la brasserie lipp ou 130 ans de la vie parisienne
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la brasserie lipp ou 130 ans de la vie parisienne
La Brasserie Lipp ou 130 ans de la vie parisienne Typiques de Paris, les brasseries ont animé la Capitale au fil des décennies. Ambiance chaleureuse garantie, lieux hauts en couleurs, bonne cuisine de bistrot, tout est réuni pour faire passer un moment ! Une des plus vieilles brasseries de Paris “Et depuis, les années passent. Les générations de députés, d’hommes de lettres, d’artistes se succèdent chez moi ; quelques vieux habitués que j’ai connus tout jeunes sont toujours fidèles et se plaisent à évoquer leurs souvenirs d’autrefois. Je sais qu’ils aiment cette maison immuable.” Marcelin Cazes L’histoire commence en 1880 quand un alsacien, Léonard Lipp, fonde la “Brasserie des bords de Rhin” en plein Paris. La Brasserie fut ensuite reprise en 1920 par la famille Cazes, d’origine auvergnate. A cette époque, il s’agit d’un tout petit établissement d’une dizaine de tables seulement, mais le succès grandissant de la désormais Brasserie Lipp pousse Marcelin Cazes à s’agrandir rapidement. En 1926, la Brasserie passe donc de 10 à 90 tables pour accueillir dès lors les “trois clientèles de Lipp” que Marcelin Cazes décrit : “à midi, des hommes d’affaires, des commerçants du quartier qui voulaient déjeuner dans un endroit calme et sérieux ; de cinq heures à huit heures, des écrivains, libraires, éditeurs, magistrats, artistes qui se réunissent pour bavarder ou se délasser de leurs travaux devant des demis ou des apéritifs : et le soir, le tout Paris.” Plusieurs générations de grands noms de la littérature français et de chefs d’Etat se sont d’ailleurs succédées sur les banquettes : Malraux, Gide, Saint Exupery, Proust, Camus, Giscard d’Estaing, Mitterrand… La Brasserie sera même classée “lieu de mémoire” par le Ministère de la Culture plusieurs années plus tard et la rumeur prétend même que “les gouvernements se font chez Lipp et se défont à la Chambre” ! Les vedettes chez Lipp Bien que déjà connue à l’époque, la Brasserie Lipp doit sa renommée internationale à l’aviateur Charles Lindbergh qui y fit son 1er repas, le 21 mai 1927 après sa traversée de l’Atlantique ! Même si la venue de personnalités est scrupuleusement consignée chaque soir depuis 1955 dans le livre des personnalités et vedettes, on accorde un soin encore plus particulier aux clients habitués. Chacun y a sa table de prédilection (car “chez Lipp, on ne réserve pas sa table, on se la fait attribuer”), ses plats préférés (ce fut par exemple la choucroute pour Léon Blum ou la tête de veau ravigote pour Jacques Chirac) ou ses petites habitudes… La Brasserie Lipp abrite aujourd’hui encore tout le monde politique, journalistique, littéraire et artistique que compte Paris. Bien calé au plus profond d’une banquette devant un traditionnel “plat du jour”, vous pourrez y croiser le regard de Jorge Semprun, BHL mais aussi Jack Nickolson, Sophia Coppola, Azzedine Alaïa, Vanessa Paradis, Kate Moss, Jean-Paul Gaultier, Jean-Paul Belmondo ou Benjamin Biolay… Le Saviez-vous ? • Le menu de la Brasserie Lipp n’a pas changé depuis plus d’un demi-siècle et les modifications y sont si rares qu’elles prennent des proportions considérables. Retenons les années 1924, avec l’apparition du hareng à la Baltique, 1957 avec la tête de veau et 1961 avec la brandade de morue. Des plats traditionnels, simples et toujours d’une qualité exemplaire, faisant la part belle à l’Alsace et bien sur à l’Auvergne. • À l’occasion des 130 ans, la Brasserie Lipp propose un plat spécifique et emblématique de l’Auvergne. À découvrir en exclusivité du 14 au 30 novembre 2010. • La Brasserie Lipp est aussi connue pour être longtemps restée une véritable école de savoir-vivre. En effet, Marcelin Cazes a instauré de véritables règles de bienséance : interdiction de tomber la veste, obligation d’attaquer un millefeuille par la tranche pour éviter les débordements de crème, interdiction de fumer la pipe… Aujourd’hui encore, interdiction formelle de téléphoner et bien sur, pas question de servir du Coca ! • Les clients auront aussi pu noter que le service, certes irréprochable, est exclusivement masculin, car une clause du bail datant de 1880 interdit l’embauche “des filles de brasserie”. L’histoire du Prix Cazes Comme il avait une clientèle très “intellectuelle”, Marcelin Cazes eut l’idée en 1935 de créer un prix littéraire qu’il décernerait chaque année et qu’il dotait à l’origine d’une somme de deux mille cinq cents francs. Le candidat devait réunir certaines conditions : il ne devait pas être âgé de plus de quarante ans et n’avoir jamais reçu de prix. Le jury, composé de douze membres et présidé par André Salmon, se réunissait à midi, votait, puis était invité à déjeuner par la Brasserie Lipp ainsi que le lauréat - “qui n’était jamais introuvable ni même bien loin”- et quelques courriéristes littéraires. La première année, le prix fut attribué à… une compagnie théâtrale, Le Rideau de Paris de Jean Marchat et Marcel Herrand, deux jeunes comédiens metteurs en scène. Les lauréats suivants, véritables écrivains, devinrent souvent des auteurs à succès. En effet, le prix Cazes servait à l’époque de “tremplin” car plusieurs lauréats obtinrent par la suite le prix Goncourt, le prix Femina ou Interallié. En 1936, le prix fut décerné au poète Pierre Albert-Birot ; l’année suivante, ce fut Thyde Monnier qui l’obtint pour La Rue Courte, en 1938 Kléber Haedens avec L’école des parents, en 1939 Marius Richard et en 1940 André Cayatte avec Le Traquenard… Il n’y eut pas de prix décerné en 1941 et 1945, c’est pourquoi en 1946, trois prix ont été attribués à Jean Louis Curtis, Olivier Séchan et Jean Prugnot. En quelques années, le prix Cazes est devenu un événement littéraire qui mobilisait le monde littéraire et journalistique parisien. L’année 1950 devait marquer l’histoire du prix. En effet, cette année là, Marcelin Cazes décida de décerner le prix qui porte son nom dans sa maison natale de Laguiole. Il organisa pour cela un voyage en car au départ de Saint Germain des Prés, le 24 mai 1950, avec à son bord 35 journalistes, courriéristes, membres du jury et amis. Un périple, sûrement plus gastronomique que littéraire, qui dura 5 jours et couronna de lauréat Marcel Schneider pour son roman Le Chasseur vert. Depuis 1950, le prix Cazes a couronné le talent de nombreux auteurs pour leurs romans, essais, biographies, mémoires ou recueils de nouvelles : de Solange Fasquelle (1961) à Jean Claude Lamy (2003), en passant par Michel de Grèce (1970), José- Luis de Villalonga (1971), François de Closet (1974), Cavanna (1979), Olivier Todd (1981), Edgar Faure (1983), Jean Paul Aron (1985), Jean Marin (1995), Jean-Paul Enthoven (1997), Clémence de Bieville (1998), Shan Sa (2001), Gérard de Cortanze (2002), Béatrice Commengé (2004), Françoise Hamel (2005), Emmanuelle Loyer (2006) ou Richard Millet (2007), pour ne citer qu’eux... La Brasserie Lipp au Mexique La Brasserie Lipp s’est installée au Mexique, à México City, le 15 octobre 2008, dans le très chic hôtel JW Marriott. C’est la première fois que ce bastion de la cuisine traditionnelle française s’exporte à l’international. On y sert, dans un cadre 1900 à la française, la même cuisine de brasserie traditionnelle que dans la Brasserie Lipp du Boulevard Saint Germain des Près, avec quelques spécialités mexicaines en plus. On se régale donc avec les poireaux vinaigrette, le foie gras de canard entier, la choucroute garnie, le jarret de porc aux lentilles ou la sole meunière. La Brasserie Lipp de México reprend le décor original de la brasserie parisienne avec son style art déco, ses fresques et ses mosaïques. Dans ces salles superbes et toujours animées, règne une ambiance chic et internationale de bon ton. 160 convives peuvent prendre leur petit déjeuner, déjeuner ou dîner, de 7h du matin jusqu’à 3h du matin, et sont répartis dans plusieurs salons dont une terrasse pour les fumeurs. Comme la maison mère, la Brasserie Lipp mexicaine décernera un prix littéraire chaque année. Il s’agit de la première fois qu’un restaurant attribue une récompense de ce genre, perçue comme un geste de la gastronomie envers la littérature. Avec cette Brasserie Lipp, c’est un petit peu de Saint Germain des Près qui s’installe à México ! PRIX CAZES 2010 Le jury du prix Cazes est composé de : Mme Solange FASQUELLE (Présidente) Mme Dominique BONA M. Georges-Emmanuel CLANCIER M. Claude-Michel CLUNY M. Guy DUPRE M. Gérard de CORTANZE M. Mohammed AISSAOUI M. Eric ROUSSEL Mme. Christine JORDIS M. Joël SCHMIDT (Secrétaire Général) Le lauréat se verra remettre une récompense de 4000 euros ainsi qu’une table ouverte à la Brasserie Lipp d’une valeur de 800 euros. Il recevra également un Jéroboam de Champagne Moët & Chandon. En 2010, le prix Cazes a été décerné à : BIO VAINQUEUR CONTACT BRASSERIE LIPP : CHRISTELLE GRISONI, [email protected] 01 53 45 83 84 CONTACT PRESSE : CLAIRE DE LA VILLEMARQUÉ, [email protected] 01 40 74 03 06