Syndicat d`Aménagement Hydraulique du Sud Loire
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Syndicat d`Aménagement Hydraulique du Sud Loire
Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 Compte Rendu de la réunion de la Commission Géographique du CTMA Sud Estuaire Salle du Muguet à Saint Père en Retz – Mardi 1er Décembre 2015 Présents : Communes : Mme JOURDAIN AVERTY Isabelle - Port Saint Père ; M BOUYER Jean Pierre – Saint Père en Retz ; M MORIN Yves, Brains ; M FAVREAU Jean Gérard – Rouans ; M MORINEAU Denis – Saint Même le Tenu ; M BEILVERT Pierre – Saint Léger les Vignes. ASA : M FOREST François – ASA Canal de Buzay et Président Union des Marais ; M NORMAND Jean François et HAMON BECHU Pascal – ASA des marais de Vue et de Tenu. Organismes Financeurs : M SALLIOT Denis – Conseil Départemental de Loire Atlantique ; M MASINSKI Damien – Conseil Régional des Pays de la Loire ; Mme FRICAUD Nathalie – Agence de l’eau Loire Bretagne. Autres structures : M ANIZON Ludovic – SBV Grand Lieu ; M MOUREN Vincent – Fédération de pêche de la Loire Atlantique. SAH Sud Loire: MM. CHARRIER Jean, de VILLEPIN Hervé, FANDARD Olivier, GUINAUDEAU Pierre. Excusés : M NORMAND Luc – Cheix en Retz ; M GUIBERT Joseph – Sainte Pazanne ; M CHEVALIER Jacques – Chéméré ; M PORCHER Maxime – Saint Père en Retz ; M PARIZY Alain – DDTM 44. Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 M. Jean Pierre BOUYER, représentant de la commune de Saint Père en Retz ouvre la séance à 9 H 45 avec un mot d’accueil. Hervé de VILLEPIN rappelle l’objet de la réunion et précise que les futures actions du CTMA devront s’orienter vers les zones amont des bassins versant. M. GUINAUDEAU débute la présentation. Cf. le document en annexe. La présentation aborde le bilan technique et financier des travaux réalisés dans le cadre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques Estuaire en 2014 et 2015. Les interventions sur les marais seront différenciées de celles sur les cours d’eau. Un accent sera porté sur des actions en tête de bassin versant qui sont en cours de réflexion puis la discussion sera ouverte sur le devenir du Contrat dès fin 2016. Avant de présenter le bilan des travaux, Pierre GUINAUDEAU rappelle quelques éléments sur la localisation du territoire, les différents partenaires financiers et leurs contrats ainsi que les objectifs de ces contrats et de la commission géographique. LES TRAVAUX EN MARAIS : ANNEES 2014 ET 2015 Pour cette partie, le technicien présente les actions réalisées en 2014 Travaux en marais Prévus Nombre Unité Réalisés Coût Nombre 10 000 ml 4 920 € - nombre 10 6 500 ml 16 250 € 1 nombre 3 000 € 12 027 ml 24 381 € Désencombrement végétal et embâcles 0 ml -€ entretien des emmisaires hydrauliques 34 546 ml 166 858 € entretien des protections de berges 1 ml 1 000 € lutte annuelle plantes envahissantes (manuel+mécanique) 8 ml cloture à installer Amélioration des connexions entretien au bac dévaseur Coût 1 875 € 15 500 € 31 Unité nombre nombre Abreuvoir à aménager 36 0€ 9 577 € jours 13 200 € 23 409 ml - ml 30 000 € 76 727 € 0€ 26 861 € ml 256 989 € TOTAL 133 161 € puis en 2015. Prévus Restauration de la qualité fonctionnelle des marais Nombre Unité Réalisés Coût Nombre Abreuvoir à aménager 31 nombre 15 500 € Amélioration des connexions 10 nombre 10 000 € - cloture à installer 6 500 ml 16 250 € 10 000 désencombrement végétal et embacles : forfait 12 092 ml 72 552 € 562 ml 5 620 € entretien au bac dévaseur 12 027 ml 24 381 € 30 entretien des emmisaires hydrauliques 29 298 ml 115 234 € 1 ml 1 000 € 2 584 ml 7 752 € douve à restaurer entretien des protections de berges entretien du tertiaire d'interet collectif lutte annuelle plantes envahissantes Mécanique 8 année 30 000 € restauration du gabarit du canal TOTAL 22 - 2 777,04 € ml 5 051,00 € jours 18 020,00 € - € - jours 7 000,00 € 17 965 ml 42 448,75 € - ml - € - ml - € 6 952 ml 19 350,00 € 13 812,00 € 100 km 7 500 € - ml 330 ml 1 650 € - ml - € - € 108 458,79 € Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 € ml ml 307 439 € Coût nombre 75 lutte annuelle plantes envahissantes Manuelle protection de berge 14 Unité Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 Lutte espèces végétales envahissantes : Tous les ans, le SAH lutte contre l’envahissement du réseau hydraulique par les plantes exotiques, principalement la Jussie et ponctuellement le Myriophylle du Brésil. Certains secteurs trop envahis font l’objet d’arrachages mécaniques par des pelles hydrauliques : _ 2014 : 4 891 ml pour 12 683 € ; _ 2015 : 6 952 ml pour 19 350 €. Les 120 km de berges (Boivre 16 km - Acheneau-Tenu 90 km - Canal Maritime 14 km) sont parcourus au moins 1 fois par les équipes d’Inseretz, encadrées par les agents du SAH, qui arrachent manuellement les pousses de l’année. _2014 : 10 341 € ; _2015 : 13 812 €. Sur ce même linéaire de berges, le SAH intervient 10 jours par an en régie au bateau désherbeur où les foyers sont trop importants pour les campagnes d’arrachage manuel. Ses agents éclusiers sont aussi compétents pour entretenir et réparer ce bateau dans les ateliers du SAH. Nathalie FRICAUD demande des précisions sur le devenir des végétaux arrachés. Pierre GUINAUDEAU précise qu’en général, les déchets sont déposés sur la berge, sauf dans le cas où la parcelle est jugée trop humide, ce qui rendrait possible une reprise terrestre des plantes. Lors de certains chantiers mécaniques, les exploitants ont joué le jeu en roulant les herbiers arrachés sur des secteurs plus séchant. Les bateaux en alu utilisés en arrachage manuel peuvent servir de contenant pour exporter les déchets vers des parcelles sans risque. Restauration de fossés hydrauliques (curage) : Le curage est la principale action réalisée en marais. L’état de comblement avancé du réseau hydraulique a rendu urgent ces opérations aussi très attendues par les acteurs locaux. En 2014, le secteur de la Blanche a été restauré. La pratique de curage « à sec » a engendré la problématique de sauvegarde des poissons. En 2015, le secteur du Boivre a été restauré « à sec » contrairement aux années précédentes. De nombreux retours positifs quant à la qualité du travail réalisé ont été annoncés. Les travaux de curage représentent : - 2014 : 23 409 mètres linéaires pour 76 727 € HT de travaux ; - 2015 : 17 965 mètres linéaires pour 42 448 € HT de travaux. Les différences entre le linéaire prévisionnel et le linéaire réalisé s’explique par des raisons politiques au niveau de certaines ASA n’adhérant pas à l’Union des Marais. Tous les ans lors des premiers écoulements, le SAH intervient aussi en régie avec son bateau dévaseur sur le réseau hydraulique proche des zones de prises d’eau estivale (Réseau Canal de la Martinière). Equipé d’une fraise (rouleau à dents qui tourne autour d’un axe) qui remue la vase dans le fond, et grâce aux mouvements d’eau créés par les ouvertures des ouvrages, ce bateau permet de mettre la vase en suspension et de l’évacuer du réseau. Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 Ludovic ANIZON se renseigne sur l’efficacité du dévasage avec ce bateau. Le technicien explique que ce procédé est efficace uniquement avec un courant suffisant provoqué, soit par une pente naturelle, soit par des manœuvres d’ouvrages. Pêches de sauvegarde : Dans le cadre des travaux de curage, le maître d’ouvrage a l’obligation de tout mettre en œuvre pour sauvegarder la faune piscicole. Les interventions « à sec » sont particulièrement impactantes et nécessitent des interventions de pêche de sauvegarde préalables. Seulement, les configurations de certains fossés rendent techniquement impossible les actions de pêche. En effet, envahis par du bois ou de la Jussie, ni le passage d’une senne (filet manipulé par les pêcheurs professionnels de Grand Lieu), ni les pêches électriques seront efficaces. Par conséquent, les pêches de sauvegarde ont lieu pendant les travaux de curage. La capture des poissons est très compliquée. Les anguilles ont tendance à s’envaser et se retrouvent donc dans les vases régalées sur les parcelles. Les autres poissons remontent le courant malgré la baisse du niveau d’eau. Il faut donc parcourir les portions encore envasées avec bassines et épuisettes. En 2015, ce sont plus de 4 tonnes de poissons qui ont été remises à l’eau derrière les batardeaux sur le secteur du Boivre. C’est le SAH qui réalise ces interventions en régie monopolisant plusieurs agents voire une équipe d’insertion pendant toute la durée des travaux. Les captures permettent d’avoir un regard global sur l’état des populations piscicoles qui démontrent souvent un dysfonctionnement du milieu. Les ouvrages hydrauliques : Le SAH réalise en régie l’entretien des ouvrages hydrauliques dont il a la gestion ainsi que l’entretien de certaines vannes des ASA. Il aménage aussi des dispositifs de franchissements piscicoles sur des vannes en connexion avec la Loire ou la mer. Opérations réalisées : - 2014 : interventions et réparations sur les ouvrages de Bourrine, du Carnet et d’une pompe de la Pommeraie (12 977 €). - 2015 : réfection de la vanne des Remparts à Saint Viaud et de l’Ermitage à Saint Brévin les Pins, avec aménagement d’une fente piscicole (97 220 €). L’amélioration du franchissement piscicole concerne les ouvrages Grenelles (pont Tournant, Carnet et Maison Verte). L’objectif d’automatisation des vannes de Corsept et Saint Viaud, qui sera couplé à l’aménagement des dispositifs de franchissement, nécessite une phase de concertation avec les différents usagers. Des réunions afin d’établir l’état des lieux et les enjeux de la gestion de ces ouvrages ont eu lieu au printemps 2015. L’installation de sondes de niveau est aussi envisagée pour alimenter les données de la centrale de gestion des ouvrages du SAH, notamment au niveau de la Loire. Puis, Hervé de VILLEPIN rend compte de l’état d’avancement de la restauration du vannage de la Percée de Buzay. Il souligne la mise en place des différentes vantelles (hydrauliques et piscicoles) aménagées dans les vannes. Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 La gestion des niveaux d’eau est abordée. Les niveaux d’eau hauts pendant la période de réalimentation en eau de Loire ne permettent pas le développement et la fixation de végétation rivulaire et accentue le profil « sous cavé » des berges. Cette notion sera sans doute rediscutée à l’avenir et pourra être accentuée dans le règlement d’eau de l’Acheneau. A ce propos, Vincent MOUREN questionne Hervé de VILLEPIN sur le document officiel final du règlement d’eau et l’accès à sa consultation. Hervé de VILLEPIN lui propose de lui faire parvenir les documents qu’il possède. Gestion de la ripisylve et des embâcles : Les interventions sur la ripisylve réalisées en 2014 et 2015 ont eu lieu sur les sites de curage ainsi que sur le réseau primaire. D’importantes interventions à l’aval de la rivière de la Blanche ont impliqué les agents du SAH équipés d’un tracteur et du bateau désherbeur (fourche). Certains gros arbres ont même nécessité l’utilisation d’une pelleteuse par une entreprise spécialisée. Interventions 2014 : 13 200 € Interventions 2015 : 18 020 €. François FOREST rappelle l’obligation règlementaire qu’ont les propriétaires riverains à entretenir leurs berges et déplore le report de certains chantiers de curage sur certains secteurs, à cause du manque d’entretien. Pierre GUINAUDEAU cite l’exemple d’autres syndicats voisins qui rencontrent ce genre de problèmes et qui ont choisi de mettre en demeure les propriétaires délaissant l’entretien. Cependant, cela demande un suivi chronophage de chaque litige surtout avec un territoire comme celui du SAH. Suivi et étude : Afin de mener à bien les opérations, des études complémentaires sont nécessaires chaque année comme les expertises de terrain avant curage ou l’encadrement des démarches de règlements d’eau sur les secteurs de Saint Viaud, Saint Père en Retz et Corsept. Le bureau d’études A+B réalise ces prestations. Mises à dispositions de clôtures et d’abreuvoirs : Depuis le début du CTMA, le technicien incite les exploitants riverains aux travaux de curage d’éviter le piétinement des berges par les bovins, qui représente un facteur aggravant la qualité de l’eau, du milieu et accélérant l’envasement du réseau hydraulique. En 2014 et 2015, 20 km linéaires de clôtures et 24 abreuvoirs ont été mis à disposition gratuitement aux éleveurs intéressés. Les dépenses représentent 6 795 € en 2014 et 7 828 € en 2015, subventionnées à 50% par l’Agence de l’eau. Pour répondre à Nathalie FRICAUD, le technicien précise qu’une convention entre le SAH et l’exploitant engage ce dernier à entretenir et disposer le matériel fourni au bord des douves restaurées. Pascal HAMON BECHU discute des abreuvoirs « pompes à museaux » distribués par rapport aux quantités suffisantes en eau pour des troupeaux importants ainsi qu’aux Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 capacités des animaux à s’adapter à ces dispositifs. François FOREST ajoute que cela concentre les animaux sur une surface restreinte de la parcelle et engendre une dégradation du sol par tassement autour de l’abreuvoir. Pierre GUINAUDEAU cite certains exemples d’exploitants dont les animaux se sont rapidement habitués. Hervé de VILLEPIN ajoute que les piétinements des animaux sont inévitables, que ce soit autour des points d’abreuvements ou des rateliers, mais qu’il est essentiel d’éviter ce phénomène sur les berges. Le débat s’élargit aux problématiques d’érosion des berges de l’Acheneau. François FOREST alerte sur le recul inquiétant des berges sur certaines portions qu’il connait et qu’il a vu se dégrader depuis plusieurs années. Hervé de VILLEPIN explique que la végétation doit reconquérir les berges afin qu’elles retrouvent une stabilité naturelle. La gestion des niveaux d’eau doit être adaptée pour favoriser l’implantation et le maintien des hélophytes sur les berges. Pascal HAMON BECHU assure que les ragondins sont les principaux responsables de cette érosion et regrette le manque de moyens de lutte contre cette espèce et signale une augmentation significative des populations. Jean Gérard FAVREAU observe aussi la régression du nombre de piégeurs sur le terrain. Ludovic ANIZON renseigne qu’avec le permis de chasser, il est possible de tirer les ragondins toute l’année et cite l’exemple de l’Allemagne où le permis de chasser est obligatoire pour les agriculteurs. Les actions en marais sont financées à 80% par les subventions sauf la partie « ouvrages ». Les principaux financeurs sont l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, le Conseil Régional des Pays de la Loire et le Département de la Loire-Atlantique. Le SAGE Grand Lieu : Une superposition des territoires avec, d’une part les compétences du SAH et du SBV Grand Lieu et d’autre part les délimitations des Bassins Versant des SAGEs Estuaire de la Loire et Grand-Lieu au niveau de la commune de Bouaye, implique une programmation de travaux dans le CTMA portée par le SBV Grand Lieu avec maîtrise d’ouvrage SAH. Le tableau ci-dessous reprend ce qui a été réalisé. Les interventions sur la ripisylve du cours d’eau du Guignardais ont aussi permis d’amorcer une sensibilisation avec la commune et d’insérer un article dans le courrier communal. Aujourd’hui, le SBV Grand Lieu finalise sa programmation de travaux pour son prochain CTMA. Des actions gérées par le SAH comme un forfait d’arrachage des plantes envahissantes ou la gestion des embâcles y figurent. Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 LES TRAVAUX EN COURS D’EAU : ANNEES 2014 ET 2015 Pierre GUINAUDEAU reprend les différentes fonctionnalités d’un cours d’eau « naturel ». Il définit aussi les zones de tête de Bassin Versant et démontre qu’elles jouent un rôle primordial et incontournable sur la qualité de l’eau. Il expose ensuite le processus de « dystrophisation » engendré par des aménagements qui créent des zones d’eau stagnante et des obstacles à la continuité. Ces explications permettent aux membres de la commission de s’accorder sur la nécessité d’agir sur les zones en amont des marais afin d’améliorer la qualité des milieux aquatiques. Les tableaux bilans des actions réalisées sur les cours d’eau sont affichés : Afin de justifier une certaine tolérance quant au bilan des réalisations, le technicien rappelle le contexte, l’état, la gestion et les problématiques rencontrés sur ces zones de têtes de Bassin (curage de cours d’eau, ripisylve coupée à blanc, batardeaux réalisés en travers des cours d’eau…). En effet, la programmation du CTMA réalisée en 2009 s’est essentiellement attardée sur les territoires de marais au détriment des têtes de bassin, d’autant plus que les travaux en marais étaient logiquement attendus par les acteurs locaux. François FOREST précise qu’il devenait urgent de réaliser ces travaux pour redonner vie au marais. Il félicite le travail réalisé et espère que des actions d’entretien se dérouleront dans la continuité de ce premier CTMA très concluant pour les marais. A l’inverse, les actions de renaturation des cours d’eau programmées ne sont pas compatibles avec les activités en place et, quand elles sont connues, sont encore mal perçues dans les mentalités locales. Malgré ce bilan de réalisation décevant par rapport aux actions prévues sur les têtes de Bassin Versant, des discussions s’engagent à propos des différents travaux réalisés ou en cours de réflexion. Actions sur la ripisylve : En 2015, l’entreprise SYLVARIV’ a réalisé 3 500 ml sur 5 jours d’intervention pour un montant de 3 000 € HT. Cette première action sur la tête de Bassin Versant du Tenu a permis une première prise de contact avec les principaux exploitants du secteur d’intervention. Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 LES PROBLEMATIQUES DES TETES DE BASSIN VERSANT Encadrement d’un projet tutoré d’élèves en licence professionnelle sur « l’amélioration du cours d’eau de la coulée des mares »: Suite à une animation auprès d’élèves de BTS GPN du Lycée de Briacé, le technicien a proposé à un groupe d’étudiants une problématique de restauration de cours d’eau. Leur travail de diagnostic a permis d’établir un programme d’actions précis. Le cours d’eau a été choisi par le SAH car la surface de son BV rendait possible un diagnostic poussé et aussi parce qu’on y retrouve la plupart des problématiques rencontrées sur les cours d’eau du territoire (érosion de berges, drainage, recalibrage, incision du lit…). De plus, les principaux agriculteurs connaissent les services du SAH, et ne semblaient pas opposés au projet. La réunion de restitution auprès des agriculteurs a démontré la complexité d’acceptation de cette profession aux solutions proposées pour améliorer la qualité des milieux aquatiques. Le plan d’eau du Val de Morière sur la commune de Touvois et Corcoué sur Logne : Ce plan d’eau est implanté depuis 1993 en travers du cours d’eau du Tenu. Ses berges sont envahies par la Jussie, surtout au niveau de l’entrée du cours d’eau qui s’apparente à une zone de marécage de Jussie. Il représente un foyer perpétuel de boutures de Jussie vers l’aval du cours d’eau. De plus, sa surface varie de 4 à 8 hectares et le débit du Tenu ne suffit pas à alimenter l’évapotranspiration qu’il provoque. Durant les périodes sèches, aucun débit n’est visible à l’aval de l’ouvrage. Les discussions sont engagées avec le propriétaire depuis 2014, mais ses exigences de conservation d’un plan d’eau compliquent fortement la remise en état du site. De plus, le technicien explique que le cours d’eau du Tenu n’est qu’en liste 1. Suite à une réponse rapide, Alain PARIZY de la DDTM 44 corrige que le cours d’eau se situe en amont de toute liste, ce qui n’implique pas d’obligation en terme de continuité à part le respect du débit réservé (depuis 1er Janvier 2014). Nathalie FRICAUD définit les nouveaux classements des cours d’eau ; la liste 1 correspondant aux « rivières à préserver » et qui interdit l’installation de tout nouvel ouvrage ; la liste 2 correspondant aux « rivières à restaurer » et qui impose de mettre en conformité les ouvrages existants avec la continuité écologique pour Juillet 2017. La continuité du seuil de la Pommeraie : Depuis 2014, le SAH est en réflexion pour aménager un dispositif de franchissement piscicole sur le seuil de la Pommeraie. La problématique principale pour restaurer la continuité concerne les 2 marches verticales du seuil de la Pommeraie et du seuil du radier du pont. Cependant, le SAH n’a pas l’autorisation à intervenir sur le radier du pont, par mesure de précaution imposé par les services de l’Intercommunalité de Machecoul. Par contre, il est possible d’inciser le seuil en béton de la Pommeraie et d’aménager une pente douce jusqu’en dessous du niveau d’eau aval estival. Mais dans un souci d’efficacité optimale, le SAH préfère lancer une étude géotechnique préalable aux travaux prévus en 2016 et qui permettrait peut-être d’intervenir sur le radier du pont. Les ouvrages de la rivière « La Blanche » : Le CTMA prévoyait un démantèlement des ouvrages de la Blanche et un remplacement par des micro-seuils. Aujourd’hui, la ligne d’eau maintenue par ces ouvrages s’explique par l’activité de pâturage et d’abreuvement des animaux. Jean Gérard FAVREAU alerte sur les Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 très faibles débits de la rivière en période estivale et s’interroge sur le devenir de la rivière en cas de disparition des ouvrages et de la ligne d’eau qu’ils retiennent. Il ajoute que l’agriculture devrait être priorisée sur les parcelles riveraines. Olivier FANDARD explique que les interventions ayant impacté le fonctionnement naturel des cours d’eau remontent à plusieurs générations. Il observe qu’aujourd’hui, il existe un décalage entre un cours d’eau qui fonctionne naturellement et la vision ancrée dans les mentalités. Le SAH a commencé à discuter avec les acteurs locaux afin de trouver une solution compatible avec les usages en place. L’installation de rampes d’enrochements pour contourner les ouvrages a été proposée. La tête de la rampe serait calée quelques centimètres sous le niveau de surverse de l’ouvrage afin qu’elle soit toujours en eau. Cependant, durant l’année 2017, la directive nitrate interdira l’abreuvement direct des animaux dans les cours d’eau, ce qui remet en cause le maintien d’une ligne d’eau par ces ouvrages et permettrait donc de restaurer la continuité écologique. Pour autant, le SAH n’exclut pas de mettre à disposition des exploitants quelques dispositifs d’abreuvement déconnectés du cours d’eau. Projet de renaturation de cours d’eau sur Saint Père en Retz : En Novembre 2015, la commune de Saint Père en Retz a contacté le SAH et l’Association de la Baie de Bourgneuf à propos de problématiques sur des cours d’eau et zones de sources. Les techniciens des structures contactées ont rencontré des élus, du personnel des services techniques sur le terrain. Ces derniers étaient déjà sensibilisés aux nouveaux modes de gestion des cours d’eau et la commune semble s’investir dans cette logique. Pour l’instant, le projet attend des réponses financières quant aux éventuelles subventions auxquelles la commune pourrait prétendre. Le suivi des assecs sur le Bassin Versant du Tenu : Depuis 2013, le technicien suit l’évolution des écoulements du Tenu et de ses affluents durant la période estivale. Les résultats traduisent une problématique de rupture d’écoulements récurrente sur la plupart des affluents. Les débits répondent directement à la pluviométrie dès les premières pluies sauf pour le Tenu dont la source coule sans interruption (en amont du plan d’eau du Val de Morière). L’expérimentation d’un nouvel indicateur en marais : En partenariat avec le Forum des Marais Atlantique et l’UNIMA, le SAH est volontaire pour participer à l’élaboration d’un nouvel indicateur en marais qui sera transposable et comparable sur tous les territoires de l’arc Atlantique. « L’état de santé d’une zone de marais » sera évalué via la base de la chaîne alimentaire du milieu aquatique, à savoir la chlorophylle. Sur le territoire du SAH, 5 sites pilotes ont été proposés (3 points sur le Boivre et 2 sur l’Acheneau-Tenu). L’expérimentation durera de 2016 à 2018 et les analyses seront mutualisées avec les syndicats de BV voisins. Taux de financement de l’Agence de l’Eau : L’Agence de l’Eau Loire Bretagne révise ses taux de financement à partir de 2016. Taux : Ancien Nouveau 35 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98 Syndicat d’Aménagement Hydraulique du Sud Loire 2015 Evolution du CTMA : A l’origine de la démarche, le SAH élaborait un seul CTMA à l’échelle de son territoire. Pendant la phase d’étude et au vue de l’étendue du réseau hydraulique, le CTMA a été scindé en deux : - CTMA Baie de Bourgneuf - CTMA Estuaire de la Loire Durée des CTMA : 2012 / 2016. En 2017, l’ADBVBB lance un nouveau CT 2017 / 2021. Pour une cohérence territoriale, il faut intégrer les actions du CTMA Baie de Bourgneuf du SAH au futur CT. Afin de faciliter le déroulement et le suivi des 2 CTMA du SAH, il semble logique d’essayer de coordonner leurs calendriers. Le futur CTMA Estuaire de la Loire pourra donc se caler sur le futur CTMA Baie de Bourgneuf de la manière suivante : - Prolongation du CTMA par avenant d’un an – 2017 ; - 2016 : poursuite des actions inscrites au CTMA. Recrutement d’un bureau d’étude pour étude bilan ; - 2017 : fin des travaux du CTMA (petite année de travaux) et étude bilan puis préparation du futur programme d’actions (la préparation des futures actions se fait sous réserve de l’étude bilan et de l’accord de l’Agence de l’Eau) - 2018 : démarches administratives (DIG, enquête publique,…) pour le futur plan d’action ; - 2019 / 2021 : Programme de travaux du CTMA Estuaire de la Loire. La présentation étant terminée, quelques questions diverses sont alors abordées. Nathalie FRICAUD dresse une conclusion sur le déroulement et le bilan de ce premier CTMA Estuaire de la Loire 2012-2016. Consciente des efforts que demande la mise en place d’une première démarche de CTMA, elle insiste sur le bilan de réalisation non satisfaisant sur la partie cours d’eau. Elle maintient les arguments évoqués lors de la réunion, qui prouvent que les actions en marais n’ont pas d’effet notoire pour répondre à l’objectif principal d’un CTMA : l’amélioration de la qualité de l’eau. Au nom de l’Agence de l’eau et de ses administrés, elle admet que le SAH devra prouver son engagement à orienter ses futures interventions vers les zones en têtes de bassin versant. Jean CHARRIER rappelle l’ambition que le SAH a eu de s’engager dans un programme ambitieux, et que malgré le bilan sur les cours d’eau, d’importants investissements de la part du SAH ont permis de restaurer la majeure partie des marais de son territoire. Il regrette cependant le temps trop important que la phase d’étude a consommé, ce qui a accru l’urgence d’intervention dans les marais déjà fortement dégradés. Damien MASINSKI s’appuie sur des retours d’expérience pour conforter le SAH à définir des futurs objectifs réalistes. Nathalie FRICAUD espère que 2016 présentera des interventions sur les cours d’eau. Vincent MOUREN déduit que la prochaine phase d’étude disposera du diagnostic, très complet, qui a déjà été réalisé. Il ajoute que la présence de techniciens de rivière lors de la phase étude permet d’avancer sur la partie « concertation » qui avait été négligée lors du premier programme. Pascal HAMON BECHU s’interroge sur les capacités d’investissement du SAH lors du futur CTMA. François FOREST ajoute que l’Union des Marais verse une part au SAH pour que des travaux en marais soient réalisés. Enfin Jean CHARRIER clarifie qu’une réflexion globale devra s’étendre aux collectivités locales et pas uniquement à la profession agricole. L’ordre du jour étant épuisé, M. de VILLEPIN clôt la séance à 12H30. Service exploitation SAH Sud Loire, 19 bd de la Chapelle, 44270 Machecoul Tél 02 40 05 65 64 Fax: 02 28 01 87 98