cong Business - The Africa
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p-Vert Tunisie SOMMAIRE Maroc Tunisie Libye Calendrier ...................................................04 Égypte Mauritanie Mali Dakar Éditorial ........................................................05 Niger Gambie Ouagadougou Guinée Bénin Sierra Leone Monrovia Chad Burkina Faso Guinée-Bissau Conakry Freetown Érythrée Soudan Sénégal Banjul Côte d’Ivoire Djibouti Nigeria Abidjan Lomé Cotonou République centrafricaine Douala LES DÉCIDEURS Et si l’afrique etait la solution aux crises ?.................................................. 26-28 Amini Kajunju .......................................... 06-08 10 predictions sur l’evolution des tic en afrique en 2015.................................. 29-30 Le top 10 des leaders congolaises les femmes influentes du continent africain.................................... 09-11 6 cliches sur les entrepreneurs africains qu’il faut detruire............................... 31-32 LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC 10 predictions sur l’evolution des tic en afrique en 2015.................................. 29-30 Climat des affaires dans le secteur fluvial et lacustre en rdc ........................................ 12-13 L’afrique et la revolution des applications mobile de sante....................... 33-34 La rdc figure parmi les 10 pays réformateurs au monde....................................... 15-18 La diaspora congolaise une manne providentielle ?................................... 35-37 Somaliland Togo Ghana Liberia AFRIQUE ET MONDE Soudan du Sud Éthiopie Cameroun Somalie Yaoundé Ouganda Entebbe République démocratique du Congo Gabon Congo Kinshasa Le spécialiste de l’Afrique Kigali Rwanda Bujumbura Kenya Nairobi Burundi Tanzanie Luanda Malawi Angola Mozambique Zambie Madagascar Zimbabwe Namibie Botswana Swaziland Afrique du Sud Lesotho En collaboration avec Air Canada, Brussels Airlines offre d’excellentes correspondances du Canada via Bruxelles vers 17 destinations africaines. Contactez votre agence de voyages ou Brussels Airlines au 1-866-308-2230 Opter pour la formalisation d’une economie numerique en r.d. congo............................................................... 19-21 ENTREPRISE ET MARCHÉ RECYCLON............................................. 22-23 cong Business 03 Agoa : le dilemme des echanges commerciaux............................................... 39-41 La chute du rouble........................... 43-45 Contact .................................................... 46 CALENDRIER 2015 LA CONVENTION D’AFFAIRES CANADA-AFRIQUE 2015 La Convention d’affaires Canada-Afrique est le plus grand rendez-vous d’affaires consacré au secteur privé et organisé sur le sol canadien. Cette rencontre phare reste idéale pour discuter et présenter des projets et des modèles d’affaires prospères. Cette année, la 1re Édition de la Convention d’affaires abordera le thème : «Réussir en affaires au Canada et les perspectives d’investir en Afrique, défis et opportunités». La convention se tiendra à Montréal au Canada, du 11 et 12 Juin 2015 www.conventioncanada-afrique.com THE NEW YORK FORUM AFRICA NOUVELLES DATES POUR LE NEW YORK FORUM AFRICA 2015 : « Investir dans l’Énergie du continent » Le Forum se tiendra du 28 au 30 août 2015 afin de coïncider avec l’organisation du 14e Forum AGOA. www.ny-forum-africa.com IPAD RDC MINES & INFRASTRUCTURE INDABA Du 15 au 16 octobre 2015, nous ouvrions les portes de l’unique forum sur le secteur minier en RDC et les opportunités d’investissement dans la région. iPAD RDC Mines & Infrastructure Indaba est le seul événement international en RDC rassemblant les investisseurs locaux et internationaux, le gouvernement et les fournisseurs dans un même objectif : stimuler l’industrie minière en RDC. Au terme de 10 éditions couronnées de succès, l’iPAD est devenu le forum de référence pour tout individu ou compagnie désirant s’implanter en RDC, ou multiplier leurs opérations déjà prometteuses. Le secteur minier est en pleine mutation et sujet à de nouvelles dynamiques géopolitiques qui pourraient changer l’approche des investisseurs et opérateurs miniers pour le déroulement de leurs activités. ÉDITORIAL FORUM AFRICA 2015 La 7e Édition du Forum Africa aura lieu du 16 au 18 septembre 2015 à Montréal Le Forum Africa 2015 est organisé par Afrique Expansion Magazine, la Banque africaine de développement et Export Québec, en collaboration avec Afreximbank, l’African Business RoundTable (ABR) et le Conseil canadien pour l’Afrique Cette grande rencontre de trois jours vise entre autres à favoriser les investissements privés en Afrique, un continent où plusieurs pays enregistrent des taux de croissance qui avoisinent les 10 %. www.forumafricanada.com F.E.CA.N. 2015 Forum Economique Congolais en Amérique du Nord (F.E.C.A.N.) est un événement annuel organisé par l’association Solidarité Canado-Congolaise, le FECAN et la Chambre de Commerce Congolaise du Canada en collaboration avec le Congo Business Magazine. L’objectif principal de ce Forum international est d’offrir des outils et approches novatrices pour accroître l’investissement privé en République démocratique du Congo (RDC). Ce rendez-vous international des affaires est prévu du 19 au 20 novembre 2015 à Montréal réunira des centaines de participants parmi lesquels des présidents de sociétés, des décideurs congolais et canadiens, des intervenants des organisations internationales et des ONG. www.congobusinessmagazine.com LE FORUM ECONOMIQUE INTERNATIONAL DES AMERIQUES (FEIA) La Conférence de FEIA a pour mission de développer la connaissance des grands enjeux de la mondialisation des économies en mettant l’accent sur les relations entre les Amériques et les différents continents. Le forum vise aussi à faciliter les rencontres pour développer les échanges internationaux et les occasions d’affaires. LE FORUM ECONOMIQUE INTERNATIONAL DES AMERIQUES (FEIA) 8 au 11 juin 2015 – Montréal, Qc July 8-10, 2015 - Toronto, ON www.ipad-drc.com www.forum-ameriques.org/montreal 04 cong Business AFRIQUE TERRE D’OPPORTUNITÉS... Lors d’une conférence à la Johns Hopkins University sur le thème « Les opportunités d’investissement en Afrique », l’ancien premier ministre italien Romano Prodi attirait l’attention sur le développement d’un continent qu’on fait mal de ne pas considérer comme terre d’affaires. L’Afrique compte parmi les régions du monde ayant la croissance économique la plus importante. Cinq des 20 économies qui croissent le plus rapidement sont en Afrique subsaharienne, l’Afrique, elle s’est désendettée. L’Afrique est passée d’un endettement de 120% du PIB à 20% au cours de la décennie 2000, notamment sur la période 2004-2010. Cette situation s’explique par l’annulation d’une partie de la dette des pays les plus pauvres, et par le remboursement en ce qui concerne certains Etats comme l’Algérie et le Nigéria. L’Afrique enregistre parallèlement le taux d’épargne le plus élevé après l’Asie. L’Afrique de demain en chiffre : + PIB du continent africain : 2600 milliards de dollars + Dépenses de consommation de l’Afrique : 1400 milliard de dollars + Nombre de ménages africains disposant d’un revenu discrétionnaire + En 2030, 50 % de la population vivrait dans des centres urbains + Nombre d’africains en âge de travailler en 2040 : 128 millions Certes avant cela, les défis y sont nombreux et la misère est encore très forte. L’Afrique a environ 500 milliards de dollars dans les coffres des banques centrales. Il en va ainsi des réserves de change : L’Afrique accumule ces réserves parce qu’elle a une balance de marchandises excédentaire. L’Afrique est par exemple le seul continent à avoir une balance commerciale excédentaire avec la Chine. La balance de capitaux est aussi très excédentaire parce que les remboursements de crédits sont réduits, parce qu’il y a une croissance des investissements directs étrangers et que le rapatriement de l’épargne des migrants est égal ou supérieur à l’aide publique au développement. En 2050, La Terre comptera 9,6 milliards d’habitants, l’Afrique possédera le quart de la population d’âge actif du monde dans 35 ans. Historiquement, l’atelier du monde est là où réside le plus grand nombre de gens d’âge actif. Dans 35 ans, cet endroit sera l’Afrique et non plus la Chine. 05 Par Lawrence Kitoko-Lubula LES DÉCIDEURS AMINI KAJUNJU Avant de travaille pour AAI, J’ai occupé pendant 10 ans les fonctions de Directeur Général au sein du Workshop in Business Opportunities (WIBO) à New York, une ONG dont la mission est d’éduquer, de former, de donner envie aux entrepreneurs sans ressources d’investir dans les états des de New York, New Jersey et du Connecticut. Par ailleurs, j’ai occupé la Fonction de Directeur des Programmes the International Executive Service Corps (IESC) J’ai également travaillé comme conseillère avec le programme des recherches en sciences sociales et le Centre pour la sensibilisation humanitaire et l’échange interculturel. Mes défis et opportunités au quotidien sont interalliés avec les bailleurs de fonds, les diplomates, Les autorités américaines, les Africains de la Diaspora, et tous ceux qui suscitent un intérêt pour les programmes de L’AAI. M.C.B. : Quels sont les objectifs panafricains de l’AAI? Amini Kujunju : L’AAI a été créée en 1953 afin d’apporter des bourses d’excellence aux étudiants Africains qui envisagent de poursuivre leur scolarité aux USA. Plus de 23 000 personnes ont bénéficié de bourses et de programmes de formations professionnelles aux USA et en Afrique. 90% de nos anciens vivent et travaillent en Afrique et sont parmi les dirigeants de L’ETAT, des ONG, et dans le secteur privé en Afrique. Aujourd’hui, notre organisation a évolué pour se concentrer davantage pour atteindre un plus grand nombre de jeunes africains avec des programmes de formation de développement académique et professionnel grâce à des partenariats, des universités à travers le mondiale et sur le continent africain. M.C.B. : Comment un étudiant africain ou un membre de la diaspora africaine peut-il bénéficier de la bourse de l’AAI? L’Afrique abrite sept des dix marchés les plus dynamiques au monde. Une économie africaine robuste offre un énorme potentiel pour les pays de devenir concurrentiel dans l’économie mondiale. Comme les pays africains ont une plus grande croissance économique, une main-d’œuvre qualifiée est absolument nécessaire. Des investissements accrus dans l’éducation et la formation ne feront stimuler les taux de croissance économique des pays et favoriser le progrès de développement. Amini Kujunju : MCB : Vous êtes la première femme africaine à diriger l’AAI, pouvez-vous nous parler de l’AAI et quels sont vos défis au quotidien au sein de l’AAI? Magazine Congo Business : Bonjour Madame Amini Kujunju, pouvez-vous nous parler de votre parcours? Je suis né à KINSHASA et j’ai quitté le Congo lorsque j’avais 10 Ans. J’ai vécu au Libéria et au Japon et bouclé le cycle secondaire aux Etats Unis. J’ai obtenu une Licence à L’Université Brigham Young, où j’ai étudié les Relations Internationales ; plus tard j’ai obtenu un Master Professionnel en Administration Publique à L’Université de New York Amini Kujunju : Je travaille en tant que Président et Directeur Général de L’Institut Afrique-Amérique (AAI,) depuis octobre 2012. 06 cong Business (AAI,) est une éminente Organisation Internationale destinée à rechercher les meilleures compétences africaines et à promouvoir le développement du Continent à travers l’enseignement supérieur, les aptitudes professionnelles, les opportunités d’affaires et la recherche de partenaires engagées. L’AAI s’engage à apporter à la jeunesse africaine des opportunités afin de développer leurs talents à travers une éducation adaptée le leadership et la gestion des compétences. Amini Kujunju : Au milieu de Janvier 2015, L’AAI avait lancé the AAI Future Leaders Legacy Fund des bourses basées sur le mérite pour les étudiants américains afin qu’ils étudient dans les meilleurs universités africaines, collèges techniques et obtenir licences, Masters, des certifications professionnelles et techniques. Une main d’œuvre éduquée et professionnelle permettra aux jeunes africains de concurrencer efficacement dans une économie globalisée qui susciterait une croissance économique durable. 07 De plus une économie prospère doit être couplée à une bonne gouvernance et à un engagement de la société civile vers le développement durable. M.C.B. : Quel regard vous avez sur l’économie africaine? Le Continent africain doit faire face aux produits manufactures. L’Afrique doit être un continent qui produit beaucoup de bien de consommation pour les marchés intérieurs et extérieurs. Avec une main d’œuvre compétente et bien formée, cela améliorera les infrastructures, les Pays Africains sont assurés de tirer des bénéfices de la Grande Industrialisation. Amini Kujunju : À l’AAI, nous nous sommes orientés vers une collaboration avec les universités et les Ecoles techniques afin d’accroître le perfectionnement des compétences et les programmes de formations professionnelles. Par ce biais, L’Afrique augmentera le nombre d’emplois, les travailleurs qualifiés dans le secteur de la manufacture. LES DÉCIDEURS nales qui doivent apporter des réformes sur le Continent ; M.C.B. : D’ici 2020, l’Afrique aura un marché potentiel de 2 600 milliards de dollars d’après McKinsey Global Institute, en tant CEO de l’AAI quels sont les conseils que vous pourriez donner aux futurs dirigeants africains? Les jeunes africains ont beaucoup de choses à offrir au Continent. Jeunes et Entrepreneurs sont incontestablement l’Afrique de demain. Amini Kujunju : Là où d’autres peuvent voir les défis, les jeunes sont entreprenants et voient des opportunités et de l’innovation. Visez haut et suivez vos rêves! M.C.B. : En tant que panafricaniste, quelle est votre vision pour l’Afrique? Comme Panafricaniste, j’aimerais que nous travaillions le plus souvent ensemble. C’est à travers, les échanges académiques entre les universités africaines que le commerce va s’accroitre, ou travailler ensemble, se battre pour la paix et la sécurité, les Africains doivent trouver les solutions à leurs problèmes. Nous avons les cerveaux et l’énergie pour le réaliser. Amini Kujunju : M.C.B. : Selon vous, quel rôle devrait jouer la diaspora dans cette vision? Avec les énormes progrès qui ont pris racine dans le continent, les membres de la diaspora sont les uniques acteurs qui contribuent à l’expansion économique et au développement de l’Afrique. Il y a plusieurs manières pour les membres de la Diaspora de jouer un rôle pour la prospérité et la croissance de l’Afrique. Amini Kujunju : Nous pouvons explorer des opportunités pour investir et lancer des opérations commerciales prospères et des entreprises en Afrique qui vont créer de nouveaux emplois et booster l’expansion économique. Comme le dit la diaspora, la culture est une sorte de mémoire au même titre que l’économie, Nous sommes disposés à prendre les mêmes risques que nos concurrents. Et nous devons contribuer et favoriser le retour des cerveaux en Afrique. Les compétences professionnelles de la Diaspora sont reconnues et leur retour, engendrera de nouvelles technologies, un savoir et des idées qui boosteront l’innovation dans leurs pays natal. M.C.B. : En tant membre de la diaspora congolaise, quelle regard avez-vous sur la diaspora congolaise? La diaspora congolaise a la possibilité de changer le cours du Congo. Il faut du courage et la vision pour résoudre des questions très complexes au Congo. Amini Kujunju : Mais nous pouvons le faire et nous devons le faire car on n’a pas le choix. M.C.B. : Si vous aviez le pouvoir de changer trois choses en Afrique, quelles seraient-elles par ordre de priorité? J’aimerais investir dans l’éducation et principalement dans l’université J’aimerais construire des infrastructures pour permettre que le transport, les hôpitaux et Ecoles soient moins chers et accessible à tous Je le ferai le plus rapidement possible afin de commencer et construire une Bonne Affaire. Amini Kujunju : DIX FEMMES LEADERS CONGOLAIS QUE VOUS DEVRIEZ CONNAÎTRE La République Démocratique du Congo est souvent dépeinte avec des images négatives et comme le pire endroit où une femme pouvait vivre ou s’accomplir. Loin de nous l’idée de nier les difficultés quotidiennes que font face les femmes congolaises. Mais à travers notre dossier, nous allons vous apporter quelques noms qui par leur travail nous montrent que la République Démocratique du Congo est au croisée des chemins. Aujourd’hui, les femmes congolaises ou d’origines congolaises font la fierté de la République Démocratique du Congo. Du Sud-Kivu à l’Équateur, de Kinshasa à Kisangani et en passant par leurs nouveaux pays d’adoptions : France, Italie, Belgique et les États-Unis. Certaines de ces femmes leaders mènent des actions concrètes qui ont des incidences directes sur les quotidiens de milliers de congolais. Les membres de la diaspora peuvent être un pont entre les Etats unis et nos pays d’origine en donnant une nouvelle forme aux USA et aux politiques internatio- 08 cong Business 09 Henriette Wamu, est Originaire du Sankuru, au Kasaï Oriental. Elle est une femme politique de la République démocratique du Congo. Députée nationale FONUS, circonscription de la Funa, en 2006 et Députée nationale CAAC, circonscription de la Funa en 2011. HW est Détentrice d’une Licence en Sciences commerciales et financières obtenue en Belgique, elle est également directrice commerciale de « Télé Kin Malebo », TKM, de 1998 à 2002 Directrice générale de « « Congo Media Broadcasting », CMB-DIGI, de 2003 à ce jour. Louise Munga Mesozi, est une femme politique de la République démocratique du Congo. Originaire du Sud Kivu dans le territoire de Fizi. Ancienne d’une grande banque de la République démocratique du Congo, conseillère chargée de la bonne gouvernance à la présidence sous Mzee Kabila. Elle fut ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications du gouvernement Muzito depuis octobre 2008. Elle est actuellement ministre du portefeuille du Gouvernement Matata 1 et 2. Colette Tshomba Ntundu, originaire du Lomami, est une journaliste et femme politique. Diplômée en Sciences de l’Information et de la Communication. Après une carrière dans le journalisme (RDCongo, Afrique du Sud, France), elle fonde le journal UHURU et le magazine AWA. Colette Tshomba Ntundu est élue député national de la circonscription de Kinshasa 2 sur la liste des Forces du renouveau (2006). Elle a été nommée Vice-Ministre chargé des Congolais de l’étranger dans le gouvernement Gizenga du 6 février 2007 et maintient ce poste après le remaniement et dans le gouvernement Muzito. Jaynet Désirée Kabila Kyungu, originaire d’Hewa Bora dans la région du Fizi (SudKivu), est une femme politique de la République démocratique du Congo. Elle est députée à l’Assemblée nationale pour Kalemie depuis février 2012 suite aux élections législatives de 2011. Elle est présidente de la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, et copropriétaire de la compagnie d’information Digital Congo. 10 cong Business Ève Bazaiba Masudi, Originaire de la province Orientale, est une femme politique de la République démocratique du Congo, membre du sénat représentant Kinshasa depuis 2007. Elle a été membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Durant les élections de 2006 elle est une des porte-paroles de l’Union pour la Nation du candidat Jean-Pierre Bemba, et est actuellement Secrétariat Général du Mouvement de libération du Congo (MLC) Jeannine Mabunda Lioko Mudiayi , est une femme politique de la République démocratique du Congo. Elle a fait partie des gouvernements Gizenga et Muzito au poste de ministre du Portefeuille du 5 février 2007 au 6 avril 2012. Mabunda a été Directrice du Fonds de Promotion de l’industrie (FPI) du pays. Jeannine Mabunda est conseillère spéciale du chef de l’État en matière de lutte contre les violences sexuelles Patience Barandenge, Responsable pour les entrepreneurs marché des femmes avec un programme pour les petites entreprises dirigées par des femmes en partenariat avec la SFI ( Banque mondiale) - ces fonctions: la recherche d’occasions de croissance et contribuant au développement du portefeuille d’entrepreneurs femmes, surveiller régulièrement les comptes aux fins du crédit, l’augmentation des ventes, l’organisation de groupes de discussion afin d’identifier et de recueillir les besoins des clients en termes de services financiers et la création solutions (produits) et la conduite des promotions du programme au niveau national (le réseau de la totalité de la banque) de vente. Adolphine Muley Byayuwa, Ministre de l’Environnement et de l’Agriculture au sein du gouvernement Sud-Kivu (RDC). En tant que secrétaire général de l’UEFA Adolphine Muley a occupé divers postes dans les plates-formes nationales pour les pygmées en RDC et des forums de consultations entre le gouvernement et la société civile sur les questions d’organisations environnementales, les questions forestières et le changement climatique. Au niveau international, elle a participé à de nombreuses réunions des peuples autochtones dans le monde entier. Au cours des dernières années, elle a également de plus en plus actif dans le plaidoyer international sur le changement climatique. 11 Matilde Muhindo, a consacré sa vie à la lutte contre la discrimination des femmes et la violence sexuelle en République démocratique du Congo. Elle est la directrice du Centre Olame dans la province du Sud-Kivu, qui a été la promotion de droits de la femme et l’autonomisation des femmes depuis plus de 50 ans. Chouchou Namegabe Dubuisson, Journaliste, producteur de diffusion radio et co-fondateur de la Media Association de femmes sud Kivu (“Association des Femmes des Médias de Sud Kivu,” ou AFEM), qu’elle dirige actuellement, activiste Chouchou Namegabe est farouchement dédié à la lutte contre la violence contre les femmes. Elle met l’accent sur l’éradication de la violence sexuelle utilisée comme arme de guerre, un mal qui a empoisonné la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC) depuis plus d’une décennie. LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC CLIMAT DES AFFAIRES DANS LE SECTEUR FLUVIAL ET LACUSTRE EN RDC Les 38 perceptions illégales supprimées rencontrent des résistances en provinces Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a officiellement supprimé trente-huit (38) perceptions illégales, c’est-à-dire sans fondement légal, réclamées aux exploitants du secteur fluvial et lacustre. Cette décision a été consignée sur l’arrêté interministériel N° 003/ VPM/MIN. BUDGET/2014, N° VPM/MDNAC/009/2014, N° 077/CAB. MIN/NI/MnM/2014, N° 25/CAB/MININTERSECT-DAC/030/2014, N° 001/CAB/MIN/JSCA/2014 002/CAB/MIN/TVC/2014, et N° N° CAB/MINFINANCES/ CF/2014/0105 du 19 juin 2014. Elle a même été vulgarisée à l’occasion d’un atelier d’information organisé par le Comité de Pilotage pour l’amélioration du Climat des Affaires et des Investissements (Cpcai), le 8 Juillet 2014, au Grand Hôtel Kinshasa. Mais malheureusement jusqu’au 25 décembre 2014, cette mesure n’a été vulgarisée qu’à Kinshasa et ne bénéficie, par ailleurs, d’aucune application en provinces, foyers de résistance. Et pourtant cette décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo a été saluée par le Président du comité professionnel des transporteurs fluviaux et armateurs, Didier Mukoma. Ce dernier a exprimé, à l’occasion de cette cérémonie, sa gratitude envers le Premier Ministre, le Gouvernement de la République et plus particulièrement envers le Ministre des Transports et Voies de Communication pour son attention aux doléances du secteur privé. Il a, ensuite, émis le vœu de voir la mesure être appliquée effectivement dans toutes les provinces. Il a aussi demandé au Gouvernement de poursuivre l’effort de suppression des autres perceptions illégales dans le secteur du transport fluvial et lacustre, surtout au niveau des provinces où l’on remarque une forte résistance aux mesures prises et une multiplicité de perceptions illégales et redondantes, plusieurs autres prélèvements n’ayant aucun fondement juridique. C’est notam12 cong Business ment le cas des taxes ci-après : taxe d’immatriculation des bateaux, taxe d’embarquement et de débarquement des produits manutentionnés, taxe de la RVM, taxe de recouvrement, les prélèvements du Foner sur le carburant, les taxes des régies provinciales, la taxe de 30% perçue illégalement par la SCTP sur le chiffre d’affaires dans le tronçon Kinshasa-Brazzaville, la taxe de sécurité perçue par les agents de la marine, etc. Il a terminé son mot, à l’occasion, en mettant en garde les armateurs et tenanciers des ports qui seraient tentés de « coopérer » avec les services publics pour continuer à percevoir les perceptions illégales interdites avant de promettre de saisir le Ministère des Transports et Voies de Communication et le Comité de Pilotage pour l’Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements (Cpcai) à chaque fois que les tenanciers des ports et les armateurs seront victimes d’abus. Bien avant la cérémonie de clôture de cet atelier par la remise officielle par les ministres présents de l’arrêté interministériel aux représentants des différents services publics chargés de son application, les différentes autorités qui ont pris la parole, à l’occasion, ont invité les différents bénéficiaires à ne pas se laisser intimider par qui que ce soit et à dénoncer les abus de la part de différents acteurs des services publics. Selon elles, cette mesure exprime l’engagement réel du gouvernement de poursuivre le processus d’amélioration du climat des affaires, dans la cherche de la sécurité juridique et judiciaire par la simplification de la parafiscalité. Cette décision devra, en effet, simplifier le coût d’exploitation dans ce secteur et contribuer notamment à l’élimination des tracasseries administratives et policières. Elles ont, par ailleurs, appelé le Cpcai à informer régulièrement l’autorité de toute résistance qui pourrait apparaître dans son exécution. Le secteur privé doit aussi jouer un rôle important dans l’application de cet arrêté qui vient appuyer l’effort de l’amélioration du climat des affaires en Rdc ; car elle contribue au nettoyage de la structure de prix des produits importés et locaux. Enfin, pour le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, tout en affirmant la détermination du Gouvernement dans l’accomplissement de cet arrêté, a manifesté le souhait de voir la mesure décidée en concertation avec le secteur privé, contribuer à redynamiser le transport fluvial et lacustre en Rdc (16 000 km de voies navigables). Il a aussi appelé les armateurs à accompagner le Gouvernement dans son application effective. « Résistez. Refusez de payer ce qui n’est pas légal a-t-il martelé ». Malheureusement, cette volonté du gouvernement de la Rdc n’a été concentré qu’à Kinshasa et non en provinces. Beaucoup sont ces provinces qui refusent d’appliquer cet arrêté. Les gouverneurs qui sont informés attendent peut être voir des mesures de sanction des autorités gouvernementales, mais malheureusement avec le remaniement intervenu récemment à Kinshasa avec le gouvernement Matata II, cet arrêté semble être enterré. Parmi les provinces les plus résistantes l’on peut citer le Bandundu, l’Equateur, Kalemie, Nord Kivu, Bas Congo, la liste n’est pas exhaustive. Et puis, la liste des taxes interdites mais non appli- quées sur le terrain sont : Taxe de visite des unités flottantes, taxe fiche technique, taxe débours, taxe sur heures supplémentaires, taxe visite de partance, taxe visa arrivée, taxe visa départ, demande autorisation de chargement, demande autorisation de déchargement, taxe achat fiche personnel navigant, frais de quai, taxe de circulation routière sur les unités flottantes, lettre de mer sur les unités flottantes d’immatriculation congolaise, taxe provinciale sur les produits agricoles, taxe de recouvrement des marchandises, taxe de visa de voyage, taxe unique dénomination bateau, frais de manifeste, frais de perceptions supplémentaires, taxe formalités départ, taxe fiche de mouvement migratoire, frais d’achat fiche de transport de véhicule à l’intérieur du pays, taxe achat autorisation déplacement interportuaire d’un bateau, frais visa de voyage, frais bulletin de contrôle, taxe fonds de promotion touristique, frais société congolaises des droits d’auteurs, taxe fonds de promotion culturelle, taxe demande autorisation de chargement, achat bordereau en douanes, taxe autorisation de déchargement, taxe cabotage collectif, taxe déclaration marchandise, frais achat bulletin de contrôle mouvement, feuille de route (réquisitoire et recommandation), bureau mouvement et frais assistance. Cette démarche du gouvernement de la Rdc démontre clairement sa volonté d’assainir le climat des affaires et des investissements dans le souci d’attirer des investisseurs et de mettre à l’aise des entrepreneurs dans toutes les provinces et sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo. Seulement, il faudrait que les autorités gouvernementales, surtout les membres du Comité de Pilotage pour l’Amélioration du Climat des Affaires et des Investissements, s’activent dans les différentes provinces de la République pour sensibiliser et prendre des dispositions de faire appliquer toutes ces mesures. Espérons qu’en 2015, le gouvernement Matata II s’y attèlera. Antoine R. Bolamba 13 LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC LA RDC FIGURE PARMI LES 10 PAYS RÉFORMATEURS AU MONDE Les réformes présentées aux services de la Banque Mondiale ont porté sur six domaines : la création d’entreprise, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le paiement des taxes et impôts, l’accès au crédit et le commerce transfrontalier. Bien que la place de la Rdc n’a pas été amélioré dans le rapport Doing Business de 2014 comparativement à celui de 2013, la Banque mondiale qui a bien voulu couronné ces efforts de la Rdc à travers son dernier rapport Doing Business de 2014 s’est basée essentiellement sur les différentes réformes réalisées par la République Démocratique du Congo dans le processus de l’amélioration du climat des affaires et des investissements. Espérons que la Rdc gardera jalousement cette position chèrement acquise qui compte pour la première fois dans l’histoire économico-politique de ce pays. De toutes ces réformes réalisées en Rdc, en ce qui concerne la création d’entreprise, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a simplifié et facilité le processus de création d’entreprise en regroupant, au Guichet Unique, toutes les procédures de création d’entreprise, en instaurant un formulaire unique de demande de création d’entreprise et en cong Business 15 délivrant, au Guichet Unique, tous les documents y afférents. Toutes ces opérations se déroulent dans un délai de 3 jours et à un coût de USD 120, plus USD 50 pour le permis d’exploitation. Cette réforme a entraîné une augmentation du nombre d’entreprises créées, soit 4.208 dont 1.257 sociétés et 2.957 établissements individuels. Outre l’augmentation du nombre de sociétés créées, cette réforme a entraîné effectivement la réduction du délai qui est passé initialement de 31 à 3 jours ainsi que du coût qui a été ramené de USD 440 à USD 170, y compris les frais du permis d’exploitation. Les réformes ont aussi concerné l’accès au crédit. En effet, l’une des grandes préoccupations de PMEs, moteurs de la création de l’emploi et de la croissance économique, demeure l’accès au financement. En vue de faciliter l’accès au crédit, la Banque Centrale du Congo a modernisé son service de centrale des risques, en mettant sur pied un applicatif interne qui permet la communication et le partage, en temps réel, des informations positives et négatives sur les demandeurs de crédit ainsi que leurs habitudes de remboursement, ce qui permet aux banques commerciales de mieux apprécier la solvabilité des demandeurs de crédit et le risque réel encouru. Il y a lieu de souligner que la plate-forme créée par la Banque Cen- trale du Congo a permis d’améliorer la quantité et la qualité des informations partagées sur les demandeurs de crédit et d’augmenter le volume des crédits octroyés. La mise en œuvre de cette réforme se traduit par le fait que 91% des organismes de crédit (Banques, IMF et autres) sont connectés à la centrale des risques et 89% des organismes de crédit communiquent actuellement les informations sur les crédits et sur les remboursements. Dans le domaine du permis de construire ou mieux de l’autorisation de bâtir, le gouvernement a simplifié et rendu plus accessible aux usagers et plus transparent le mode de calcul de la taxe de bâtisse, grâce à l’abandon du système de pourcentage sur la valeur vénale de l’immeuble à construire et à l’adoption d’un système basé simplement sur la surface de l’immeuble. Ce nouveau mode de calcul a permis de réduire la part du pouvoir discrétionnaire des services qui recouraient à une formule de calcul qu’ils étaient les seuls à comprendre. Il faut noter qu’autrefois calculé sur base d’un pourcentage de la valeur de l’immeuble à construire, le nouveau mode de calcul de ces frais se fonde maintenant sur le nombre de m2 de la construction et la catégorie de la construction. Ce nouveau mode rend plus transparent le calcul des frais et est plus accessible aux usagers. C’est dans cette optique que le pouvoir central tend également à harmoniser avec les 11 provinces la réglementation sur le permis de construire pour une application effective sur l’ensemble du pays. Cette harmonisation est en cours avec la ville province Kinshasa. Dans le domaine de la fiscalité, à savoir le paiement des impôts et taxes, le gouvernement, à 16 cong Business travers notamment la Direction Générale des Impôts (Dgi), a entrepris des réformes notamment : la réduction du taux d’imposition des sociétés sur les bénéfices et profits qui a été ramené de 40 à 35%. La simplification des formulaires de déclaration d’impôt (une seule page au lieu de 4). De même la simplification des procédures de déclaration et de paiement a abouti aussi à la suppression du récépissé de dépôt de déclaration et de la note de perception qui ne sont plus exigés comme préalables au paiement de l’impôt par la Direction Générale des Impôts. L’unification des échéances de déclaration et de paiement des impôts à paiement mensuel ramenées au 15 de chaque mois, permet de réduire le nombre de déclarations. Il faut souligner que l’un des objectifs poursuivis est l’amélioration de la qualité des services offerts au contribuable et la réduction des contacts physiques entre le contribuable et l’administration fiscale. En plus des efforts fournis pour améliorer la fourniture en électricité, la Snel s’est engagée dans la simplification de la procédure de demande de raccordement au réseau électrique moyenne tension en supprimant l’approbation de la Direction Générale et le paiement 17 préalable de la caution avant le raccordement pour l’étaler sur les trois premiers mois de consommation de courant électrique, à l’instar de certains pays d’Afrique dont l’Ile Maurice. Il importe d’indiquer que cette réforme introduite par la Snel permet aujourd’hui aux entreprises qui sollicitent le raccordement électrique de se faire raccorder plus rapidement et de ne pas immobiliser d’un seul coup des fonds pour la constitution de la caution, ce qui allège la charge financière de raccordement. Afin de rendre fluide le commerce transfrontalier, en plus des réformes prises antérieurement, le Gouvernement, par la Direction Générale des Douanes et Accises a, d’une part, pris plusieurs textes législatifs ou réglementaires qui ont contribué à la réduction du nombre de documents, des délais et coûts d’importation et d’exportation et, d’autre part, il a institué le recours au système Sydonia World qui permet de faire de la douane sans papier et qui est opérationnel au Port de Matadi, au poste douanier de Kinshasa (Kin aéro). Ce système est en pleine implantation dans tous les postes de la République. Dans ce domaine, l’ensemble de ces efforts du gouvernement, à travers la Dgda, a abouti à la réduction du nombre de documents à l’export à 6 au lieu de 8, du nombre de documents à l’importation de 9 à 8, du délai d’exportation de 44 jours à 14, grâce à la mise en ligne de documents comme la licence d’exportation et l’attestation de contrôle Bivac, du délai d’importation de 63 jours à 25, ainsi que du coût d’exportation de 3.155 USD à 1.930. LE CLIMAT DES AFFAIRES EN RDC OPTER POUR LA FORMALISATION D’UNE ECONOMIE NUMERIQUE EN R.D.CONGO. « La République Démocratique du Congo aspire à devenir une nation émergente à l’horizon 2030. » C’est le leitmotiv entendu et lu, lors de la présentation en 2012, au parlement de la République Démocratique du Congo, du programme économique du gouvernement 2011 – 2016 fixant des objectifs visant essentiellement l’accélération de la croissance économique et la création d’emplois. Il faut noter enfin que le dépôt de déclaration d’importation de la marchandise à la mainlevée des marchandises par la douane et le délai moyen au port de Matadi n’est plus que de 5 jours. C’est justement ces différentes réformes qui ont milité pour que la Rdc soit actuellement classée parmi les Top 10 des pays réformateurs au monde. Cette proclamation par les services de Doing Business de la Banque Mondiale a été chaleureusement saluée par les autorités de la Rdc au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa. A la même occasion, elles ont réaffirmé la volonté du gouvernement de la République Démocratique du Congo à poursuivre ces réformes jusqu’à améliorer davantage la place de la Rdc dans le rapport Doing Business de la Banque Mondiale. Il convient aussi de rappeler que déjà en date du 26 mai 2014, au Grand Hôtel Kinshasa, le gouvernement congolais a eu à présenter officiellement ces réformes à la Banque Mondiale à travers son Directeur des opérations pour la Rdc, Eustache Ouayoro. C’était en présence des représentants du secteur public, du secteur privé, des ambassades, des institutions in- 18 cong Business ternationales et de la Société civile. A cette occasion, le Directeur des opérations de la BM a rassuré le gouvernement de la Rdc du soutien de son institution et de son appui pour le programme de réformes sur le climat des affaires tant au niveau national qu’au niveau provincial et ce, à travers les financements existants et la mise à disposition d’une assistance technique plus importante. Les résultats de cette coopération sont palpables aujourd’hui. Nous espérons que le gouvernement de la Rdc poursuivra davantage à améliorer le climat des affaires et des investissements à travers des réformes qui attireront encore des investisseurs en République Démocratique du Congo. Antoine R. Bolamba • Poser, d’ici 2016, 5000 km de câble à fibre optique sur l’étendue du territoire national. [Source : République Démocratique du Congo, Programme d’action du gouvernement 2012-2016, Mai 2012] Sous l’impulsion du président de la République, ce programme du gouvernement s’est directement appesanti sur la nécessité de commencer à poser des actions urgentes dès le lendemain de l’investiture du gouvernement. En particulier pour le secteur des télécommunications ou mieux nouvelles technologies de l’information et de la communication, le programme prévoit la construction d’une infrastructure nationale et moderne de télécommunication (téléphonie mobile et internet à haut débit) par le biais d’un partenariat public-privé avec des objectifs spécifiques : • Porter, d’ici 2016, la télé-densité à 40 lignes de téléphone fixe ou mobile pour 100 habitants ; 19 Du secteur public au secteur privé, cette ligne stratégique fait partie des politiques prioritaires et considérées à juste titre comme une épine dorsale du chemin de la nation vers l’émergence dans l’échéance souhaité. Ceci pose les bases de la formalisation d’une « économie numérique », devenue par excellence le terme générique dans l’identification de l’activité engendrée par l’utilisation multisectorielle des Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication (NTIC). Investir dans une économie numérique et poser les bases d’un Etat connecté. Malgré l’état embryonnaire de cette économie numérique en R.D.Congo – taux de pénétration de l’internet en nombre d’utilisateurs pour cent habitants inférieur à 1%, soit 0,72 utilisateurs pour cent habitants en 2012 – le pays commence actuellement à réaliser des avancées notables dans ce domaine, notamment en termes de pénétration croissante de la téléphonie mobile (17,32% en 2010 à 25% en 2012), la connexion à la fibre optique et la construction de la station d’atterrage à Moanda, le lancement de nouveaux services par les opérateurs des télécommunications (connexion 3G et autres), l’introduction de la gestion électronique au sein de l’administration publique (bancarisation de la paie des fonctionnaires, recensement biométrique des effectifs militaires et de la police…), et bien d’autres. du manque d’un cadre réglementaire adapté à l’évolution dynamique de l’économie numérique tant à l’échelle continentale qu’à l’échelle mondiale ainsi que d’une politique de promotion efficace des activités de ce secteur. Par ailleurs, l’Etat en serait le premier bénéficiaire : collecte de l’impôt, recensement général de la population, services aux citoyens, visibilité sur le fonctionnement de l’administration publique, etc. « L’Etat connecté » serait le catalyseur du saut qualitatif vers la réalisation des objectifs d’émergence de la R.D.Congo. Des opportunités gigantesques : le Hautdébit (Broadband) et le Mobile. Pour une nation de 2.345.000 km² ouvrant un marché potentiel à plus de 60 millions d’habitants, les infrastructures des télécommunications représentent un investissement de taille pour connecter petites et grandes agglomérations au haut débit (foyer, ville, PME, etc.). Les réformes en cours et les différentes innovations en matière de gestion de la chose publique (introduction de la T.V.A, lutte contre le coulage des finances publiques, création du guichet unique pour la création des entreprises …) ne peuvent se passer du caractère indispensable du numérique en vue d’offrir des procédures en ligne pour une gestion SMART – Simplifiée, Mesurable, Adaptable, Relative et Transparente – de l’activité nationale, telle que recommandée par le rapport Doing Business 2013 de la Banque Mondiale. Sur le plan national, la politique sectorielle des Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication n’a pas été finalisée à ce jour ; par conséquent, le pays souffre 20 cong Business Lors de son allocution au World Communication and Information Technologies Forum 2012 à Dubai (WCIT-12), Dr. Hamadoun Touré, secrétaire général de l’Union International des Télécommunications (UIT) disait : « L’avenir, c’est l’internet et l’avenir, c’est le haut débit. L’avenir, c’est l’internet et le haut débit. » Dans les sous-régions CEEAC et COMESA, de nombreux progrès ont été réalisé avec l’introduction du haut débit dans les Etats tels que le Kenya, le Rwanda, le Gabon et l’Angola. A cet effet, le président kenyan Uhuru KENYATTA a estimé en octobre 2013, lors du Sommet Transform Africa à Kigali « Le haut-débit, c’est le chemin de fer d’aujourd’hui. Il peut nous permettre de faire un saut pour rattraper le reste du monde. » La Banque Mondiale va dans le même sens lorsqu’elle affirme : « Un taux de pénétration du broadband de 10% entrainerait une croissance du PIB de 1,3% ». Donc, la construction d’une infrastructure haut-débit en République Démocratique du Congo constitue une opportunité incontournable pour l’éclosion d’une économie numérique compétitive mais celle-ci demeure par contre très couteuse et nécessite encore plus de temps pour réduire le fossé numérique. isation d’une économie numérique en République Démocratique du Congo se présente comme l’une des meilleures astuces pour conduire le train de la révolution de la modernité du pays Le devenir de la RDC est donc intimement lié à sa capacité à se doter avec célérité d’infrastructures de télécommunications de pointe. Une alternative est présentée dans le rapport du cabinet international McKinsey Global Institute (MGI) sur « Le potentiel de transformation d’internet en Afrique » qui mesure l’impact de l’internet sur le produit intérieur brut en présentant la cartographie suivante : seulement 16% d’africains sont connectés à Internet, 720 millions des smartphones sont vendus à travers le continent, 167 millions d’utilisateurs s’y connectent à internet et 52 millions sont sur facebook. Ce rapport laisse donc comprendre que la téléphonie mobile reste le moyen le plus rapide sur le plan du coût et de la faisabilité pour une croissance du taux de pénétration de l’internet en Afrique. La R.D.Congo voit son taux de pénétration de la téléphonie mobile croître depuis l’arrivée des opérateurs GSM en 1999, ce qui laisse entrevoir l’utilisation du téléphone mobile comme point d’accès à l’internet haut débit aura directement un impact mesurable sur la croissance de son produit intérieur brut. Au regard de tout ce qui précède, opter pour la formal21 vers la gare de l’émergence à l’horizon 2030. Il revient donc aux autorités politiques ayant sous leur tutelle ces aspects associant économie et télécommunication en vue de présenter des politiques ambitieuses pour la mise en place de cette économie numérique dans le plan d’émergence de la R.D.Congo. ©Katanga Time-Eddy EDIAME ENTREPRISE ET MARCHÉ DÉCHETS PLASTIQUES DANS LA VILLE DE KINSHASA ENTRETIENT AVEC LA SOCIÉTÉ RECYLCON Henry Matumona, Coordonnateur RECYLCON sarl Congo Business : Quelles sont les activités de Recylcon et dans quel domaine opère-t-elle ? H. M : «RECYLCON exerce ses activités dans le domaine de la collecte et du recyclage des matières plastiques depuis 2012. Elle a mis en place un système qualité performant permettant de proposer : • Un service adéquat aux clients détenteurs de déchets plastiques, • Une analyse fine des caractéristiques des déchets plastiques, • Une recommandation sur la logistique interne des déchets plastiques chez l’industriel, • La mise en place d’un dispositif de collecte aux typologies des déchets plastiques. RECYLCON s’inscrit véritablement dans la recherche d’une solution écologique et citoyenne pour la ville de Kinshasa. Elle prend en charge la promotion, la coordination et le financement de la collecte sélective, du tri et de la revalorisation des déchets plastiques pour le compte de ses partenaires. » Congo Business : Quelle est la mission poursuivie par Recylcon ? H. M : « La mission de RECYLCON est d’assurer la coordination, la collecte sélective, le tri ainsi que le recyclage des déchets plastiques dans la ville de Kinshasa. Ces activités ont pour but d’atteindre le taux de récupération et de valorisation prescrit avec ses partenaires. Elle a pour ambition d’atteindre, pour le compte de ses partenaires et les membres de son réseau de collecte, un pourcentage sans cesse croissant de récupération de matières plastiques en générales et de bouteilles PET en particulier. » 22 cong Business Congo Business : Quels sont les principaux enjeux de gestion des déchets plastiques ? H. M : « La gestion des déchets plastiques correspond à de nombreux enjeux : le principal est sans doute celui de la protection de la santé des populations, directement affectée par la qualité de l’environnement (air, eaux et sols) qu’une mauvaise gestion des déchets dégrade fortement. Il y a aussi les enjeux de la conservation des ressources, de la création d’emplois, du développement local, agricole notamment, l’éducation environnementale de la population sur la manière de gérer leurs différents déchets et la lutte contre le changement climatique, pour laquelle une bonne gestion des déchets est une arme souvent sous-estimée. » Congo Business : En quoi l’action de Recylcon peut-elle contribuer à améliorer cette gestion ? H. M : « La cause majeure des insuffisances de la gestion des déchets ménagers dans la ville de Kinshasa a été identifiée comme étant l’insuffi- sance des moyens financiers que les collectivités peuvent consacrer à cette gestion. Recylcon s’exerce dans ce qu’elle présente comme contribution pour l’élimination régulière des zones a forte présence des déchets et associe d’autres acteurs de l’assainissement dans sa vision. Toutefois, la finance carbone, qui permet de valoriser l’impact positif sur le changement climatique de la suppression de méthane liée à une gestion correcte de la matière organique des déchets, pourrait apporter des compléments financiers très appréciables aux collectivités. Par ailleurs, diminuer les émissions de méthane est primordial si on veut limiter le réchauffement climatique dans les années critiques. La finance carbone par ailleurs sanctionne la qualité effective de la gestion des déchets : grâce aux contrôles réguliers effectués, elle n’est attribuée que si les réductions d’émissions sont vérifiées. » Congo Business : Quelles sont les actions de Recylcon pour rendre cette contribution plus efficace ? H. M : « Recylcon s’efforce à s’impliquer, mais surtout à contribuer à une meilleure gestion des déchets plastiques dans ville de Kinshasa avec l’appui de son partenaire Corecyc (usine de traitement et recyclage de déchets plastiques) en aidant ses partenaires locaux et à s’en approprier toutes les dimensions, organisationnelles, techniques et financières, et par la même en préparant ces partenaires (ONG) à être totalement autonomes. » Congo Business : Quelle est l’importance de déchets plastiques dans la ville de Kinshasa ? H. M : « Les déchets plastiques représentent environ 20 % de ce qui reste après tri des déchets de poubelles kinoises, soit un volume de plus ou moins de 90 000 m³ par an. Les sachets plastiques et bouteilles plastiques jouent plus particulièrement un rôle polluant très important. Des solutions de collecte, transformation et recyclage sont proposées par Recylcon. 23 Parmi les déchets plastiques, l’importance des sachets, qui présentent un grand rapport entre surface et poids, est évidente. Ils jouent de ce fait un rôle polluant très important, contribuant à boucher les réseaux d’assainissement, à couvrir les champs et les sols et à bloquer le système digestif des animaux terrestres (domestiques tels que les chèvres, cochons…) ou poissons dans les cours d’eau et rivières. Si dans certains cas, leur recyclage est possible sous forme de résine pouvant se substituer à des résines vierges pour régénérer des objets usuels (fabrications du même produit rénove, soit encore fabrication d’autres produits usuels d’autres gammes, utilises dans les domaines divers), dans de nombreux autres cas, les souillures dont ils sont chargés ne permettant pas un tel recyclage sans un lavage qui peut vite se révéler prohibitif, à la fois pour des raisons économiques et environnementales. » Contact : RECYLCON sarl Av Kasa-Vubu 57 C/Ngiri-Ngiri Kinshasa RD CONGO [email protected] www.recylcon.com Tel: +243 997.02.99.73 +243 847.28.87.23 a Bunia g Kisangani Butembo M Mbandaka Goma oma Ensemble, allons plus loin! Fusionnons nos talents, nos expériences, nos connaissances pour être les premiers en RDC et partout ailleurs... La TMB est aujourd’hui la seule banque au service de la nation toute entière : avec le plus vaste réseau d’agences, elle couvre toutes les provinces de la RDC. La Banque offre un large éventail de produits et services à tous les secteurs de l’économie congolaise, en ce compris les cartes de paiement, les services bancaires en ligne et les solutions de paie. TMB, notre banque pour la vie cong Business u Kindu B Bandundu Bukavu vu Uvira a s as Kinshasa a Matadi K Kenge an Mbanza-Ngungu Notre expansion continue et réfléchie, la qualité de notre service à la clientèle, notre compétitivité et le caractère innovant de nos produits nous ont permis d’acquérir et consolider une reconnaissance tant nationale qu’internationale. Des instances internationales prestigieuses ont ainsi reconnu la TMB comme meilleure banque en RDC. na Kananga M Mbuji-Mayi Muanda Dix ans au service de nos Clients Cette année, la Trust Merchant Bank célèbre son dixième anniversaire, dix ans au service de nos Clients, partout à travers le pays. ni Beni Kalemie i Mwene-Ditu Agences et guichets TMB opérationnels mi Kamina Kilwa a g Fungurume Kolwezi Likasi ashi Lubumbashi Kasumbalesa En dix ans, la TMB s’est imposée comme la banque de référence au Congo. I www.tmb.cd AFRIQUE ET MONDE ET SI L’AFRIQUE ÉTAIT LA SOLUTION À LA CRISE ÉCONOMIQUE DU SIÈCLE PROCHAIN ? L’Afrique dispose d’un potentiel enorme en terme de capital humain , de ressorurce en sol et sous-sol .L’Afrique dispose d’un patrimoine culturel inéstimable , de la faune et de la flore . Il existe aujourd’hui des certitudes en terme démographique sur le devenir du monde. L’on se dirige vers un monde de 9 milliards d’habitants. D’ici les années 2030-2040 la population chinoise va diminuer en raison du vieillissement et de la politique de l’enfant unique , l’Inde va devenir le pays le plus peuplé du monde et l’Afrique va devenir le continent le plus peuplé de l’univers avec à peu près 1 à 2 milliards d’individus et très jeune pour la plupart. Le potentiel africain est en effet enorme. Mais pour devenir le continent qui offre des solutions aux crises économiques de l’avenir , pour devenir le continent qui va tirer le monde vers des sentiers de croissance économique positive comme cela est le cas de la Chine en ce début du 21ème siècle, l’Afrique devra imaginer son avenir, l’anticiper, le préparer et le maitriser. Il y a un travail à faire de la part des élites en Afrique. Ces élites peuvent s’inspirer des oc26 cong Business cidentaux, des élites en Russie, en Turquie, au Japon et des élites de la Chine ect... Pour devenir la puissance dominante de l’univers , l’Occident a débuté par la révolution industrielle. Cela a permis l’occident de disposer d’un avantage comparatif enorme dans le domaine des innovations technologique ( hard power). Ils sont passés par le siècle de lumière à travers leurs penseurs, leur philosophe, leurs savants (soft power) et lors d’une conférence du bassin du Kongo à Berlin en 1885 se sont partagés le gateau africain (pensée stratégique). Les occidentaux avaient réussi à reunir à la fois le soft et le Hard power et son parti ensuite á la conquête du monde pour une mission civilatrice et de colonisation. Le succès était garanti. L’union sovietique a réussi a dominer toute l’Asie grâce au génie d’Alexandre le grand et de sa demarche pour moderniser la Russie après son periple en occident ( Le rôle des élites). Le Kemalisme en Turquie , initié par Mustafa Ke- mal Ataturk, a donné à ce pays les moyens de mettre fin à la decadence de l’Empire Ottoman, en maintenant les traditions turques mais couplés au modèle occidental par les élites turques (Le rôle des élites ) . Les réformateurs Meiji au Japon ont parcouru le monde afin de trouver des élements de la culture occidentale compatible avec la leur. Cela les a permis aux japonais de dominer longtemp, la totalité de la Corée, de la Chine et de tenir la seconde place de puissance écnomique mondiale après les USA. L’Afrique a connu une occidentalisation culturelle douloureuse , qui n’a malheureusement pas abouti à une modernisation technologique ou une industrialisation intégrale et intégrée. Cela a laissé un goût amer qui explique le rejet de l’occidantalisation et de la modernisation chez certaines élites africaines. Ils ont choisi alors la stratégie de l’emprunt et l’argument du complot international. L’Afrique ne peut pas pourtant faire l’economie de la réflexion stratégique si elle veut prendre sa place de continent dominant pour le 22ème ou le 23ème siècle. 27 Cela a pris seulement 30 ans à la Chine pour devenir la première puissance économique du monde(ceci est devenu officiel depuis ce mois de décembre 2014).Les élites chinoises ont fait de la réflexion, de la stratégie pour atteindre cet objectif , Kishore Mahbubani l’explique bien dans son livre “Le défi asiatique”. Le défin africain, c’est maintenant, c’est tout de suite qu’il faut l’amorcer. La chine a la chance d’être une nation, un peuple et une direction politique unique. L’Afrique, c’est 55 Etats ou nations, la plupart en guerre, avec des régimes politiques hybrides et surtout avec une majorité des dictatures qui se sont spécialisé dans la violation de leur propre constitution pour se maintenir au pouvoir . L’Afrique doit lutter contre la corruption, le tribalisme, le régionalisme, le clanisme, l’analphabétisme surtout des jeunes qui constituent les élements de la faiblesse humaine . L’Afrique ne doit pas non plus sous-estimer le poid des pesanteurs culturelles qui constituent des freins à toute forme de modernisation, de changement, de croissance économique et AFRIQUE ET MONDE oping qui depuis les années 1980 ont minitieusement analysés les forces et les faiblesses des occidentaux, ils en ont tiré les conséquences et ont préparé leur riposte pour conquérir le monde. La chine a réussi pendant 30 ans à créer une classe moyenne qui est l’équivalent de la population totale aux USA. C’est énorme comme travail des élites. de développement. Le sorcier du village africain vous dira toujours qu’il ne faut pas chercher à bousculer les equilibres fondamentaux du monde. Soixante ans après les colonisations, les élites en Afrique doivent eux- aussi , avec courage et lucidité faire l’inventaire de leur échec, de leur réussite et de leur limites. Il ne suffit pas qu’un expert occidental nous dise que l’Afrique est la Chine de demain pour y croire, la RDC est aussi un scandale géologique (cela n’empêche pas que la misère y règne)... il y a du boulot à faire... les élites en Afrique doivent cesser de vivre comme des passagers clandestins du monde moderne vivant de la rente de situation et surtout éviter d’exister comme des hédonistes. du monde contemporain.. Je suis et reste un afro-optimiste, mais je préfère garder les pieds sur terre et rester pragmatique, et suis persuadé que l’on ne dévient pas une première puissance economique du monde en 2020 lorsqu’on porte en soi autant des faiblesses structurelles comme cela est le cas en Afrique ... Pour cette raison je viens d’évoquer le rôle des élites en citant Alexandre le grand pour la grande Russie, Mustapha Kemal Ataturk en Turquie et les réformateurs Meiji au Japon , j’ai cité l’exemple des occidentaux qui depuis le 18ème siècle qui se sont mis au boulot pour rester maître du soft et hardpower avant de conquèrir le monde, j’ai cité la demarche stratégique des élites chinoises avec Deng Xia28 cong Business La Chine dispose en ce mois de décembre 2014 selon le FMI d’un PIB calculé en parité de pouvoir d’achat qui est l’ équivalent à 17.632 Milliards de dollars US et les USA ont un PIB calculé aussi en parité de pouvoir d’achat qui est l’équivalent à 17.416 Milliards de dollars US. L’économie chinoise, c’est 16,5% de l’économie mondiale et les USA c’est 16,3%. L’Afrique a encore du chemin à faire pour atteindre ce niveau ... 10 PRÉDICTIONS SUR L’ÉVOLUTION DES TIC EN AFRIQUE EN 2015 01 La classe moyenne africaine fera ses premières emplettes sur Internet L’année 2014 est considérée par plusieurs analystes comme l’année durant laquelle le e-Commerce est vraiment né en Afrique. Enfin, des acteurs aux moyens conséquents sont venus concurrencer des initiatives beaucoup plus modestes déjà en activité sur le continent. Ils s’appellent Jumia, CDiscount, OuiCarry, Niokobok ou Kaymu et proposent des services de e-Commerce à la fois adaptés aux réalités africaines et qui se rapprochent des standards de qualité de service internationaux. 2015 ne sera certainement pas l’année durant laquelle le e-Commerce s’imposera dans les habitudes de consommation des africains, mais la grandissante classe moyenne africaine se laissera tenter par des offres de plus en plus attrayantes et quelques jeunes foyers africains commanderont leurs premiers produits via la toile. Certe, l’Afrique en raison du potentiel enorme dont il dispose est en mesure de jouer un rôle important dans les crise économiques s du siècle prochain .Il faut pour cela que les filles et les fils de l’Afrique se mettent au travail. Rien ne se fera par génération spontanée. Par Guy Kapayo Economiste et chercheur indépendant 02 De nouveaux géants internationaux s’installeront en Afrique Si en 2014, des grands noms internationaux des TIC se sont jetés dans les eaux africaines après des années d’observation, en 2015 un nombre encore plus élevé de ces dernières ouvriront des bureaux en Afrique. Que ce soit avec des offres re-brandées pour les populations africaines ou en gardant l’identité qui a fait leur succès outre-mer, des grands groupes internationaux viendront en découdre avec une concurrence locale. Celle-ci devra porter ses plus beaux vêtements pour garder la tête hors de l’eau. 29 03 Les TIC faciliteront les échanges économiques entre les pays africains Les TIC aideront à briser les barrières commerciales entre pays africains en supprimant les obstacles et en augmentant l’efficacité et la transparence. Des facteurs comme l’amélioration de l’inclusion financière grâce au Mobile Banking, l’instauration de cartes d’identités à puces pour la circulation dans les espaces africains, la dématérialisation des démarches administratives ou la mise en ligne de plateformes de facilitation des échanges économiques entre les Etats africains seront les bases d’une économie africaine plus prospère. 04 Le Mobile Banking s’imposera dans les transactions du quotidien Déjà incontournable dans quelques pays africains, le Mobile Banking devrait connaitre une année 2015 vibrante sur le continent africain et même au-delà. Du paiement des factures des ménages à des services d’emprunt d’argent, le Mobile Banking devrait devenir le moyen de transaction principal pour une multitude de tâches. Les opérateurs de téléphonie qui ont profité de l’année 2014 pour solidifier leurs infrastructures, déploieront plusieurs solutions en 2015 dans l’objectif de prendre autant de parts de marché que possible. 05 Il y aura de plus en plus de connectés via la 3G et la 4G La 4G est annoncée dans près d’une dizaine de pays africains, pour l’année 2015. Ces derniers rejoindront la poignée de chanceux qui surfent actuellement à des vitesses vertigineuses. Les quelques rares retardataires qui ne disposaient que de la 2G devraient également combler leur retard. Grace à cela… AFRIQUE ET MONDE 09 06 Le contenu sera plus roi que jamais Grace à la démocratisation de la connectivité et à la relative facilité de se lancer dans ce type d’entreprises, en 2015 nous assisterons également à une prolifération de Startups proposant du contenu pensé pour les consommateurs basés en Afrique. Des applications de Replay, des chaines Youtube, des sites d’informations pour des niches jusqu’à présent délaissées, des plateformes d’échanges sur les sujets du continent… en 2015, le contenu sera plus roi que jamais. 07 Le combat pour les meilleurs talents s’intensifiera Alors que la « Startup mentality » deviendra la norme en Afrique, la chasse aux jeunes talents les plus prometteurs s’intensifiera. Il ne s’agira pas encore de proposer des salaires faramineux ou des salles de massage – Google Style -, mais les entreprises auront à cœur de proposer le meilleur environnement pour garder ou attirer des ressources de talent. Ces dernières auront de plus en plus l’embarras du choix lorsqu’il s’agira de trouver un emploi. 08 Les opérateurs de téléphonie investiront de plus en plus dans les Startups africaines Cette tendance est déjà d’actualité dans plusieurs pays d’Afrique, mais elle devrait se propager encore plus durant l’année 2015. Des initiatives semblables à celle lancée par Orange en Côte d’ivoire avec OrangeFab, ou par Tigo au Rwanda avec l’accélérateur Think, se multiplieront alors que les opérateurs de téléphonie continueront de se réinventer pour survivre à l’ère de la fin de la voix. En 2014, la société a changé son nom en Freeport-McMoRan Inc. La sécurité des services informatique sera au centre des débats Comment sécuriser les données ? Comment éduquer les populations qui feront leurs premiers pas sur l’Internet, pour qu’elles ne soient pas victimes d’arnaques de type #419 ? Comment se protéger des armées de hackers de plus en plus belliqueuses à travers le monde ? Toutes ces questions ainsi que la dématérialisation des démarches administratives, l’amélioration de l’inclusion financière grâce au mobile, la démocratisation de la connectivité et le développement des systèmes informatiques dans les instances africaines mettront le sujet de la sécurité informatique au centre des débats. Les autorités africaines auront à cœur de se prémunir face à ces dangers qui prendront des dimensions encore inconnues dans nos pays. 10 La TNT sera LE sujet de l’année 2015 En 2015, les pays africains devront gérer une révolution dans le domaine de l’audiovisuel. En effet, en Juin prochain, les états devront avoir négocié la transition de la télévision analogique vers la télévision numérique terrestre (TNT). Seulement, à part le Rwanda, l’ile Maurice et la Tanzanie, en 2014, il semble que les gouvernements africains aient tous adhéré à la philosophie de la procrastination. Même si certains sont sur la bonne voie pour respecter les délais prévus par l’UIT, l’écrasante majorité des nations africaines (parmi lesquelles des ténors comme l’Afrique du Sud ou le Nigeria) restent bloquées devant des problématiques majeures : - Comment financer la transition ? – Quelle solution pour la promotion des contenus locaux ? – Que faire des téléviseurs obsolètes ? – Comment procurer des décodeurs aux populations ? – Comment informer et éduquer les populations sur le sujet du numérique? Il ne fait aucun doute que les débats seront animés au sujet de la TNT en Afrique. 06 CLICHES SUR LES ENTREPRENEURS AFRICAINS QU’IL FAUT DETRUIRE 01 Ils ne sont pas forcément issus de fa- L’intérêt grandissant des médias internationaux pour les entrepreneurs africains a des effets positifs évidents pour ces derniers, mais également des inconvénients plus subtils. Des articles dans les plus grands médias du monde, (CNN, BBC, Le Monde, etc) sont tous prompts à mettre en avant ces futurs Steve Jobs du continent africain, même quand ces derniers ne souhaitent pas être présentés de cette manière. Même s’il est vrai qu’il est plus captivant de raconter l’histoire d’un entrepreneur qui est parti de Zéro pour devenir un Héro, cela n’est pas toujours le cas en Afrique. Souvent d’ailleurs, les entrepreneurs africains sont issus de familles de la classe moyenne qui ne dépendent pas du salaire de leur seul enfant à avoir fini ses études supérieures. Le cliché qu’il faut détruire le plus rapidement à mon avis. ses vertigineuses. Les quelques rares retardataires qui ne disposaient que de la 2G devraient également combler leur retard. Grace à cela… Comme nous le disons souvent, l’entrepreneur africain est une espèce à part, et il est temps qu’il se libère des clichés qui risquent de le cataloguer de la même manière que les sportifs ou les politiciens l’ont été avant lui par la presse internationale. source : Afrique IT News. 30 cong Business 31 milles défavorisées 02 Ils ne sont pas tous dans des Hubs Les Hubs sont au centre de la réussite de plusieurs StartUps basées en Afrique, cela est clair. Cependant, plusieurs projets sont devenus des succès sans que les entrepreneurs qui les développent n’appartiennent à ces écosystèmes souvent accompagnés par des géants de la technologie. AFRIQUE ET MONDE 03 Ils ne sont pas tous basés au Kenya Ce ne serait pas AfriqueITNews si nous ne répétions pas que le monde de l’entrepreneuriat ne s’arrête pas dans la zone anglophone du continent. Certains soutiennent même que le Cameroun et sa bien documentée région de Buea, regorge d’un plus grand nombre de projets au potentiel immense que le pays des Masai. sont souvent des adultes aguerris dont le parcours est moins passionnant mais dont l’histoire mérite tout autant d’être racontée. 05 Ils lisent TechCrunch, GigaOm et sont au courant de ce qui se passe dans le reste du monde Grace à l’Internet, les entrepreneurs africains ont accès aux mêmes sites web que ceux du reste du monde. Ils connaissent donc Mike Arrington et sont au courant que Bill Gates et Jerry Seinfeld ont réalisé la pire publicité de l’histoire de la publicité. Le cliché de l’entrepreneur qui n’attend que la lumière d’un mentor basé en occident pour réussir doit mourir. 06 Ils ne cherchent pas tous à changer le monde 04 Ils ne sont pas toujours jeunes Lorsque l’on recherche « Entrepreneurs Africains » sur Google, le moteur de recherche propose tout de suite « Jeunes Entrepreneurs Africains« . Dans la même logique que celle de notre premier point, il est certainement plus passionnant pour un lecteur d’apprendre l’histoire d’un gamin de 15 ans qui a réussi à prouver que E=MC3, mais les entrepreneurs en Afrique ne sont pas tous des gamins avec de grands rêves; ils 32 cong Business L’AFRIQUE ET LA RÉVOLUTION DES APPLICATIONS MOBILE DE SANTÉ Et enfin, les entrepreneurs africains n’ont pas tous envie de changer le monde. Parfois, ces derniers veulent juste gagner leur vie. Ainsi, à coté d’une noble application mobile qui permettra de détecter un diabète dés ses débuts, une autre proposera de lire les news et les potins du continent. Les deux ont le droit de vivre et de réussir. Non? source : Afrique IT News. L’utilisation de technologies mobiles dans le système de santé de l’Afrique, connues sous le nom de mSanté, a gagné du terrain ces derniers mois. C’est ainsi que le Nigéria, pays le plus peuplé de la région, est parvenu à contenir le virus mortel Ebola en octobre 2014, en partie parce qu’il a eu recours à la mSanté. Les responsables nigérians de la santé attribuent ce succès à une communication rapide et un suivi instantané rendus possibles par une utilisation proactive des technologies mobiles. Comment le Nigéria s’y est-il pris ? Les professionnels de santé ont utilisé des téléphones portables équipés d’une application de mSanté, fournie par eHealth & Information Systems Nigeria, une société d’études à but non lucratif établie au Nigéria et aux États-Unis. D’après Daniel Tom-Aba, directeur de la gestion des données du centre d’intervention d’urgence contre Ebola, à Lagos, l’application a permis de réduire considérablement le temps de transmission des données concernant les cas d’infection par le virus, qui est passé dans un premier temps de 12 heures à six heures, puis à une notification en temps réel. 33 Les agents de dépistage nigérians ont également utilisé des téléphones portables équipés de traceurs GPS, qui ont permis aux autorités de localiser les agents en visite auprès des personnes potentiellement exposées au virus. Durant la campagne d’information sur Ebola, ces agents de dépistage ont effectué 18 500 visites à domicile dans les quatre coins du pays. D’autres pays emploient les mêmes outils de mSanté pour lutter contre Ebola. En septembre 2014, l’UNICEF a lancé RapidPro, une plateforme libre et gratuite hébergeant de nombreuses applications développées conjointement par les laboratoires d’innovation de l’UNICEF et Nyuruka, une société rwandaise de logiciel. L’une des applications disponibles sur RapidPro, mHero (Mobile Health Worker Ebola Response and Outreach), est actuellement utilisée au Libéria pour soutenir les efforts de la région dans la lutte contre Ebola. L’application signale les nouveaux cas, indique les soins à apporter et les méthodes de prévention, et fournit des détails concernant la formation nécessaire, permettant ainsi une coordination en temps réel entre le Ministère de la santé et les intervenants en première ligne. « Les technologies naissantes peuvent accélérer les systèmes d’alerte et faciliter la réaction face à l’épidémie ainsi que la communication entre les personnel soignants, les vétérinaires de la faune sauvage et d’autres professionnels de la santé animale, les autorités sanitaires régionales et nationales, et les organismes de santé internationaux », écrivent dans la revue médicale The AFRIQUE ET MONDE Lancet, Rashid Ansumana, Jesse Bonwitt, David A. Stenger et Kathryn H. Jacobsen, quatre chercheurs établis en Sierra Leone. Bien que le recours aux technologies mobiles dans la lutte contre Ebola occupe actuellement le devant de la scène, les applications de mSanté pourraient également traiter d’autres grands problèmes sanitaires comme le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et la santé maternelle, indique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En Zambie, par exemple, une autre application de mSanté de l’UNICEF, U-Report, se sert de simples SMS et téléphones portables pour permettre à la population d’accéder aux ressources du Conseil national de lutte contre le sida . L’UNICEF et le Ministère de la santé ont recours aux SMS pour diffuser des messages concernant le VIH/sida. Depuis son lancement en 2012, plus de 50 000 jeunes ont été orientés vers des services confidentiels d’assistance, et les tests de dépistage volontaires ont atteint 40 % parmi les utilisateurs de U-Report, un taux bien supérieur à la moyenne nationale de 24 %, selon l’UNICEF. En Afrique, le secteur privé intervient également dans la santé mobile. Dans le prolongement de son initiative panafricaine de santé mobile, GSMA, une association d’opérateurs de téléphonie mobile et de sociétés apparentées, a présenté en juin 2014, un ambitieux partenariat dans l’écosystème mobile, qui vise à mettre en relation la téléphonie mobile et les secteurs de la santé pour fournir conjointement des services de santé mobile aux femmes enceintes et aux mères dans toute l’Afrique subsaharienne, pour un marché annuel potentiel de 15,5 millions d’utilisateurs. Actuellement, le partenariat compte huit sociétés : Gemalto, Hello Doctor, Lifesaver, Mobenzi, Mobilium, MTN, Omega 34 cong Business Diagnostics et Samsung. En septembre 2014, le partenariat a déployé des services en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria, au Rwanda, en Afrique du Sud, en Ouganda et en Zambie. Dans ces pays, les consommateurs peuvent, au moyen de smartphones et tablettes Samsung à prix réduit, accéder gratuitement à des informations sur la santé, des services de santé et un ensemble de données grâce à l’application préintégrée Smart Health. Smart Health, une application gratuite spécialement conçue pour le continent africain, fournit des renseignements précis en temps réel sur le VIH/ sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi qu’un système homologué permettant de contrôler les symptômes de chaque maladie. Mobilium, son concepteur, a confirmé que les prochaines mises à jour comprendront des informations sur la nutrition et les soins prénatals et postnatals destinés aux mères et aux nouveau-nés. Devex, une entreprise sociale pour la communauté mondiale du développement, estime que l’Afrique comptera près d’un milliard d’abonnements mobiles d’ici à la fin de l’année 2015 - soit près d’ un abonnement par habitant. En attendant, des smartphones toujours meilleur marché, comme le Steppa de MTN à 45 dollars et le Smart Kicka de Vodacom à 50 dollars, se font plus abordables. Sur le plan matériel et logiciel, l’Afrique est prête à rejoindre les rangs de la révolution dans le domaine de la santé mobile. Source : UN Africa Renewal LA DIASPORA CONGOLAISE UNE MANNE PROVIDENTIELLE ? En 2012 lorsque la banque mondiale publiait le rapport de transferts d’argent via western union, le montant des transferts vers la République Démocratique du Congo avait fait les choux gras de tous les médias de la diaspora congolaise et m’avait laissé dubitatif parce que les transferts étaient évalués à plus 9,3 milliards USD. 9,3 milliards USD est un montant considérable, pouvant permettre la réalisation de grands projets s’il était canalisé et bien coordonné. A titre indicatif, 15 Air Bus A320 couteraient 9,8 milliards USD; un Boeing 737 coûte 51 millions USD; le stade des martyrs avait coûté 38 millions USD, un TGV coute 15 millions USD; un Euros Star 32 millions USD et, etc. Et en comparaison, le montant du budget 2015 présenté à l’Assemblée nationale par le Premier ministre Matata Ponyo est de 9,09 milliards USD. Le montant de 9,3 milliards USD ne tient pas compte des autres types de transferts d’argent tels que les transferts de Money-Gram, Ria, Money-trans ou encore les circuits parallèles pour envoyer les fonds. Soit l’argent est envoyé par le biais des amis qui vont en vacances au pays, soit les fonds passent par des Agences clandestines qui se prolifèrent dans les communautés des Congolais de partout. 35 L’Organisation des Nations Unis soulignait dans son magazine que « la plus grande partie des sommes qu’envoient les émigrés congolais n’est pas comptabilisée et n’est donc pas prise en compte dans les statistiques de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque mondiale. Contrairement à l’aide internationale qui est prévisible et budgétisée, les fonds des Congolais se caractérisent par leur imprévisibilité aussi bien sur le volume que la régularité des transferts. Si les frais de transaction étaient réduits de 2% (contre les 12 et 20% actuels), les fonds envoyés par les Congolais augmenteraient à 13 ou 15,5 milliards de dollars par an », relève la Banque mondiale ». Nous sommes donc en mesure de nous demander qui est cette diaspora qui contribue plus que le budget national de son pays pour répondre aux besoins primaires de sa population. En effet, l’argent ainsi reçu permet de payer les frais médicaux, d’envoyer des enfants à l’école, d’organiser les mariages, les baptêmes, les funérailles, de construire une maison ou d’acheter de quoi nourrir ceux qui sont restés au pays. Il contribue aussi à la construction de 60 % des montrent que, entre 1990 et 2006, la proportion de ressortissants congolais au chômage n’a cessé d’augmenter. En effet, au début des années 1990, la population active était composée de plus ou moins 18% de chômeurs congolais, alors qu’en 2005, c’est approximativement 42% de cette même population qui est considérée comme chômeuse. infrastructures et à l’envoi de 4 enfants Congolais sur 10 à l’école. Car la situation de la diaspora congolaise est paradoxale dans leurs pays d’adoption parce que les congolais forment la population la plus éduquée, celle qui compte de loin le plus d’universitaires, bien plus que les autres communautés immigrées ou que la population autochtone dans leurs pays d’accueil. Pourtant, ce haut niveau d’éducation n’empêche pas un haut niveau de pauvreté et de précarité dans leurs pays d’adoptions. Si on se réfère à l’étude, « Les caractéristiques démographiques de la communauté noire montréalaise : Les enjeux du troisième millénaire de 2010 », réalisée par l’Université de McGill, on compterait 19% de chômeurs dans la communauté noire et une très grande majorité gagnerait moins de 25000$ par an. Et quand nous analysons les chiffres liés au chômage au Canada, le taux de chômage est de 6.6% au niveau national, 14% pour les immigrants, 19% pour la communauté noire et plus de 28% pour la communauté congolaise. Par ailleurs, l’analyse des différentes données administratives montre que les hommes originaires de la République Démocratique du Congo qui travaillent en Belgique représentent 39%, les Belges sont à 70% et les autres étrangers à 55%. Le taux des femmes congolaises qui travaillent est de 32%, les femmes belges sont à 55% et les autres étrangères à 36%. Il ressort dès lors que les Congolais ont des taux de chômage plus importants que ceux des Belges et des autres étrangers. Les taux d’emploi sont par conséquent plus faibles que les autres. L’étude de l’ l’Université Catholique de Louvain sur la migration congolaise avait établi que parmi les personnes de plus de 18 ans au sein de la diaspora congolaise, on constate une surreprésentation de personnes ayant un diplôme d’études supérieur. En mon sens, les problèmes que vivrait la diaspora dans leur pays d’accueil résulteraient d’une part à discrimination sociale mais aussi au fait que la diaspora congolaise a toujours été à cheval entre le Congo et leur pays d’adoption de l’autre part. Dès lors tout le parcours est placé sous le signe du “MOMENTANÉ” et de fragilité. Ceci n’est pas sans effets sur leurs intégrations socioéconomiques avec des graves conséquences sur leurs familles. En effet, la diaspora de la première génération suréduquée, n’a tiré aucun avantage de ses efforts dans le pays d’accueil mais voit sous ses yeux se produire l’impensable, ces enfants, la diaspora de la deuxième génération n’a plus ou ne partage plus les mêmes valeurs que leurs parents. Nous assistons aux renversements des valeurs générationnelles (gang des rues, le décrochage scolaire, mouvement Combattant et autres). Cette dernière largement déscolarisée parce que sans espoir, est sans admiration pour la génération des parents qui n’ont pas “réussi” malgré leur collection de diplômes. Selon des chiffres communiqués par le ministère belge de l’intérieur en mai 2014, il y aurait 652 adolescents qui forment 36 bandes urbaines dont 76% sont de nationalité belge, 11% de nationalité congolaise et 3% de nationalité marocaine. Il faut noter que parmi les Belges, il y en a qui sont d’origine congolaise. Cette tendance se verrait également ailleurs, selon l’étude de la migration congolaise en Belgique qui a été réalisée en juin 2010 par l’Université Catholique de Louvain. Les résultats sur l’activité économique 36 cong Business La diaspora congolaise est un capital humain, financier et social utile au développement de la République Démocratique du Congo et pour leurs pays d’accueil. En mon sens, le pari pour 37 les décideurs de la République Démocratique du Congo serait de mettre en place ou de développer un climat ou des mécanismes porteurs et favorables aux apports de la diaspora et des migrants au développement de la République Démocratique du Congo. La diaspora congolaise joue un rôle très important dans les efforts du développement économique, social et culturel de la République Démocratique du Congo. En ce jour après plusieurs appels de la diaspora au gouvernement à créer un cadre spécial permettant aux Congolais vivant à l’étranger d’investir en RDC. Les travaux de concertation ont permis d’avoir à nouveau un ministre de la diaspora. Au-delà de ce nouveau ministère, j’inviterai la diaspora d’une part à prendre leur place dans leur pays d’accueil, d’investir toutes les sphères de la société : politique, économique, social, académique et autres pour n’est plus être des citoyens consommateurs mais qu’ils deviennent des citoyens producteurs de richesses. D’autre part, de canaliser et de bien coordonner les efforts pour prendre part à la reconstruction de leur pays. LKL AFRIQUE ET MONDE AGOA : LE DILEMME DES ÉCHANGES COMMERCIAUX Il peut paraître illogique d’imaginer que l’Afrique ait des exigences contractuelles vis-à-vis des États-Unis. Il apparaît toutefois que l’Afrique se montre, depuis quelque temps, plus exigeante et qu’elle regagne confiance en elle-même. Il semble bien en effet que le continent soit parvenu à un moment de son histoire où ses dirigeants n’ont plus besoin de tendre la main chaque fois qu’ils visitent une capitale occidentale. Ce sentiment de confiance était évident lorsque les dirigeants africains se sont réunis à Washington pour le Sommet États-Unis/Afrique en août 2014. Le président kényan Uhuru Kenyatta, se faisant le porte-parole des 50 dirigeants africains, a fait la démonstration de la nouvelle donne en déclarant : « il est bon de constater que les États-Unis prennent conscience du potentiel réel de l’Afrique tout comme l’a fait la Chine il y a longtemps. » Contrairement au passé où un tel sommet aurait été l’occasion de faire la leçon à l’Afrique sur la démocratie et les droits de l’homme, l’attention cette fois-ci s’est tournée vers les possibilités de partenariats mutuels, d’accords, d’échanges commerciaux et d’investissements. « Nous voulons établir de véritables partenariats qui permettent la création d’emplois et d’opportunités pour tous les peuples et qui ouvrent une nouvelle ère de croissance pour l’Afrique », a déclaré le Président Obama. 38 cong Business 39 Pour les États-Unis, l’instauration de «vrais partenariats» avec l’Afrique arrive plutôt tardivement. En effet, d’après les analystes, les ÉtatsUnis cherchent à présent à rattraper au plus vite ceux qui exploitent déjà le potentiel économique de l’Afrique. Alors que la Chine s’est profondément ancrée sur le continent, que l’Europe essaye d’y protéger ses intérêts, que l’Inde et le Japon y réalisent d’importantes incursions, les États-Unis risquent de rester en marge sur un continent destiné à devenir l’un des leaders de la croissance économique mondiale dans les années à venir. L’Afrique concentre déjà sur son territoire la plupart des économies à forte croissance, avec des taux de croissance sur le continent avoisinant en moyenne les 5% par an. « L’Afrique offre d’immenses opportunités en termes de ressources naturelles, de nouvelles technologies, d’investissements, d’accès à des marchés potentiels et de nouveaux types de consommateurs. Bien que les États-Unis aient été relativement lents à réagir face à ces dynamiques, la tenue du sommet signifie qu’ils ne peuvent plus demeurer à l’écart, » estime Emmanuel Nnadozie, le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique basée à Harare au Zimbabwe. Les États-Unis cherchent à développer leurs intérêts en Afrique en encourageant notamment leurs entreprises multimilliardaires à investir sur le continent. Au cours du sommet, de nouveaux accords d’une valeur de 14 milliards de dollars ont été signés entre différents pays africains et des multinationales américaines dans les secteurs des énergies propres, de l’aviation, de la banque et du bâtiment notamment. Le gouvernement américain s’est aussi engagé à fournir 7 milliards de dollars de nouveaux financements pour promouvoir le commerce et les investissements sur le continent. Adhérer à l’AGOA Les accords américains ne sont toutefois pas un motif de réjouissance pour un continent à la recherche d’impacts immédiats sur les créations d’emplois et l’éradication de la pauvreté ainsi que de marchés pour ses produits et d’une contribution directe à l’économie. En effet, il faudra des années pour que les avantages de ces accords puissent être ressentis. Compte tenu de ceci, certains dirigeants africains soutiennent que l’AGOA (loi sur la croissance et les possibilités économiques de l’Afrique – une loi américaine entrée en vigueur en 2000 et en vertu de laquelle les pays africains peuvent exporter certains produits vers les États-Unis en franchise de droits) est la meilleure option pour accroître les échanges commerciaux entre le continent et les États-Unis. Le problème toutefois est que l’Afrique n’apprécie pas les incertitudes du traité et ses limitations. « Nous voulons accroître nos engagements dans le cadre de l’AGOA mais ceci ne peut se réaliser que si nous éliminons les incertitudes et si le traité est élargi», fait observer le Secrétaire de cabinet à l’industrialisation du Kenya, Adan Mohammed. La nécessité d’éliminer les incertitudes et d’améliorer le traité constitue l’une des principales demandes formulées par les dirigeants africains lors du sommet. Bien que l’AGOA ait été qualifiée de pierre angulaire 40 cong Business de la politique commerciale des États-Unis en Afrique depuis son entrée en vigueur – faisant passer les exportations non pétrolières de l’Afrique de 8,1 milliards de dollars à 53,8 milliards de dollars en 10 ans – son impact et ses bénéfices sont encore minimes. Outre le pétrole, les textiles, les produits manufacturés et les artéfacts, très peu d’autres secteurs ont tiré profit du traité qui permet à quelque 6 000 produits d’être vendus sur le marché américain sanstaxe à l’importation. Pire encore, seule une poignée de pays dominent les échanges dans le cadre de l’AGOA. En 2011 par exemple, les exportations africaines vers les États-Unis atteignaient 79 milliards de dollars. Mais près de 80% d’entre elles provenaient de seulement trois pays – le Nigéria (47%), l’Angola (19%) et l’Afrique du Sud (13%). Les exportations américaines étaient concentrées de la même façon, ces trois mêmes pays recevant 68% des 20,3 milliards de dollars d’exportations vers le continent la même année. « L’utilisation des avantages nés de l’AGOA n’a pas été optimisée, car seuls sept pays africains sur 39 peuvent profiter des opportunités que crée le traité de façon significative”, note Erastus Mwencha, Vice-Président de la Commission de l’Union africaine. Le représentant au commerce américain Michael Froman a reconnu que ces contradictions ne reflètent pas suffisamment l’engagement des États-Unis envers un partenariat commercial avec l’Afrique. « En dépit des avantages concrets que l’AGOA a apportés à nos deux continents, il est clair qu’il reste encore beaucoup à faire », a noté M. Froman. Par exemple, l’accroissement marginal du commerce des produits non pétroliers qui est passé, dans le cadre de l’AGOA, de 1,4 milliard en 2001 à 5 milliards de dollars en 2013, justifie la nécessité de procéder à des ajustements structurels du traité. « Alors que certains pays commencent à étendre leurs activités et à utiliser l’AGOA pour davantage de produits, il est encore possible d’accorder plus de place aux produits non pétroliers, manufacturés et à valeur ajoutée ». Pour que ceci se produise, le Président Barack Obama et le Congrès américain doivent être prêts à prendre le taureau par les cornes. Tout d’abord, le gouvernement américain n’a guère d’autre choix que de reconduire l’AGOA lorsqu’il expirera en septembre 2015. Plus important encore, les dirigeants africains préconisent son élargissement à long terme afin d’éliminer les incertitudes qui obscurcissent le traité. Ils soutiennent que, ce n’est que si le traité est prorogé d’au moins 15 ans, que les investisseurs ne seront plus réticents à investir sur le continent parce qu’ils auront tout le temps de récupérer leurs investissements. Le dilemme de l’AGOA Selon Heman Boodia, le vice-président de New Wide Garments Ethiopia, le renouvellement automatique de l’AGOA pour cinq ans seulement empêche pratiquement les investisseurs de planifier à long terme. « Il faut au moins deux ans aux investisseurs dans l’industrie textile pour obtenir des gains. C’est pourquoi nous avons besoin que l’AGOA soit reconduit pour au moins 15 ans », estime-t-il, ajoutant que si le Congrès n’y parvient pas, les conséquences pour le continent pourraient être catastrophiques en termes de pertes d’emplois. New Wide, qui a des activités au Lesotho et au Kenya, emploie environ 13 000 personnes. En 2012, le secteur de l’habillement représentait 17% des exportations non pétrolières dans le cadre de l’AGOA. C’est aussi le secteur le plus diversifié par rapport au nombre de pays bénéficiaires du traité. Rien qu’au Kenya, l’industrie du vêtement au sein des zones franches d’exportation emploie environ 40 000 personnes. 41 Certes, une extension du traité protégera ces emplois et en créera bien d’autres. Mais sur le continent, beaucoup jugent que l’AGOA nécessite de plus larges modifications afin que le marché américain s’ouvre à plus d’exportations de produits non pétroliers ou non vestimentaires. S’il est un secteur qui a désespérément besoin d’accéder à de nouveaux marchés, c’est bien le secteur de l’alimentation et de l’agriculture. Mais accéder au marché américain dans le cadre de l’AGOA est extrêmement difficile. Outre la question des normes sanitaires, les États-Unis sont déterminés à protéger leurs fermiers par des subventions. Actuellement, la valeur des exportations de produits agricoles vers les États-Unis atteint 520,8 millions de dollars. Selon M. Mwencha, les États-Unis peuvent aider le secteur agricole africain en autorisant l’accès en franchise de droits aux produits actuellement exclus de l’AGOA, tels que le sucre, le tabac et le coton. Source : UN Africa Renewal AFRIQUE ET MONDE LA CHUTE DU ROUBLE RUSSE : LEÇONS POUR L’AFRIQUE La chute de la monnaie russe, le rouble qui a perdu le quart de sa valeur en raison des sanctions économiques de l’union européenne et des USA et surtout de la chute du prix du pétrole devrait faire réfléchir certains pays africains dont leurs économies dépendent essentiellement du prix des matières premières. La Russie partage avec l’Afrique une particularité commune : La dépendance de leurs écono- mies aux prix des matières premières et surtout du pétrole et du gaz.. Certes la Russie est membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU et possède la bombe atomique(La Russie peut décider encore des affaires du monde ), mais sur le plan économique , la Russie est devenue aussi dépendante que les sont la plupart des pays africains face à la volatilité du prix des matières première et notamment du pétrole et du gaz. La crise actuelle révèle aussi les faiblesses structurelles du modèle économique russe et aussi le modèle économique de certains pays africains. La Russie est le second producteur mondial du gaz et du pétrole, elle possède les premières réserves mondiales de gaz, elle est riche en charbon, cong Business 43 or, bois. La Russie est un scandale géologique comme la RDC ; elle est le premier producteur mondial du nickel. Il y a donc des raisons conjoncturelles et des raisons structurelles pour expliquer la chute du rouble, la monnaie russe. En Russie, plus de la moitié des recettes fiscales sont liées à l’exportation du pétrole et du gaz. L ‘économie russe ne peut tenir qu’avec un prix du baril à 100$ US, il est actuellement à 60$ et cela va durer. Pourquoi ? EJe m’explique : Les pays membres de l’organisation des pays exportateurs du pétrole (L’OPEP ) tiennent à maintenir leur objectif de production de 30 millions de baril par jour, les USA sont devenus producteurs et exportateur indépendant du gaz et du pétrole de schiste , le Canada produit du pétrole de sable en abondance , l’Iran va bientôt signer des accords avec les USA de Barak Obama et les sanctions sur son exportation du pétrole et du gaz vont disparaître. Certains pays européens dont l’Allemagne( la première économie de l’Europe ) a décidé de se focaliser sur les énergies renouvel- ables après la catastrophe de Fukushima . Le numéro 1 allemand de l’énergie EON a décidé de se focaliser sur les énergies renouvelables. Il y a donc une offre du pétrole et du gaz qui augmente et une demande des énergies fossiles qui baisse. Les pays africains qui vivent de la rente des matières premières en général comme la RDC, Le Congo-Brazza, l’Angola, le Nigeria, le Gabon, la Guinée équatoriales, l’Algérie etc. devraient penser à reformer leur société en évitant que la totalité des recettes fiscales ne dépendent que des revenus des matières. premières La situation économique de la Russie et son rouble est un indicateur révélateur. Le président Poutine qui vit cette crise comme un affront personnel développe diverses straté- gies pour s’en sortir. Le 4 décembre 2014 devant les deux chambres du parlement, Vladimir Poutine a sim- plement demandé aux grosses fortunes russes de rapatrier leur en fortune en Russie. Il faudra peut-être qu’il commence par rapatrier sa propre fortune, mais passons. Comme seconde alternative , la Russie tente avec la Chine de développer une stratégie commune pour freiner la force du dollar. La Russie et la Chine tentent de refuser le plus possible de paiements internationaux en dollars et consolider leurs devises en achetant de l’or. Le fait est qu’en terme des transactions internationales et du niveau de réserve des banques centrales, le dollar est la prin- cipale devise de réserve à travers le monde. Les investisseurs internationaux font confiance au dollar car ils font confiances aux institutions américaines. Tout le monde connaît comment est élu le président américain, comment fonctionne la FED (la banque centrale américaine),comment fonctionne la parlement américain , comment fonctionne le Senat américain, le président américain ne modifie pas la constitution pour se maintenir au pouvoir. La transparence fait que le monde fait confiance aussi à la monnaie américaine. Par contre personne ne connaît comment est élu le président chinois, personne ne connaît comment fonctionne la banque centrale chinoise, personne ne connaît comment fonctionne le parlement ou le comité centra chinois. Le système chinois est totalement opaque , et le monde ne fait pas une confiance totale au yuan la monnaie chinoise. Bien plus, la Russie est perçue comme un pays agressif ( avec la Géorgie et aujourd’hui avec l’Ukraine avec l’annexion de la Crimée,) l’on fait moins confiance aux institutions russes et plus encore à la monnaie russe. Il est donc faux de croire le président russe lorsqu’il prétend que la crise économique du rouble va dure seulement deux ans. La richesse de la nation fait partie de la réflexion économique depuis la pensée mercantiliste du 15ème et 18ème siècle…les espagnols pensaient qu’ils fallait le plus des métaux précieux pour faire la richesse de la nation, les français pensaient au mercantilisme industriels ou le colbertisme mais ce sont les anglais qui étaient pour le mercantilisme commercial qui ont finalement imposé leur modèle au point ou l’organisation mondiale du commerce l’OMC fonctionne avec les idées de David Ricardo(1772- 1823) qui nous a laissé la théorie des avantages comparatifs. La Chine est devenue riche le jour ou elle a décidé d’entrer comme pays membre de l’OMC en participant au commerce international pas en accumulant des métaux précieux. Si la Chine et la Russie croient en plein 21ème siècle faire la richesse de leur nation en amassant le plus des 44 cong Business 45 métaux précieux , ils sont dans la ligne droite des mercantilistes espagnols qui n’ont pas fait école dans l’histoire de la pensée économique. On peut plaindre la situation économique de la Russie avec un rouble qui se déprécie , mais elle développe des stratégies avec d’autres pays pour s’en sortir, c’est ainsi que le président Poutine a mis fin au projet gazier South Stream pour se tourner vers un nouveau client qu’est la Turquie. Mais que font les dirigeant africains dont leur économise dépendent essentiellement du pétrole ? L’on ne perçoit aucune tentative des dirigeants africains pour préparer la fin du pétrole ou la dépendance sur la rente des matières premières. Et pourtant un pays le fait si bien , c’est le Qatar, qui prépare déjà la fin du gaz en achetant des actifs á travers le monde à partir de ses fonds d’investissement. La crise du rouble russe devrait servir de signal aux pays africains qui vivent sur la rente des matières premières de changer de logiciel .Une nation ne peut vivre dans la durée en comptant seulement sur l’économie de la cueillette et de la chasse. Diversifier son économie est une obligation stratégique sinon ce sont les générations futures qui vont payer la note. Diversifier son économie est aussi une garantie d’indépendance économique , sinon l’on reste à tout moment victime des effets collatéraux ou de la manipulation des autres nations, c’est ce que nous démontre aujourd’hui la chute du rouble russe. La vie des nations est une lutte permanente de tous contre tous. Guy Kapayo Alimasi [email protected] Magazine Congo business 1, Place Ville Marie, H3B 2E7 Montréal, Qc, Canada Tél. : +1 514-546-5643 Fax : +1 514-664-1485 [email protected] www.magazinecongobusiness.com DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Lawrence Kitoko L. 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