’appliquer cet arrêté. Les gouverneurs qui
sont informés attendent peut être voir des mesures de
sanction des autorités gouvernementales, mais malheureusement avec le remaniement intervenu récemment à Kinshasa avec le gouvernement Matata II,
cet arrêté semble être enterré. Parmi les provinces les
plus résistantes l’on peut citer le Bandundu, l’Equateur, Kalemie, Nord Kivu, Bas Congo, la liste n’est pas
exhaustive.
Et puis, la liste des taxes interdites mais non appli-
quées sur le terrain sont : Taxe de visite des
unités flottantes, taxe fiche technique, taxe débours, taxe sur heures supplémentaires, taxe
visite de partance, taxe visa arrivée, taxe visa
départ, demande autorisation de chargement,
demande autorisation de déchargement, taxe
achat fiche personnel navigant, frais de quai,
taxe de circulation routière sur les unités flottantes, lettre de mer sur les unités flottantes
d’immatriculation congolaise, taxe provinciale
sur les produits agricoles, taxe de recouvrement
des marchandises, taxe de visa de voyage, taxe
unique dénomination bateau, frais de manifeste,
frais de perceptions supplémentaires, taxe formalités départ, taxe fiche de mouvement migratoire, frais d’achat fiche de transport de véhicule
à l’intérieur du pays, taxe achat autorisation déplacement interportuaire d’un bateau, frais visa
de voyage, frais bulletin de contrôle, taxe fonds
de promotion touristique, frais société congolaises des droits d’auteurs, taxe fonds de promotion
culturelle, taxe demande autorisation de chargement, achat bordereau en douanes, taxe autorisation de déchargement, taxe cabotage collectif,
taxe déclaration marchandise, frais achat bulletin
de contrôle mouvement, feuille de route (réquisitoire et recommandation), bureau mouvement et
frais assistance.
Cette démarche du gouvernement de la Rdc
démontre clairement sa volonté d’assainir le climat des affaires et des investissements dans le
souci d’attirer des investisseurs et de mettre à
l’aise des entrepreneurs dans toutes les provinces et sur toute l’étendue de la République
Démocratique du Congo. Seulement, il faudrait
que les autorités gouvernementales, surtout les
membres du Comité de Pilotage pour l’Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements, s’activent dans les différentes provinces
de la République pour sensibiliser et prendre des
dispositions de faire appliquer toutes ces mesures. Espérons qu’en 2015, le gouvernement
Matata II s’y attèlera.
Antoine R. Bolamba
13
LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC
LA RDC FIGURE PARMI LES 10 PAYS RÉFORMATEURS AU MONDE
Les réformes présentées aux services de la Banque Mondiale ont porté sur six domaines : la
création d’entreprise, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le paiement
des taxes et impôts, l’accès au crédit et le commerce transfrontalier. Bien que la place de la
Rdc n’a pas été amélioré dans le rapport Doing Business de 2014 comparativement à celui de
2013, la Banque mondiale qui a bien voulu couronné ces efforts de la Rdc à travers son dernier rapport Doing Business de 2014 s’est basée essentiellement sur les différentes réformes
réalisées par la République Démocratique du Congo dans le processus de l’amélioration du
climat des affaires et des investissements. Espérons que la Rdc gardera jalousement cette
position chèrement acquise qui compte pour la première fois dans l’histoire économico-politique de ce pays.
De toutes ces réformes réalisées en Rdc, en ce qui
concerne la création d’entreprise, le gouvernement
de la République Démocratique du Congo a simplifié
et facilité le processus de création d’entreprise en regroupant, au Guichet Unique, toutes les procédures
de création d’entreprise, en instaurant un formulaire
unique de demande de création d’entreprise et en
cong
Business
15
délivrant, au Guichet Unique, tous les documents
y afférents. Toutes ces opérations se déroulent
dans un délai de 3 jours et à un coût de USD
120, plus USD 50 pour le permis d’exploitation.
Cette réforme a entraîné une augmentation du
nombre d’entreprises créées, soit 4.208 dont
1.257 sociétés et 2.957 établissements individuels.
Outre l’augmentation du nombre de sociétés créées,
cette réforme a entraîné effectivement la réduction du
délai qui est passé initialement de 31 à 3 jours ainsi
que du coût qui a été ramené de USD 440 à USD 170,
y compris les frais du permis d’exploitation.
Les réformes ont aussi concerné l’accès au crédit.
En effet, l’une des grandes préoccupations de PMEs,
moteurs de la création de l’emploi et de la croissance économique, demeure l’accès au financement.
En vue de faciliter l’accès au crédit, la Banque Centrale du Congo a modernisé son service de centrale
des risques, en mettant sur pied un applicatif interne
qui permet la communication et le partage, en temps
réel, des informations positives et négatives sur les
demandeurs de crédit ainsi que leurs habitudes de
remboursement, ce qui permet aux banques commerciales de mieux apprécier la solvabilité des demandeurs de crédit et le risque réel encouru. Il y a lieu de
souligner que la plate-forme créée par la Banque Cen-
trale du Congo a permis d’améliorer la quantité
et la qualité des informations partagées sur les
demandeurs de crédit et d’augmenter le volume
des crédits octroyés.
La mise en œuvre de cette réforme se traduit par
le fait que 91% des organismes de crédit (Banques, IMF et autres) sont connectés à la centrale
des risques et 89% des organismes de crédit
communiquent actuellement les informations sur
les crédits et sur les remboursements.
Dans le domaine du permis de construire ou
mieux de l’autorisation de bâtir, le gouvernement
a simplifié et rendu plus accessible aux usagers
et plus transparent le mode de calcul de la taxe
de bâtisse, grâce à l’abandon du système de
pourcentage sur la valeur vénale de l’immeuble
à construire et à l’adoption d’un système basé
simplement sur la surface de l’immeuble. Ce
nouveau mode de calcul a permis de réduire la
part du pouvoir discrétionnaire des services qui
recouraient à une formule de calcul qu’ils étaient
les seuls à comprendre.
Il faut noter qu’autrefois calculé sur base d’un
pourcentage de la valeur de l’immeuble à construire, le nouveau mode de calcul de ces frais
se fonde maintenant sur le nombre de m2 de la
construction et la catégorie de la construction.
Ce nouveau mode rend plus transparent le calcul des frais et est plus accessible aux usagers.
C’est dans cette optique que le pouvoir central
tend également à harmoniser avec les 11 provinces la réglementation sur le permis de construire pour une application effective sur l’ensemble
du pays. Cette harmonisation est en cours avec
la ville province Kinshasa.
Dans le domaine de la fiscalité, à savoir le paiement des impôts et taxes, le gouvernement, à
16
cong
Business
travers notamment la Direction Générale des Impôts
(Dgi), a entrepris des réformes notamment : la réduction du taux d’imposition des sociétés sur les bénéfices et profits qui a été ramené de 40 à 35%. La simplification des formulaires de déclaration d’impôt (une
seule page au lieu de 4). De même la simplification
des procédures de déclaration et de paiement a abouti aussi à la suppression du récépissé de dépôt de
déclaration et de la note de perception qui ne sont
plus exigés comme préalables au paiement de l’impôt
par la Direction Générale des Impôts.
L’unification des échéances de déclaration et de paiement des impôts à paiement mensuel ramenées au
15 de chaque mois, permet de réduire le nombre de
déclarations.
Il faut souligner que l’un des objectifs poursuivis est
l’amélioration de la qualité des services offerts au contribuable et la réduction des contacts physiques entre
le contribuable et l’administration fiscale.
En plus des efforts fournis pour améliorer la fourniture
en électricité, la Snel s’est engagée dans la simplification de la procédure de demande de raccordement
au réseau électrique moyenne tension en supprimant
l’approbation de la Direction Générale et le paiement
17
préalable de la caution avant le raccordement
pour l’étaler sur les trois premiers mois de consommation de courant électrique, à l’instar de
certains pays d’Afrique dont l’Ile Maurice.
Il importe d’indiquer que cette réforme introduite
par la Snel permet aujourd’hui aux entreprises
qui sollicitent le raccordement électrique de se
faire raccorder plus rapidement et de ne pas immobiliser d’un seul coup des fonds pour la constitution de la caution, ce qui allège la charge
financière de raccordement.
Afin de rendre fluide le commerce transfrontalier,
en plus des réformes prises antérieurement, le
Gouvernement, par la Direction Générale des
Douanes et Accises a, d’une part, pris plusieurs
textes législatifs ou réglementaires qui ont contribué à la réduction du nombre de documents,
des délais et coûts d’importation et d’exportation et, d’autre part, il a institué le recours au
système Sydonia World qui permet de faire de
la douane sans papier et qui est opérationnel au
Port de Matadi, au poste douanier de Kinshasa
(Kin aéro). Ce système est en pleine implantation
dans tous les postes de la République.
Dans ce domaine, l’ensemble de ces efforts du
gouvernement, à travers la Dgda, a abouti à la
réduction du nombre de documents à l’export
à 6 au lieu de 8, du nombre de documents à
l’importation de 9 à 8, du délai d’exportation de
44 jours à 14, grâce à la mise en ligne de documents comme la licence d’exportation et l’attestation de contrôle Bivac, du délai d’importation
de 63 jours à 25, ainsi que du coût d’exportation
de 3.155 USD à 1.930.
LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC
OPTER POUR LA FORMALISATION
D’UNE ECONOMIE NUMERIQUE EN
R.D.CONGO.
« La République Démocratique du Congo aspire à devenir une nation émergente à l’horizon 2030. » C’est le leitmotiv entendu et lu,
lors de la présentation en 2012, au parlement
de la République Démocratique du Congo, du
programme économique du gouvernement
2011 – 2016 fixant des objectifs visant essentiellement l’accélération de la croissance
économique et la création d’emplois.
Il faut noter enfin que le dépôt de déclaration d’importation de la marchandise à la mainlevée des marchandises par la douane et le délai moyen au port de
Matadi n’est plus que de 5 jours. C’est justement ces
différentes réformes qui ont milité pour que la Rdc soit
actuellement classée parmi les Top 10 des pays réformateurs au monde. Cette proclamation par les services de Doing Business de la Banque Mondiale a été
chaleureusement saluée par les autorités de la Rdc
au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. A la même occasion, elles ont réaffirmé la volonté
du gouvernement de la République Démocratique du
Congo à poursuivre ces réformes jusqu’à améliorer
davantage la place de la Rdc dans le rapport Doing
Business de la Banque Mondiale.
Il convient aussi de rappeler que déjà en date du 26
mai 2014, au Grand Hôtel Kinshasa, le gouvernement
congolais a eu à présenter officiellement ces réformes
à la Banque Mondiale à travers son Directeur des
opérations pour la Rdc, Eustache Ouayoro. C’était
en présence des représentants du secteur public, du
secteur privé, des ambassades, des institutions in-
18
cong
Business
ternationales et de la Société civile. A cette occasion, le Directeur des opérations de la BM a
rassuré le gouvernement de la Rdc du soutien
de son institution et de son appui pour le programme de réformes sur le climat des affaires
tant au niveau national qu’au niveau provincial
et ce, à travers les financements existants et la
mise à disposition d’une assistance technique
plus importante. Les résultats de cette coopération sont palpables aujourd’hui. Nous espérons
que le gouvernement de la Rdc poursuivra davantage à améliorer le climat des affaires et des
investissements à travers des réformes qui attireront encore des investisseurs en République
Démocratique du Congo.
Antoine R. Bolamba
• Poser, d’ici 2016, 5000 km de câble à fibre optique sur l’étendue du territoire national.
[Source : République Démocratique du Congo, Programme d’action
du gouvernement 2012-2016, Mai 2012]
Sous l’impulsion du président de la République, ce
programme du gouvernement s’est directement
appesanti sur la nécessité de commencer à poser des
actions urgentes dès le lendemain de l’investiture du
gouvernement.
En particulier pour le secteur des télécommunications
ou mieux nouvelles technologies de l’information et
de la communication, le programme prévoit la construction d’une infrastructure nationale et moderne
de télécommunication (téléphonie mobile et internet
à haut débit) par le biais d’un partenariat public-privé
avec des objectifs spécifiques :
• Porter, d’ici 2016, la télé-densité à 40 lignes de téléphone fixe ou mobile pour 100 habitants ;
19
Du secteur public au secteur privé, cette ligne
stratégique fait partie des politiques prioritaires
et considérées à juste titre comme une épine
dorsale du chemin de la nation vers l’émergence
dans l’échéance souhaité.
Ceci pose les bases de la formalisation d’une «
économie numérique », devenue par excellence
le terme générique dans l’identification de l’activité engendrée par l’utilisation multisectorielle des
Nouvelles Technologies de l’information et de la
Communication (NTIC).
Investir dans une économie numérique
et poser les bases d’un Etat connecté.
Malgré l’état embryonnaire de cette économie
numérique en R.D.Congo – taux de pénétration
de l’internet en nombre d’utilisateurs pour cent
habitants inférieur à 1%, soit 0,72 utilisateurs
pour cent habitants en 2012 – le pays commence actuellement à réaliser des avancées notables dans ce domaine, notamment en termes
de pénétration croissante de la téléphonie mobile
(17,32% en 2010 à 25% en 2012), la connexion à la fibre optique et la construction de la station d’atterrage
à Moanda, le lancement de nouveaux services par les
opérateurs des télécommunications (connexion 3G
et autres), l’introduction de la gestion électronique au
sein de l’administration publique (bancarisation de la
paie des fonctionnaires, recensement biométrique des
effectifs militaires et de la police…), et bien d’autres.
du manque d’un cadre réglementaire adapté à
l’évolution dynamique de l’économie numérique
tant à l’échelle continentale qu’à l’échelle mondiale ainsi que d’une politique de promotion efficace des activités de ce secteur.
Par ailleurs, l’Etat en serait le premier bénéficiaire
: collecte de l’impôt, recensement général de la
population, services aux citoyens, visibilité sur
le fonctionnement de l’administration publique,
etc.
« L’Etat connecté » serait le catalyseur du saut
qualitatif vers la réalisation des objectifs d’émergence de la R.D.Congo.
Des opportunités gigantesques : le Hautdébit (Broadband) et le Mobile.
Pour une nation de 2.345.000 km² ouvrant un
marché potentiel à plus de 60 millions d’habitants, les infrastructures des télécommunications représentent un investissement de taille
pour connecter petites et grandes agglomérations au haut débit (foyer, ville, PME, etc.).
Les réformes en cours et les différentes innovations
en matière de gestion de la chose publique (introduction de la T.V.A, lutte contre le coulage des finances
publiques, création du guichet unique pour la création des entreprises …) ne peuvent se passer du caractère indispensable du numérique en vue d’offrir des
procédures en ligne pour une gestion SMART – Simplifiée, Mesurable, Adaptable, Relative et Transparente
– de l’activité nationale, telle que recommandée par le
rapport Doing Business 2013 de la Banque Mondiale.
Sur le plan national, la politique sectorielle des
Télécommunications et Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication n’a pas été finalisée à ce jour ; par conséquent, le pays souffre
20
cong
Business
Lors de son allocution au World Communication and Information Technologies Forum 2012 à
Dubai (WCIT-12), Dr. Hamadoun Touré, secrétaire
général de l’Union International des Télécommunications (UIT) disait : « L’avenir, c’est l’internet et
l’avenir, c’est le haut débit. L’avenir, c’est l’internet et le haut débit. »
Dans les sous-régions CEEAC et COMESA, de
nombreux progrès ont été réalisé avec l’introduction du haut débit dans les Etats tels que le
Kenya, le Rwanda, le Gabon et l’Angola.
A cet effet, le président kenyan Uhuru KENYATTA a estimé en octobre 2013, lors du Sommet
Transform Africa à Kigali « Le haut-débit, c’est
le chemin de fer d’aujourd’hui. Il peut nous permettre de faire un saut pour rattraper le reste du
monde. »
La Banque Mondiale va dans le même sens lorsqu’elle
affirme : « Un taux de pénétration du broadband de
10% entrainerait une croissance du PIB de 1,3% ».
Donc, la construction d’une infrastructure haut-débit
en République Démocratique du
Congo constitue une opportunité incontournable pour l’éclosion d’une
économie numérique compétitive
mais celle-ci demeure par contre
très couteuse et nécessite encore
plus de temps pour réduire le fossé
numérique.
isation d’une économie numérique en République Démocratique du Congo se présente comme l’une des meilleures astuces pour conduire
le train de la révolution de la modernité du pays
Le devenir de la RDC est donc intimement lié à sa capacité à se doter avec célérité d’infrastructures de
télécommunications de pointe.
Une alternative est présentée dans
le rapport du cabinet international McKinsey Global Institute (MGI)
sur « Le potentiel de transformation
d’internet en Afrique » qui mesure
l’impact de l’internet sur le produit
intérieur brut en présentant la cartographie suivante : seulement 16%
d’africains sont connectés à Internet, 720 millions des smartphones
sont vendus à travers le continent, 167 millions d’utilisateurs s’y connectent à internet et 52 millions sont
sur facebook.
Ce rapport laisse donc comprendre que la téléphonie
mobile reste le moyen le plus rapide sur le plan du
coût et de la faisabilité pour une croissance du taux de
pénétration de l’internet en Afrique.
La R.D.Congo voit son taux de pénétration de la
téléphonie mobile croître depuis l’arrivée des opérateurs GSM en 1999, ce qui laisse entrevoir l’utilisation
du téléphone mobile comme point d’accès à l’internet
haut débit aura directement un impact mesurable sur
la croissance de son produit intérieur brut.
Au regard de tout ce qui précède, opter pour la formal21
vers la gare de l’émergence à l’horizon 2030.
Il revient donc aux autorités politiques ayant sous
leur tutelle ces aspects associant économie et
télécommunication en vue de présenter des
politiques ambitieuses pour la mise en place de
cette économie numérique dans le plan d’émergence de la R.D.Congo.
©Katanga Time-Eddy EDIAME
ENTREPRISE ET MARCHÉ
DÉCHETS PLASTIQUES DANS LA VILLE DE KINSHASA ENTRETIENT AVEC LA
SOCIÉTÉ RECYLCON
Henry Matumona, Coordonnateur RECYLCON
sarl
Congo Business : Quelles sont les activités de
Recylcon et dans quel domaine opère-t-elle ?
H. M : «RECYLCON exerce ses activités dans le domaine de la collecte et du recyclage des matières plastiques depuis 2012. Elle a mis en place un système
qualité performant permettant de proposer :
• Un service adéquat aux clients détenteurs de
déchets plastiques,
• Une analyse fine des caractéristiques des déchets
plastiques,
• Une recommandation sur la logistique interne des
déchets plastiques chez l’industriel,
• La mise en place d’un dispositif de collecte aux typologies des déchets plastiques.
RECYLCON s’inscrit véritablement dans la recherche
d’une solution écologique et citoyenne pour la ville de
Kinshasa. Elle prend en charge la promotion, la coordination et le financement de la collecte sélective, du
tri et de la revalorisation des déchets plastiques pour
le compte de ses partenaires. »
Congo Business : Quelle est la mission poursuivie par Recylcon ?
H. M : « La mission de RECYLCON est d’assurer la
coordination, la collecte sélective, le tri ainsi que le
recyclage des déchets plastiques dans la ville de Kinshasa. Ces activités ont pour but d’atteindre le taux
de récupération et de valorisation prescrit avec ses
partenaires. Elle a pour ambition d’atteindre, pour le
compte de ses partenaires et les membres de son réseau de collecte, un pourcentage sans cesse croissant
de récupération de matières plastiques en générales
et de bouteilles PET en particulier. »
22
cong
Business
Congo Business : Quels sont les principaux enjeux de gestion des déchets plastiques ?
H. M : « La gestion des déchets plastiques
correspond à de nombreux enjeux : le principal est sans doute celui de la protection de la
santé des populations, directement affectée par
la qualité de l’environnement (air, eaux et sols)
qu’une mauvaise gestion des déchets dégrade
fortement. Il y a aussi les enjeux de la conservation des ressources, de la création d’emplois,
du développement local, agricole notamment,
l’éducation environnementale de la population
sur la manière de gérer leurs différents déchets
et la lutte contre le changement climatique, pour
laquelle une bonne gestion des déchets est une
arme souvent sous-estimée. »
Congo Business : En quoi l’action de Recylcon peut-elle contribuer à améliorer
cette gestion ?
H. M : « La cause majeure des insuffisances de
la gestion des déchets ménagers dans la ville de
Kinshasa a été identifiée comme étant l’insuffi-
sance des moyens financiers que les collectivités peuvent consacrer à cette gestion.
Recylcon s’exerce dans ce qu’elle présente comme
contribution pour l’élimination régulière des zones a
forte présence des déchets et associe d’autres acteurs de l’assainissement dans sa vision.
Toutefois, la finance carbone, qui permet de valoriser l’impact positif sur le changement climatique de la
suppression de méthane liée à une gestion correcte
de la matière organique des déchets, pourrait apporter des compléments financiers très appréciables aux
collectivités. Par ailleurs, diminuer les émissions de
méthane est primordial si on veut limiter le réchauffement climatique dans les années critiques. La finance
carbone par ailleurs sanctionne la qualité effective de
la gestion des déchets : grâce aux contrôles réguliers
effectués, elle n’est attribuée que si les réductions
d’émissions sont vérifiées. »
Congo Business : Quelles sont les actions de
Recylcon pour rendre cette contribution plus
efficace ?
H. M : « Recylcon s’efforce à s’impliquer, mais surtout à contribuer à une meilleure gestion des déchets
plastiques dans ville de Kinshasa avec l’appui de son
partenaire Corecyc (usine de traitement et recyclage
de déchets plastiques) en aidant ses partenaires locaux et à s’en approprier toutes les dimensions, organisationnelles, techniques et financières, et par la
même en préparant ces partenaires (ONG) à être totalement autonomes. »
Congo Business : Quelle est l’importance de
déchets plastiques dans la ville de Kinshasa ?
H. M : « Les déchets plastiques représentent environ
20 % de ce qui reste après tri des déchets de poubelles kinoises, soit un volume de plus ou moins de
90 000 m³ par an. Les sachets plastiques et bouteilles
plastiques jouent plus particulièrement un rôle polluant très important. Des solutions de collecte, transformation et recyclage sont proposées par Recylcon.
23
Parmi les déchets plastiques, l’importance des
sachets, qui présentent un grand rapport entre
surface et poids, est évidente. Ils jouent de ce
fait un rôle polluant très important, contribuant à
boucher les réseaux d’assainissement, à couvrir
les champs et les sols et à bloquer le système
digestif des animaux terrestres (domestiques tels
que les chèvres, cochons…) ou poissons dans
les cours d’eau et rivières.
Si dans certains cas, leur recyclage est possible
sous forme de résine pouvant se substituer à des
résines vierges pour régénérer des objets usuels
(fabrications du même produit rénove, soit encore fabrication d’autres produits usuels d’autres gammes, utilises dans les domaines divers),
dans de nombreux autres cas, les souillures dont
ils sont chargés ne permettant pas un tel recyclage sans un lavage qui peut vite se révéler prohibitif, à la fois pour des raisons économiques et
environnementales. »
Contact :
RECYLCON sarl
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C/Ngiri-Ngiri Kinshasa RD CONGO
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Tel: +243 997.02.99.73
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d’agences, elle couvre toutes les provinces de la RDC.
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compris les cartes de paiement, les services bancaires
en ligne et les solutions de paie.
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et le caractère innovant de nos produits nous ont
permis d’acquérir et consolider une reconnaissance
tant nationale qu’internationale. Des instances
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AFRIQUE ET MONDE
ET SI L’AFRIQUE ÉTAIT LA SOLUTION À LA CRISE ÉCONOMIQUE DU
SIÈCLE PROCHAIN ?
L’Afrique dispose d’un potentiel enorme en terme de
capital humain , de ressorurce en sol et sous-sol .L’Afrique dispose d’un patrimoine culturel inéstimable , de
la faune et de la flore .
Il existe aujourd’hui des certitudes en terme démographique sur le devenir du monde.
L’on se dirige vers un monde de 9 milliards d’habitants. D’ici les années 2030-2040 la population chinoise va diminuer en raison du vieillissement et de la
politique de l’enfant unique , l’Inde va devenir le pays
le plus peuplé du monde et l’Afrique va devenir le
continent le plus peuplé de l’univers avec à peu près
1 à 2 milliards d’individus et très jeune pour la plupart.
Le potentiel africain est en effet enorme.
Mais pour devenir le continent qui offre des solutions
aux crises économiques de l’avenir , pour devenir le
continent qui va tirer le monde vers des sentiers de
croissance économique positive comme cela est le
cas de la Chine en ce début du 21ème siècle, l’Afrique devra imaginer son avenir, l’anticiper, le préparer
et le maitriser. Il y a un travail à faire de la part des
élites en Afrique. Ces élites peuvent s’inspirer des oc26
cong
Business
cidentaux, des élites en Russie, en Turquie, au
Japon et des élites de la Chine ect...
Pour devenir la puissance dominante de l’univers
, l’Occident a débuté par la révolution industrielle. Cela a permis l’occident de disposer d’un
avantage comparatif enorme dans le domaine
des innovations technologique ( hard power).
Ils sont passés par le siècle de lumière à travers
leurs penseurs, leur philosophe, leurs savants
(soft power) et lors d’une conférence du bassin
du Kongo à Berlin en 1885 se sont partagés
le gateau africain (pensée stratégique). Les occidentaux avaient réussi à reunir à la fois le soft et
le Hard power et son parti ensuite á la conquête
du monde pour une mission civilatrice et de colonisation. Le succès était garanti.
L’union sovietique a réussi a dominer toute l’Asie
grâce au génie d’Alexandre le grand et de sa
demarche pour moderniser la Russie après son
periple en occident ( Le rôle des élites).
Le Kemalisme en Turquie , initié par Mustafa Ke-
mal Ataturk, a donné à ce pays les moyens de mettre
fin à la decadence de l’Empire Ottoman, en maintenant les traditions turques mais couplés au modèle
occidental par les élites turques (Le rôle des élites ) .
Les réformateurs Meiji au Japon ont parcouru le
monde afin de trouver des élements de la culture occidentale compatible avec la leur. Cela les a permis aux
japonais de dominer longtemp, la totalité de la Corée,
de la Chine et de tenir la seconde place de puissance
écnomique mondiale après les USA.
L’Afrique a connu une occidentalisation culturelle douloureuse , qui n’a malheureusement pas abouti à une
modernisation technologique ou une industrialisation
intégrale et intégrée. Cela a laissé un goût amer qui
explique le rejet de l’occidantalisation et de la modernisation chez certaines élites africaines. Ils ont choisi
alors la stratégie de l’emprunt et l’argument du complot international.
L’Afrique ne peut pas pourtant faire l’economie de la
réflexion stratégique si elle veut prendre sa place de
continent dominant pour le 22ème ou le 23ème siècle.
27
Cela a pris seulement 30 ans à la Chine pour
devenir la première puissance économique du
monde(ceci est devenu officiel depuis ce mois
de décembre 2014).Les élites chinoises ont fait
de la réflexion, de la stratégie pour atteindre cet
objectif , Kishore Mahbubani l’explique bien dans
son livre “Le défi asiatique”.
Le défin africain, c’est maintenant, c’est tout
de suite qu’il faut l’amorcer. La chine a la chance
d’être une nation, un peuple et une direction
politique unique. L’Afrique, c’est 55 Etats ou nations, la plupart en guerre, avec des régimes
politiques hybrides et surtout avec une majorité
des dictatures qui se sont spécialisé dans la violation de leur propre constitution pour se maintenir au pouvoir . L’Afrique doit lutter contre la
corruption, le tribalisme, le régionalisme, le clanisme, l’analphabétisme surtout des jeunes qui
constituent les élements de la faiblesse humaine
. L’Afrique ne doit pas non plus sous-estimer
le poid des pesanteurs culturelles qui constituent des freins à toute forme de modernisation,
de changement, de croissance économique et
AFRIQUE ET MONDE
oping qui depuis les années 1980 ont minitieusement analysés les forces et les faiblesses
des occidentaux, ils en ont tiré les conséquences et ont préparé leur riposte pour conquérir
le monde. La chine a réussi pendant 30 ans à
créer une classe moyenne qui est l’équivalent
de la population totale aux USA. C’est énorme
comme travail des élites.
de développement. Le sorcier du village africain vous
dira toujours qu’il ne faut pas chercher à bousculer les
equilibres fondamentaux du monde.
Soixante ans après les colonisations, les élites en Afrique doivent eux- aussi , avec courage et lucidité
faire l’inventaire de leur échec, de leur réussite et de
leur limites.
Il ne suffit pas qu’un expert occidental nous dise que
l’Afrique est la Chine de demain pour y croire, la RDC
est aussi un scandale géologique (cela n’empêche
pas que la misère y règne)... il y a du boulot à faire...
les élites en Afrique doivent cesser de vivre comme
des passagers clandestins du monde moderne vivant de la rente de situation et surtout éviter d’exister
comme des hédonistes. du monde contemporain..
Je suis et reste un afro-optimiste, mais je préfère
garder les pieds sur terre et rester pragmatique, et
suis persuadé que l’on ne dévient pas une première
puissance economique du monde en 2020 lorsqu’on
porte en soi autant des faiblesses structurelles comme cela est le cas en Afrique ...
Pour cette raison je viens d’évoquer le rôle des élites
en citant Alexandre le grand pour la grande Russie,
Mustapha Kemal Ataturk en Turquie et les réformateurs Meiji au Japon , j’ai cité l’exemple des occidentaux qui depuis le 18ème siècle qui se sont mis
au boulot pour rester maître du soft et hardpower
avant de conquèrir le monde, j’ai cité la demarche
stratégique des élites chinoises avec Deng Xia28
cong
Business
La Chine dispose en ce mois de décembre 2014
selon le FMI d’un PIB calculé en parité de pouvoir
d’achat qui est l’ équivalent à 17.632 Milliards de
dollars US et les USA ont un PIB calculé aussi
en parité de pouvoir d’achat qui est l’équivalent
à 17.416 Milliards de dollars US.
L’économie chinoise, c’est 16,5% de l’économie
mondiale et les USA c’est 16,3%.
L’Afrique a encore du chemin à faire pour atteindre ce niveau ...
10 PRÉDICTIONS SUR L’ÉVOLUTION DES TIC EN AFRIQUE EN 2015
01
La classe moyenne africaine fera ses premières
emplettes sur Internet L’année 2014 est considérée
par plusieurs analystes comme l’année durant laquelle
le e-Commerce est vraiment né en Afrique. Enfin, des
acteurs aux moyens conséquents sont venus concurrencer des initiatives beaucoup plus modestes déjà en
activité sur le continent. Ils s’appellent Jumia, CDiscount, OuiCarry, Niokobok ou Kaymu et proposent
des services de e-Commerce à la fois adaptés aux
réalités africaines et qui se rapprochent des standards
de qualité de service internationaux. 2015 ne sera certainement pas l’année durant laquelle le e-Commerce
s’imposera dans les habitudes de consommation des
africains, mais la grandissante classe moyenne africaine se laissera tenter par des offres de plus en plus
attrayantes et quelques jeunes foyers africains commanderont leurs premiers produits via la toile.
Certe, l’Afrique en raison du potentiel enorme
dont il dispose est en mesure de jouer un rôle
important dans les crise économiques s du siècle prochain .Il faut pour cela que les filles et les
fils de l’Afrique se mettent au travail. Rien ne se
fera par génération spontanée.
Par Guy Kapayo
Economiste et chercheur indépendant
02
De nouveaux géants internationaux s’installeront
en Afrique Si en 2014, des grands noms internationaux
des TIC se sont jetés dans les eaux africaines après
des années d’observation, en 2015 un nombre encore
plus élevé de ces dernières ouvriront des bureaux en
Afrique. Que ce soit avec des offres re-brandées pour
les populations africaines ou en gardant l’identité qui
a fait leur succès outre-mer, des grands groupes internationaux viendront en découdre avec une concurrence locale. Celle-ci devra porter ses plus beaux
vêtements pour garder la tête hors de l’eau.
29
03
Les TIC faciliteront les échanges
économiques entre les pays africains Les TIC
aideront à briser les barrières commerciales entre pays africains en supprimant les obstacles
et en augmentant l’efficacité et la transparence.
Des facteurs comme l’amélioration de l’inclusion
financière grâce au Mobile Banking, l’instauration
de cartes d’identités à puces pour la circulation
dans les espaces africains, la dématérialisation
des démarches administratives ou la mise en
ligne de plateformes de facilitation des échanges
économiques entre les Etats africains seront les
bases d’une économie africaine plus prospère.
04
Le Mobile Banking s’imposera dans les
transactions du quotidien Déjà incontournable
dans quelques pays africains, le Mobile Banking
devrait connaitre une année 2015 vibrante sur le
continent africain et même au-delà. Du paiement
des factures des ménages à des services d’emprunt d’argent, le Mobile Banking devrait devenir le moyen de transaction principal pour une
multitude de tâches. Les opérateurs de téléphonie qui ont profité de l’année 2014 pour solidifier
leurs infrastructures, déploieront plusieurs solutions en 2015 dans l’objectif de prendre autant
de parts de marché que possible.
05
Il y aura de plus en plus de connectés via la
3G et la 4G La 4G est annoncée dans près d’une
dizaine de pays africains, pour l’année 2015.
Ces derniers rejoindront la poignée de chanceux
qui surfent actuellement à des vitesses vertigineuses. Les quelques rares retardataires qui ne
disposaient que de la 2G devraient également
combler leur retard. Grace à cela…
AFRIQUE ET MONDE
09
06
Le contenu sera plus roi que jamais Grace à
la démocratisation de la connectivité et à la relative
facilité de se lancer dans ce type d’entreprises, en
2015 nous assisterons également à une prolifération
de Startups proposant du contenu pensé pour les
consommateurs basés en Afrique. Des applications
de Replay, des chaines Youtube, des sites d’informations pour des niches jusqu’à présent délaissées, des
plateformes d’échanges sur les sujets du continent…
en 2015, le contenu sera plus roi que jamais.
07
Le combat pour les meilleurs talents s’intensifiera Alors que la « Startup mentality » deviendra la
norme en Afrique, la chasse aux jeunes talents les plus
prometteurs s’intensifiera. Il ne s’agira pas encore de
proposer des salaires faramineux ou des salles de
massage – Google Style -, mais les entreprises auront à cœur de proposer le meilleur environnement
pour garder ou attirer des ressources de talent. Ces
dernières auront de plus en plus l’embarras du choix
lorsqu’il s’agira de trouver un emploi.
08
Les opérateurs de téléphonie investiront de plus
en plus dans les Startups africaines Cette tendance
est déjà d’actualité dans plusieurs pays d’Afrique,
mais elle devrait se propager encore plus durant l’année 2015. Des initiatives semblables à celle lancée par
Orange en Côte d’ivoire avec OrangeFab, ou par Tigo
au Rwanda avec l’accélérateur Think, se multiplieront
alors que les opérateurs de téléphonie continueront
de se réinventer pour survivre à l’ère de la fin de la
voix.
En 2014, la société a changé son nom en Freeport-McMoRan Inc.
La sécurité des services informatique sera
au centre des débats Comment sécuriser les
données ? Comment éduquer les populations
qui feront leurs premiers pas sur l’Internet, pour
qu’elles ne soient pas victimes d’arnaques de
type #419 ? Comment se protéger des armées
de hackers de plus en plus belliqueuses à travers le monde ? Toutes ces questions ainsi que
la dématérialisation des démarches administratives, l’amélioration de l’inclusion financière grâce
au mobile, la démocratisation de la connectivité
et le développement des systèmes informatiques
dans les instances africaines mettront le sujet de
la sécurité informatique au centre des débats.
Les autorités africaines auront à cœur de se prémunir face à ces dangers qui prendront des dimensions encore inconnues dans nos pays.
10
La TNT sera LE sujet de l’année 2015 En
2015, les pays africains devront gérer une révolution dans le domaine de l’audiovisuel. En effet,
en Juin prochain, les états devront avoir négocié
la transition de la télévision analogique vers la
télévision numérique terrestre (TNT). Seulement,
à part le Rwanda, l’ile Maurice et la Tanzanie,
en 2014, il semble que les gouvernements africains aient tous adhéré à la philosophie de la
procrastination. Même si certains sont sur la
bonne voie pour respecter les délais prévus par
l’UIT, l’écrasante majorité des nations africaines
(parmi lesquelles des ténors comme l’Afrique du
Sud ou le Nigeria) restent bloquées devant des
problématiques majeures : - Comment financer la transition ? – Quelle solution pour la promotion des contenus locaux ? – Que faire des
téléviseurs obsolètes ? – Comment procurer des
décodeurs aux populations ? – Comment informer et éduquer les populations sur le sujet du
numérique? Il ne fait aucun doute que les débats
seront animés au sujet de la TNT en Afrique.
06
CLICHES SUR LES ENTREPRENEURS
AFRICAINS QU’IL FAUT DETRUIRE
01 Ils ne sont pas forcément issus de fa-
L’intérêt grandissant des médias internationaux pour les entrepreneurs africains a des effets positifs évidents pour ces derniers, mais
également des inconvénients plus subtils.
Des articles dans les plus grands médias du
monde, (CNN, BBC, Le Monde, etc) sont tous
prompts à mettre en avant ces futurs Steve
Jobs du continent africain, même quand ces
derniers ne souhaitent pas être présentés de
cette manière.
Même s’il est vrai qu’il est plus captivant de raconter l’histoire d’un entrepreneur qui est parti de Zéro pour devenir un Héro, cela n’est pas
toujours le cas en Afrique. Souvent d’ailleurs,
les entrepreneurs africains sont issus de familles
de la classe moyenne qui ne dépendent pas du
salaire de leur seul enfant à avoir fini ses études
supérieures. Le cliché qu’il faut détruire le plus
rapidement à mon avis.
ses vertigineuses. Les quelques rares retardataires qui ne disposaient que de la 2G devraient
également combler leur retard. Grace à cela…
Comme nous le disons souvent, l’entrepreneur africain est une espèce à part, et il est
temps qu’il se libère des clichés qui risquent
de le cataloguer de la même manière que les
sportifs ou les politiciens l’ont été avant lui
par la presse internationale.
source : Afrique IT News.
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cong
Business
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milles défavorisées
02 Ils ne sont pas tous dans des Hubs
Les Hubs sont au centre de la réussite de plusieurs StartUps basées en Afrique, cela est clair.
Cependant, plusieurs projets sont devenus des
succès sans que les entrepreneurs qui les développent n’appartiennent à ces écosystèmes souvent accompagnés par des géants de la technologie.
AFRIQUE ET MONDE
03 Ils ne sont pas tous basés au Kenya
Ce ne serait pas AfriqueITNews si nous ne répétions
pas que le monde de l’entrepreneuriat ne s’arrête pas
dans la zone anglophone du continent. Certains soutiennent même que le Cameroun et sa bien documentée
région de Buea, regorge d’un plus grand nombre de
projets au potentiel immense que le pays des Masai.
sont souvent des adultes aguerris dont le parcours est moins passionnant mais dont l’histoire
mérite tout autant d’être racontée.
05 Ils lisent TechCrunch, GigaOm et
sont au courant de ce qui se passe dans
le reste du monde
Grace à l’Internet, les entrepreneurs
africains ont accès aux mêmes sites
web que ceux du reste du monde.
Ils connaissent donc Mike Arrington
et sont au courant que Bill Gates
et Jerry Seinfeld ont réalisé la pire
publicité de l’histoire de la publicité.
Le cliché de l’entrepreneur qui n’attend que la lumière d’un mentor basé
en occident pour réussir doit mourir.
06 Ils ne cherchent pas tous à
changer le monde
04 Ils ne sont pas toujours jeunes
Lorsque l’on recherche « Entrepreneurs Africains » sur
Google, le moteur de recherche propose tout de suite
« Jeunes Entrepreneurs Africains« . Dans la même
logique que celle de notre premier point, il est certainement plus passionnant pour un lecteur d’apprendre l’histoire d’un gamin de 15 ans qui a réussi à prouver que E=MC3, mais les entrepreneurs en Afrique ne
sont pas tous des gamins avec de grands rêves; ils
32
cong
Business
L’AFRIQUE ET LA RÉVOLUTION DES APPLICATIONS MOBILE DE SANTÉ
Et enfin, les entrepreneurs africains
n’ont pas tous envie de changer le
monde. Parfois, ces derniers veulent
juste gagner leur vie. Ainsi, à coté d’une noble
application mobile qui permettra de détecter un
diabète dés ses débuts, une autre proposera de
lire les news et les potins du continent. Les deux
ont le droit de vivre et de réussir. Non?
source : Afrique IT News.
L’utilisation de technologies mobiles dans le système de santé de l’Afrique, connues sous le nom de
mSanté, a gagné du terrain ces derniers mois. C’est
ainsi que le Nigéria, pays le plus peuplé de la région,
est parvenu à contenir le virus mortel Ebola en octobre
2014, en partie parce qu’il a eu recours à la mSanté.
Les responsables nigérians de la santé attribuent ce
succès à une communication rapide et un suivi instantané rendus possibles par une utilisation proactive des
technologies mobiles.
Comment le Nigéria s’y est-il pris ?
Les professionnels de santé ont utilisé des téléphones
portables équipés d’une application de mSanté,
fournie par eHealth & Information Systems Nigeria, une
société d’études à but non lucratif établie au Nigéria et
aux États-Unis.
D’après Daniel Tom-Aba, directeur de la gestion des
données du centre d’intervention d’urgence contre
Ebola, à Lagos, l’application a permis de réduire considérablement le temps de transmission des données
concernant les cas d’infection par le virus, qui est
passé dans un premier temps de 12 heures à six heures, puis à une notification en temps réel.
33
Les agents de dépistage nigérians ont également utilisé des téléphones portables équipés
de traceurs GPS, qui ont permis aux autorités
de localiser les agents en visite auprès des personnes potentiellement exposées au virus. Durant la campagne d’information sur Ebola, ces
agents de dépistage ont effectué 18 500 visites
à domicile dans les quatre coins du pays. D’autres pays emploient les mêmes outils de mSanté
pour lutter contre Ebola. En septembre 2014,
l’UNICEF a lancé RapidPro, une plateforme libre
et gratuite hébergeant de nombreuses applications développées conjointement par les laboratoires d’innovation de l’UNICEF et Nyuruka, une
société rwandaise de logiciel.
L’une des applications disponibles sur RapidPro, mHero (Mobile Health Worker Ebola Response and Outreach), est actuellement utilisée
au Libéria pour soutenir les efforts de la région
dans la lutte contre Ebola. L’application signale
les nouveaux cas, indique les soins à apporter
et les méthodes de prévention, et fournit des
détails concernant la formation nécessaire, permettant ainsi une coordination en temps réel entre le Ministère de la santé et les intervenants en
première ligne.
« Les technologies naissantes peuvent accélérer
les systèmes d’alerte et faciliter la réaction face
à l’épidémie ainsi que la communication entre les
personnel soignants, les vétérinaires de la faune
sauvage et d’autres professionnels de la santé
animale, les autorités sanitaires régionales et
nationales, et les organismes de santé internationaux », écrivent dans la revue médicale The
AFRIQUE ET MONDE
Lancet, Rashid Ansumana, Jesse Bonwitt, David A.
Stenger et Kathryn H. Jacobsen, quatre chercheurs
établis en Sierra Leone.
Bien que le recours aux technologies mobiles dans la
lutte contre Ebola occupe actuellement le devant de
la scène, les applications de mSanté pourraient également traiter d’autres grands problèmes sanitaires
comme le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et la
santé maternelle, indique l’Organisation mondiale de
la Santé (OMS).
En Zambie, par exemple, une autre application de
mSanté de l’UNICEF, U-Report, se sert de simples
SMS et téléphones portables pour permettre à la population d’accéder aux ressources du Conseil national
de lutte contre le sida . L’UNICEF et le Ministère de la
santé ont recours aux SMS pour diffuser des messages concernant le VIH/sida. Depuis son lancement
en 2012, plus de 50 000 jeunes ont été orientés vers
des services confidentiels d’assistance, et les tests de
dépistage volontaires ont atteint 40 % parmi les utilisateurs de U-Report, un taux bien supérieur à la moyenne nationale de 24 %, selon l’UNICEF.
En Afrique, le secteur privé intervient également dans
la santé mobile. Dans le prolongement de son initiative
panafricaine de santé mobile, GSMA, une association d’opérateurs de téléphonie mobile et de sociétés
apparentées, a présenté en juin 2014, un ambitieux
partenariat dans l’écosystème mobile, qui vise à
mettre en relation la téléphonie mobile et les secteurs
de la santé pour fournir conjointement des services de
santé mobile aux femmes enceintes et aux mères dans
toute l’Afrique subsaharienne, pour un marché annuel
potentiel de 15,5 millions d’utilisateurs. Actuellement,
le partenariat compte huit sociétés : Gemalto, Hello
Doctor, Lifesaver, Mobenzi, Mobilium, MTN, Omega
34
cong
Business
Diagnostics et Samsung.
En septembre 2014, le partenariat a déployé des
services en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria,
au Rwanda, en Afrique du Sud, en Ouganda et
en Zambie. Dans ces pays, les consommateurs
peuvent, au moyen de smartphones et tablettes
Samsung à prix réduit, accéder gratuitement à
des informations sur la santé, des services de
santé et un ensemble de données grâce à l’application préintégrée Smart Health.
Smart Health, une application gratuite spécialement conçue pour le continent africain, fournit des
renseignements précis en temps réel sur le VIH/
sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi qu’un
système homologué permettant de contrôler les
symptômes de chaque maladie. Mobilium, son
concepteur, a confirmé que les prochaines mises à jour comprendront des informations sur la
nutrition et les soins prénatals et postnatals destinés aux mères et aux nouveau-nés.
Devex, une entreprise sociale pour la communauté mondiale du développement, estime que
l’Afrique comptera près d’un milliard d’abonnements mobiles d’ici à la fin de l’année 2015 - soit
près d’ un abonnement par habitant.
En attendant, des smartphones toujours meilleur
marché, comme le Steppa de MTN à 45 dollars
et le Smart Kicka de Vodacom à 50 dollars, se
font plus abordables. Sur le plan matériel et logiciel, l’Afrique est prête à rejoindre les rangs de
la révolution dans le domaine de la santé mobile. Source : UN Africa Renewal
LA DIASPORA CONGOLAISE
UNE MANNE PROVIDENTIELLE ?
En 2012 lorsque la banque mondiale publiait le rapport de transferts d’argent via western union, le montant des transferts vers la République Démocratique
du Congo avait fait les choux gras de tous les médias
de la diaspora congolaise et m’avait laissé dubitatif
parce que les transferts étaient évalués à plus 9,3 milliards USD.
9,3 milliards USD est un montant considérable, pouvant permettre la réalisation de grands projets s’il
était canalisé et bien coordonné. A titre indicatif, 15
Air Bus A320 couteraient 9,8 milliards USD; un Boeing 737 coûte 51 millions USD; le stade des martyrs
avait coûté 38 millions USD, un TGV coute 15 millions
USD; un Euros Star 32 millions USD et, etc. Et en
comparaison, le montant du budget 2015 présenté à
l’Assemblée nationale par le Premier ministre Matata
Ponyo est de 9,09 milliards USD.
Le montant de 9,3 milliards USD ne tient pas compte
des autres types de transferts d’argent tels que les
transferts de Money-Gram, Ria, Money-trans ou encore les circuits parallèles pour envoyer les fonds.
Soit l’argent est envoyé par le biais des amis qui vont
en vacances au pays, soit les fonds passent par des
Agences clandestines qui se prolifèrent dans les communautés des Congolais de partout.
35
L’Organisation des Nations Unis soulignait dans
son magazine que « la plus grande partie des
sommes qu’envoient les émigrés congolais n’est
pas comptabilisée et n’est donc pas prise en
compte dans les statistiques de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque
mondiale. Contrairement à l’aide internationale
qui est prévisible et budgétisée, les fonds des
Congolais se caractérisent par leur imprévisibilité aussi bien sur le volume que la régularité
des transferts. Si les frais de transaction étaient
réduits de 2% (contre les 12 et 20% actuels), les
fonds envoyés par les Congolais augmenteraient
à 13 ou 15,5 milliards de dollars par an », relève
la Banque mondiale ».
Nous sommes donc en mesure de nous demander qui est cette diaspora qui contribue plus
que le budget national de son pays pour répondre aux besoins primaires de sa population. En
effet, l’argent ainsi reçu permet de payer les
frais médicaux, d’envoyer des enfants à l’école,
d’organiser les mariages, les baptêmes, les
funérailles, de construire une maison ou d’acheter de quoi nourrir ceux qui sont restés au pays.
Il contribue aussi à la construction de 60 % des
montrent que, entre 1990 et 2006, la proportion de ressortissants congolais au chômage n’a
cessé d’augmenter. En effet, au début des années 1990, la population active était composée
de plus ou moins 18% de chômeurs congolais,
alors qu’en 2005, c’est approximativement 42%
de cette même population qui est considérée
comme chômeuse.
infrastructures et à l’envoi de 4 enfants Congolais sur
10 à l’école.
Car la situation de la diaspora congolaise est paradoxale dans leurs pays d’adoption parce que les congolais forment la population la plus éduquée, celle qui
compte de loin le plus d’universitaires, bien plus que
les autres communautés immigrées ou que la population autochtone dans leurs pays d’accueil. Pourtant,
ce haut niveau d’éducation n’empêche pas un haut
niveau de pauvreté et de précarité dans leurs pays
d’adoptions.
Si on se réfère à l’étude, « Les caractéristiques démographiques de la communauté noire montréalaise
: Les enjeux du troisième millénaire de 2010 », réalisée par l’Université de McGill, on compterait 19%
de chômeurs dans la communauté noire et une très
grande majorité gagnerait moins de 25000$ par an. Et
quand nous analysons les chiffres liés au chômage au
Canada, le taux de chômage est de 6.6% au niveau
national, 14% pour les immigrants, 19% pour la communauté noire et plus de 28% pour la communauté
congolaise.
Par ailleurs, l’analyse des différentes données
administratives montre que les hommes originaires de la République Démocratique du Congo qui travaillent en Belgique représentent 39%,
les Belges sont à 70% et les autres étrangers à
55%. Le taux des femmes congolaises qui travaillent est de 32%, les femmes belges sont à
55% et les autres étrangères à 36%.
Il ressort dès lors que les Congolais ont des taux
de chômage plus importants que ceux des Belges et des autres étrangers. Les taux d’emploi
sont par conséquent plus faibles que les autres.
L’étude de l’ l’Université Catholique de Louvain
sur la migration congolaise avait établi que parmi les
personnes de plus de 18 ans au sein de la diaspora congolaise, on constate une surreprésentation de
personnes ayant un diplôme d’études supérieur.
En mon sens, les problèmes que vivrait la diaspora
dans leur pays d’accueil résulteraient d’une part à
discrimination sociale mais aussi au fait que la diaspora congolaise a toujours été à cheval entre le Congo et leur pays d’adoption de l’autre part. Dès lors
tout le parcours est placé sous le signe du “MOMENTANÉ” et de fragilité. Ceci n’est pas sans effets sur
leurs intégrations socioéconomiques avec des graves
conséquences sur leurs familles.
En effet, la diaspora de la première génération
suréduquée, n’a tiré aucun avantage de ses efforts
dans le pays d’accueil mais voit sous ses yeux se
produire l’impensable, ces enfants, la diaspora de la
deuxième génération n’a plus ou ne partage plus les
mêmes valeurs que leurs parents. Nous assistons aux
renversements des valeurs générationnelles (gang des
rues, le décrochage scolaire, mouvement Combattant et autres). Cette dernière largement déscolarisée
parce que sans espoir, est sans admiration pour la
génération des parents
qui n’ont pas “réussi”
malgré leur collection de
diplômes.
Selon
des
chiffres
communiqués par le
ministère belge de l’intérieur en mai 2014,
il y aurait 652 adolescents qui forment 36
bandes urbaines dont
76% sont de nationalité
belge, 11% de nationalité congolaise et 3% de
nationalité marocaine. Il
faut noter que parmi les
Belges, il y en a qui sont
d’origine congolaise.
Cette tendance se verrait également ailleurs, selon
l’étude de la migration congolaise en Belgique qui a
été réalisée en juin 2010 par l’Université Catholique
de Louvain. Les résultats sur l’activité économique
36
cong
Business
La diaspora congolaise est un capital humain,
financier et social utile au développement de
la République Démocratique du Congo et pour
leurs pays d’accueil. En mon sens, le pari pour
37
les décideurs de la République Démocratique du
Congo serait de mettre en place ou de développer un climat ou des mécanismes porteurs
et favorables aux apports de la diaspora et des
migrants au développement de la République
Démocratique du Congo.
La diaspora congolaise joue un rôle très important dans les efforts du développement
économique, social et culturel de la République
Démocratique du Congo.
En ce jour après plusieurs appels de la diaspora
au gouvernement à créer un cadre spécial permettant aux Congolais vivant à l’étranger d’investir en RDC. Les travaux de concertation ont
permis d’avoir à nouveau un ministre de la diaspora.
Au-delà de ce nouveau ministère, j’inviterai la
diaspora d’une part à prendre leur place dans
leur pays d’accueil, d’investir toutes les sphères
de la société : politique, économique, social,
académique et autres pour n’est plus être des
citoyens consommateurs mais qu’ils deviennent
des citoyens producteurs de richesses. D’autre part, de canaliser et de bien coordonner les
efforts pour prendre part à la reconstruction de
leur pays.
LKL
AFRIQUE ET MONDE
AGOA : LE DILEMME DES ÉCHANGES COMMERCIAUX
Il peut paraître illogique d’imaginer que l’Afrique ait
des exigences contractuelles vis-à-vis des États-Unis.
Il apparaît toutefois que l’Afrique se montre, depuis
quelque temps, plus exigeante et qu’elle regagne confiance en elle-même. Il semble bien en effet que le
continent soit parvenu à un moment de son histoire
où ses dirigeants n’ont plus besoin de tendre la main
chaque fois qu’ils visitent une capitale occidentale.
Ce sentiment de confiance était évident lorsque les
dirigeants africains se sont réunis à Washington pour
le Sommet États-Unis/Afrique en août 2014. Le président kényan Uhuru Kenyatta, se faisant le porte-parole des 50 dirigeants africains, a fait la démonstration
de la nouvelle donne en déclarant : « il est bon de
constater que les États-Unis prennent conscience du
potentiel réel de l’Afrique tout comme l’a fait la Chine
il y a longtemps. »
Contrairement au passé où un tel sommet aurait été
l’occasion de faire la leçon à l’Afrique sur la démocratie
et les droits de l’homme, l’attention cette fois-ci s’est
tournée vers les possibilités de partenariats mutuels,
d’accords, d’échanges commerciaux et d’investissements. « Nous voulons établir de véritables partenariats qui permettent la création d’emplois et d’opportunités pour tous les peuples et qui ouvrent une nouvelle
ère de croissance pour l’Afrique », a déclaré le Président Obama.
38
cong
Business
39
Pour les États-Unis, l’instauration de «vrais
partenariats» avec l’Afrique arrive plutôt tardivement. En effet, d’après les analystes, les ÉtatsUnis cherchent à présent à rattraper au plus vite
ceux qui exploitent déjà le potentiel économique
de l’Afrique. Alors que la Chine s’est profondément ancrée sur le continent, que l’Europe essaye d’y protéger ses intérêts, que l’Inde et le
Japon y réalisent d’importantes incursions, les
États-Unis risquent de rester en marge sur un
continent destiné à devenir l’un des leaders de
la croissance économique mondiale dans les années à venir. L’Afrique concentre déjà sur son
territoire la plupart des économies à forte croissance, avec des taux de croissance sur le continent avoisinant en moyenne les 5% par an.
« L’Afrique offre d’immenses opportunités en
termes de ressources naturelles, de nouvelles
technologies, d’investissements, d’accès à des
marchés potentiels et de nouveaux types de
consommateurs. Bien que les États-Unis aient
été relativement lents à réagir face à ces dynamiques, la tenue du sommet signifie qu’ils ne
peuvent plus demeurer à l’écart, » estime Emmanuel Nnadozie, le Secrétaire exécutif de la
Fondation pour le renforcement des capacités
en Afrique basée à Harare au Zimbabwe.
Les États-Unis cherchent à développer leurs intérêts en Afrique en encourageant notamment
leurs entreprises multimilliardaires à investir sur
le continent. Au cours du sommet, de nouveaux
accords d’une valeur de 14 milliards de dollars
ont été signés entre différents pays africains et
des multinationales américaines dans les secteurs des énergies propres, de l’aviation, de la
banque et du bâtiment notamment. Le gouvernement américain s’est aussi engagé à fournir 7
milliards de dollars de nouveaux financements pour
promouvoir le commerce et les investissements sur le
continent.
Adhérer à l’AGOA
Les accords américains ne sont toutefois pas un motif de réjouissance pour un continent à la recherche
d’impacts immédiats sur les créations d’emplois et
l’éradication de la pauvreté ainsi que de marchés pour
ses produits et d’une contribution directe à l’économie. En effet, il faudra des années pour que les avantages de ces accords puissent être ressentis. Compte
tenu de ceci, certains dirigeants africains soutiennent
que l’AGOA (loi sur la croissance et les possibilités
économiques de l’Afrique – une loi américaine entrée
en vigueur en 2000 et en vertu de laquelle les pays
africains peuvent exporter certains produits vers les
États-Unis en franchise de droits) est la meilleure option pour accroître les échanges commerciaux entre
le continent et les États-Unis. Le problème toutefois
est que l’Afrique n’apprécie pas les incertitudes du
traité et ses limitations. « Nous voulons accroître nos
engagements dans le cadre de l’AGOA mais ceci ne
peut se réaliser que si nous éliminons les incertitudes
et si le traité est élargi», fait observer le Secrétaire de
cabinet à l’industrialisation du Kenya, Adan Mohammed.
La nécessité d’éliminer les incertitudes et d’améliorer le traité constitue l’une des principales demandes
formulées par les dirigeants africains lors du sommet.
Bien que l’AGOA ait été qualifiée de pierre angulaire
40
cong
Business
de la politique commerciale des États-Unis en
Afrique depuis son entrée en vigueur – faisant
passer les exportations non pétrolières de l’Afrique de 8,1 milliards de dollars à 53,8 milliards
de dollars en 10 ans – son impact et ses bénéfices sont encore minimes. Outre le pétrole, les
textiles, les produits manufacturés et les artéfacts, très peu d’autres secteurs ont tiré profit
du traité qui permet à quelque 6 000 produits
d’être vendus sur le marché américain sanstaxe
à l’importation.
Pire encore, seule une poignée de pays dominent les échanges dans le cadre de l’AGOA. En
2011 par exemple, les exportations africaines
vers les États-Unis atteignaient 79 milliards de
dollars. Mais près de 80% d’entre elles provenaient de seulement trois pays – le Nigéria (47%),
l’Angola (19%) et l’Afrique du Sud (13%). Les exportations américaines étaient concentrées de
la même façon, ces trois mêmes pays recevant
68% des 20,3 milliards de dollars d’exportations
vers le continent la même année. « L’utilisation
des avantages nés de l’AGOA n’a pas été optimisée, car seuls sept pays africains sur 39 peuvent profiter des opportunités que crée le traité
de façon significative”, note Erastus Mwencha,
Vice-Président de la Commission de l’Union africaine.
Le représentant au commerce américain Michael Froman a reconnu que ces contradictions
ne reflètent pas suffisamment l’engagement des
États-Unis envers un partenariat commercial
avec l’Afrique. « En dépit des avantages concrets
que l’AGOA a apportés à nos deux continents,
il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire »,
a noté M. Froman. Par exemple, l’accroissement
marginal du commerce des produits non pétroliers qui est passé, dans le cadre de l’AGOA,
de 1,4 milliard en 2001 à 5 milliards de dollars
en 2013, justifie la nécessité de procéder à des
ajustements structurels du traité. « Alors que
certains pays commencent à étendre leurs activités
et à utiliser l’AGOA pour davantage de produits, il est
encore possible d’accorder plus de place aux produits
non pétroliers, manufacturés et à valeur ajoutée ».
Pour que ceci se produise, le Président Barack Obama
et le Congrès américain doivent être prêts à prendre le
taureau par les cornes. Tout d’abord, le gouvernement
américain n’a guère d’autre choix que de reconduire
l’AGOA lorsqu’il expirera en septembre 2015. Plus
important encore, les dirigeants africains préconisent
son élargissement à long terme afin d’éliminer les incertitudes qui obscurcissent le traité. Ils soutiennent
que, ce n’est que si le traité est prorogé d’au moins
15 ans, que les investisseurs ne seront plus réticents
à investir sur le continent parce qu’ils auront tout le
temps de récupérer leurs investissements.
Le dilemme de l’AGOA
Selon Heman Boodia, le vice-président de New Wide
Garments Ethiopia, le renouvellement automatique de
l’AGOA pour cinq ans seulement empêche pratiquement les investisseurs de planifier à long terme. « Il
faut au moins deux ans aux investisseurs dans l’industrie textile pour obtenir des gains. C’est pourquoi
nous avons besoin que l’AGOA soit reconduit pour au
moins 15 ans », estime-t-il, ajoutant que si le Congrès
n’y parvient pas, les conséquences pour le continent
pourraient être catastrophiques en termes de pertes
d’emplois. New Wide, qui a des activités au Lesotho
et au Kenya, emploie environ 13 000 personnes.
En 2012, le secteur de l’habillement représentait 17%
des exportations non pétrolières dans le cadre de
l’AGOA. C’est aussi le secteur le plus diversifié par
rapport au nombre de pays bénéficiaires du traité.
Rien qu’au Kenya, l’industrie du vêtement au sein des
zones franches d’exportation emploie environ 40 000
personnes.
41
Certes, une extension du traité protégera ces
emplois et en créera bien d’autres. Mais sur
le continent, beaucoup jugent que l’AGOA nécessite de plus larges modifications afin que le
marché américain s’ouvre à plus d’exportations
de produits non pétroliers ou non vestimentaires.
S’il est un secteur qui a désespérément besoin
d’accéder à de nouveaux marchés, c’est bien le
secteur de l’alimentation et de l’agriculture. Mais
accéder au marché américain dans le cadre de
l’AGOA est extrêmement difficile. Outre la question des normes sanitaires, les États-Unis sont
déterminés à protéger leurs fermiers par des
subventions. Actuellement, la valeur des exportations de produits agricoles vers les États-Unis
atteint 520,8 millions de dollars. Selon M. Mwencha, les États-Unis peuvent aider le secteur agricole africain en autorisant l’accès en franchise
de droits aux produits actuellement exclus de
l’AGOA, tels que le sucre, le tabac et le coton. Source : UN Africa Renewal
AFRIQUE ET MONDE
LA CHUTE DU ROUBLE RUSSE :
LEÇONS POUR L’AFRIQUE
La chute de la monnaie russe, le rouble qui a perdu le quart de sa valeur en raison des sanctions
économiques de l’union européenne et des USA et
surtout de la chute du prix du pétrole devrait faire
réfléchir certains pays africains dont leurs économies dépendent essentiellement du prix des matières
premières.
La Russie partage avec l’Afrique une particularité commune : La dépendance de leurs écono-
mies aux prix des matières premières et surtout du
pétrole et du gaz.. Certes la Russie est membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU et possède la
bombe atomique(La Russie peut décider encore des
affaires du monde ), mais sur le plan économique , la
Russie est devenue aussi dépendante que les sont
la plupart des pays africains face à la volatilité du
prix des matières première et notamment du pétrole
et du gaz. La crise actuelle révèle aussi les faiblesses
structurelles du modèle économique russe et aussi le
modèle économique de certains pays africains.
La Russie est le second producteur mondial
du gaz et du pétrole, elle possède les premières
réserves mondiales de gaz, elle est riche en charbon,
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or, bois. La Russie est un scandale géologique
comme la RDC ; elle est le premier producteur
mondial du nickel. Il y a donc des raisons conjoncturelles et des raisons structurelles pour expliquer la chute du rouble, la monnaie russe.
En Russie, plus de la moitié des recettes
fiscales sont liées à l’exportation du pétrole et
du gaz. L ‘économie russe ne peut tenir qu’avec
un prix du baril à 100$ US, il est actuellement à
60$ et cela va durer. Pourquoi ?
EJe m’explique :
Les pays membres de l’organisation des pays exportateurs du pétrole
(L’OPEP ) tiennent à maintenir leur objectif de
production de 30 millions de baril par jour, les
USA sont devenus producteurs et exportateur
indépendant du gaz et du pétrole de schiste ,
le Canada produit du pétrole de sable en abondance , l’Iran va bientôt signer des accords
avec les USA de Barak Obama et les sanctions
sur son exportation du pétrole et du gaz vont
disparaître. Certains pays européens dont l’Allemagne( la première économie de l’Europe ) a
décidé de se focaliser sur les énergies renouvel-
ables après la catastrophe de Fukushima . Le numéro
1 allemand de l’énergie EON a décidé de se focaliser
sur les énergies renouvelables. Il y a donc une offre du
pétrole et du gaz qui augmente et une demande des
énergies fossiles qui baisse.
Les pays africains qui vivent de la rente des matières
premières en général comme la RDC, Le Congo-Brazza, l’Angola, le Nigeria, le Gabon, la Guinée équatoriales, l’Algérie etc. devraient penser à reformer leur société en évitant que la totalité des recettes fiscales ne
dépendent que des revenus des matières. premières
La situation économique de la Russie et son rouble
est un indicateur révélateur.
Le président Poutine qui vit cette crise comme
un affront personnel développe diverses straté-
gies pour s’en sortir. Le 4 décembre 2014 devant les
deux chambres du parlement, Vladimir Poutine a sim-
plement demandé aux grosses fortunes russes
de rapatrier leur en fortune en Russie. Il faudra
peut-être qu’il commence par rapatrier sa propre
fortune, mais passons.
Comme seconde alternative ,
la Russie
tente avec la Chine de développer une stratégie commune pour freiner la force du dollar. La
Russie et la Chine tentent de refuser le plus possible de paiements internationaux en dollars et
consolider leurs devises en achetant de l’or.
Le fait est qu’en terme des transactions
internationales et du niveau de réserve
des banques centrales, le dollar est la prin-
cipale devise de réserve à travers le monde.
Les investisseurs internationaux font confiance
au dollar car ils font confiances aux institutions
américaines. Tout le monde connaît comment est élu
le président américain, comment fonctionne la FED
(la banque centrale américaine),comment fonctionne
la parlement américain , comment fonctionne le Senat américain, le président américain ne modifie pas la
constitution pour se maintenir au pouvoir. La transparence fait que le monde fait confiance aussi à la
monnaie américaine.
Par contre personne ne connaît comment est
élu le président chinois, personne ne connaît
comment fonctionne la banque centrale chinoise, personne ne connaît comment fonctionne le parlement
ou le comité centra chinois. Le système chinois est
totalement opaque , et le monde ne fait pas une confiance totale au yuan la monnaie chinoise. Bien plus,
la Russie est perçue comme un pays agressif ( avec la
Géorgie et aujourd’hui avec l’Ukraine avec l’annexion
de la Crimée,) l’on fait moins confiance aux institutions
russes et plus encore à la monnaie russe. Il est donc
faux de croire le président russe lorsqu’il prétend que
la crise économique du rouble va dure seulement
deux ans.
La richesse de la nation
fait partie de la réflexion
économique depuis la pensée mercantiliste du 15ème
et 18ème siècle…les espagnols pensaient qu’ils fallait
le plus des métaux précieux pour faire la richesse de
la nation, les français pensaient au mercantilisme industriels ou le colbertisme mais ce sont les anglais qui
étaient pour le mercantilisme commercial qui ont finalement imposé leur modèle au point ou l’organisation
mondiale du commerce l’OMC fonctionne avec les
idées de David Ricardo(1772- 1823) qui nous a laissé
la théorie des avantages comparatifs. La Chine est
devenue riche le jour ou elle a décidé d’entrer comme
pays membre de l’OMC en participant au commerce
international pas en accumulant des métaux précieux.
Si la Chine et la Russie croient en plein 21ème siècle
faire la richesse de leur nation en amassant le plus des
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métaux précieux , ils sont dans la ligne droite des
mercantilistes espagnols qui n’ont pas fait école
dans l’histoire de la pensée économique.
On peut plaindre la situation économique de
la Russie avec un rouble qui se déprécie , mais
elle développe des stratégies avec d’autres pays
pour s’en sortir, c’est ainsi que le président Poutine a mis fin au projet gazier South Stream pour
se tourner vers un nouveau client qu’est la Turquie. Mais que font les dirigeant africains dont
leur économise dépendent essentiellement du
pétrole ? L’on ne perçoit aucune tentative des
dirigeants africains pour préparer la fin du pétrole
ou la dépendance sur la rente des matières
premières. Et pourtant un pays le fait si bien ,
c’est le Qatar, qui prépare déjà la fin du gaz en
achetant des actifs á travers le monde à partir de
ses fonds d’investissement.
La crise du rouble russe devrait servir de signal aux pays africains qui vivent sur la rente des
matières premières de changer de logiciel .Une
nation ne peut vivre dans la durée en comptant
seulement sur l’économie de la cueillette et de
la chasse. Diversifier son économie est une obligation stratégique sinon ce sont les générations futures qui vont payer la note. Diversifier
son économie est aussi une garantie d’indépendance économique , sinon l’on reste à tout moment victime des effets collatéraux ou de la manipulation des autres nations, c’est ce que nous
démontre aujourd’hui la chute du rouble russe.
La vie des nations est une lutte permanente de
tous contre tous.
Guy Kapayo Alimasi
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Magazine Congo business
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