Stockage et remplissage du pulvérisateur 1. Le local phytosanitaire

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Stockage et remplissage du pulvérisateur 1. Le local phytosanitaire
Stockage et remplissage du pulvérisateur
PAT Roucarié - Fontbonne
Améliorer son poste phytosanitaire, c'est mettre en place un local fonctionnel, aménager
une aire de remplissage pour gagner sur le temps de remplissage et en confort de travail.
1.
Le local phytosanitaire
3 bonnes raisons d'avoir un local opérationnel :
1. Ranger tous ses produits au même endroit pour optimiser ses stocks de
produits phytos et son organisation du travail.
2. Limiter les risques pour les enfants et les personnes qui viennent sur
l'exploitation en limitant l'accès aux seules personnes concernées. C'est
un facteur de sécurité.
3. La réglementation impose de conserver sous clé les produits classés T,
T+ cancérigènes, mutagènes et tératogènes, dans un lieu spécifique,
fermé à clé et aéré.
Dois-je faire un local ou une armoire est-elle suffisante ?
Le lieu que vous mettez en place doit pouvoir contenir les produits détenus sur l'exploitation au
moment où vous en avez le plus. Le code du travail prévoit un local. Si vous utilisez très peu de
produits, que vous les achetez juste avant de traiter et que vous n'avez ni salarié, apprenti, stagiaire
... une armoire peut suffire.
Si vous avez acheté une armoire phyto, pensez à la mettre en service !
Faut-il fermer le local à clé ?
Oui, le code du travail prévoit en outre que "toute porte verrouillée doit être manoeuvrable de
l'intérieur". Pour se faire, le plus simple est de mettre en place un verrou.
Le local doit être aéré, qu'est-ce que cela veut dire ?
Vous avez une obligation de résultats pour ne pas vous intoxiquer quand vous rentrez dans le local.
L'idéal est de créer une circulation de l'air avec 2 grilles d'aération haute et basse.
Où faire mon local, mettre mon armoire ?
Si possible, le local doit être éloigné des points d'eau (35 m des cours d'eau, puits ...), des
habitations et des zones où séjournent les animaux (15 m), des stockages des aliments, des
carburants et lubrifiants, des sources de chaleur ou de flamme. Il est important que l'aération d'un
local ne donne pas sur l'atelier où vous faites de la soudure par exemple. De manière pratique pour
optimiser votre poste phyto, il est préférable que le local soit à côté du lieu de remplissage du
pulvérisateur.
T:\p4-environnement\06A_bassins_versants\ZAP_roucarie\2015\bulletins\Ancien_nvelle_charte\stockage_et_remplissage_du_pulverisateur.odt
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Quel autre critère dois-je prendre en compte pour faire mon local ? (code du travail)
L'installation électrique doit être aux normes (NFC 15-100). L'éclairage doit être suffisant (60 lux au
moins).
La porte du local doit s'ouvrir sur l'extérieur.
Un extincteur à poudre ABC doit être disponible à proximité, ainsi qu'une réserve d'eau destinée au
lavage immédiat des souillures accidentelles.
Un sol étanche et un dispositif de rétention doivent permettre d'éviter toute fuite de produit à
l'extérieur.
Le local doit être hors gel afin de garantir l'efficacité des produits après stockage pendant
l'hiver.
Les matériaux utilisés doivent être peu inflammables.
Comment ranger mon local ou mon armoire ?
Les produits sont stockés dans leur emballage d'origine.
La réglementation impose à tous de classer les produits toxiques, cancérogènes, mutagènes et
repro-toxiques à part des autres dans le local.
Les ustensiles pour préparer la bouillie sont marqués et rangés dans le local (code du travail).
Les produits ne sont pas stockés au sol, mais sur des étagères ou des palettes ignifugées.
Les équipements de protection individuels sont rangés en dehors du local pour éviter de saturer la
cartouche du masque.
Quelles données stocker dans le local ?
Les numéros d'urgence, les consignes de sécurité, la signification des symboles de risque et
l'interdiction de fumer, boire et manger sont affichés.
2.
Le remplissage du pulvérisateur
3 bonnes raisons d'aménager l'ensemble des points de
remplissage
1. Gagner du temps et du confort de travail.
2. Éviter tout risque de retour de bouillie dans la ressource en
eau et limiter les risques de débordement pour protéger le sol
et l'eau.
3. Respecter la réglementation
Qu'est-ce qu'une aire de remplissage ?
C'est un lieu où l'on remplit son pulvérisateur. L'équipement minimum à mettre en place à cet
endroit est un dispositif anti-retour afin d'éviter tout risque de retour de bouillie dans la ressource
en eau, quelle qu'elle soit.
Une aire bétonnée est-elle obligatoire ?
Elle n'est pas obligatoire, mais peut apporter un confort de travail et limiter les risques pour
l'environnement. Dans ce cas, elle doit être construite en béton étanche et doit faire l'objet d'une
déclaration de travaux sur terrain bâti (jusqu'à 500 m2) ou d'une demande de permis de construire
sur terrain non bâti. Les eaux de lavage doivent être récupérées et traitées.
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Où faire son aire de remplissage ?
Il est souhaitable que l'aire soit à proximité du local de stockage et à l'écart des habitations, des
points d'eau naturels.
Un dispositif anti-retour est obligatoire. Comment le choisir ?
- La cuve intermédiaire est intéressante à la cour de ferme pour
optimiser les chantiers de pulvérisation. Un dispositif de chasse d'eau
mis à l'intérieur gère le
remplissage de cette cuve. La cuve
placée en hauteur permet
ensuite de remplir le pulvérisateur
par gravité avec un gros
diamètre afin de réduire le temps
de remplissage du pulvérisateur. Le coût d'une cuve est compris entre
80 et 1200 € pour une cuve de 1000 à 3000 l (selon que la cuve est
neuve ou de récupération, compter autour de 600 € pour une cuve
neuve de 1000 l par exemple ...).
- Une potence peut permettre de créer une discontinuité hydraulique
efficace entre la ressource en eau et la bouillie.
- un clapet anti-retour (norme antipollution NF 045) enfin permet la circulation dans une seule
direction, il constitue un dispositif anti retour. Pour une bonne efficacité en matière de protection du
réseau d'eau potable, il est préconisé de coupler la présence d'un clapet anti-retour avec un
disconnecteur de type DB situé à au moins 15 cm au-dessus du niveau de la cuve du pulvérisateur.
Quel dispositif anti-débordement mettre en place ?
Réglementairement parlant, une surveillance attentive suffit.
La capacité que l'on a à rester attentif dépend du temps nécessaire au
remplissage et donc du débit d'arrivée d'eau. Il est recommandé
d'éteindre son portable par exemple.
Un volucompteur avec électrovanne apporte cependant un confort de
travail et une meilleure précision par rapport à la jauge du
pulvérisateur. Une fois le produit dans la cuve, la surveillance reste toutefois de rigueur du fait des
risques de mousse. Le coût d'un tel dispositif est très variable. Un volucompteur mécanique est
économe, mais peu précis contrairement à un volucompteur électronique pour lequel il faut compter
autour de 800 €.
Siège Social
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Tél : 05 63 48 83 83
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Avec la contribution financière du compte d'affectation spéciale
« Développement agricole et rural »
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