sylves - Sciences Po Service Carrières

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sylves - Sciences Po Service Carrières
[Tapez ici] Magali Trémenbert (Campus de Nancy)
Année 2014-2015
Montréal – Canada
Centre de Pédiatrie sociale de Saint-Laurent - Organisme communautaire
Stage en tant que chargée de projets
1 [Tapez ici] Table des matières Avant le départ : choix de 3A ...................................................................................... 3 Un pays ................................................................................................................................ 3 Un stage ............................................................................................................................... 3 Le stage qui réunit plusieurs ambitions ................................................................................ 4 ARRIVÉE AU CANADA .................................................................................................. 6 Contexte de stage ................................................................................................................ 6 Au cœur de l’enfance : un organisme à 4 volets. .................................................................... 6 Le Centre de pédiatrie social : une réponse à un besoin local ................................................ 7 La pédiatrie sociale et son avenir ............................................................................................ 8 Mes missions ..................................................................................................................... 10 Au cœur du Bâtiment ............................................................................................................ 10 Au milieu de la mission ......................................................................................................... 12 Découvertes ....................................................................................................................... 23 Bilan .......................................................................................................................... 26 Montréal – Une ville enivrante ................................................................................... 28 Voyages et expériences hors stage ..................................................................................... 29 Budget ............................................................................................................................... 29 Démarches pour le visa ...................................................................................................... 30 Lexique franco-­‐québécois .................................................................................................. 31 À faire à Montréal .............................................................................................................. 32 2 [Tapez ici] Avant le départ : choix de 3A Un pays Mon choix pour ma troisième année s’est fait selon un ordre de priorité assez anormal. En
effet j’étais sure d’une seule chose : je voulais passer cette année au Canada. Pourquoi le
Canada, m’a-t-on souvent demandé. Et bien à cela je répondrais que justement je ne sais
pas pourquoi. Il n’y a pas de raison vraiment rationnelle à mon attirance pour le Canada,
je crois que le mythe de l’hiver rude, de l’été indien, l’hospitalité légendaire canadienne,
des paysages à couper le souffle y sont pour beaucoup. C’est un pays qui nous semble
assez si proche du notre, de part la langue française que l’on partage mais qui est de fait
bien loin, car un océan nous sépare et le Canada même s’il est fier de revendiquer ses
racines française et aussi le premier à vouloir prendre ses distances pour se poster comme
une puissance mondiale indépendante.
Un stage Il se trouve que pour pouvoir aller au Canada, effectuer un stage allait faciliter les
démarches. En effet nancéenne pour les deux premières années du collège universitaire,
la règle aurait voulu que je passe ma troisième année en zone germanophone, cependant
ayant vécu en tout et pour tout 5 ans en Allemagne une dérogation a pu m’être accordé
pour pouvoir réaliser un de mes rêves : partir au Canada. La possibilité de faire un stage
me paraissait de plus être une opportunité incroyable pour pouvoir bénéficier d’une
expérience professionnelle et pouvoir toucher concrètement à quelque chose qui
m’attirait d’une façon plutôt théorique.
C’était ma première expérience hors d’Europe, donc partir 8 mois pour travailler à temps
plein, loin de tout : ma famille, mes amis, mes habitudes restait un défi mais une
opportunité incroyable!
Je souhaitais de plus faire un stage pour avoir une vraie expérience dans la vie
professionnelle, car j’ai eu l’occasion d’avoir plusieurs petits emplois ponctuels qui
3 [Tapez ici] m’ont très certainement ouvertes et enrichies de multiples façons, mais pas de vraies
expériences professionnelles dans le domaine qui m’intéresserait potentiellement plus
tard. C'est ainsi que j’ai décidé de faire un grand saut doublement inconnu en me
plongeant non seulement dans la vie active, mais dans une vie active outre atlantique.
Le stage qui réunit plusieurs ambitions Pendant longtemps j’ai souhaité travailler dans le domaine médical, et après un stage de
deux semaines dans un hôpital mon souhait n’avait pas changé, mais de fil en aiguille je
me suis rendue compte qu’en fin de compte, plus que le domaine médical c’était celui de
la santé qui me convenait davantage. Celui-ci m’offrait en effet plus d’opportunités pour
travailler à l’échelle internationale, les relations internationales et surtout la coopération
internationale étant un champ d’étude qui m’attire beaucoup.
Voulant m’engager pour le droit des enfants et le droit à la santé, je suis tombée sur une
offre de stage sur le site de sciences po Avenir venant d’un centre de Pédiatrie Sociale,
qui s’engage pour le droit et la santé des enfants et des familles à l’échelle d’un quartier.
Dans l’offre de stage le Centre de pédiatrie sociale se présentait ainsi : « Le Centre de
pédiatrie sociale de Saint-Laurent est un organisme communautaire à but non lucratif qui
a pour mission de favoriser le développement optimal d'enfants de milieu défavorisé en
leur offrant un ensemble complet de services préventifs spécialisés en réseau avec le
milieu, et de soutenir la mobilisation des communautés pour favoriser le développement
et le bien-être des enfants et le respect de leurs droits. Notre équipe multidisciplinaire
composée de pédiatres, de spécialistes du développement de l'enfant et d'intervenants
psycho-sociaux, accompagne les enfants vulnérables et leurs familles dans tout leur
parcours de vie et les aide à mobiliser leurs forces et celles de leur réseau pour créer un
cercle protecteur.». Cet organise touchait à deux thématiques qui m’intéressait : celle de
la santé et celle de la défense des droits des enfants, et les missions proposées consistait à
participer au développement d’un jeune organisme novateur ainsi qu’à la consolidation
de sa structure administrative et de son financement1. Les missions étaient très diverses
allant de l’élaboration de stratégies de communication à la mise en place d’activités
1
http://www.placeojeunes.com/sciencesPo_v4/detailannonces102.asp?id=1323086590 4 [Tapez ici] préventives pour le développement optimal des enfants, à l’organisation de levée de
fonds, à l’encadrement des bénévoles. Tout cela en passant par la rédaction de demandes
de levée de fonds.
Cela s’est alors imposé comme une offre très intéressante car elle me permettait de
pouvoir toucher à plein de choses différentes, au sein d’une structure à taille humaine, où
on allait surement me confier pas mal de responsabilités. J’ai eu la chance d’être conviée
à un entretien Skype, acceptée puis accueillie au sein du Centre de Pédiatrie Sociale de
Saint-Laurent dans une atmosphère de travail on ne peut plus chaleureuse, au milieu de
collègues toujours très disponibles, enthousiastes et dévoués dans des locaux lumineux et
agréables.
J’ai opté pour un stage long de 8 mois pour différentes raisons, l’offre de stage me
paraissait intéressante pour un stage long. Le fait de passer 8 mois dans un même
organisme permet aussi d’avoir une vision très intéressante et très globale, et de pouvoir
s’impliquer à plus long terme, il est vrai qu’après être passé par le parcours du combattant
du visa de travail canadien, je voulais en quelques sorte le rentabiliser et je voulais rester
au Canada pour toute ma troisième année. Le premier contact avec cet organisme a été
très bon, c’est ainsi que j’ai pris la décision de rester pour une durée de 8 mois, cela n’a
pas été très facile, car j’envisageais aussi cette année, comme une année où j’aurais pu
accumuler différents stages, très différents les uns des autres afin de trouver un peu ma
voie. Mais lors de l’entretien j’ai senti que cet organisme recherchait un peu de stabilité
pour leurs stagiaires et que le fait que j’accepte de rester 8 mois, aller pencher en ma
faveur.
Une fois que j’ai eu la confirmation que ma candidature avait été retenue, le parcours du
combattant pour un visa de travail canadien a pu alors commencer et une fois mon permis
de travail en poche, j’ai pu envisager plus sereinement mon arrivée au Canada.
5 [Tapez ici] ARRIVÉE AU CANADA Ce qui a été le plus difficile à mon arrivée sur mon lieu de stage a été, de prendre
conscience que j’avais en quelque sorte une petite routine de travail (9-17h au Canada) je
me suis bizarrement sentie moins libre par rapport aux étudiants qui autour de moi
avaient des emplois du temps un peu décousu et des vraies vacances balisées alors qu’il
fallait moi que je pose des jours si je voulais pouvoir disposer de jours de congés. Mais le
cap a été assez vite passé, c’est au final quand on y pense assez rassurant d’avoir des
horaires fixes, sans grandes surprises on peut plus facilement s’organiser, et puis c'est
également enrichissant d’expérimenter un autre rythme que celui de l’étudiant, avec des
soirées libres sans devoirs à rendre, soirées que l’on peut remplir avec toutes sortes
d’activités et boulots car ce stage avait quand même le gros inconvénient de ne pas être
un stage rémunéré. Et à la fin de ce stage, on se dit que le retour au rythme d’étudiant
avec des examens, des devoirs écrits à rendre, des lectures à faire... va être un dur retour à
la réalité!
Contexte de stage Au cœur de l’enfance : un organisme à 4 volets. Mon stage de huit mois s’est donc déroulé dans un centre de pédiatrie sociale, mais ce
centre fait parti d’une structure un peu plus grande qui se nomme Au cœur de l’enfance,
structure qui est composée d’un conseil d’administration et d’une directrice générale.
Avant de donner une explication plus riche de ce qu’est la pédiatrie sociale, je vais
revenir sur la structure de l’organisme « Au cœur de l’Enfance ».
Cet organisme, au service de la population enfantine de Saint-Laurent (un quartier assez
défavorisé de Montréal) comporte quatre volets : le Bureau coordinateur, deux centres de
la Petite Enfance (équivalent d’une crèche en France ) et le Centre de pédiatrie sociale.
6 [Tapez ici] Le Centre de pédiatrie social : une réponse à un besoin local Le centre de pédiatrie sociale est né du constat du besoin d’une intervention globale pour
le développement des enfants de Saint-Laurent.
En effet, cette région de Montréal a connu un bouleversement démographique qui n’a pas
été accompagné par un accroissement parallèle des services communautaires et sociaux.
Les ressources disponibles sont donc très limitées et ne suffisent pas à la population, très
souvent récemment immigrée.
L’arrondissement de Saint-Laurent a été désigné comme le secteur dans lequel les enfants
ont le plus fort risque de présenter des retards dans un ou plusieurs domaines de
développement au moment de leur entrée à l’école, le développement scolaire est donc
pour beaucoup d’enfants plus que compromis. Dans le but d’offrir des activités
préventives pour les enfants et de fournir des outils aux parents le Centre de pédiatrie
sociale a alors ouvert à la fin avril 2010.
L’accueil des familles, et leur accompagnement dans leur démarches de santé est une des
missions du centre, qui se veut être un espace à la fois convivial et ouvert à tous.
Le Centre possède en plus du volet préventif : un volet clinique, une pédiatre est présente
quatre fois par mois, afin de suivre des enfants qui n’ont pas de médecin de famille. Mais
les rendez-vous médicaux sont singuliers, car la famille ne vient pas seulement voir le
médecin, mais elle vient rencontrer l’équipe. Lors des rendez-vous médicaux, la
travailleuse sociale est présente avec le médecin, et toutes les autres personnes faisant
sens pour l’enfant et la famille sont conviées à cette rencontre (noter le choix du
vocabulaire, on n’appelle pas l’entretien avec le médecin un rendez-vous, mais une
rencontre médicale). Les personnes conviées peuvent être très diverses et varient
beaucoup en fonction de l’enfant : l’enseignante, l’orthophoniste ou encore la grand-mère
si elle joue un rôle important pour le développement de l’enfant, ou si l’enfant se sent
plus en sécurité ou plus à l’aise avec ces intervenants. Ainsi le CPS constitue un centre
intégré de services pour les familles. Les familles peuvent se confier à une équipe, dans
un même lieu, et une seule fois sans avoir à réexposer leur situation difficile lors de
chaque nouveau transfert de dossier dans un nouveau service qui ne les connaît pas, et qui
7 [Tapez ici] a légitimement besoin de beaucoup d’informations pour pouvoir établir un plan d’action
avec la famille. Au CPS les familles sont accompagnée par une équipe multi disciplinaire
qui travaille ensemble, donc pas seulement au même endroit géographique mais de par
les multiples concertations cette équipe va fournir des services cohérents les uns avec les
autres et vraiment personnalisés aux besoins de chacun. De plus la pédiatrie sociale va
faire le lien entre l’enfant, sa famille et toutes les ressources communautaires, car le
Centre de pédiatrie sociale n’a pas la prétention de répondre lui-même à tous les besoins
mais plutôt de faire le lien avec les autres ressources, de référer aux autres organismes.
La clientèle du Centre de pédiatrie sociale, est en grande majorité composée de familles
récemment immigrées, car cela correspond à la population cible que le CPS désire aider
en leur venant en aide. Ces personnes sont souvent exclues du réseau traditionnel de
soins, soit parce qu’ils n’en ont pas les moyens économiques, mais aussi quelquefois pas
connaissance de ce qui se fait dans le pays d’accueil. Le centre répond à leur besoin de
trouver une bouée de secours, une main tendue pour les aider, les conseiller au mieux
pour le développement de leur enfant. En venant au Centre de pédiatrie sociale les
enfants trouvent vraiment une nouvelle maison, un endroit où on les considère comme
des enfants en prenant soin d’eux en prenant soin de leur famille.
Les locaux ont été pensés et aménagés pour que les personnes s’y sentent bien, une
cuisine est constamment ouverte aux familles, il n’y a pas de salle d’attente mais de salon
des parents, une armoire à don dans laquelle les familles peuvent non seulement venir se
servir et mais aussi offrir des choses dont ils n’ont plus besoin, participant ainsi à la
générosité collective à leur tour. Une bibliothèque, ainsi qu’une mathériathèque
(bibliothèque de jouets et d’équipements) complètent les services du Centre de pédiatrie
sociale en permettant aux enfants d’emprunter des livres et des jouets pour une durée de
deux semaines.
La pédiatrie sociale et son avenir 8 [Tapez ici] La pédiatrie sociale est une approche novatrice de la médecine familiale au Québec, une
approche très intéressante en ce qu’elle prend vraiment en compte l’enfant dans sa
globalité. C'est le Docteur Gilles Julien qui a développé cette approche au Canada en
innovant « dans la capacité de mobiliser la communauté et d'influencer les manières de
faire auprès des populations d'enfants vulnérables » 2. C'est une approche qui à mon
arrivée était en voie d’être reconnue par le gouvernement du Québec. Au cours de mon
stage une des promesse du gouvernement libéral du Québec s’est en effet concrétisée, car
en avril 2015 réalisant une promesse de campagne, le gouvernement s’est engagé à
soutenir davantage la pédiatrie sociale, moment crucial car jusqu’à présent le centre ne
recevait aucune subventions directe de la part du gouvernement du Québec.
Cette décision a néanmoins été accueillie avec des pincettes dans l’équipe, car dans un
contexte de politiques d’austérité, le fait de réduire drastiquement les dépenses de santé
communautaires pour subventionner la pédiatrie sociale a été assez mal perçu par nos
partenaires des services de santé de la communauté de Saint-Laurent. La pédiatrie sociale
est un gros travail d’équipe au niveau de la communauté et les intervenants du CPS
travaillent en continu avec leurs partenaires des CLSC, et autres hôpitaux et services
sociaux.
La pédiatrie sociale est maintenant en partie financée par le gouvernement se voit donc
perdre un peu de sa liberté pour pouvoir critiquer les autres coupes budgétaires, et se
positionner contre. C'est donc une décision qui va aider à long terme le CPS mais cela
reste une décision politique qui va faire des jaloux.
Comme je l’ai dit, la décision du gouvernement de financer la pédiatrie sociale est un
moment crucial pour le CPS car jusqu’à présent il fallait qu’une équipe dépense
beaucoup d’énergie pour organiser des levées de fonds qui permettaient de faire vivre,
grandir le CPS. Les subventions à venir vont amener le questionnement sur la nécessité
ou non de continuer à organiser de lever de fonds d’une telle envergure, même s’il est
important pour la visibilité notamment de continuer à être présent et de faire parler des
missions du CPS, mais du point de vue de l’efficacité ces évènements ne seront plus
vraiment nécessaires.
2
http://www.fondationdrjulien.org/la-­‐p%C3%A9diatrie-­‐sociale-­‐en-­‐communaut%C3%A9.aspx 9 [Tapez ici] Mes missions On m’a confié des missions très diversifiées. Mais mon poste peut se résumer en deux
grandes variantes.
Au cœur du Bâtiment Mon poste à l’accueil, géographiquement au centre des locaux, à l’entrée même du
Bâtiment m’a permis d’être vraiment au centre névralgique du Centre de Pédiatrie
Sociale (CPS), cela permet un contact avec les familles et les collègues assez inédit.
« Magali toi qui sait tout, saurais-tu où est…
Tu peux-tu me dire, Pourras tu dire à, si tu vois un tel, Je viens pour…
Bonjour j’aurais besoin d’un renseignement. »
En effet, l’accueil est le premier contact pour les partenaires qui viennent pour des
cliniques et pour des visites, pour les familles qui viennent pour les activités ou pour des
renseignements, mais aussi pour les collègues qui arrivent ou repartent.
On est obligée d’être perpétuellement au courant de tout ce qu’il se trame, et c’est très
stimulant!
Le fait d’être la première personne de contact, pour les personnes qui viennent pour
demander de l’aide, bénéficier de nos services, m’a demandé d’être très au fait sur nos
services, sur la structure, sur l’essence même du Centre de Pédiatrie Sociale, pouvoir
faire face à tout type de questions.
Les appels et les visites doivent être faits aussi bien en anglais, qu’en français, les
personnes viennent d’horizon très diverses, la communication n’est pas toujours très
évidente, et il est parfois difficile de faire répéter, 4, 5 fois la même information à une
personne.
10 [Tapez ici] En effet, l’une de mes tâches à l’accueil a été des gérer les inscriptions pour les activités
de stimulation pour les enfants. Et bien souvent les parents me demandaient quelle
activité je jugeais la plus pertinente pour leur enfant, j’ai souvent eu à faire des visites
pour des familles qui désiraient avoir plus de renseignements sur les activités de la
Maison de l’Enfance.
Toutes ces petites tâches annexes étaient en fait très stimulantes pour moi, elles m’ont
permis de me sentir vraiment membre du personnel, et en tant que stagiaire j’avais
quelquefois plus de connaissance sur certains aspects pratiques et logistiques (le monstre
derrière moi nommé photocopieuse, les commandes qui arrivent, les partenaires, les
rendez-vous.
Par contre pour mes projets je devais parfois avoir un peu de calme pour pouvoir passer
des appels téléphoniques tranquilles, donc mon bureau à l’accueil perpétuellement en
passage n’était pas le lieu le plus adapté, le bureau des stagiaires était un lieu plus calme,
tout à fait convenable et approprié pour cela.
À cela s’est ajouté, que au fur et à mesure que je connaissais de plus en plus mes
collègues et les familles fréquentant le Centre de pédiatrie sociale, ce poste s’est avéré
être un poste très « social » surtout en début de matinée, il est difficile de se concentrer
pour se plonger dans des travaux très longtemps car étant donné qu’il y a toujours du
passage, on est sans cesse sollicitée.
Mon bureau était en fait dans la même grande pièce que le salon où les parents attendent
avant le début des activités ou des rendez-vous, et une stagiaire en musicothérapie nous a
laissé un piano, et bien souvent les parents s’installaient pour jouer quelques notes puis
repartir, j’avais aussi le droit à des petites attentions, des familles qui ramènent des
spécialités de leur pays, ou alors des compliments de la part des petits : petits bonheurs
du quotidien qui faisaient des envieux.
Tout compte fait ce poste à l’accueil était très stimulant, et m’a beaucoup plu car il m’a
fait rencontré beaucoup de familles, qui se sont confiées sur leurs difficultés lors de leur
arrivée, les enfants me connaissaient tous et pour beaucoup le petit détour derrière mon
bureau pour venir me saluer faisait parti de la routine.
11 [Tapez ici] Love et Magali à l’accueil
Au milieu de la mission Le deuxième volet de mon stage, et non moins important consistait à être chargée de
projets pour le Centre de Pédiatrie Sociale de Saint-Laurent. Le Centre ne recevait en
effet jusqu’à présent aucune subvention directe de la part de l’État canadien car,
organisme hybride à mi-chemin entre le ministère de la famille et celui de la santé, il
n’était pas encore reconnu par aucun des deux. Les subventions n’ayant pas suivi, il faut
donc aller chercher nous-même le financement, et ce par différents moyens. La
législation très souple en matière de travail, permet au Centre de pédiatrie sociale
d’engager des stagiaires pour pouvoir les aider dans cette recherche de fonds.
Le Centre de Pédiatrie Sociale reçoit des subventions de gros bailleurs de fonds pour les
activités qui sont organisées pour les enfants cependant ce sont les deux grosses levées de
12 [Tapez ici] fonds qui permettent une rentrée d’argent très importante pour le CPS et qui permet de
financer en grande partie son fonctionnement.
Ces deux évènements sont la Guignolée et Dessine-Moi-un Avenir; sur lesquels je vais
plus rentrer en détails dans quelques instants.
Deux évènements qui demandent beaucoup d’organisation en amont et de démarches en
aval.
Je vais à présent vous présenter les différentes missions qui m’ont été confiées lors de
mon stage du 1er octobre 2014 au 29 mai 2015.
La Guignolée La Guignolée est un moment de solidarité envers les enfants du centre de pédiatrie
sociale dans le quartier de Saint-Laurent, deux jours pendant lesquels les bénévoles vont
à différents points de collecte pour solliciter la générosité des passants.
La Guignolée même si elle ne dure que deux jours, nécessite une grande organisation.
Il faut en effet prévoir le matériel pour les bénévoles qui vont nous venir en aide lors de
la collecte. Le matériel inclue la fabrication des tirelires, la gestion des stocks des années
précédentes, l’impression des affiches des pancartes, le matériel de sécurité comme les
gilets fluorescents afin que les bénévoles ne se mettent pas en danger en étant sur le bord
de la route. La CPS disposait de pas mal de stock des années précédentes, mais il faut
s’assurer du bon état de tout ce matériel, et veiller à la réparation ou à l’achat dans le cas
échéant.
Il faut également s’assurer d’avoir de la visibilité autour l’évènement, pour cela j’ai pris
contact avec le journal local, afin de leur demander de nous faire paraitre un article dans
la semaine qui précédait la Guignolée afin de préparer le terrain, et que les gens soient au
courant de ce qui se trame, et qu’il puissent se préparer à soutenir la cause.
Dans l’organisation de cette guignolée beaucoup de temps a été consacré à la recherche
de bénévoles, car de nombreuses tirelires s’avèreraient inutiles si le jour J il n’y a pas
13 [Tapez ici] assez de bénévoles pour nous aider à collecter, et à être présent dans la rue afin de
récolter effectivement.
Je dirais que cela a été la tâche la plus difficile pour cet évènement (le recrutement des
bénévoles) nous avons essayé de faire marcher beaucoup de réseaux différents, les
étudiants qui aurait un intérêt pour la médecine ou pour les enfants, ceux qui veulent
s’engager pour leur communauté, les écoles du coin, les connaissances, le bénévolat
d’entreprise, beaucoup de démarches qui n’aboutissent pas toujours, des réponses
positives puis négatives… mais au final c’est plus de 80 bénévoles qui ont été mobilisés
pour ces deux journées de solidarité. Mais après il y a beaucoup de gestion de dernière
minute, la répartition pour le Jour J, la logistique des repas et du matériel.
Nous avions comme principe d’offrir à nos bénévoles une collation, une boisson chaude
pour se réconforter pour le temps qu’ils passeraient avec nous, donc une autre partie de
l’organisation de la guignolée et pas la moindre consistait en solliciter des cafés,
restaurants à proximité des points de collecte qui seraient en mesure de nous
commanditer, des repas, des boissons chaudes pour les personnes passant plusieurs
heures debout, dans le froid. La Guignolée se déroulant en décembre, l’hiver montréalais
est déjà bien présent et une pause café est plus que nécessaire lorsque l’on passe une
matinée dans le froid.
Il faut néanmoins s’y prendre assez tôt car les cafés et restaurants ont bien souvent un
budget commandites assez limité, et arrivé à la fin de l’année il n’est pas rare qu’il soit
épuisé. Les cafés sollicités répondaient souvent positivement, mais il faut régulièrement
revenir vers eux pour vérifier que tout est toujours en ordre pour eux, la semaine
précédent la guignolée en faisant mes rappels, j’ai appris que le propriétaire de A&W
(une enseigne de restauration rapide canadienne) avait changé et qu’il fallait tout
renégocié avec le nouveau propriétaire, ce fut une surprise pas des plus agréable mais
tout s’est au final bien fini, et il n’y a pas eu de problème pour les collations des
bénévoles le jour même de la Guignolée.
La Guignolée cette année s’est passé avec un temps clément (-2 degrés) ce qui a
beaucoup soulagé les bénévoles qui venaient nous aider pendant ces deux journées, de
nombreux points de collecte étaient à l’extérieur à des coins de rues.
14 [Tapez ici] Pour avoir passé les deux journées à l’extérieur, à une intersection à collecter des fonds à
aborder des voitures pendant toute une journée, je dirais que tout se fait dans une
ambiance vraiment sympathique, c'est pour cela que les bénévoles des années précédentes
reviennent régulièrement car ils ne seront pas déçus. Ce sont deux journées intenses, mais
je savais que une semaine après je partais au Mexique pour les vacances de Noël, donc ça
m’a aidé à m’en remettre assez rapidement!
Une fois la Guignolée finit il a fallu s’occuper du décompte de l’argent récolté, la
communication post-évènement, les remerciements pour nos partenaires, pour les
bénévoles, le décompte et le rangement du matériel.
Bilan des courses en deux jours, ce sont un peu plus de 20 000$ qui ont été récoltés, une
belle somme qui va directement au Centre de pédiatrie sociale de Saint-Laurent pour
financer son fonctionnement.
Pendant l’organisation de cette guignolée j’ai pris conscience de la nécessité de bien
commencer les démarches suffisamment en avance. Que ce soit pour solliciter nos
partenaires, les journalistes pour accroitre la visibilité de l’évènement, mais encore
recruter des bénévoles afin de pouvoir donner plus d’ampleur à l’évènement, ou gérer
l’organisation de la journée, les détails de dernière minute, le matériel. En effet on est vite
prise par le temps, surtout que durant ces trois premiers mois, j’avais plein d’autres tâches
en parallèle et même si la guignolée me prenait beaucoup de temps, il fallait également
être présente pour l’accueil, la gestion des inscriptions, le Bazar mensuel...
15 [Tapez ici] Quelques images de la Guignolée :
Magali le jour de la Guignolée
David, lors de la préparation des tirelires.
16 [Tapez ici] Une braderie tous les mois : Une autre de mes tâches était l’organisation d’un bazar mensuel de vêtements,
d’accessoires et de jeux pour enfants. Les familles qui fréquentent les services du Centre
de pédiatrie sociale vivent toutes sortes de vulnérabilités, mais celle économique les
frappe de plein fouet, c'est pour cela que nous avons lancé l’idée d’organiser un bazar
mensuel afin qu’elle puisse venir et trouver les vêtements dont elles ont besoin.
Celui-ci a lieu tous les 3ème mercredis du mois, à chaque fois il faut penser à contacter le
journal local, pour qu’il y ait assez longtemps à l’avance une annonce publicisant
l’évènement, contacter le centre qui se charge de nous fournir des bénévoles qui nous
aident logistiquement le jour-même, à installer les vêtements, orienter les familles, puis
trier et ranger de nouveau une fois l’évènement terminé.
On a opté pour mettre un prix aux vêtements, celui-ci est vraiment symbolique et avait
pour seul objectif à ce que les familles repartent seulement avec ce dont elles avaient
vraiment besoin, les vêtements étaient vendus à 0,20 CAD, soit environ 14 centimes
d’euros.
C’était une tâche assez fatigante, car l’installation et la désinstallation des tables et de
toutes les boîtes de vêtements en une matinée est une tâche assez physique, mais avec
l’aide de plusieurs bénévoles c'est faisable et c’est beau de voir la joie et reconnaissance
de la part des familles.
Création et animation d’un comité de levée de fonds Au cœur de l’enfance, l’organisme auquel est rattaché le Centre de pédiatrie sociale, a la
chance d’avoir un réseau de parents assez immense. Des parents de jeunes enfants qui
sont donc sensibles à la cause et prêt à s’impliquer davantage.
17 [Tapez ici] Et l’idée est venue de faire appel aux parents fréquentant les services d’Au cœur de
l’enfance (donc souvent des parents ayant leurs enfants dans les crèches rattachées à cet
organisme) qui disposent de compétences dans un domaine bien particulier pour venir
discuter des levées de fonds du Centre de pédiatrie sociale. Comment optimiser, stimuler
le rendement, en prenant part à une rencontre une fois par mois et en utilisant les
compétences spécifiques de chacun.
Ma tâche était d’animer ce comité, de présenter l’ordre du jour, organiser les rencontres,
contacter les membres potentiellement intéressés, prendre part aux débats, mais aussi de
continuer le suivi entre les réunions de ce comité pour que l’on puisse agir, après toutes
les idées qui ont été proposées en comité.
C'était une tâche très stimulante car en interaction directe avec des professionnels et des
gens très dynamiques, avides de nouvelles idées et très sympathiques
Il était aussi fort intéressant de voir les différentes approches, car les personnes
participant à ce comité venait bien souvent du milieu de l’entreprise et nous donnaient
des idées qui étaient à mille lieux de ce que l’on pourrait imaginer. Les membres ont
soulevé l’idée d’utiliser la compétitivité entre les entreprises, pour vendre des billets, en
nous disant que c’était vraiment ce qui marchait, et que c’était ce qui allait inciter les
gens à vendre des billets.
Alors qu’avec la directrice adjointe qui était souvent présente lors des réunions et moimême, nous n’aurions jamais pensé à cela pour vendre des billets pour un gala de charité,
nous pensions plus que c’était en présentant la cause, que les gens allaient essayer de
vendre davantage de billets.
Les personnes travaillant dans le marketing, le consulting, l’évènementiel nous apportait
leur expertise liée à ce domaine, ce qui était grandement utile pour développer de
nouvelles stratégies.
D’après leur conseil nous avons par exemple créé une plateforme « Eventbrite », afin que
les gens puissent acheter leur billet en ligne, nous avons également envisagé de contacter
les agents immobiliers, qui pourrait profiter de la soirée afin d’avoir leur public cible.
18 [Tapez ici] Finalement ce comité a été d’une grande aide pour un peu rafraîchir les façons de faire
liées à un événement qui a lieu chaque année : Dessine-Moi un Avenir.
Organisation d’un Évènement bénéfice, Cocktail-­‐artistique « Dessine-­‐Moi un Avenir » Dessine-Moi un Avenir est la deuxième levée de fonds très importante pour le CPS. C’est
en fait une soirée bénéfice, comme un gala de charité à la fois exposition artistique et
cocktail dinatoire. Les artistes sollicités nous font don d’une œuvre d’art. Les invités
payent leur billet pour participer à la soirée, au cours de celle-ci les billets des invités sont
tirés et ils disposent une minute pour aller choisir l’œuvre de leur choix. Tout le monde
ressort avec quelque chose, car tous les billets seront tirés, tel est le principe de la soirée.
L’organisation d’un tel évènement est également assez prenant car il implique beaucoup
de démarches : recherche de commandites à la fois pour le dîner, pour le tirage et d’autres
commandites annexes. Gérer la communication, faire marcher le réseau pour trouver les
invités, autant de tâches qui nécessitent pas mal de coordination et de suivi.
Dans un premier temps il a fallu se décider sur la formule que l’on voulait donner à
l’évènement, car il se trouve que c’était la troisième année consécutive que cet évènement
avait lieu, et les invités qui pourtant partaient très content de leur soirée, étaient de moins
en moins intéressés car disposant de moins en moins en moins de murs libres pour leurs
tableaux. On a donc décidé d’inclure dans le tirage d’autres lots moins encombrants
comme des billets de spectacles, des forfaits cadeaux c’est donc toute une nouvelle
palette de potentiels donateurs qui s’ouvraient, un vaste champ de recherche.
Il a fallu contacter en premier lieu les artistes, car la soirée est vraiment centrée sur ces
œuvres et c’est la beauté et le nombre des œuvres qui va inciter les personnes a venir à la
soirée. Les artistes donnent plutôt facilement car c’est quand même assez intéressant pour
eux d’offrir une œuvre, ils peuvent en effet recevoir un reçu à des fins d’impôt, ce qui
reste assez attractif pour eux, tout voulant soutenir une belle cause, qui leur tient à cœur
De février à mai, nous avons en tout collecter une centaine d’œuvres d’art. Il a fallu leur
présenter le projet, puis leur faire parvenir les reçu d’impôt, organiser les collectes
19 [Tapez ici] d’œuvres d’art pour ceux qui ne pouvaient pas se déplacer, puis organiser les fiches des
œuvres qui seront exposées le soir de l’évènement, afin que les invités puissent se faire
une idée de qui est l’artiste, quelle est la valeur de l’œuvre.
J’ai été amenée à aller démarcher des galeries d’art, pour leur présenter notre cause et la
façon dont ils peuvent nous aider. J’ai même eu le droit à une visite des caves d’une des
galeries qui nous fournit des œuvres c’était surprenamment grand!
Pour ce qui est des autres commandites le contact par réseau a bien fonctionné. En faisant
appel au réseau des parents fréquentant les crèches affiliées au Centre de pédiatrie sociale
nous avons pu recevoir des lots pour ajouter au tirage.
Début avril, alors que les préparatifs avançaient à un bon rythme, des stagiaires sont
arrivées en renfort de SciencesPo Toulouse, donc une autre tâche qui m’a été confiée
étant donné que j’étais sur le dossier depuis plus longtemps, a été de coordonner toute
l’organisation de la soirée. À partir du moment où les deux nouvelles stagiaires sont
arrivées, une équipe d’organisation s’est mise en place, ce qui est un plus pour
l’organisation d’un événement d’une telle envergure, étant donné qu’on peut échanger,
être critique par rapport aux idées des autres, se diviser les tâches et donc avoir plus de
temps. J’avoue qu’à partir du moment où elles sont arrivées cela a été vraiment un
soulagement pour moi, car nous n’étions pas trop en étant trois, surtout à moins de deux
mois de l’évènement.
Mais un travail de groupe aussi passionnant soit-il demande aussi beaucoup de
coordination, et cela a été ma tâche pendant cette soirée de coordonner les démarches
mises en place et à venir.
Pour une telle soirée il est nécessaire d’avoir une animation de qualité, car c’est ainsi que
les invités vont apprécier la soirée et reviendront avec des amis et leur famille pour
l’édition suivante. Pour ce faire nous avons démarché des groupes de musique, des
danseurs, des artistes qui viendraient sur place le jour de l’évènement pour faire une toile
en « live » en faisant participer le public.
La partie assez stressante pour cette soirée a été la vente de billet, car on a beau avoir un
bon repas, une animation de qualité, et de belles toiles pour le tirage si il n’y a pas assez
20 [Tapez ici] d’invités la soirée n’aura pas la même envergure et les recettes de la soirée ne seront pas
aussi importantes.
Ainsi pour optimiser la vente de billets, je me suis occupée de rénover un peu le site
internet (un site google), de créer page pour l’évènement sur le site « eventbrite » afin
que les invités puissent acheter en ligne leur billet,
Nous avons également organisé une exposition d’œuvres d’art pour faire la promotion de
la soirée dans la cafétéria d’un gros partenaire du CPS qui est le groupe pharmaceutique
Pfizer. Là aussi il fallait vendre la soirée, afin que les personnes s’achètent des places Je
me suis sentie comme une commerciale en train de vouloir vendre son produit, c’était
assez intéressant car les personnes venaient car ils avaient été frappé par la beauté des
tableaux, mais il fallait les convaincre qu’ils achètent également des places.
La soirée ayant lieu après la date de remise de ce rapport je ne peux fournir dans ce
rapport un retour plus détaillé sur la soirée, mais je suis sure que cette soirée va être une
réussite!
Recrutement et gestion des bénévoles Le Centre de pédiatrie sociale doit beaucoup à ses bénévoles, car ce sont eux qui par leur
petites tâches vont venir apporter la pierre à l’édifice, et permettre au centre de
fonctionner. Que ce soit pour des tris de dons, du bricolage, des activités avec les enfants,
pour Dessine-Moi un Avenir, pour la Guignolée tous les bénévoles participent au
rayonnement du CPS.
Mais le centre veut toujours rencontrer les bénévoles avant tout partenariat, afin de
pouvoir établir un premier contact et voir si cela pourrait fonctionner. J’ai eu à faire
passer des entretiens avec les bénévoles pour leur présenter le centre, nos besoins, mais
avant tout pour que eux aussi se présentent, pourquoi du bénévolat, pourquoi avec des
enfants, quelles sont leurs forces… c’est une expérience assez intéressante que d’être de
l’autre côté de la table lors d’un entretien, et ça démystifie aussi beaucoup pour les
prochains entretiens que j’aurais à passer car en fin de compte je me suis rendue compte
21 [Tapez ici] que aussi bien préparée qu’on peut l’être, on ne pourra jamais anticiper toutes les
questions et le but d’un entretien est surtout de se faire une première idée de la personne,
la rencontrer avoir un premier contact bien plus que pour évaluer ses compétences qui
elles seront révélées sur le terrain.
J’ai également dû me rendre à des salons d bénévolat de plusieurs universités
montréalaises telles que Mc Gill, ou HEC Montréal. La encore en tant que représentante
du Centre de pédiatrie sociale, afin de recruter des bénévoles étudiants pour les activités
organisées, ou pour les différentes levées de fonds.
22 [Tapez ici] Découvertes Lors de ce stage j’ai côtoyé une équipe multidisciplinaire, mais j’ai également participé
aux réunions de cette équipe multidisciplinaire, au cours desquelles les différents
intervenants échangeaient sur de nombreux sujets confinés à la sphère professionnelle.
Ces réunions étaient aussi un espace dans lequel quiconque de l’équipe pouvait confier
ses difficultés rencontrées face à une situation, ou alors déposer un questionnement
devant toute l’équipe. Les intervenantes, et surtout les éducatrices vivent des choses très
fortes avec les enfants et les familles dont elles ont la charge, il en est de même avec
l’agente de milieu ou la travailleuse sociale. Une équipe qui fonctionne n’est pas une
donnée anodine, c’est la clé d’un service qui va bien fonctionner, et des employés qui
seront heureux d’aller travailler et qui vont fournir de bons services. L’importance d’une
bonne cohésion d’équipe n’a vraiment été une découverte pour moi, car ce n’était pas la
première fois que je faisais partie d’une équipe, mais je dirais que j’ai pris conscience des
forces d’une cohésion d’équipe réussie.
Une équipe cela se forme et se travaille, par le côté social qu’on va y mettre, et la qualité
des rencontres aussi bien formelles qu’informelles.
J’ai eu la chance de vivre beaucoup de moments propices à la formation de cet esprit
d’équipe. Une journée de ressourcement dans un chalet dans les cantons de l’Est, les
rencontres d’équipe hebdomadaires, des pauses de midi. Ce sont à chaque fois des
moments pendant lesquels l’équipe va pouvoir se retrouver, discuter et se souder.
23 [Tapez ici] journée de ressourcement d’équipe en raquette
une équipe soudée
Je me suis également rendue compte de l’importance de l’outil informatique au service de
l’équipe, je me suis rendue compte aussi à quel point une équipe qui travaille ensemble
sur de mêmes projets doit avoir des documents, un système de communication clair. Pour
ce qui est de l’événement Dessine-Moi un Avenir nous étions plusieurs personnes dessus,
et le fait de pouvoir avoir un document « suivi des démarches » Excel, à notre service, a
beaucoup facilité les choses, l’outil informatique permet de trier, d’ordonner toutes nos
démarches afin que l’on puisse avancer ensemble sans perdre trop de temps. Mais il peut
aussi se révéler très mélangeant, car on a vite fait de créer chacun son petit document
bilan, où l’on s’y retrouve car nous l’avons créer pour nous, et nous seuls. Mais travailler
en équipe c’est partager des document essentiel et c’est se mettre d’accord sur comment
procéder afin que tous utilisent les mêmes outils d’une manière cohérente.
24 [Tapez ici] Il est important de documenter toutes les démarches effectuées : qui a été appelé, quand,
qu’est-ce qui a été conclu. Il était d’autant plus important dans mon cas d’avoir fait cela
car les deux nouvelles stagiaires qui ont repris la suite de l’organisation ont trouvé le tout
documenté, ce qui a simplifié les démarches car elles savaient clairement ce qui avait été
fait, et ce qu’il restait à faire.
De plus il est important de bien documenter toutes les démarches car comme c’est un
événement qui revient chaque année, pour les stagiaires des années suivantes, un
partenariat déjà en place vaut mieux que plein de tentatives longues et infructueuses de
nouveaux partenaires, le fait de pouvoir se servir des travaux des années précédentes est
un énorme avantage.
Finalement mon stage s’est déroulé dans un contexte culturel québécois, donc j’ai aussi
appris à connaître une nouvelle culture, les relations entre les employés ici ne sont pas du
tout les mêmes : ma directrice m’a demandé de la tutoyer, l’usage du tu même pour des
gens que l’on ne connaît pas est beaucoup plus répandu, et les différences hiérarchiques
beaucoup moins marquées. C’était très agréable de travailler dans un tel contexte.
25 [Tapez ici] Bilan L’heure est au bilan, je suis globalement très satisfaite de ce stage qui m’a permis d’une
part de découvrir le secteur communautaire et le domaine de la santé.
Ce stage long de huit mois m’a permis de prendre part à une véritable vie d’équipe, et
avoir ma place dans celle-ci.
En tant que stagiaire il est vrai que j’aurais pu ne pas être considérée en tant que « vraie »
membre de l’équipe, mais ce n’était absolument pas le cas : on sentait vraiment de la part
de toute l’équipe une reconnaissance pour le travail fourni, et même s’il est vrai qu’il y
avait quasiment autant de stagiaires que d’employés, les employés nous considéraient
comme partie intégrante de l’équipe.
Mon projet professionnel n’a pas vraiment dévié, mais s'est plutôt confirmé, voire précisé
puisqu’à l’issue de ce stage j’ai postulé pour le Master affaires publiques la filière santé.
Mon souhait est de m’impliquer dans le milieu de la santé, celui-ci offre plein
d’opportunités de carrières diverses, même si je ne sais pas exactement celle que je
désirerais suivre plus tard, je sais néanmoins que j’aimerais aussi m’impliquer dans
plusieurs voies, à la fois le domaine associatif, pourquoi pas le secteur public ou le privé.
Je suis persuadée que c'est en fonction de mes futurs stages et des personnes que je
rencontrerais que mon projet personnel va continuer à s’affiner tout au long de ma
carrière.
J’ai depuis longtemps un goût pour la cuisine et je souhaiterais associer peut-être cette
composante culinaire à ma future carrière, je crois que la maitrise de la cuisine est très
liée à la santé et les enfants devraient apprendre tôt à faire attention à avoir une bonne
alimentation. Cela passe par la maîtrise de certaines pratiques culinaires. Tout cela est
très lié, et je pense qu’il y a vraiment du potentiel dans ce domaine car les gens se rendent
de mieux en mieux compte des bienfaits que cela peut avoir sur leur santé. La prévention
est quelque chose que je trouve cruciale. 26 [Tapez ici] J’ai appris également à prendre davantage confiance en moi, sachant que les missions qui
me sont confiées, sont à ma hauteur et qu’il ne tient qu’à moi de développer des stratégies
pour y arriver.
Et même dans un contexte général, il n’y a pas de bon stage en soit, chaque personne
accomplie son stage à sa manière et si je veux qu’il soit bien, je peux y arriver car c’est
moi à travers mon implication qui vais pouvoir proposer de nouvelles orientations, de
nouvelles missions, et réaliser des choses qui me tiennent à cœur.
Cette leçon peut s’adapter vraiment à tout, on peut réussir beaucoup de choses auxquelles
on n’aurait même pas pensé si on s’en donne les moyens.
Lors de ce stage j’ai beaucoup appris sur moi-même, en effet ce n’est pas absolument
nécessaire de partir loin, et perdre beaucoup de ses repères afin de se connaitre, mais je
dirais que c'est assez propice à la découverte de ses limites, de ses forces et de ses
qualités. J’ai entre autre découvert que j’étais une personne de contact, et que j’ai besoin
de contacts humains, de voir les gens face à face. Lorsque que j’étais à la recherche de
commanditaires pour les différents événements, je me sentais beaucoup plus à l’aise à
aller rencontrer directement nos partenaires sur place plutôt que de téléphoner. Il est vrai
qu’un premier mail de présentation est nécessaire afin que la personne se fasse une idée
du projet avant tout contact réel, mais c’est ce deuxième contact « physique » qui va faire
la différence. C'est l’opportunité de représenter le projet, et le potentiel commanditaire va
voir en moi l’incarnation de notre projet. Le plus dur étant de ne pas se décourager
malgré le nombre de réponses négatives, voire de contacts désagréables et d’apprendre à
continuer malgré tout!
27 [Tapez ici] Montréal – Une ville enivrante Je pourrais écrire plusieurs rapports de 20 pages sur la ville même de Montréal,
Afin d’avoir un premier aperçu des conditions climatiques je recommanderais d’aller
écouter la chanson de Joe Dassin « Dans les yeux d’Émilie », qui résume bien
l’atmosphère hivernale montréalaise.
L’hiver est un sujet omniprésent, dans les conversations de chaque Montréalais.
L’Automne n’est pas encore fini qu’on sent déjà l’angoisse de l’arrivée de l’hiver, et puis
l’hiver lui-même s’installe pour assez longtemps, vers début mars on ressent le besoin de
chaleur, et la hâte du Printemps (saison inexistante ici) s’installe. Personnellement je
n’en ai pas du tout souffert, j’ai plutôt été touchée par la beauté de cet hiver qui dure 5
mois, c’est une vraie expérience à vivre mais bien équipée!
Quand on marche pendant 1 heure par -30, ce qui est entre nous possible, il est drôle de
réaliser que l’on a passé plus d’une heure dans un endroit plus froid qu’un congélateur!
D’un naturel plutôt positif, il est vrai que j’avais plutôt tendance à me dire qu’il fallait
vraiment que je profite de cette expérience glaciale et que ce n’est pas en France que
j’aurais la chance de pouvoir vivre une telle expérience hivernale. Il neige régulièrement,
ainsi les rues restent blanches, les jours les plus froids sont accompagnés d’un ciel d’un
bleu à couper le souffle. Cependant je dirais qu’il est important d’être bien équipé : de
bonnes chaussures, un bon manteau, et de vraies mitaines (gants/moufles).
Le Québec, qui en superficie fait cinq fois la France
Montréal est une ville trépidante, Architecturalement je ne l’a qualifierais pas de « jolie
ville » du moins, à première vue, car quand on prend son temps à se promener, la ville
regorge de petits recoins fort sympathiques.
28 [Tapez ici] Voyages et expériences hors stage Globetrotteuse née, j’avais très envie de partir à la découverte du continent nordaméricain et j’ai eu la chance de pouvoir découvrir Toronto, Ottawa, Québec City, New
York, Washington, Saguenay et Boston.
Depuis Montréal il est en effet assez facile, et assez bon marché de relier les grandes
villes nord-américaines (compter 100$ aller/retour pour aller à New York)
Devant être assez souple pour mon stage, je pouvais certains jours de clinique
commencer à 8h, ou avoir une réunion à 7h30 cela m’a permis de pouvoir d’être à l’aise
pour aussi poser des jours afin de pouvoir profiter d’un weekend prolongé afin de
pouvoir partir un peu plus longtemps et un peu plus loin.
Afin de rencontrer d’autres étudiants, et de pratiquer différentes langues, je me suis
inscrite au début de l’année au jumelage inter-linguistique de l’université de Montréal
(UdeM). J’y allais à l’origine afin de pratiquer mon espagnol, que j’avais commencé
deux années auparavant. Lors du premier rendez-vous j’ai non seulement rencontré des
mexicaines mais aussi des allemandes, j’ai pu ainsi nouer de vraies amitié avec des
personnes rencontrées dans ce cadre-ci et pratiquer plusieurs langues étrangères.
Budget Partir huit mois faire un stage à l’étranger, qui n’est pas rémunéré présente un cout assez
important. Il y a en effet toute une série de dépense au préalable comme le cout du visa,
des billets d’avion, les préparatifs puis de la vie sur place. À Montréal il faut par exemple
anticiper les couts de l’équipement d’hiver, mes collègues m’ont prêté des chaussures
mais pour un manteau il faut prévoir à peu près 150$.
Pour ce qui est du logement, Montréal est une ville assez accessible, j’ai opté pour une
résidence étudiante un peu excentrée, mais qui avait l’énorme avantage d’être très
abordable (300CAD/mois ) et d’avoir un énorme jardin avec vue sur la rivière des Prairie,
l’affluent du Saint-Laurent.
29 [Tapez ici] C'est résidence tenue par des membres d’une communauté religieuse (la communauté du
chemin neuf), pour y habiter il est juste demander d’être ouvert et d’être prêt à partager
une expérience de vie communautaire avec une vingtaine d’autres étudiants d’horizon
très diverses. Ce fut une très belle expérience, car cela m’a permis de rencontrer plein
d’autres étudiants, ce qui n’est pas forcément évident lorsque l’on est en stage à temps
plein.
La nourriture au Canada coute plus cher qu’en France, et il faut apprendre à réduire ses
ardeurs en achetant un peu moins de fromages si on ne veut pas se retrouver avec une
facture assez salée une fois arrivée à la caisse, on peut cependant trouver des fruits et
légumes à des prix abordables.
Je faisais attention aux offres spéciales, et j’adaptais mon alimentation en fonction. Il est
sûr qu’on ne trouve pas tous les produits que l’on peut avoir l’habitude d’acheter en
France, mais il faut s’adapter et puis cela se fait assez bien je dirais, du moins j’ai bien
survécu pendant 8 mois!
Démarches pour le visa Une fois mon offre de stage en poche, je me suis rendue sur le site EIC (expérience
internationale Canada) : https://kompass-iec-eic.international.gc.ca
Il faut se créer une session EIC, afin de pouvoir obtenir une lettre d’acceptation
conditionnelle au Canada.
Cette lettre est nécessaire afin de pouvoir se créer un compte CIC, le service de
l’immigration du Canada (http://www.cic.gc.ca/english/e-services/mycic.asp ) et obtenir
la lettre d’introduction qui est elle est échangeable avec un beau permis de travail lors de
l’arrivée au Canada au bureau d’immigration de l’aéroport.
Pour l’année 2014 le prix d’un permis de travail était de 100CAD, et les quotas étaient
relativement raisonnables. Mais le gouvernement du Canda a resserré ses quotas, et il faut
s’y prendre très tôt et faire très attention à ne pas manquer la date car les candidats
français qui désirent faire un stage, étudier, ou disposer du Permis Vacances Travail sont
très nombreux.
30 [Tapez ici] De plus le permis de travail est valable un an, à compter de sa date de délivrance et non
pas de la date du début de votre stage. Je me suis retrouvée avec un permis qui arrivait à
expiration le 15 avril 2015, alors que mon stage finissait le 29 mai 2015, j’ai dû faire une
prolongation, ce n’était pas très dur à faire, mais cela engage une fois de plus des frais, et
demande du temps.
En même temps si je m’y étais pris plus tard, j’aurais couru le risque de rater la date de
fin des candidatures, et de ne pas rentrer dans les quotas : donc je ne crois pas qu’il y ait
de solution miracle, il faut juste être vigilant car un permis de travail périmé à la douane :
ça ne passe pas vraiment!
Lexique franco-­‐québécois 31 [Tapez ici] À faire à Montréal Aller flâner au marché Jean talon un samedi matin lors de l’ouverture Traverser le pot Jacques Cartier à pieds Descendre le boulevard Saint-­‐Laurent du nord jusqu’au sud. Partir à la découverte de nouveaux quartiers à pieds (Villeray, Hochelaga-­‐Maisonneuve, la petite Italie, Verdun, Westmount… ) Marcher et se perdre dans les petites rues du Plateau Aller au festival Montréal en lumière, mais bien se couvrir car il a lieu en février Aller dans une cabane à sucre, lors de la récolte du sirop d’érable Découvrir les nombreux cafés montréalais en y prenant un chocolat chaud ou une bière (selon la saison) Aller au musée des Beaux-­‐Arts Aller « écouter un film » au Cineplex Odéon, ancienne salle de Hockey reconvertie en cinéma Se balader, faire de la luge, ou du ski de fond sur le Mont-­‐Royal Profiter de la beauté de l’automne, s’émerveiller de l’hiver et bénir le retour du Printemps! Profiter des nombreuses patinoires gratuites Admirer le coucher du soleil depuis la rivière des prairies … et bien d’autres choses 32